Compagnie des Alpes

supertruc

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15 Octobre 2024
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N'ayant pas trouvé de topic spécifiquement dédié à la Compagnie des Alpes, premier opérateur mondial de stations de ski, mais accessoirement aussi propriétaire du Parc Astérix, des Walibi et du Futuroscope, je me permets d'en créer un ici.

https://www.lesechos.fr/industrie-s...lpes-veut-agrandir-son-terrain-de-jeu-2135374
J'ai vu passer récemment cet article des Échos à propos des excellents résultats du groupe, qui confirme sa stratégie d'investissements massifs. Jusque-là, rien de bien nouveau. Quand soudain, au détour d'une phrase, une information qui peut vous intéresser, je pense :
Côté parcs, la CDA va poursuivre ses investissements, à l'instar des nouvelles attractions à venir au Futuroscope et au parc Astérix. Un nouvel hôtel de plusieurs centaines de chambres devrait également y voir le jour d'ici trois ans. Quant à d'éventuelles acquisitions, « nous regardons des parcs en Europe centrale et en Europe de l'Est », annonce-t-il.
 
On rappelle que la CDA a également racheté Familypark en Autriche en 2019. Depuis on a eu droit à un NebulaZ, un flume Intamin new gen et un Wild Swing, hâte de voir les extensions qui arriveront dans les prochaines années !
Y'a eu un gros rabais négocié sur les NebulaZ apparemment, à la CDA mdr. Mais oui, hâte de voir la suite !
 
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Réactions: Park'n'Play / parky
En réponse à une question posée par un investisseur lors de la conférence de presse annuelle de présentation des résultats (lien ici), Dominique Thillaud a confirmé à bas mots que la CDA considérait de nouvelles opportunités d'acquisition.

« On est toujours sur une stratégie bolt-on (petites acquisitions au gré des opportunités, je précise). On regarde un certain nombre de sujets – il y en a toujours en ce moment. Un certain nombre de groupes qui furent cotés et qui ont fait des LBO avant covid sont en moindre forme aujourd'hui, donc on regarde s'il y a des actifs qui peuvent se rendre disponible. »

Précisant toutefois que c'est pas une priorité absolue pour le groupe qui cherche avant tout la croissance en interne et que la CDA souhaite bien apprécier le risque de toute acquisition. Avant de conclure : « Ceci étant dit, je pense qu'il y aura des opérations dans les mois qui viennent. On regarde des choses très précises en ce moment même. »

En gros, il nomme Merlin sans le nommer. Maintenant, reste à savoir quel actif Merlin souhaite vendre et quel actif la CDA souhaite acquérir.
 
Quand on connaît la mission de la caisse des dépôts qui est derrière la CDA, vu l'activité actuelle, je me demande quand même si on n'aurait pas un ministère derrière qui veut pousser un champion national au niveau du parc de loisirs
 
En fait, c'est déjà le cas, à la base c'est une structure qui a été créée par les élus locaux et la caisse des dépôts pour sauver des domaines skiables en difficulté. Puis qui est intervenue pour sauver le groupe Grevin (parc astérix) dans une situation difficile également. Mais aucun ministère non, on est sur de l'action publique et territoriale plutôt que politique, un grand nombre d'actionnaires sont des banques savoyardes par ex ou des collectivités locales. Par ailleurs, la Caisse des dépôts est un organisme public indépendant qui gère 68,3 milliards d'euros d'investissements et a des participations à peu près partout via BpiFrance donc c'est pas spécialement une action coordonnée par les politiques. Mais ça explique la très forte stabilité actionnariale de la CDA (à l'inverse de Merlin ou Port Aventura par ex) ou les très forts engagements environnementaux et territoriaux du groupe.

Mais faut pas non plus sur-interpreter : l'actionnariat est en partie public, mais c'est une entreprise privée qui est, comme l'a rappellé son DG lors de la conf de presse des résutats annuels, "uniquement cash-drivée". Ce qui, en jargon poli d'entreprise, signifie qu'elle aime bcp le flouze, l'oseille, les pépéttes. Même si elle a des préoccupations territoriaux, sociaux et environnementaux, elle n'a pas vocation à subventionner ou à financer à perte une offre de loisir en France. C'est juste une entreprise privée de loisirs avec un fort ancrage local.
 
