Qu'est-ce que l'airtime ? (besoin de vos réponses !)

Relisant ce topic suite à nos discussions lors du meeting hyperbien, je me rend compte que je ne suis pas du tout d'accord certains points et j'en profite pour déterrer le sujet.

1) il ne s’agit pas d’une apesanteur provoquée par un ralentissement du train – comme le provoquerait celle au sommet du loop de BF (gros consensus là dessus : pas d’airtime. Ouf !) qui n’est qu’un début d’hangtime – mais bien d’une apesanteur provoquée par la trajectoire du parcours, qui va à l’encontre de la gravité.​

Je trouve ce critère non seulement arbitraire mais même faux.

Dire que l'airtime est causé "par le ralentissement du train" n'est qu'une affaire de perspective. La gravité est contrée car le train emprunte une courbe à une certaine vitesse, vitesse qui se trouve être inférieure à celle qui l'a juste avant dans le parcours. Il me semble absurde de dire que l'on a un airtime ou non à un endroit du parcours (le haut du loop de BF) dépend de ce qu'il y a avant dans le parcours. (à savoir si c'est une entrée de loop ou une demi vrille)

Plus simplement, un train perd de la vitesse de la même manière en entrant dans un 0g stall ! Et d'autres airtimes sont causés par le ralentissement du train, comme la flèche de Toutatis ou le sommet de la Space Shot de Walygator. La différence entre un 0g stall et le loop de BF n'est pas sur "le ralentissement du train", plutôt dans quelle direction on tourne pour se retrouver à l'envers, latéralement (demi loop) ou longitudinalement (demi vrille). Et le vrai critère pour lequel le haut du loop ne serait pas un airtime, c'est peut-être celui ci :

2) l’apesanteur précède l’inversion. En effet, on décolle du siège dès le tout début du roulement : nous sommes donc encore à l’endroit lorsque l’apesanteur débute. Le 0G maintenu durant la partie inversée ne fait que poursuivre cette sensation…​

L'inversion précède l'apesanteur dans le loop BF ... Mais je ne suis pas d'accord non plus avec ce point non plus, car encore une fois je suis contre une définition où une même portion de parcours prise à la même vitesse et provoquant les mêmes accélérations sur notre corps provoquerait des sensations différentes en fonction de la portion de parcours qui précède. Pour se demander si mon idéalisme a lieu d'être, on peut proposer les expériences de pensée suivantes :
- un "stalling loop" comme celui de Junker, mais en apesanteur durant l'inversion, provoquerai-t-il un airtime ? (l'inversion en question de Junker est en réalité à -0.5G si j'en crois Coasterstats)
- le "stalling dive loop" comme celui d'Hyperia, mais en apesanteur durant l'inversion, provoquerai-t-il un airtime ? Si l'apesanteur commence avant l'inversion ? Si elle commence un fois qu'on est à l'envers ? (dans la figure en question d'Hyperia, je dirais qu'on a un léger hangtime (~-0.2g) qui commence dans/après l'inversion, mais je demande à être fact checké !)
- cette figure prise en chemin inverse, "un stalling Immelman" en apesanteur, provoquerait il de l'airtime ?
- un launch d'un train à l'envers vers une bosse provoquant de l'apesanteur, toujours à l'envers, provoquerait elle un airtime ? Alternativement, si la vrille d'un Sky Loop Maurer était passée en apesanteur, provoquerait elle un airtime ?

1722972414127.jpeg


J'en suis maintenant certain, le haut du Loop de BF est autant un airtime que le haut d'un ZGS ! Quid du consensus qui dit que la première figure n'est pas un airtime ? Si j'ai bien suivi, il en dit de même pour la deuxième !

