[TR] Six Flags Great Adventure - 26 mai 2011

Minijul

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14 Mai 2009
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Lyon
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New York, jeudi 26 mai, 6h du matin.

J’ouvre grand les rideaux de l’hôtel Bedford, et somme Gwen d’aller se doucher.

Pour moi vous imaginez bien que c’est déjà fait, j’ai les yeux grands ouverts depuis plus d’une heure, j’ai même rapidement consulté l’anxiogène mur Facebook du parc sur lequel beaucoup de visiteurs de la veille se plaignaient du fait que Green Lantern fut hors service la moitié de la journée de son ouverture, tout comme Kingda Ka qui n’a pas ouvert l’oeil de la journée ou le Taureau qui a fait des très gros caprices, et que en gros ça faisait pas chic.

On est sur NYC depuis mardi, et j’ai déjà eu l’occasion de manger des bons hot-dogs bien sûr et de repérer la gare routière d’où l’on doit prendre le fameux bus de la compagnie NJ Transit qui dessert le parc, à environ 1h20 de route de Manhattan. Mais depuis hier après-midi, je suis particulièrement angoissé.

Allé me renseigner plus précisément au guichet de la compagnie sur la possibilité de prendre les tickets à l’avance, le gars m’a répondu en rigolant que ce n’était possible que le jour même, que c’était premiers arrivés premiers servis, et qu’il y aurait du monde, et que j’avais intérêt à venir le plus tôt possible. C’est ma question « pour vous c’est quoi le plus tôt possible ? » qui l’a vraiment fait le plus rire, et c’est son rire de con qui m’a le plus angoissé.


Le fameux bus existe en vrai.

C’est donc un peu avant 7h que je me présente au guichet ce matin, en trainant avec moi un Gwen à peine reveillé-caféiné, pour un bus prévu à … 9h30.


Bonne nouvelle : on récupère dès le début des vrais billets utilisables directement aux tourniquets du parc, et pas à échanger aux caisses.


Je savais grâce au forum que le bus partait plus tôt s’il y avait du monde. Certains avaient pu récemment décoller vers 8h30 par exemple, et ce que je ne savais pas c’est s’il y avait un ou plusieurs bus. Dans tous les cas, ma démarche a valu le coup. On est parti vers 8h45, et avec seulement 1h20 de route, nous sommes arrivés sur le parking de SFGA bien avant 10h30, heure d’ouverture du parc. Rassurant donc.


Un peu de teasing sur la route...



On approche.

Mais une angoisse chasse l’autre. En ce jeudi précédent le long week-end du Memorial Day, le parc avait prévu des horaires « normaux » (fermeture vers 18h) contrairement à tous les jours suivants laissant présager une affluence dantesque. C’est donc un parking vide de toutes voitures que nous découvrons. Vide de voitures… mais plein de bus. Des cars et des bus qui dégueulent un flot continu de jeunes cons. Toute la journée, du haut des différents lifts, je constaterai que ce parc est rempli malgré un parking au 1/3 vide !

Vous me connaissez, je suis plutôt prévoyant, et dès lundi, en attendant l’avion, j’avais profité d’un accès internet à l’aéroport CDG pour commander sur un coup de tête paradoxalement murement réflechi un flashpass gold pour 2 personnes à cette date. Oui, je sais, il est normalement conseillé d’attendre de voir sur place. Mais mon approche de ce parc s’avère assez irrationnelle, et ce n’est que le début.


Regardez moi tous ces crétins. On a pas envie de les taper ? Quelle idée de venir aujourd'hui !

Une fois rentré dans le parc, noyé dans un flot de kids, et après avoir posé toutes nos affaires dans un « daily locker » à l’entrée du parc afin d’être le plus léger possible, nous nous rendons au bureau des flashpass afin de mettre en route le bazar.

Parce que c’est pas tout ça, mais j’ai soif de rides.

Cette soif de ride m’a d’ailleurs amené, pas plus tard qu’il y a quelques jours lors d’une visite à Paris avant notre décollage, à trainer Gwen et une amie, sous prétexte de beau temps, au Jardin d’acclimatation afin de faire +3. C’est vous dire à quel point j’en ai été réduit pour occuper l’attente et me faire penser à autre chose que la météo catastrophique prévue la semaine sur le New Jersey.

Mais je vous embête avec mes chichis et mes tralalas, vous mourrez d’impatience et je vous comprends. Vous attendez mon avis sur les coasters proposés par le Jardac’.

C’est parti.

Jardin d’acclimatation, lundi 23 mai 2011.  :-D

Il fait beau et sous un prétexte minable de « promenade sympa dans un parc joli avec des animaux » que j’arrive à réaliser mon plan sournois pour faire +3.

