LUNA PARK CONEY ISLAND (NYC) - 10 avril 2017
Pour mon premier trip report, j’ai choisi de vous raconter ma journée dans le « parc » que j’ai fait le plus récemment, et aussi parce qu’on en entend assez peu parler (à tort ou à raison, à vous de voir).
Par contre, merci d’être indulgents car je ne suis pas aguerrie à l’exercice et en plus de ça, je débute dans le monde des coasters donc je n’utiliserai sans doute pas le vocabulaire approprié (mais je m’instruis en vous lisant pour essayer de corriger ça ). Et je m’excuse d’avance pour le pavé, j’ai tendance à m’épancher sans le vouloir ...
Autre chose, je n’ai pas eu le réflexe de prendre beaucoup de photos et la qualité de celles-ci n’étant pas géniale, j’utiliserai donc parfois des photos trouvées sur Internet
Bref, c’est donc à l’occasion d’un voyage en duo avec ma sœur que j’ai pu aller faire un tour dans ce lieu mythique, en tous cas pour moi ! Après quelques jours passés à Montréal (où malheureusement je n’aurai pas pu tester La Ronde car bien trop tôt en saison, et effectivement il fait froid au Québec début avril …), direction New York pour une semaine. Dans l’idéal, j’aurais aimé consacré une journée au moins à un « vrai » parc américain type SFGA, mais les circonstances ont fait que ça n’aura pas été possible. Tant pis, Coney Island n’est qu’à 1h de métro de l’endroit où nous logeons, même si le Luna Park est le royaume de Zamperla et que par conséquent je ne m’attends pas à du haut niveau, ça fera l’affaire
C’est donc le lundi 10 avril, soit 2 jours après le lancement de la saison 2017, que nous voilà parties (2 petites filles et 4 grandes) du nord de Brooklyn vers le sud de l’île pour passer une journée de folie ! Le parc ouvre à midi, pour notre part nous arrivons à 12h30, il y a encore peu de monde. Il fait vaguement frais mais le temps est superbe. A la sortie du métro, nous apercevons le wooden emblématique de Coney Island, j’ai nommé le Cyclone. Il fête ses 90 ans cette année, et je dois dire que ça ne me rassure pas des masses … Mais ça me fait quand même quelque chose de le voir encore debout, moi qui apprécie tellement l’univers des anciens parcs d’attraction !
On se dirige vers la promenade qui longe la plage. Pas mal la vue, non ?
Les filles vont jouer un peu dans le sable, le temps pour nous de regarder le plan et choisir nos attractions de la journée. En effet, on ne pourra pas tout faire à moins de se ruiner car le parc fonctionne en pay-per-ride, avec un système de crédits pour chaque attraction. Deux possibilités, soit le Unlimited Ride Wristband d’une durée de 4h mais celui-ci ne permet pas d’accéder à certains coasters les plus chers ; soit la carte qu’on crédite du montant qu’on veut et qui est débitée à chaque ride, sans limitation de durée. Bonne nouvelle, la carte n’est pas nominative, j’opte donc pour celle-ci que je partagerai avec ma sœur : 100$ pour 100 crédits + 40 crédits bonus.
On décide de commencer doucement, les enfants veulent faire le flume donc on se dirige vers la Wild River.
Peu d’attente, on se répartit dans deux bûches l’une derrière l’autre et zou ! Bon, rien d’exceptionnel hein, ça reste des bûches mais c’est toujours amusant de finir un peu mouillé ! La petite de 5 ans ressort en pleurant, elle a eu peur la pauvre …
Ensuite, on se sépare en deux groupes, les mamans et leurs filles respectives vont faire The Tickler, un coaster plutôt familial a priori. J’ai préféré passer mon tour : si je ne déteste pas les spinnings, je n’aime pas les wild mice donc pas de regret.
Ma sœur et moi partons vers le flat situé juste en face, Air Race. C’est censé simuler les sensations ressenties lors d’un vol acrobatique, je ne sais pas si c’est vrai mais en tout cas j’ai trouvé ça plutôt fun. Rien d’extrême, on décolle juste un peu de son siège mais tant mieux, j’ai vraiment apprécié la fluidité et la douceur du manège. Mais c’est vraiment trop court … On y retournera une deuxième fois plus tard pour la peine !
