ACTE 2
« Still #1 »
ou « Rindwurst mit Bier »
Deuxième jour du MEGA-Meeting et on attaque avec du lourd. Du très lourd. Superwhirbel. Mais avant d’en arriver à ce ride catastrophique, il s’en est passé des choses !
Six heures et trente minutes, le réveil sonne dans la chambre 512 de l’A&O Hôtel à Bahnhof Platz, Karlsruhe. Nous nous sommes couchés tard et les yeux peinent à s’ouvrir. Pas de temps à perdre, nous avons environ 3h30 avant l’ouverture du parc pour relier l’hôtel à Holiday Park, 60km plus loin.
Le rendez-vous est fixé à huit heures pétantes dans le hall de l’hôtel. Un rapide tour dans la salle de petit déjeuner a suffit à nous décider de nous diriger vers le clown aux cheveux rouges de la gare qui deviendra le Breakfast Point du trip. Ceci étant fait, voici l’heure de nous remettre le t-shirt officiel du meeting. Il me sied à merveille. Maintenant, en route.
Le parc ouvre à 10h et c’est naturellement à 9h que les cinq voitures du convoi sont garées sur les premières places de parking. Surprise ? ERT ? Non, Minijul et son GPS. Tant pis, voilà pour nous l’occasion de faire une photo de groupe sans Joris73 qui nous rejoindra vers 9h30 mais avec BigFM Expedition GeForce en fond.
Nous pouvons enfin entrer dans une première zone du parc où se trouvent bon nombre de magasins, du petit déj’ pour ceux qui auraient zappé et surtout Tabaluga qui a accepté de se faire tirer le portrait avec des putain de français.
Ouverture du parc. Prise de décision. BenJ ? Il est où BenJ ? On commence par quoi, BenJ ? Superwhirbel !
Non, non, ça n’est pas une blague. Le meeting des 10 ans de Coastersworld.fr, site de passionnés de montagnes russes en tous genres, débutera par un ride sur un des pires coasters qui existe. Harnais baissés, testaments déposés, prières faites, nous voilà accrochés au lift bien bruyant de ce Vekoma couleur pipi. Vingt mètres plus haut, pré-drop puis drop avec airtime mesdames et messieurs. Finalement, ce coaster serait bien sil s’arrêtait là. Oui mais non. Virages carrés, courbes tracées à main levée, jeu énorme entre le train et les rails, c’est un festival de baffes, de douleurs et de cris de douleur. Nous revenons en station et retrouvons les veinards qui n’ont pas pu se procurer de place dans ce premier train. N’ayant pas les idées claires à cause de ma commotion cérébrale et dans un l’esprit de solidarité, je décide de les accompagner dans un second ride. Je sais maintenant ce que c’est que d’affronter Mike Tyson. La cote est à 30 contre 1 pour Superwhirbel.
A peine remis de notre Knock Out hollandais, direction le saint Graal, le maître, le tout puissant. C’est le meilleur, mon numéro un depuis environ 7 ans. «Start Expedition». C’est avec Minijul que je chosis de partager ce moment. Installation. Vérification. Quittelastation. Ejectation. Putain cette drop... Putain ces airtimes... Putain ce changement de direction... Putain déjà les freins. Merde, c’est juste ça mon numéro un ? Allez, c’était quand même pas mal. Je vous vois déjà, derrière votre écran, vous insurger de ce dernier commentaire. Mais soyez tranquilles, son heure viendra.
La suite du programme c’est le flume ride du parc, copie conforme de celui de alibi Belgium, Walibi Holland et bien d’autres mais avec une thématisation relativement intéressante bien que sobre. On y voit en effet des petits diables actionner tout un tas de leviers lors des passages où l’embarcation change de sens.
Et puis les bûches, ça mouille. Ce qui nous amène à l’attraction suivante : la Lightouse Tower, le Star Flyer du parc. Avant tout commentaire à son sujet, petit cours de Star Flyer : un Star Flyer, ce sont des chaises volantes couplées à une tour haute, en l’occurrence d’environ 70m. Ca aura son importance plus tard. On fait les malins à lever les bras bien haut au sommet du lift d’EGF ( hein, Royksopp ? ;-) ) mais ici ça se pisse dessus. Il faut dire que de se balancer, retenus par de petites chaines toutes fragiles à la hauteur d’une free fall, ça ne rassure pas forcément. Surtout quand, comme moi, on a le vertige. Je n’ai fait que deux fois ce genre d’attraction et à chaque fois c’était en meeting, poussé par l’euphorie et la plus value de rider ça en groupe. Alors on embarque avec seulement une bonne moitié du groupe. On grimpe, on balance, on grimpe, on balance, on regarde en haut, on n’est qu’à la moitié, on patiente. Le sommet, une superbe vue sur le parc avec en particulier un train qui parcourt le tracé d’EGF avec une lenteur terrible et le lac du spectacle de ski nautique super kitch qui, Dieu merci, nous a été épargné. Et puis on descend. On descend. On s’arrête de tourner. On s’arrête tout court. L’heure de débarquer ? Non. L’heure d’appeler un technicos. Qui arrive un quart d’heure plus tard en marchant. Oui, on est resté environ quinze minutes à autant de mètres de haut. Alors quinze mètres, ça va, c’est un quart de GeForce et encore moins d’une freefall dans la moyenne. Mais là je dis non monsieur, ça va pas. On est suspendus à des putain de chaines et en plus je me tape Guiqui gui fait le con à côté de moi. Fort heureusement, sauvés par le mode manuel et un mécano qu’on a apparemment dérangé pendant sa pause café, nous retrouvons le plancher des vaches. Je ne fais plus jamais de star flyer.
