Merci :D
Le dernier panache c'est juste une scène qui tourne un peu, chasseur de tornade c'est juste une scène qui tourne beaucoup avec quelques effets en plus : il se pose donc comme question "est-ce que les cinéma 4D+ sont des 'vraies attractions'", c'est intéressant.
Oui, Chasseurs de Tornade a plus d'effets, notamment des effets sensationnels, mais on reste sur la même idée de base : un film mêlé à des décors et des acteurs réels, une plateforme qui tourne. L'aspect sensationnel de Chasseurs de Tornade ne change rien car il n'est pas nécessaire pour une attraction qu'elle en provoque : It's a small world en est un exemple.
Le Puy du Fou est évidemment un parc à la marge, et ses attractions n'en sont que parce qu'elles sont rassemblées dans un parc. Un spectacle est toujours attractif, faut-il le considérer systématiquement comme une attraction au sens où on l'entend ? Pas vraiment, mais en même temps nous envisageons presque toujours ce terme, "attraction", dans le contexte d'une attraction parmi d'autres, dans un parc. Reprenons depuis le début.
Une attraction, c'est quelque chose qui propose une expérience attractive (et cette attractivité peut être liée à pas mal de choses différentes : son intensité, son aspect divertissant, sa complexité...). Un spectacle, un film, un laser game sont dans cette optique des "attractions" au sens large.
Lorsqu'on regroupe de nombreuses attractions dans un lieu cohérent dédié à l'attractivité du divertissement et de l'extraordinaire, on s'est mis à parler de parc d'attraction. Au fur et à mesure, il s'est inventé des technologies, et par extension des attractions SPÉCIFIQUES à ces parcs d'attraction : les attractions mecaniques, montagnes russes et consort. Par glissement sémantique on a fini par designer comme "attraction" ces expériences spécifique : en fait, ici et ailleurs, quand on dit "attraction", on pense "attraction mécanique", c'est à dire, donc : une attraction ATTENDUE dans ce qu'on imagine d'un parc d'attraction (sens franchement réducteur, voire assez inexact).
Et il faut rendre à César ce qui est à César : une immense majorité de ces divertissements doivent beaucoup aux arts du spectacle. Un dark ride, c'est un spectacle dans un wagon. C'est Le Dernier Panache, avec la salle repartie dans des petits wagons plutôt que sur une tribune qui bouge, et si je vais encore plus loin, c'est un spectacle dans lequel on fait évoluer le spectateur dans la scène.
L'attractivité d'un dark ride c'est donc bien, à la base, le spectacle... (Je ne parle pas des Forbidden Journey et autres dark rides dynamiques)
Les montagnes russes et les flat rides ont leurs spécificités, puisqu'ils font entrer en jeu un autre élément attractif : les sensations fortes. Mais l'attractivité qu'on observe dans les attractions d'un parc ne se limitant pas à ça, ça ne peut être un critère comme pour Chasseurs de Tornades.
Toujours est-il que lorsqu'on regarde le Puy du fou, on y remarque un désir de rassembler en un même lieu différentes attractions (non nécessairement mécaniques) de différentes facture et envergure, exactement comme dans n'importe quel parc d'attractions. Et je ne parle pas des nombreux autres "codes" ou "caractères" du parc d'attraction classique que l'on retrouve au Puy du Fou : aspect heterotopique, merchandising, gestion des flux à grande échelle pour optimiser les temps d'attente, etc.
C'est un parc d'attractions MARGINAL (je crois que c'est incontestable), puisque l'immense majorité des parcs a aujourd'hui principalement des attractions mécaniques, mais c'est à mon sens restreindre un peu arbitrairement les mots et leurs sens que de lui refuser entièrement ce terme.