La faim commence à se faire sentir, mais on préfère rider le Cyclone avant de manger, au cas où :lol: On y va deux par deux, la petite de 7 ans est super motivée pour nous accompagner (elle n’a peur de rien cette gosse !), mais non, décidément elle est trop petite. Et franchement, en sortant je me dis que ce n’était pas plus mal … Bon, peut-être que je ne suis pas objective car il faut dire que je n’aime guère les woodens : je n’ai pas eu l’occasion d’en tester beaucoup, mais le meilleur d’entre eux (Wodan) ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, quant au pire, c’était l’Anaconda il y a une vingtaine d’années Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le Cyclone ne m’a pas fait changer d’avis ! Esthétiquement je le trouve plutôt joli dans le genre old-fashioned, et il faut reconnaître que si le layout semble court vu l’aspect compact de la bestiole, en fait il n’en est rien. Un bon point … ou pas !
Le ride en lui-même : déjà il faut se contorsionner dans tous les sens pour arriver à rentrer dans le train, les wagons sont très étroits et la lapbar se relève à peine. J’ai pourtant un gabarit assez standard, ma copine un peu moins donc on se retrouve bien serrées à deux dans ce mini-machin. L’avantage, c’est qu’on amortit bien les chocs grâce à l’autre, et des chocs il y en a ! Ca bastonne dans tous les sens, les épaules, les côtes et le dos morflent bien. Quelques belles bosses cependant (sur le parcours hein, pas sur moi ! Quoique ), les deux premières drops sont sympas, quelques headchoppers, mais rien de fifou non plus. On ressort quand même en rigolant, on se fait tellement secouer que ça en devient drôle. Ou alors c’est nerveux. Enfin quand je vois ce coaster classé dans la catégorie « extreme thrill » du parc, je m’interroge. Ca n’a rien de flippant, c’est juste … brutal :roll:
Bref, après toutes ces émotions, il est vraiment temps de manger. Il doit être 14h30, on a envie d’essayer un hot-dog de chez Nathan’s, LE vrai hot-dog original de New York. Problème : tous les autres gogos ont eu la même idée et on se tape 45 min de queue, facilement quatre fois plus que pour n’importe quelle attraction du parc Le pire c’est que ce n’est même pas terrible, enfin ça se laisse manger mais je m’attendais à mieux.
Après ce repas carrément pas mémorable, j’entraîne mes comparses vers ce qui me fait de l’oeil depuis que je suis arrivée, à savoir la Scream Zone où sont censées se trouver les attractions les plus impressionnantes. Mouais. Certes il y a le Thunderbolt, un slingshot et un booster mais il y a aussi Endeavor, un Enterprise-like tout ce qu’il y a de plus gentillet (pas eu l’occasion de le faire d’ailleurs, dommage car j’adorais l’Enterprise à la foire de Nancy étant petite). J’essaie désespérément de convaincre quelqu’un de m’accompagner au Thunderbolt mais le lift vertical et la first drop sont trop méchants pour les autres.
Ma sœur essaie de négocier, soi-disant elle m’accompagnera si je vais avec elle sur Soarin’ Eagle. Bon, en soi ça ne me dérange pas, ce sera l’occasion de tester un flying pour la première fois. Mal m’en a pris, quelle purge ce truc ! Outre le fait que c’est inconfortable au possible, le layout est sans intérêt et même violent par endroit. J’en ressors compressée de partout et avec un bon mal de crâne, berk Le seul truc un peu sympa à mon avis, c’est le lift en spirale et voilà.
Oublions cet incident de parcours malheureux, maintenant je veux vraiment aller au Thunderbolt. Ma sœur ne veut finalement plus venir, je me suis faite arnaquer mais tant pis, j’y vais seule ! Me voilà en first row sans même l’avoir fait exprès, en approchant du lift je ne suis pas bien sûre que ce soit une bonne idée finalement … Car oui, il faut bien le dire, le lift vertical c’est quand même plutôt impressionnant. Heureusement la montée est rapide, on n’a pas vraiment le temps de réaliser ce qu’il se passe. Arrivée en haut, je suis trop occupée à me dire que c’est quand même vachement raide pour voir arriver le looping juste après la drop, du coup je suis surprise mais pas désagréablement. Suivent plusieurs inversions puis quelques camelbacks avec de légers airtimes, pas exceptionnels certes mais vraiment sympa. Pas de freinage atroce en fin de parcours, c’était court mais quand même très fun, et surtout sans baffes, ça mérite d’être dit Je referais bien un tour, surtout qu’il n’y a pas foule, mais mes camarades veulent bouger. J’espère avoir le temps de revenir, ce ne sera malheureusement pas le cas, dommage !