Bref, cette volonté de considérer certaines inversions comme des airtimes et pas d'autres révèle surtout selon moi le double standard qu'il y a vis à vis de la distinction airtime/hangtime :
- un passage en apesanteur ((floater) airtime ) reste un airtime lorsqu'il est pris à l'envers
- un passage à -1g (ejector airtime) cesse d'être un airtime et devient un hangtime lorsqu'il est pris à l'envers
Et j'insiste, ce double standard reste présent dans ta définition peu importe quand débute la sensation (éjection et/ou apesanteur, qu'elle débute pendant ou avant l'inversion). J'en veux pour preuve le "barrel roll downdrop" de Hyperia que, sauf erreur, tu considères comme un hangtime* quand bien même l'éjection commence dès l'"outward banked airtime hill" qui précède.

Deux solutions pour lever ce double standard :
- un passage en apesanteur doit cesser d'être un airtime lorsqu'il est pris à l'envers. On pourrait alors parler de floater hangtime, d'hangtime en apesanteur, et par extension d'ejector hangtime.
ou (exclusif)
- un passage à -1g doit continuer d'être un airtime lorqu'il est pris à l'envers. L'hangtime devient alors une sous catégorie de l'airtime plutôt que son opposé.

Si la deuxième option n'a pas l'air de poser problème (c'est celle utilisée par le PA pour trouver les 23 airtimes de Toutatis par exemple), je dois avouer que plus j'y réfléchis, plus je penche pour la première ! En plus de résoudre les problèmes susnommés, elle a l'air de mieux convenir au consensus !
- les ZGS & haut du loop de BF ne sont pas des airtimes mais des hangtimes flottants
- les ZGR ne sont pas des airtimes non plus, en tous cas pas au moment ou l'on est inversés. Il y a fatalement un passage fluide (et non sec) de l'airtime à l'hangtime et vice versa.
- il en va de même pour les (non nommés car n'existants pas à l'époque) stall de BGCE et "Outward Banked Airtime Hill into Barrel Roll Downdrop" de Hyperia, avec des airtimes et hangtimes de types ejectors et non floaters cette fois. (Thorpe et Mack ont clairement loupé l'occasion de déposer un nom d'élément genre "Fearless Roll", alors que des "Heartline Roll" beaucoup plus standard ont des noms capilotractés genre "Jojo Roll" ou "Mosasaurus Roll", mais je m'égare)
- il en va de même pour toutes mes expèriences de pensée de psychopate qui précèdent
- enfin, le 270° DICS d'Untamed provoque bien de l'airtime, flottant, sur sa partie haute, centrale. Quid des deux 3/4 de ZGR en entrée et sortie ? Les coasterfans se seraient il trompés en disant qu'ils ont de l'airtime dedans, par continuité de la sensation d'apesanteur ?
Enfin, elle me convient personellement, dans le sens ou je trouve que le ZGR est à un camelback de Shambhala ce qu'une heartline roll droite est à un camelback d'EGF.


En résumé, si l'on veut définir l'airtime, il faut un cap clair. On va pas refaire un débat de merde la. Dans un stall il y a une inversion des rapports de force. Le 0-car est en tête, donc voila les conditions.

*Édit, hangtime et non airtime, sinon contresens
 
Dernière édition:
  • J'aime
Réactions: Toto662
Je prends enfin le temps de répondre à ton message ! Déjà, merci pour toute cette réflexion pertinente et détaillée, ça apporte pas mal d’eau au moulin.

Après avoir lu tes remarques, et avoir pas mal réfléchi pendant mon escapade en Angleterre, je crois bien que tu as raison : c’était une erreur de séparer catégoriquement un passage à l’envers en apesanteur de la notion d’hangtime. Après tout, tu le précises bien (ou du moins ton raisonnement, si je te suis, s’appuie sur ce constat), dans un ZGS ou un ZGR ou dans un loop, on se sent décoller de notre siège parce que la gravité se fait ressentir un peu. On a donc quelque chose de l’ordre de l’hangtime, si on s’appuie sur la définition que j’avais proposée (hangtime = percevoir la gravité, à l’envers. Cette définition me satisfait toujours, pour le coup).

Je suis d’accord aussi avec toi : il nous faut des limites claires pour s’exprimer clairement, et il y avait un double standard dans les délimitations que j’avais proposées.
-> Tête en bas à -1G = hangtime, tête en bas à 0G = airtime SAUF si l’airtime précède l’inversion. Présenté comme ça, ça ne fait pas sens.