Arrivés sur place, je découvre stupéfait une réhab’ en cours sur Les Papillons d’Alice.

Autant vous dire qu’on tient là un scoop CW exceptionnel. En attendant, mon +1 Raïeveurtchonne (je m’entraine à parler US), je peux me le mettre directement au fond à droite.


Le spinning du Jardac' en réhab. Une couche de peinture blanche sur une portion du rail. Voilà qui devrait alimenter rumeurs et débats animés chez les coasters fans.


Peu de monde ce jour-là dans le jardin, et nous avons donc pu, sans coupe-file onéreux, tester les 2 bécanes Soquet que propose le parc, l’un naze et l’autre sans intérêt. On notera quand même sur l’un deux un bel effort d’intégration dans la zone orientale. Plutôt joli.




Mais c'est mignon tout plein. On dit que Air c'est un coaster zen, et bien moi je dis qu'on a pareil en France.

Pour les sensations on repassera, il y a tellement d’entrainements à pneus tout le long du ride qu’on pourrait l’assimiler à un powered. Evidement, on restera indulgent en reconnaissant que c’est toujours rigolo pour les gosses.


Une plaque qui fait rêver.

Son voisin, au parcours plus audacieux, est lui un vrai powered, et propose à la sortie du tunnel un vif et bien surprenant ejector, bonne nouvelle donc, sans pour autant justifier le déplacement me direz-vous et j’aurai bien du mal à vous contredire.






+3-1=+2, donc, à la sortie de ce jardin d’acclimatation dont on conseillera tout de même d’y passer une après-midi par beau temps si vous êtes dans le coin, c’est très agréable, très bien entretenu, il y a quelques animaux et des aires de jeux d’enfants, on aime toujours s’y frotter (aux jeux, pas aux enfants). Accessoirement il y a un petit train qui vous pose Porte Maillot, pareil pour les gosses c’est sympathique.



Bon j’en étais ou déjà ?... Ah oui, SFGA !

Il est à peu près 10h, la « main street » du parc est ouverte et les kids s’agglutinent par poignées de 100 aux portes des différentes zones, moi je suis devant la porte du bureau Flashpass. Avec une pancarte indiquant peu subtilement de ne surtout pas entrer !  :-o

Suspense intenable, hein ?....

 
Et voilà moi qui pensait lire un TR qui claque des fesses, je me retrouve devant une connerie de Modojul, tu nous as bien eu trou de balle!
 
Mais attendez, c'est la première partie, ce n'est pas une connerie  :-D.
Vous aurez vraiment préféré un topic spécial Jardac' ?

La suite arrive, promis  :wink:
 
Monsieur le modo, je n'ai pas lu votre TR sur le Jardin d'acclimatation, bien que le début semblé bien, vous êtes un diable !
 
C'est inhumain cette attente, j'était heureux de voir ce Topic, puis, quand tu a commencé a mettre les photos de SFGA, puis, soudain, une belle merde a coté de Kingda Ka, j'ai nommé le super coaster Soquet!!  :nrv:  :-D
 
J'adore :love:
C'est simple, fun et bouré de sensations, ça donne vachement envie d'y aller sans compter que c'est Américain    Français !
Ah, en plus je vois que tu as testé la grosse machine verte qui t'envois à 200km/h de chez Intamin Soquet, j'ai hâte de pouvoir rentrer ça dans mon counter...

Mais reviens vite à Green Lantern et sfga que ton topic serve à quelque chose plutôt qu'à arnaquer tout ces pauvres forumeurs que nous sommes, et puis lache pas trop de connerie sinon je te fouette "à coup d'Eurosat" comme tu l'as si bien dit !  :-P

 
Bon si vous m’interrompez tout le temps ça va pas le faire !  :-D

Je continue donc.

La pancarte sur la porte du local Flashpass indique qu’il ne faut absolument pas rentrer et attendre que quelqu’un du personnel vienne vous chercher. Nous sommes 5 ou 6 personnes à attendre. Une gonzesse vient nous ouvrir et nous fait rentrer dans le petit local, le but est de montrer une vidéo explicative du système, plutôt bien faite d’ailleurs.
On y comprend une bonne fois pour toute les différences entre les 3 niveaux de pass ainsi que le fonctionnement de l’appareil.

3 niveaux, donc, dont on a déjà parlé en long en large et en travers sur le forum : regular, gold et platinium.

Le regular vous permet d’attendre le même temps que tout le monde mais en dehors de la file, le gold réduit ce temps d’une bonne moitié, et le platinium quant à lui réduit l’attente de 90% et permet de rester dans le train pour 2 rides consécutifs. Tous ces pass sont à usage illimité sur la plupart des attractions.