Bon alors après je serais tenté de vous décrire tous les rides à la con qui ont suivis et qu’ont ridé une partie des membres mais rien que de les revoir tourner comme ça me donnerait envie de repeindre mon écran. Je ferai donc abstraction de tout commentaire.
Il fait faim, il sent la saucisse, il ne fait aucun doute que nous sommes en Allemagne et que nous devons nous restaurer au barbecue qui fait des saucisses par kilomètres. En voyant arriver un groupe de 26 personnes, la serveuse a vidé un carton entier de bradwurst et de rindwurst. Normales ou au mètre, faites vos jeux. Elle était terrible cette rindwurst !
(Attention : la phrase précédente peut contenir une référence) Pour 5,50€ (6,90€ pour le mètre de saucisse je crois), on a tous eu notre «Saucisse du Jour»
(Attention : la phrase précédente peut contenir une référence underground) dans un petit pain trop petit avec sauce à volonté et boisson au choix, bière compris.
Pour faire passer tout ça, certains décident de prendre d’assaut le carrousel situé juste à côté avant d’aller affronter le terrible DonnerFluss, le raft du parc qui passe en dessous d’EGF. RAS. Le plus important reste tout de même notre virée à Maya Land (ou un truc comme ça), la nouvelle zone du parc thématisée sur Maya l’abeille avec plein de kiddie rides. Vous êtes bien sur Coastersworld.fr, site et forum d’amateurs de grand-huits et par extension d’attractions sensationelles. On a du y passer une bonne heure à essayer toutes les attractions (et même que y’en a qui auraient aimé essayer l’opératrice des fleurs. Annabella, c’est ça ?).
Finies les conneries, on retourne sur du ride bien viril : la Free-Fall Tower. Oui, je dis bien viril parce qu’il n’y a que les hommes du groupe qui ont ridé. ( hein, Royksopp ;-) ). Bon, malgré cette deuxième affiche complètement gratuite, saluons tout de même le courage de Louise qui a décidé de son propre chef de venir chuter de septante mètres avec nous, une fois que nous l’avons attachée au siège. RAS là non plus, c’est une tour bien punchy malgré sa faible hauteur. Rappelons aussi que c’est la toute première free fall Intamin ! Histoire, histoire... Etant passé dans les premiers (il n’y avait qu’une nacelle en opération sur les 3, faut pas déconner non plus), j’ai pu profiter d’une jolie vue sur la tour depuis la place de l’entrée où nous pouvions voir nos potes monter doucement et descendre vite. Le tout avec le spectacle de Maya à la con en fond sonore. Du petit lait.
Si mes souvenirs sont exacts, nous avons ensuite tenté un ride sur EGF. Je dis bien tenté, parce que c’est comme les Granolas : ne pariez jamais que vous n’en ferez qu’un... La pluie a commencé à pointer le bout de son nez et à s’intensifier. Une bonne partie du groupe était donc réfugiée sous les parasols du Camp Expedition GeForce alors j’ai continué à rider avec Letatoufou, accompagnés de quelques courageux (et plus très secs) riders en ponctuant par quelques pauses. Quand ça a commencé à tourner à la douche, nous avons mis un terme à cette session. Et au fait... Il est chaud maintenant EGF !
Il nous manque encore un grand classique des meetings, surtout depuis notre passage à Plopsaland, le bateau pirate ! Tous à l’abordage de l’attraction bien tranquille jusqu’à présent, qui tournait avec environ 5 personnes que nous avons rejoint. Le groupe Minijul a gagné. Les autres visiteurs présents dans le ride sont partis en courant. Ils sont fous ces français.
La pluie ne cesse de tomber. Nous allons nous abriter devant le break dance dont j’ai oublié le nom. Quelques malades ont enchainé une poignée de tours. J’ai préféré la pause boisson pour me réhydrater malgré mon état de mouillification avancé. N’y voyez rien de cochon. Il nous reste encore une demi-heure avant la fermeture, ça veut refaire la free fall, ça se dirige vers la free fall, ça ride la free fall et il nous reste environ 10 minutes pour aller rider une dernière fois EGF.
C’est parti pour un des derniers tours de la journée. Mon dieu qu’il était chaud, qu’il était puissant, qu’il était bon. Voilà mon numéro un tel que je le connais. Une drop violente, des airtimes violents, un S-turn violent. Tout est excellent. Et puis il reste un rang libre pour le «Lätzte Fahrt», alors je m’empresse d’y prendre place.
Le dernier ride c’est toujours un moment intéressant. Il ne reste que les riders, les vrais, ceux qui sont restés jusqu’à la fin pour dire au revoir au grand maître. Il y a toujours une superbe ambiance, tout le monde les mains en l’air, c’est un hold up. L’opérateur conclura la journée par un petit : «Ey une dernièr’ chowz : vive la Fwance».