"Pavé Caesar, ceux qui ne te liront pas te saluent !"
Mon histoire d'amour pour les montagnes russes commence au tout début des années 1990 avec le ride du "seul coaster en bois de France", qui était aussi "la plus grande montagne russe en bois d'Europe" : le mal-aimé Anaconda, à Walibi Schtroumpf. J'avais 6 ans, peut-être 7, et la machine m'avait fait une forte impression : le rugissement des trains sur les rails, la structure qui tremble et la vitesse, la vitesse bon sang ! 110 km/h d'après la brochure, probablement 90 selon la police, c'était bien assez pour soulever mes petites fesses (il y avait un ou deux floating à l'époque) et me faire découvrir le plaisir des montagnes russes.
Habitant à 30 minutes du parc, j'ai passé les années suivantes à poncer les banquettes de ce merveilleux coaster (pour l'époque) et de son petit frère malade : Comet Space, qui a toujours donné des baffes ! Mais alors que je prenais de l'âge, je constatais, déjà à l'époque, sa douce décrépitude. Walibi Lorraine (fini les Schtroumpf) n'avait pas le budget de ses confrères, et probablement moins d'amour aussi, et le parc perdait année après année de sa splendeur.
Vers 9/10 ans, j'ai découvert Walibi Wavre. Il y avait encore le bateau pirate "tour complet" (le Bounty ?) et Turbine n'avait pas été couvert. Tornado était encore en fonction, et Flash Back venait d'être inauguré. La palette de sensations s'étoffait, et les machines elles-mêmes s'amélioraient en même temps que je gagnais les centimètres nécessaires pour faire de plus en plus grosses attractions.
À cette époque lointaine, être coaster fan (en France en tout cas) n'était même pas un terme utilisé. On aimait bien les "loisirs", et la sortie dans un parc à thème ou un zoo était une journée de vacances parmi d'autres. Il n'y avait pas encore de grosses communautés de coaster fans, et un internet balbutiant n'aidait pas au regroupement. Mes parents nous offraient un ou deux parcs par an, rarement plus. Mais à la maison, il y avait un ordinateur avec Theme Park d'abord, puis Roller Coaster Tycoon !
À l'adolescence, j'ai enfin passé le Rhin pour découvrir Europa-Park : la claque ! Non seulement il y avait de belles machines, mais en plus tout était intégré, décoré, merveilleusement intéressant. C'est aussi à cette époque que j'ai commencé à me passionner pour la technique, pour toutes les choses qu'on veut cacher et qui sont pourtant nécessaires au fonctionnement des montagnes russes.
Pendant quelques années, ces trois parcs furent mon seul horizon parconautique (et oui, toujours pas de Disney dans la liste !).
Puis l'indépendance, et l'arrivée en Île-de-France pour les études. Là, j'ai découvert les deux monstres : Disney et Astérix.
Astérix était à l'époque parfois assez mal fréquenté, avec des groupes de voyous peu civilisés qui dépassaient, insultaient, se battaient dans les allées. La dernière attraction construite était l’Oxygénarium, presque 6 ans auparavant (si je compte bien), et le parc était englué dans l'affaire de la maltraitance des dauphins. Et pourtant, j'ai adoré le parc ! J'y ai passé de super séjours et j'y suis revenu plusieurs fois avec plaisir, et je l’ai encore plus adoré après l'ouverture de la zone Égypte.
Disney a probablement été ma plus grosse déception. Certes, le parc était beau, mais il avait surtout des défauts à mes yeux : la foule et surtout l'absence de bonnes attractions. BTM, qui m'avait été vendue comme la meilleure attraction d'Europe (mes amis étaient probablement un peu trop Disney-fans), a été un désenchantement. Tout le temps en panne, court, et un peu mollasson. J'étais peut-être un peu fine bouche à l'époque, mais aujourd'hui encore je le trouve surcoté. Space Mountain était correct mais la queue qui s'étendait devant avait tendance à me refroidir.
Je profitais de mon temps libre pour revenir chez mes parents, toujours en Lorraine, et visiter Walibi/Waligator et Europa-Park au moins une fois par an.