Les filles voudraient aller sur la grande roue (Deno's Wonder Wheel), c’est vrai qu’elle a l’air pas mal, il y a un système que je n’avais jamais vu ailleurs : outre les cabines situées sur l’extérieur de la roue, il y en a aussi vers l’intérieur qui sont suspendues à un rail, ce qui fait que lorsque la roue est en marche, ces cabines sont entraînées soit vers l’extérieur, soit de nouveau vers l’intérieur. Ca doit procurer un petit frisson supplémentaire … mais on ne le saura jamais car on se rend compte que les attractions situées dans cette zone font en fait partie d’un parc indépendant, enclavé dans le Luna Park. Et qui dit indépendant dit pas inclus dans la carte achetée au guichet le matin même, donc tant pis, on zappe ! C’est un peu bizarre et décevant, ceci dit.
On retourne vers l’entrée en passant par la promenade avec arrêt shopping souvenirs au passage. Il y a encore quelques flats que nous n’avons pas essayés, comme l’Electro Spin (un Mega Disko gentillet mais sans grand intérêt) et le Luna 360, un genre de balançoire qui fait un tour complet en tournant sur elle-même. Ca ne casse pas trois pattes à un canard mais c’est quand même assez plaisant. Bon, on reste coincés quelques minutes à la fin du tour vu que les harnais sont bloqués, mais rien de bien méchant.
Retour vers le Soarin’ Eagle pour faire plaisir à ma sœur (trop bonne, trop conne, comme on dit), j’ai l’espoir qu’ayant un peu chauffé, le coaster sera moins nul. Eh bien non, c’est même pire puisqu’on se retrouve bloquées 5 minutes sur une plateforme, harnachées comme pas possible. J’ai bien cru dire définitivement adieu à tous mes organes à ce moment-là
Il commence à se faire tard, un dernier petit Air Race qui nous plaît toujours autant et on file nos derniers crédits aux enfants pour un tour dans les tasses et le mini-flume. Il est 20h, on reprend le métro direction Greenpoint, rincées mais toutes ravies de notre journée !
En conclusion : ce n’est pas un endroit qui mérite franchement le détour en soi mais ça reste sympa si vous avez envie de vous amuser et de voir autre chose que Manhattan. Bon, à condition de passer un peu de temps à NYC (zappez si vous ne restez que 4 jours, il y a mieux à faire, clairement !). Ceci dit, j’ai passé une super journée à Coney Island et ça sera un de mes meilleurs souvenirs du voyage :)
Les points positifs :
- l’ambiance fête foraine, un peu cheap et très cliché, bon j’imagine que ça ne plaît pas à tout le monde mais personnellement j’adore ça
- des flats corrects, voire bons pour certains
- le Thunderbolt que j’ai vraiment aimé et que je regrette de n’avoir pas refait en fin de journée
- l’affluence très limitée ce jour-là, même si j’imagine qu’en été ça doit être une autre paire de manches ;
- l’offre adaptée aux jeunes enfants avec des attractions spécifiques pour eux et plusieurs family coasters ;
- les opérateurs, dans l’ensemble plutôt sympa et efficaces ;
- le cadre hyper agréable sur le front de mer avec sa plage, ses restaus et ses boutiques
Les points négatifs :
- pas de très bons coasters, certains sont même carrément mauvais. On repassera pour les sensations fortes :roll:
- le prix : 50$ par tête de pipe en ce qui me concerne sans la possibilité de rider en illimité, ça revient à peu de choses près au tarif d’une entrée à EP sauf que le rapport qualité prix n’a évidemment rien à voir…
- le parc indépendant foutu en plein milieu du Luna Park sans possibilité d’accéder aux attractions à moins de payer un supplément.
Voilà, j'espère ne pas vous avoir trop soûlés et merci de m'avoir lue