Enfin, tu évoques le consensus (qui semble parler d’hangtime dès lors qu’on a la tête en bas), et tu as raison. Pour se mettre d’accord, il faut le prendre en compte.

MAIS.

Il me semble qu’il reste quelques problèmes.

Le premier et le plus évident, c’est que si un moment en apesanteur à 0G est causé par la gravité se faisant un peu ressentir à l’envers (et à la manière d’un floater, pourquoi pas), il faut aussi garder à l’esprit que ce moment est AUSSI causé par une force allant à l’encontre de la gravité… Autrement dit, si on s’appuie sur la définition que j’avais proposé pour l’airtime, un moment en apesanteur à 0G coche toutes les cases.

Pour rappel, j’avais proposé qu’un airtime était une rupture avec la gravité et avec la perception de notre propre poids – ou plus simplement : décoller de son siège ET échapper à la gravité. Une inversion en apesanteur coche ces deux cases.

Une solution simple, logique et respectant un certain consensus serait simplement d’ajouter une nouvelle borne à cette définition de l’airtime, celle de l’inversion. Dès lors qu’on est inversé, l’airtime cesse pour laisser place à l’hangtime.

Pour le reste de la définition : tu proposes de parler de floater hangtime, d’ejector hangtime, et si on suit cette piste ça me semble pertinent.

Il reste cependant un petit détail qui me chiffonne un peu : j’ai peur que cette proposition soit un peu réductrice. Et là j’en reviens au début de ta réponse, autour de cette « affaire de perspective ». Tu affirmes :

je suis contre une définition où une même portion de parcours prise à la même vitesse et provoquant les mêmes accélérations sur notre corps provoquerait des sensations différentes en fonction de la portion de parcours qui précède.

Moi, pas tant que ça. Enfin si, un peu quand même : je suis tout à fait d’accord avec toi, on ne peut pas poser de bornes claires sur la définition d’une sensation si on change radicalement ce qu’elle est en fonction de ce qui l’entoure.
Mais je suis persuadé que la place d’une sensation dans une séquence influe sur la manière dont on la perçoit. Et c’est là que mon avis diffère du tien : je crois aussi qu’il est important de prendre en compte cette manière dont on la perçoit.

Là ça paraît anodin, mais ça ne l’est pas du tout, puisque ça concerne l’objectif même de cette entreprise, qui veut clarifier les choses pour nous permettre d’exprimer nos expériences grand-huistique avec plus de justesse, de précision et d’entendement. Autrement dit, il faut un langage rigoureux, mais celui-ci est AU SERVICE de nos perceptions à chacun. Donc ces choix de langage doivent être au service de celle-ci, doivent lui permettre d’exprimer toutes les nuances possibles sans la restreindre.

Or, j’ai un peu le sentiment que de parler d’hangtime pour toutes les inversions à 0G est restrictif (exactement de la même manière que de parler d’airtime pour toutes les inversions à 0G l’était). Je pars d’exemples n’engageant que moi pour illustrer :
- je perçois un ZGR comme un airtime du début à la fin, car si on considère que l’hangtime commence et se termine à l’inversion, le retournement brouille les limites, et vu que ça commence et que ça finit indiscutablement en airtime ben ce dernier prend le dessus. Parler d’hangtime dans le cas d’un ZGR me semblerait inapproprié (mais peut-être que ça n’engage que moi).
- je perçois le sommet du loop de BF comme un hangtime, car je commence à sentir la gravité exercer une force sur moi. Ici, le terme de floater hangtime me semble très juste.
- après avoir refait Hyperia 6 fois, j’ai vraiment du mal à « classer », voire nommer le Stall dive loop (autrement qu'en parlant d'apesanteur).

Au final, ces nuances m’amènent à considérer l’apesanteur comme une sensation vraiment à part (ce que déjà j’avais supposé dans ma définition de l’airtime, puisque je la séparais du floater), qui tient concrètement à la fois de l’hangtime et de l’airtime et qui selon les circonstances donne l’impression d’un hangtime, d’un airtime ou parfois ni vraiment de l’un ou l’autre.