Ensuite, j'ai eu la chance de rencontrer une moitié qui adore aussi les parcs, mais la vie s'écoule, un enfant naît et le temps libre s'évapore. On quitte l'Île-de-France et on déménage dans le Sud-Est. Moins de temps pour les parcs et surtout une distance qui s'alonge entre les bons parcs et nous : c'est une période un peu morte pour mon parconautisme personnel.
2018 : la construction d’un SUPER parc est annoncée à une grosse heure de chez moi, et mon enfant commence à avoir l'âge d'être balancé dans des attractions par la peau des fesses ! Super ! Je suis plein de joie, d'entrain et d'allégresse.
Malheur de malheur, ce parc s'avérera être le PARC SPIROU ! Enfer et damnation. Mais bon, faute de mieux dans la région, dès 2019 je visite le parc avec ma fille, qui, faisant tout juste 1m, peut faire toutes les attractions. Le parc est déceptif, mais au moins il existe, et j'ai un enfant qui ne peut pas encore faire OzIris. On le visite une fois par an et on se fait une promesse avec mon épouse : dès que notre enfant fait 1m30, on se fait la tournée des parcs et on rattrape le retard de tous les parcs de notre liste (grosse, la liste), en particulier ceux qu'on n'a jamais faits.
Et voilà, à Noël dernier, l'enfant a enfin dépassé le 1m30 fatidique, et on a inauguré le lent rattrapage des "parcs à faire" avec elle par un séjour de deux jours à Europa-Park, histoire de tester Voltron ! (Oui c'est un parc qu'on avait déjà fait mais bon c'est beau Europapark à Noël !)
Et voilà, il reste bien des parcs et de superbes machines à découvrir.
Pour ceux qui aiment le format, on fait des vlogs pleins d'humour douteux et de tests de coaster où tout le monde parle en même temps sur notre chaîne https://www.youtube.com/@GibSylla (il n'y a pas que des parcs, je préfère prévenir).
Ceux qui ont réussi à tout lire jusqu'ici ont le droit à un sticker : "j'adore les pavés" !
Mon histoire d'amour pour les montagnes russes commence au tout début des années 1990 avec le ride du "seul coaster en bois de France", qui était aussi "la plus grande montagne russe en bois d'Europe" : le mal-aimé Anaconda, à Walibi Schtroumpf. J'avais 6 ans, peut-être 7, et la machine m'avait fait une forte impression : le rugissement des trains sur les rails, la structure qui tremble et la vitesse, la vitesse bon sang ! 110 km/h d'après la brochure, probablement 90 selon la police, c'était bien assez pour soulever mes petites fesses (il y avait un ou deux floating à l'époque) et me faire découvrir le plaisir des montagnes russes.
Habitant à 30 minutes du parc, j'ai passé les années suivantes à poncer les banquettes de ce merveilleux coaster (pour l'époque) et de son petit frère malade : Comet Space, qui a toujours donné des baffes ! Mais alors que je prenais de l'âge, je constatais, déjà à l'époque, sa douce décrépitude. Walibi Lorraine (fini les Schtroumpf) n'avait pas le budget de ses confrères, et probablement moins d'amour aussi, et le parc perdait année après année de sa splendeur.
Vers 9/10 ans, j'ai découvert Walibi Wavre. Il y avait encore le bateau pirate "tour complet" (le Bounty ?) et Turbine n'avait pas été couvert. Tornado était encore en fonction, et Flash Back venait d'être inauguré. La palette de sensations s'étoffait, et les machines elles-mêmes s'amélioraient en même temps que je gagnais les centimètres nécessaires pour faire de plus en plus grosses attractions.
À cette époque lointaine, être coaster fan (en France en tout cas) n'était même pas un terme utilisé. On aimait bien les "loisirs", et la sortie dans un parc à thème ou un zoo était une journée de vacances parmi d'autres. Il n'y avait pas encore de grosses communautés de coaster fans, et un internet balbutiant n'aidait pas au regroupement. Mes parents nous offraient un ou deux parcs par an, rarement plus. Mais à la maison, il y avait un ordinateur avec Theme Park d'abord, puis Roller Coaster Tycoon !
