L'obésité sur les coasters aux States
Eryx, membre du forum Ameworld, nous a raporté un article tiré de l'édition en ligne du Figaro.
Les attractions ne sont pas conçues pour des clients dépassant souvent le quintal.
Dans une vidéo intitulée Fat kid on a little ride (gros enfant sur un petit manège), qui circule depuis quelques semaines sur le site Internet YouTube, un garçon obèse d'une douzaine d'années manque de tomber dans le vide du haut d'une montagne russe tandis que sa mère, assise à côté de lui, rit aux éclats, ignorant les hurlements de ce fils que les ceintures de sécurité ne parviennent plus à retenir. Il glisse, il glisse jusqu'à ce qu'une courroie, coincée sous son énorme cou, ne le sauve.
Ce scénario catastrophe est au coeur d'une controverse lancée par Disney. Au début du mois, le porte-parole de la compagnie a annoncé que l'attraction «It's a small world» de Disneyland fermera ses portes en janvier afin de subir un drôle de lifting : ses canaux seront creusés plus profondément et la flottaison de ses bateaux sera renforcée pour pouvoir accueillir les clients les plus lourds. Plusieurs fois par jour, en effet, les barques se retrouvent coincées au beau milieu du tour, leurs coques s'enfonçant vers le fond du canal jusqu'à finalement le toucher, immobilisant ainsi l'attraction.
Tous les parcs à thème américains doivent aujourd'hui faire face au même problème : leurs attractions ont été conçues à une époque où le poids moyen des hommes était de 80 kilos et celui des femmes de 61 kilos. D'après le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies, les deux sexes ont pris douze kilos en moins de quatre décennies. Et ce n'est qu'une moyenne ! En réalité, les parcs ne sont pas adaptés pour des clients qui dépassent régulièrement le quintal.
Éviter l'humiliation
Pour éviter que les obèses ne perdent leur temps à faire la queue pour rien, des «test seats» sont placés à l'entrée de certaines attractions. Ceux qui auraient des doutes quant à leur capacité à caler leurs postérieurs dans les sièges peuvent les essayer et s'éviter ainsi l’humiliation d'être refoulés publiquement lorsque vient leur tour. Mais «dans la plupart des parcs, seules quatre ou cinq attractions ont des sièges test», se plaint Rachel Crichton sur un blog spécialisé. « Et, de toute manière, si vous me posez la question, il est encore plus humiliant de les essayer que d'être rejeté après avoir fait la queue.» L'argument horripile un autre «blogueur » Brian Lochridge. «Ça me rend dingue », avoue-t-il. «Les parcs vont changer leurs systèmes à cause d'irresponsables qui décident de ne pas contrôler leur poids et on va tous en payer les conséquences. Car il est évident que les prix vont augmenter.» Certains trouvent néanmoins l'expérience très positive : «Après avoir été rejetée en raison de mon poids le week-end dernier à Silver Dollar City, raconte Becky Clubbs, j'ai enfin décidé de me mettre au régime.»
D'autres parcs, comme Cedar Point (Ohio), offrent des sièges «extralarges» équipés de ceintures de sécurité plus longues. «Et si ce n'est toujours pas assez pour certains clients, nous leur suggérons avec le plus grand tact d'essayer une autre attraction», explique Damon Andrews, porte-parole de Bush Entertainment Corp., qui gère plusieurs parcs. Chez Universal Studios, les matières les plus grasses des restaurants seront supprimées dans quelques mois. Une mesure également adoptée par Disney aux États-Unis d'ici à la fin de l'année, puis à Paris, Hongkong et Tokyo au cours de 2008.
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Je me demandais pourquoi il y avait toujours ce genre de "test seats" devant les gros coasters américains, contrairement à ceux en Europe. Il est vrai que l'obésité est un problème réel aux Etats-Unis, les constructeurs doivent s'adapter à la nouvelle morphologie des passagers.
Dans le même genre de problèmes, certains grands huit sont interdits au plus des 1m95 pour des problèmes de harnais. Et pourtant, dans ce domaine, il n'y a jamais eu à ma connaissance de progrès d'effectués.