DU COUP, je vois deux possibilités qui me semblent pertinentes pour évoquer les inversions à 0G :


1. On prend ta proposition, et on ajoute à la définition de l’airtime la nécessité de ne pas être inversé (sinon, l’airtime étant dirigé vers le sol, on est renvoyés à la gravité terrestre). C’est peut-être un peu réducteur, mais en soi rien n’empêche de dire qu’un ZGR provoque un floater où « hangtime et airtime se confondent » (plus j’y réfléchit et plus je me dit que ça m’irait très bien). Le gros avantage, à mon sens, c’est qu’on a une limite très claire : l’inversion.
Le désavantage, c’est que ça contraint sur les nuances qu’un passage à 0G la tête en bas peut recouvrir (et notamment la spécificité de l’apesanteur).

2. On parle d’apesanteur. On POURRA parler de floater hangtime, de floater airtime si on veut exprimer les sensations/impressions analogues (pendouillage, rupture avec la gravité), mais le terme EXACT, JUSTE dans toute circonstance c’est « apesanteur ». C'est le seul qui ne cause aucune ambiguïté.
Le désavantage, c’est que la limite est un peu moins claire : où s’arrête-t-on autour de 0G ? Faut-il mettre une limite exacte ou accepter de 0,2 à -0,2 ? C’est un peu arbitraire. Dans ce cas de figure, il faudrait accepter que l’humain n’est pas un accéléromètre et qu’il mesure l’apesanteur qu’en fonction de sa perception subjective.


(ah, et il reste évidemment la possibilité de considérer l’hangtime comme un airtime… c’est tentant, mais trop réducteur à mon sens, voire amalgamant. Comme toi, ça ne me convient pas !)


En fait, ce n’est même pas incompatible : on peut tout à fait statuer que l’airtime ne peut pas être inversé, accepter donc la notion de floater hangtime et la manière dont ce dernier peut (dans certains cas) se confondre avec un floater airtime, tout en s’autorisant à parler d’apesanteur plutôt que d’hangtime (voire pourquoi pas d'un hangtime s'amalgamant avec un airtime, si on a envie) si on veut parler des spécificités bien particulières de cette sensation.

Bref, tout ça pour dire que ta proposition me convient bien 😅


(pour ma défense, lorsque j’ai commencé à rédiger ce message, elle ne me convenait pas tant que ça. C’est en mettant de l’ordre dans mes idées que j’ai constaté qu’elle n’était finalement pas si incompatible que cela avec mes réserves 😇)
 
Dernière édition:
  • J'aime
Réactions: Maleykaul
Un airtime, c'est ce que j'ai mangé toute la journée hier dans Ispeed 🙃
Quelle tuerie ce coaster, même avec ses harnais de .... Affluence faible, j'ai pu le rider une dizaine de fois en first de jour comme de nuit. Bim, top 2, moi qui préfère pourtant le confort et la fluidité en premier lieu.
 
Dernière édition:
(pour ma défense, lorsque j’ai commencé à rédiger ce message, elle ne me convenait pas tant que ça. C’est en mettant de l’ordre dans mes idées que j’ai constaté qu’elle n’était finalement pas si incompatible que cela avec mes réserves 😇)

Pas de soucis, je ne suis moi même plus tout à fait d'accord avec moi même, notamment sur ce point :

Je suis d’accord aussi avec toi : il nous faut des limites claires pour s’exprimer clairement, et il y avait un double standard dans les délimitations que j’avais proposées.
-> Tête en bas à -1G = hangtime, tête en bas à 0G = airtime SAUF si l’airtime précède l’inversion. Présenté comme ça, ça ne fait pas sens.