À l'adolescence, j'ai enfin passé le Rhin pour découvrir Europa-Park : la claque ! Non seulement il y avait de belles machines, mais en plus tout était intégré, décoré, merveilleusement intéressant. C'est aussi à cette époque que j'ai commencé à me passionner pour la technique, pour toutes les choses qu'on veut cacher et qui sont pourtant nécessaires au fonctionnement des montagnes russes.
Pendant quelques années, ces trois parcs furent mon seul horizon parconautique (et oui, toujours pas de Disney dans la liste !).
Puis l'indépendance, et l'arrivée en Île-de-France pour les études. Là, j'ai découvert les deux monstres : Disney et Astérix.
Astérix était à l'époque parfois assez mal fréquenté, avec des groupes de voyous peu civilisés qui dépassaient, insultaient, se battaient dans les allées. La dernière attraction construite était l’Oxygénarium, presque 6 ans auparavant (si je compte bien), et le parc était englué dans l'affaire de la maltraitance des dauphins. Et pourtant, j'ai adoré le parc ! J'y ai passé de super séjours et j'y suis revenu plusieurs fois avec plaisir, et je l’ai encore plus adoré après l'ouverture de la zone Égypte.
Disney a probablement été ma plus grosse déception. Certes, le parc était beau, mais il avait surtout des défauts à mes yeux : la foule et surtout l'absence de bonnes attractions. BTM, qui m'avait été vendue comme la meilleure attraction d'Europe (mes amis étaient probablement un peu trop Disney-fans), a été un désenchantement. Tout le temps en panne, court, et un peu mollasson. J'étais peut-être un peu fine bouche à l'époque, mais aujourd'hui encore je le trouve surcoté. Space Mountain était correct mais la queue qui s'étendait devant avait tendance à me refroidir.
Je profitais de mon temps libre pour revenir chez mes parents, toujours en Lorraine, et visiter Walibi/Waligator et Europa-Park au moins une fois par an.
Ensuite, j'ai eu la chance de rencontrer une moitié qui adore aussi les parcs, mais la vie s'écoule, un enfant naît et le temps libre s'évapore. On quitte l'Île-de-France et on déménage dans le Sud-Est. Moins de temps pour les parcs et surtout une distance qui s'alonge entre les bons parcs et nous : c'est une période un peu morte pour mon parconautisme personnel.
2018 : la construction d’un SUPER parc est annoncée à une grosse heure de chez moi, et mon enfant commence à avoir l'âge d'être balancé dans des attractions par la peau des fesses ! Super ! Je suis plein de joie, d'entrain et d'allégresse.
Malheur de malheur, ce parc s'avérera être le PARC SPIROU ! Enfer et damnation. Mais bon, faute de mieux dans la région, dès 2019 je visite le parc avec ma fille, qui, faisant tout juste 1m, peut faire toutes les attractions. Le parc est déceptif, mais au moins il existe, et j'ai un enfant qui ne peut pas encore faire OzIris. On le visite une fois par an et on se fait une promesse avec mon épouse : dès que notre enfant fait 1m30, on se fait la tournée des parcs et on rattrape le retard de tous les parcs de notre liste (grosse, la liste), en particulier ceux qu'on n'a jamais faits.
Et voilà, à Noël dernier, l'enfant a enfin dépassé le 1m30 fatidique, et on a inauguré le lent rattrapage des "parcs à faire" avec elle par un séjour de deux jours à Europa-Park, histoire de tester Voltron ! (Oui c'est un parc qu'on avait déjà fait mais bon c'est beau Europapark à Noël !)
Et voilà, il reste bien des parcs et de superbes machines à découvrir.
Pour ceux qui aiment le format, on fait des vlogs pleins d'humour douteux et de tests de coaster où tout le monde parle en même temps sur notre chaîne https://www.youtube.com/@GibSylla (il n'y a pas que des parcs, je préfère prévenir).
Ceux qui ont réussi à tout lire jusqu'ici ont le droit à un sticker : "j'adore les pavés" !