Malgré ses deux millions de visiteurs annuels, l’avenir de Phantasialand est pour le moment très incertain. En effet, le parc est aujourd’hui à cours d’espace pour se développer et les 28 hectares qu’il occupe sont rentabilisés à leur maximum. Impossible donc de construire les nouvelles attractions indispensables pour faire revenir les visiteurs d’année en année. Actuellement, près de 90% d’entre eux sont déjà venus au moins une fois dans le parc. Du coup, depuis maintenant neuf ans, Phantasialand est à la recherche de nouveaux terrains pour se développer.
La seule option est un espace de 30 hectares situé à l’ouest du parc, derrière l’entrée principale. Malheureusement pour Phantasialand, une partie de celui-ci s’avère être une zone naturelle classée, comportant 50 000 arbres et un lac au bord duquel vivent une trentaine d’espèce animales, dont certaines sont protégées.
Le 22 avril 2004, le conseil municipal de la ville de Brühl s’est prononcé en faveur du changement du statut des terrains de la zone naturelle. Pour l’instant, seul un accord pour 16 hectares sur 30 a été trouvé entre le parc et les élus des deux bords politiques du Conseil Régional de Westphalie. Leur décision a été rendue le 19 septembre 2008 et Phantasialand avait obtenu l'autorisation de s'agrandir de 16 hectares. Concernant les 14 hectares restants, conseillers libéraux et socialistes ne s’entendent pas sur l’avenir de la zone protégée qui pourrait être remplacée par une autre parcelle située plus au nord.
Toutefois, cet avis n’a pas convaincu les associations écologistes, très vite rejointes dans leur mouvement d’opposition par des riverains angoissés par un éventuel agrandissement du parc, synonyme de nouvelles nuisances sonores.
De son côté, Phantasialand répond que cette expansion est une nécessité absolue, ne serait-ce que pour faire face à la concurrence. A cela s’ajoute un argument économique de taille : l’agrandissement du parc entraînerait la création de 1 200 nouveaux emplois ainsi que de nombreuses retombées financières pour la région (Phantasialand a rapporté en 2007 quatre millions d’euros aux entreprises locales). En ce qui concerne la question écologique, Achim Behm, porte-parole du parc, répond que Phantasialand est tout à fait conscient du problème et qu’il sera naturellement fait appel à des spécialistes du domaine lors des phases d’étude du développement des nouveaux terrains.
En 2008, Phantasialand se disait satisfait de cette avancée. « Ces 16 hectares vont nous permettre de respirer et de développer de nouveaux projets, explique Achim Behm. Toutefois, à long terme, nous aurons quand même besoin des 30 hectares, il en dépend de la survie du parc dans l’avenir. »1
En 2010, trois "options ouest" sont proposées pour permettre cet agrandissement en tenant compte de la forêt protégée et des possibles nuisances sonores.2
La 1re des trois options représenterait un agrandissement total de 29,9 ha et éviterait la réserve naturelle "Mare aux canards" qui s'étend jusqu'à l'intersection Phantasialandstraße / Berggeiststraße. La zone d'expansion s'étendrait ensuite à l'ouest de la Phantasialandstraße, au sud de l'étang jusqu'à l'autoroute A 553. La 2 e option, qui est privilégiée, couvre 28,7 ha. Le bois au nord de la réserve naturelle serait touché ainsi que le bois à l'ouest de la Phantasialandstraß, en épargnant ainsi les étangs. La 3 e option représenterait 28,1 hectares mais n'est pas réalisable selon le parc car les propriétaires des terrains ne sont pas disposés à vendre.
Mais quoi qu’il en soit, chacune de ces alternatives serait satisfaisante selon le parc. Le 8 octobre 2010, le conseil régional décidera comment procéder, les riverains et écologistes auront ensuite leur mot à dire. Une décision sera ensuite prise, mais elle ne viendra qu'au plus tôt en 2011.