Je savais que le platinium permettait le double ride, mais je ne savais pas qu’il réduisait autant l’attente.

Ce paramètre provoque dans ma tête une espèce de réaction curieuse et je me retrouve à demander au guichet flashpass, avec mon anglais minable : « is it possible to upgrade my gold to a platinium ? », évidemment, tout est possible en Amérique, il suffit juste de payer, mais qu’à cela ne tienne, mon cerveau ayant en un temps records trouvé pleins de raisons (les milliars de kids sortant des bus, la chaleur qui s’annonce finalement étouffante, les pannes inévitables, le change avantageux, mon anniversaire bientôt, oh et puis merde) je me vois soudainement tendre ma CB « ok let’s do it », c’est parti mon kiki, je ressors du local avec un tamagoshi argenté, je fais signe à Gwen de se ramener pour qu’on lui mette le bracelet permettant le double ride. « Oh tiens ton appareil qu’ils t’ont donné il est pas rouge comme les autres »… Oui, Gwen, j’ai quelque chose à te dire, je viens de faire une folie, mais je te promets qu’on le regrettera pas.



En plus du tamagoshi couleur argent, les titulaires du flashpass platinium ont un bracelet permettant le double-ride.


Allé hop mon coco, Kinda Ka tourne pas ? Bon…  on verra... chaque chose en son temps.

Allons tâter du taureau, je sélectionne le ride dans la liste, je valide, et hop, une minute après, ça vibre. (Le flashpass, pas le coaster).


Chaque entrée d'attraction propose une entrée séparée Flashpass, qui permet de squizzer une grosse partie de la file d'attente. Les différences de gain d'attente entre les niveaux de flashpass s'effectue en fonction de l'heure de rendez-vous proposée par l'appareil. En gros, les possesseurs de Golds avaient des RV proposés une quarantaine de minutes après validation, avec mon platinium ça tournait autour des 2 ou 3 minutes.



El Toro



En rade toute la journée de la veille, El Toro a l’air de fonctionner ce matin.


Vue du portillon du last-row, le bas de la first drop donne vraiment faim !

Arrivé dans la gare, on choisit évidemment le dernier portillon pour être au fond. Et là on voit sur le load nous précédent deux opérateurs en train d’essayer de gagner un cran de plus sur un rider un peu fort, mais pas tant que ça. Le train ne veut pas partir.

On fait changer le gars de place, les 4 sièges du fond sont ainsi essayés avec le même bazar, fermeture de ceinture, fermeture de lap bar, mais non, rien à faire, le train ne veut pas partir. Monsieur, désolé, à la prochaine fois, faites donc un peu de sport.



Le monsieur parti, la lap bar fermées complètement sur des sièges vides, dispatch…. Rien. Oh ben merde alors, ça venait pas du gars, y’a un soucis sur ce train !

Et vas y qu’on le fait avancer un peu (le train, pas le gars, lui est parti et croit encore à l’heure qu’il est que son petit bidon l’empêche de rider El Toro), puis reculer, on ouvre, on ferme, on passe des coups de fil… Au bout d’un bon quart d’heure, et sans trop savoir pourquoi, le train part.

Train suivant, même sketche, mais on arrive quand même à décoller.



Même pas le temps de se dire qu’on a de la chance qu’on est déjà en haut du lift, extrêmement rapide.

J’ai retrouvé en haut de ce lift et dans le virage précédent la first drop un sentiment que j’avais perdu depuis longtemps sur les coasters : l’appréhension. Quel bonheur de flipper un peu en voyant la moitié du train disparaître !

Cette first drop est évidemment incroyable, et elle donne au train une vitesse qui ne semblera pas diminuer tout le long.

Tout est excellent dans ce coaster. Les airtimes sont monstrueux, vraiment, c’est à dire qu’on croit réellement que la ceinture + la solide lap-bar vont exploser ! Les virages très inclinés sont démentiels, le parcours est très très fun, avec même un ou deux head-chopper au niveau de la structure, c’est rapide, très vigoureux mais surtout très confortable : ça tape pas, ça vibre pas, on le refait 2 fois de suite sans problèmes, on en redemande, et en plus, le parcours est long, donc on en profite réellement, de bout en bout. Franchement, El Toro, en deux rides seulement, explose mon Top 10 et grimpe directement #1 et justifie à lui seul le déplacement.


Apparement El Toro, c'est un peu comme la wild mouse de WRA, faut s'accrocher sinon...
Moi j'ai levé les bras tout le long, et bien on est bien content d'avoir une ceinture + une lap-bar, croyez moi c'est pas de trop.