Bien sur que présenté comme ça ça ne parait contradictoire, mais il n’empêche que ta première définition proposée fait sens. Si "Un airtime est une sensation provoquant une rupture avec la pesanteur, c’est à dire une rupture avec deux éléments : la force d’attraction terrestre, la perception de notre propre poids." alors "-> Tête en bas à -1G = hangtime, tête en bas à 0G = airtime", propriété qu'on pourrait choisir d'accepter. Je ne l'accepte pas car je trouve qu'il y autant de continuité dans la sensation d'apesanteur d'ans l'entrée, milieu et sortie du ZGR de Superman qu'il y a de continuité de la sensation d'éjection dans le "Outward Banked Airtime Hill into Barrel Roll Downdrop" (ça m'amuse) d'Hyperia. Mais c'est une position subjective et je ne sais pas si il y a consensus à ce sujet.

Par ailleurs, même si ma proposition (parler d'ejector hangtime et de floater hangtime) me séduisait car la plus précise et la moins contradictoire à mes yeux, ce n'est de toute évidence pas le vocabulaire utilisé de manière consensuelle. Et même si ça paraît logique, il ne me serait jamais venu à l'idée d'utiliser ce vocabulaire sans cette discussion. Ce qui pose la question de ta démarche : est-ce que tu veux définir les termes tels qu'ils soient les plus précis et les moins contradictoires, ou tel qu'ils représente l'usage qu'en fait la comunauté ? Les deux je suppose, mais j'ai peur que ces deux contraintes soient contradictoires.

Désolé si faire machine arrière comme ça enmèle les pinceaux 😅 En résumé, je ne suis pas d'accord avec ta première définition mais ça ne veut pas dire qu'elle est intenable.



En tous cas, j’espère t’avoir convaincu que qu’exclure de l’airtime les passages d’apesanteur "causés par un ralentissement du train" n’est pas pertinent. Cependant il reste un point où nous ne sommes toujours pas d’accord :

Mais je suis persuadé que la place d’une sensation dans une séquence influe sur la manière dont on la perçoit. Et c’est là que mon avis diffère du tien : je crois aussi qu’il est important de prendre en compte cette manière dont on la perçoit.

Ce point fait encore écho à la tension entre définir les termes pour qu'ils soient précis, ou pour qu'il soit représentatiff de ce que l'on perçoit. Une fois n'est pas coutume, je propose une expérience de pensée : si un coaster possède deux camelbacks droit identiques (même puissance en g, profil similaire), l'un dans un enchainement quelconque, l'autre situé juste après une helix (ou autre élément chargé en g+). Est-ce qu'on pourrait avoir raison de dire que la première bosse ne donne pas d'airtime mais que la deuxième si ? Si un ami me disait cela, je m'empresserais de lui dire qu'il se trompe et sortirais l'onride de coasterstats pour lui prouver que les deux camelback ont la même puissance (qui, pour que ça marche, devrait sans doute être vers +0.3g)

Il y avait eu d'ailleurs eu ce débat précis à propos du passage après le loop d'Oz'Iris : un court instant à ~+0.6g peut il être considéré comme un airtime de par le fait qu'il soit précédé d'un passage fort en g+ ? (Mon avis : c'est autant un airtime qu'un camelback à +0.6g, donc je ne le considère pas comme un airtime)

Je me suis écarté du sujet (même si le principe reste le même), mais pour en revenir à un moment d'apesanteur à l'envers ou l'apesanteur précède (ou non) l'inversion : quid des corkscrews de Blue Fire ? Ne fourniraient ils pas d'airtime juste parce que l'apesanteur commence un peu plus tard que dans un ZGR ? (désolé, l'interrogatoire est sans fin). Et pour rebondir sur les trois inversions que tu as proposé :

- je perçois un ZGR comme un airtime du début à la fin, car si on considère que l’hangtime commence et se termine à l’inversion, le retournement brouille les limites, et vu que ça commence et que ça finit indiscutablement en airtime ben ce dernier prend le dessus. Parler d’hangtime dans le cas d’un ZGR me semblerait inapproprié (mais peut-être que ça n’engage que moi).
- je perçois le sommet du loop de BF comme un hangtime, car je commence à sentir la gravité exercer une force sur moi. Ici, le terme de floater hangtime me semble très juste.
- après avoir refait Hyperia 6 fois, j’ai vraiment du mal à « classer », voire nommer le Stall dive loop (autrement qu'en parlant d'apesanteur).

