gaga_lefou a dit:
Pourquoi vouloir filmer une onride qu'on retrouve 14820283 fois sur les platesformes vidéos ??
C'est vrai que filmer sa propre on-ride peut sembler d'un intérêt limité quand tant de vidéos tout à fait bien filmées existent déjà (et encore, ce n'est pas tout le temps vrai... Nemesis n'a pas d'on-ride correcte aux standards actuels par exemple), mais j'y vois plusieurs utilités :
Tout d'abord c'est
bien plus pratique d'avoir sa propre vidéo embarquée lorsque l'on veut ensuite faire une vidéo commentée sur le coaster en lui-même, ou pour illustrer un propos dans le cadre d'une vidéo au sujet plus large (débat, top 10... ou même les interviews que j'ai fait à l'EAS). Certes il est possible de demander la permission à une autre chaîne d'utiliser leurs contenus, mais ce n'est pas toujours accepté pour des raisons compréhensibles - CoasterForce refuse pour respecter leur accords avec les parcs avec qui ils sont en relation, tout comme TPR qui rajoutent éventuellement l'insulte au refus. Et quand bien même autorisation est accordée, c'est souvent dans des conditions spécifiques. Il m'arrive parfois (voire souvent) de réutiliser la même séquence pour plusieurs vidéos différentes, et c'est plus fastidieux de demander à chaque fois une autorisation qui met parfois du temps à arriver.
Par ailleurs,
filmer même sur des coasters déjà très bien exposés me permet de m'entraîner et de bien ajuster les réglages et autres contraintes d'une vidéo on-ride. Trouver le bon angle, avoir le réflexe de démarrer la vidéo bien avant le départ du coaster (pour ne pas donner l'impression d'une POV tronquée ou pirate), mieux apprendre les limites en terme de batterie et de capacité de stockage de la GoPro, travailler la stabilité de la vidéo... S'améliorer sur tous ces détails en ayant une expérience, même sur des coasters 1000x vus sur Youtube, permet d'
être prêt au moment de filmer à bord d'un coaster obscur. En maîtrisant le matériel, on minimise les chances d'une on-ride intéressante qui est gâchée par un "oops, en fait j'ai pris une photo au lieu de filmer" (par exemple) qui arrive parfois avec une GoPro.
Enfin, les on-rides bien exploités, peuvent ajouter une dynamique et des points de vue précieux à un montage. Le ressenti, l'impact peut être plus grand même avec quelques bouts de vidéo embarquée. Je ne pense pas par exemple que les superbes vidéos promotionnelles de
movemotions seraient les mêmes sans des plans on-rides. Après, tous les Youtubers ne sont pas movemotions et dans le lot, il y a effectivement beaucoup de vlogs à l'intérêt discutable. Même si c'est trop rarement pleinement exploité,
des séquences on-rides ajoutent vraiment au potentiel créatif d'un montage vidéo - tout comme des plans en drone d'ailleurs. Ceci dit, il faut savoir maîtriser ces deux outils à cet effet, et bien entendu, obtenir les permissions nécessaires pour les utiliser.
Donc voilà quelques motivations qui me poussent à filmer à bord des coasters. Même si je trouve certains jugements sur la qualité et la stabilité des on-rides à la GoPro un peu trop sévères et exagérés (on sent parfois une hostilité proche du mépris - compréhensible cela dit vu le comportement déplorable de certains de mes confrères Youtubers), je n'ai pas la prétention d'égaler CoasterForce ou (hélas) TPR. Ce n'est pas le but ni l'esprit de ma démarche.
Je ne cautionne nullement par ailleurs la mentalité de dissimuler une GoPro (parfois avec des méthodes mettant en danger soi-même et les autres) pour contourner la réglementation des parcs concernés. Je préfère demander la permission au parc en amont et laisse toujours ma GoPro montrée en évidence. Si les on-rides même avec harnais sont interdites, j'en prends bien note et fais avec. Contester cela avec les employés qui ne font qu'appliquer les règles est contre-productif selon moi.
Comme c'est un débat qui me concerne de relativement près, je m'y intéresse et aimerais vraiment ne pas que l'on stagne dans un stérile "ouin on peut pas filmer des on-rides c'est nul" VS "les on-rides autres que CF servent à rien et sont nulles et dangereuses". La discussion mérite d'être posée et menée de manière polie et constructive : le fait que les règles ne soient pas uniformes selon les parcs, et que certains font même évoluer leurs positions sur le sujet (cf. Holiday Park ou Efteling) montre la pertinence de l'enjeu.