Pour en savoir un peu plus sur ces pannes qui m'auront empêcher d'effectuer d'autres rides d'El Toro le restant de la journée, j'ai demandé à qui de droit sur le forum, et voici une explication fournie par Absi, je vous la livre telle quelle, avec les petits détails qu'on aime bien, histoire de donner un côté instructif à ce TR.

Le gros probleme des coasters Intamin est du cote des capteurs et du systeme de controle du ride. En plus, El Toro (comme les Megalite et autres coasters Intamin avec lap bars construit depuis 2006) a des capteurs sur les barres. Donc, si l'ordinateur du ride avait des problemes a "voir" le train ou que les capteurs des barres ont des soucis, la maintenance essayaient de les faire fonctionner. Pour te donner une idee de comment Intamin fait ses systemes de controle, le Temple du Peril a Disney a plus de capteurs en gare et dans la zone de freins avant que tout Space Mountain ou BTM!


Bon, c’est pas tout ça, mais quand même il s’en passe des choses dans ma tête ce matin, et mon Superman de Madrid, mon floorless chéri, vient de se prendre un bon coup de cornes.

Non loin du taureau, on peut voir les rails violets de Bizarro. Allons tâter un peu de ce floorless, j’ai envie de m’asseoir dans un siège B&M.

Mais sur notre passage, on croise le Mine train !


Runaway Mine Train

Ce Mine train n’a de mine train que le nom puisqu’en l’absence totale de thématisation, on aurait pu l’appeler train tout court. Ou Poteaux Train. Ou Plat Train, car en plus d’être moche, le layout n’a absolument aucun intérêt.

On en est pas à l’aberration d’El Diablo mais presque. Il a le mérite d’être plus court.

Arrivés en gare, on sort du train machinalement, l’opératrice semble s’étonner que l’on ne profite pas du double ride !




Bon c’est pas tout ça, mais dans le lift du mine train, j’avais reservé Bizarro grâce à mon tamagoshi, autant vous dire que cet objet est merveilleux, et que si j’avais pu l’embarquer en souvenir pour dormir avec, je me serais pas gêné.

Mais bon y’a quand même mon passeport à récupérer en échange, et sachez-le, il vous en coutera 250$ si vous le rendez pas ou si vous le cassez.

Heureusement le bidule est solide et est suspendu à un mousqueton vous permettant de l’accrocher à la ceinture, la classe, un peu comme les gars qui ont leur clé de bagnole accrochée à un passant, top moumoute.







Bizarro

Celui-là, forcément, je l’attend au tournant. Pour moi, en gros, Floorless = Superman Madrid = better than sex.



Je m’étend pas sur les trains, c’est du B&M floorless, c’est confortable en plus d’être beau, on aime beaucoup le système du plancher qui s’escamote avant le dispatch, ça fait toujours son petit effet.



Par contre, vous le savez comme moi, les horse-collar B&M sont quand même assez durs et quand ça cogne, et bien ça cogne.

Et dans Bizarro, on a un peu ce problème, car le ride est mine de rien assez compact, et donc avec des inversions moins aériennes, ça secoue quand même, et du coup c’est bien mais pas top.

Accessoirement, en plein cagnard, vous envoyer des jets de flamme dans la gueule, c’est pas la meilleure idée du monde, même si c’est joli. Dans la catégorie effets à la con on préfère quand même les brumisateurs dans ces cas-là !



C’est donc un avis mitigé, confirmé par un 2e ride aux sensations (bonnes ou mauvaises) assez comparables.



C’est en sortant de Bizarro que l’on voit un train passer nonchalamment le top hat de Kingda Ka  :lol:

C’est ça l’avantage des coasters de 130 mètres, c’est qu’on peut voir de loin si ça tourne ou pas ! Ce n’est pas le cas par exemple des Papillons d’Alice dont on a découvert la réhab qu’une fois arrivé devant.

On pense au Théorème de Gaga : « Lorsqu’un accelerator Intamin fonctionne, on le ride de suite, parce qu’après il fonctionne plus », et on connaît les caprices de la bête (Kingda Ka, pas Gaga, quoique…)

Hop, petit tamagoshi ami de la vie, envoie moi sur Kingda Ka.


Et en plus il est poli.


Tournicoti tournicota, en deux temps trois mouvements je suis dans la gare, et je me dis, tant qu’à faire, autant faire la queue first row. Une douzaine de personnes devant moi seulement, c’est cool. Gwen s’est dégonflé, il profite en attendant d’une des smoking area délimitées au sol comme les places handicapés de parking.





Plus que 4 personnes devant moi, au portillon first row donc. Les trains s’enchainent assez bien. Mais pourquoi, pourquoi donc, ne sortirai-je de cette putain de gare qu’une heure après ?....


(Vous voici arrivés au 2e cliffhanger de ce palpitant TR, j’espère que je me serai rattrapé de la première partie !)