Je trouve que ces trois figures offre la même sensation d'apesanteur à l'envers, qu'on l'appelle "airtime" ou "floater hangtime". (enfin non pas Hyperia parce que je sentais plutôt un léger hangtime, à certains de mes tours au moins, mais si il était à 0g ... bref)

Et sur ce point précis :

- je perçois le sommet du loop de BF comme un hangtime, car je commence à sentir la gravité exercer une force sur moi. Ici, le terme de floater hangtime me semble très juste.

La gravité s'exerce autant sur toi dans le loop de blue fire que dans les autres inversions en apesanteur. Plus j'y réfléchis et moins je comprend cette distinction.

Bref, ce point serait peut-être à creuser dans un prochain questionnaire (si tel était le projet) : quelles sensations procurent telles ou telles inversions en apesanteur ?



Enfin, je continue d'asséner mes arguments alors que je préche peut-être un convaincu : je verrais si j'utilise ces expressions, "floater hangtime", "ejector hangtime". Elles me paraissent être les plus précise, à voir si elles sont suffisamment pratiques pour être utilisables ...
 
  • J'aime
Réactions: Toto662
Pas de soucis, je ne suis moi même plus tout à fait d'accord avec moi même

🤣 Remarque c'est bien, nos changements d'avis à répétition sont la preuve (s'il y en avait besoin !) de notre bonne foi !

Bien sur que présenté comme ça ça ne parait contradictoire, mais il n’empêche que ta première définition proposée fait sens. Si "Un airtime est une sensation provoquant une rupture avec la pesanteur, c’est à dire une rupture avec deux éléments : la force d’attraction terrestre, la perception de notre propre poids." alors "-> Tête en bas à -1G = hangtime, tête en bas à 0G = airtime", propriété qu'on pourrait choisir d'accepter. Je ne l'accepte pas car je trouve qu'il y autant de continuité dans la sensation d'apesanteur d'ans l'entrée, milieu et sortie du ZGR de Superman qu'il y a de continuité de la sensation d'éjection dans le "Outward Banked Airtime Hill into Barrel Roll Downdrop" (ça m'amuse) d'Hyperia. Mais c'est une position subjective et je ne sais pas si il y a consensus à ce sujet.

Par ailleurs, même si ma proposition (parler d'ejector hangtime et de floater hangtime) me séduisait car la plus précise et la moins contradictoire à mes yeux, ce n'est de toute évidence pas le vocabulaire utilisé de manière consensuelle. Et même si ça paraît logique, il ne me serait jamais venu à l'idée d'utiliser ce vocabulaire sans cette discussion. Ce qui pose la question de ta démarche : est-ce que tu veux définir les termes tels qu'ils soient les plus précis et les moins contradictoires, ou tel qu'ils représente l'usage qu'en fait la comunauté ? Les deux je suppose, mais j'ai peur que ces deux contraintes soient contradictoires.

Désolé si faire machine arrière comme ça enmèle les pinceaux 😅 En résumé, je ne suis pas d'accord avec ta première définition mais ça ne veut pas dire qu'elle est intenable.

Malheureusement je crois bien qu'elle est intenable, car elle omettait (un peu arbitrairement) un élément important : un passage à 0G la tête en bas tient AUSSI BIEN de l'airtime que de l'hangtime (selon la définition que je m'étais donnée : "il inverse la relation à la sensation de pesanteur". A 0G, la sensation de pesanteur n'est pas entièrement compensée... On la ressent donc bien (partiellement), à l'envers) .
Il faut soit accepter l'apesanteur comme un cas à part, soit modifier la définition de l'airtime pour inclure tous les cas d'inversion à 0G comme des hangtimes.

(d'ailleurs, en relisant ce que j'ai écris l'an dernier, j'avais déjà évoqué la possibilité d'ejector et de floater hangtime dans mes notes... mais juste appliquée à des exemples comme le loop de Blue Fire 😅 bref ça balbutiait encore)

Concernant la continuité, je suis d'accord pour le ZGR de Superman et le bordel innommable d'Hyperia, mais je n'ai pas du tout ressenti ça sur des inversions comme celles de Batman (la dernière) ou Taiga (la première). J'y ai vraiment perçu une différence notable, sans doute parce qu'on a dans ces deux cas un hangtime "pur" (la rotation du ZG winder de Taiga est lente, et Batman c'est un stall), là où la rotation de l'inversion d'Hyperia peut donner un sentiment d'ejection plus marqué (sans que les forces soient nécessairement au delà de -1G !)

Et concernant ma démarche, si je comprends bien tu dégages deux objectifs :
- définir des termes précis et justes (et donc effectuer une réelle proposition dans le but d'améliorer l'expression de chacun)
- exposer ce qui se dit selon l'usage (et donc se contenter d'observer, en autorisant de manière neutre les contradictions potentielles)

C'est le premier qui m'intéresse surtout. Le constat, je l'ai déjà fait : c'est le bordel. J'aimerais essayer de trancher de manière rationnelle, "pour nous permettre d’exprimer nos expériences grand-huistique avec plus de justesse, de précision et d’entendement" (comme je le disais dans mon message précédent).
Mais il ne s'agit pas de tout inventer (c'est là que l'usage entre en jeu : je repars bien de celui-ci), juste d'ajuster.

Ce point fait encore écho à la tension entre définir les termes pour qu'ils soient précis, ou pour qu'il soit représentatiff de ce que l'on perçoit. Une fois n'est pas coutume, je propose une expérience de pensée : si un coaster possède deux camelbacks droit identiques (même puissance en g, profil similaire), l'un dans un enchainement quelconque, l'autre situé juste après une helix (ou autre élément chargé en g+). Est-ce qu'on pourrait avoir raison de dire que la première bosse ne donne pas d'airtime mais que la deuxième si ? Si un ami me disait cela, je m'empresserais de lui dire qu'il se trompe et sortirais l'onride de coasterstats pour lui prouver que les deux camelback ont la même puissance (qui, pour que ça marche, devrait sans doute être vers +0.3g)
Plusieurs objections :
- un camelback est toujours composé de G+ avant l'airtime (à moins de poser une ligne droite au niveau de la cassure), donc qu'il y ait une spirale ou non avant ne change rien
- il ne s'agit pas de statuer sur la présence ou l'absence de sensation (ce qui est sous-entendu par cet ami fictif qui dit qu'il n'y a pas d'airtime sur un des deux camelbacks)
- je suis convaincu qu'un airtime qui suit directement un gros passage de G+ paraitra plus intense qu'un airtime qui ne le suit pas, quelles que soient les forces. Question de contraste (et peut être aussi de jerk : si un grand-huit passe de 3G à -1G aussi vite qu'un autre passant de 2G à -1G, le premier aura un airtime qui semblera plus puissant que le second).
Aussi, on en revient peut-être à mon observation sur le ralentissement du train : peut-être que la raison pour laquelle je ressens certains hangtimes comme des airtimes, c'est lié au jerk ? Si un airtime est une "rupture" et un hangtime un état inversé (la gravité, dans l'autre sens), il est logique qu'être projeté dans l'hangtime soit analogue à un airtime (et j'insiste sur ce terme, "analogue". Je ne suis pas en train de dire que tout hangtime brusque doit être considéré comme un airtime (pas du tout !)).

(j'en profite pour répondre ici à ta remarque sur le loop de BF : c'est une question d'événement, en fait. Dans un cas on se sent tomber vers le sol, il n'y a donc qu'un hangtime indiscutable, et dans l'autre (un ZGR par exemple) on se sent d'abord décoller vers le ciel (airtime, donc), et ensuite l'hangtime - si on part du principe qu'il y en a un - est amalgamé dans l'airtime. De toute façon y a plus d'airtime que d'hangtime dans un ZGR classique, quelle que soit la définition qu'on choisit. Dans la partie plane d'un ZGS, est-ce qu'on se sent tomber ? On ne tombe plus puisqu'on a déjà décollé lorsque nous avions la tête à l'endroit ! Et nous retombons sur nos fesses lorsque l'aurons à nouveau à l'endroit. Bien sûr, ça ne change rien au niveau des forces, et nous sommes inversés suffisamment longtemps pour percevoir qu'on pendouille aussi légèrement vers le sol. Mais mon ressenti (que je vais formuler désormais ainsi : on perçoit davantage l'hangtime sur BF que sur Zadra) est basé sur cette distinction évenementielle.)

J'en arrive en tout cas à ton autre exemple :
Il y avait eu d'ailleurs eu ce débat précis à propos du passage après le loop d'Oz'Iris : un court instant à ~+0.6g peut il être considéré comme un airtime de par le fait qu'il soit précédé d'un passage fort en g+ ? (Mon avis : c'est autant un airtime qu'un camelback à +0.6g, donc je ne le considère pas comme un airtime)

Pourquoi n'a-t-on pas pensé avant à OzIris ! Plusieurs observations (ou interrogations) :
1. 0.6G sur un camelback, le ressentirait-on comme un airtime ? Avec jerk ? Sans jerk ? Je me suis baladé sur la chaine de CoasterStats pour trouver un ride qui aurait un cameblack avec de tels chiffres, et il se trouve Juvelen a plusieurs bosses autour de ça (c'est un peu imprécis parce que la caméra tremblotte, mais ça se situe entre 0.3 et 0.7). Sur Juvelen, l'airtime semble aux abonnés absents, personne n'aura eu l'idée de dire le contraire...
2. certains (dont je fais partie) ressentent pourtant le passage d'OzIris comme un airtime (et le considèrent comme tel).

En tout cas personne ne s'est posé la question pour Juvelen (pas que je sache en tout cas), et on se l'est posée pour Oz'.
C'est donc bien la preuve que l'environnement stylistique direct autour d'une sensation influe sur la perception de celle-ci. Le contraste, le jerk permettent, dans le cas d'OzIris, de remarquer ce qui n'est pas remarquable (et, honnêtement, même pas perceptible) sur Juvelen : une très petite sensation de légèreté. Un airtime.
La question reste : où tisser la limite ? Faut-il faire confiance à notre perception et dire qu'Oz' propose un airtime, alors que Juvelen non (et ouvrir la porte à l'imprécision la plus bordélique), faut-il faire confiance aux forces et dire que les deux proposent un airtime (alors que PERSONNE ne l'a ressenti sur Juvelen), ou faut-il dire qu'il n'y a pas d'airtime (alors que les forces prouvent bien que des forces (quelques dixièmes de G quand même) nous extirpent de la gravité).
Ou simplement concéder que 0.6G est un airtime tellement ridicule qu'il n'est en général pas perceptible, sauf exception (Oz' en est une). Je crois que j'opte plus volontiers pour la dernière (logique, sinon je contredis ce que j'ai ressenti sur OzIris 😂)

Quoi qu'il en soit, si mon objectif est de poser des limites claires, je ne peux pas me permettre de tout permettre, et c'est bien pour ça que ta proposition me plaisait bien : elle pose lesdites limites (et évite donc qu'on se mélange les pinceaux), tout en offrant une certaine liberté. Puisque "floater", "ejector" et "apesanteur" sont des termes communs à l'airtime et à l'hangtime, rien n'empêchera un coasterfan de dire que le ZGR de Black Mamba (😍) offre un superbe floater ou un magnifique moment d'apesanteur (qu'il soit hangtime ou airtime).
Cela répond à la fois à la nécessité de poser des limites ET à la nécessité d'exprimer fidèlement ce qu'on ressent.


Et du coup, je crois bien que nous avons la réponse à ta question :
Bref, ce point serait peut-être à creuser dans un prochain questionnaire (si tel était le projet) : quelles sensations procurent telles ou telles inversions en apesanteur ?

Pour parler d'apesanteur, le mieux restera de parler... d'apesanteur 🙃