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Je connaissais l'historique du groupe, mais ce qui dénote en ce moment, c'est la croissance agressive, on est clairement dans une logique de conquête de marché, bien au delà d'une action publique et territoriale.
La caisse des dépôts a beau être indépendante et avec des participations multiples, elle sert aussi à sécuriser des acteurs français sur des secteurs jugés porteurs et/ou stratégiques, et son directeur reste nommé par le président de la République, il est évident que c'est un des leviers de l'état pour agir sur le terrain privé quand le besoin s'en fait sentir.

Après dans le cas de la compagnie des alpes, c'est juste une supputations complète vis à vis de leur activité hyper soutenu dans le domaine des parcs ces dernières années.
 
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Oui, je pense du tout pas qu'il faille y voir une implication politique quelconque. C'est juste que ça fait 20 ans que la CDA est présente dans ce secteur, qu'elle s'est beaucoup cassée la gueule, mais qu'elle a appris de ses erreurs et tient enfin la recette du succès. Il faut pas y voir autre chose qu'une stratégie d'entreprise. Par ailleurs, nos politiques sont beaucoup trop occupés en ce moment pour penser à la CDA.
Après, ça aide d'avoir le Caisse des dépots au board des actionnaires, ça rassure les banques, les partenaires, les fournisseurs. Et la Caisse des dépots ayant des objectifs RSE très forts étant une structure publique, elles se ressentent sur les engagements et la raison d'être de la CDA.

Par ailleurs, il faut vraiment voir que la CDA dégage des résultats financiers exceptionnels et donc elle investit en conséquence. Faut pas se laisser tromper par l'idée que, parce que l'actionnariat est en partie public, ces investissements sont irraisonnés ou financés par de l'argent public. Ces investissements sont financés sur les capitaux de la CDA qui dégage bcp de cash et par de l'endettement, des crédits-bails, etc.

Typiquement, dans le cadre des acquisitions, c'est vraiment par effet d'opportunité et de manière raisonnée : quelle entreprise privée surprofitable n'aurait pas bondi sur l'occasion de racheter Belantis pour seulement 22 millions d'euros alors qu'on parle d'un foncier de 120 hectares potentiels dans une zone de chalandise immense sur 3 pays avec quasiment aucune concurrence ?
 
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Réactions: Kikintamin et Miam
En réponse à une question posée par un investisseur lors de la conférence de presse annuelle de présentation des résultats (lien ici), Dominique Thillaud a confirmé à bas mots que la CDA considérait de nouvelles opportunités d'acquisition.

« On est toujours sur une stratégie bolt-on (petites acquisitions au gré des opportunités, je précise). On regarde un certain nombre de sujets – il y en a toujours en ce moment. Un certain nombre de groupes qui furent cotés et qui ont fait des LBO avant covid sont en moindre forme aujourd'hui, donc on regarde s'il y a des actifs qui peuvent se rendre disponible. »

Précisant toutefois que c'est pas une priorité absolue pour le groupe qui cherche avant tout la croissance en interne et que la CDA souhaite bien apprécier le risque de toute acquisition. Avant de conclure : « Ceci étant dit, je pense qu'il y aura des opérations dans les mois qui viennent. On regarde des choses très précises en ce moment même. »

En gros, il nomme Merlin sans le nommer. Maintenant, reste à savoir quel actif Merlin souhaite vendre et quel actif la CDA souhaite acquérir.
En y pensant, je me demande si le probable rachat ne concernerait pas Heide Park ou Gardaland. A mon avis, si Merlin doit céder des parcs pour se relancer, ils voudront se raffermir sur leur marché initial alors la CDA souhaite probablement continuer son expansion raisonnée en Europe continentale. Heide Park leur permettrait de s'implanter un peu plus en Allemagne (pourquoi pas un Walibi Germany). Tandis que Gardaland permettrait à la CDA de franchir les Alpes et de s'implanter en Italie. Un parc idéalement situé dans une zone de chalandise importante (Turin, Milan, Venise, l'Italie fortunée) dans un espace sans concurrence (à part Movieland Studios bien sûr lol).

Tout dépendra probablement du prix que demande Merlin, mais j'imagine mal la CDA faire une acquisition over-priced. Par contre le temps joue contre Merlin qui est étouffé par la dette.
 
Rien n'est moins sûr, je pense pas qu'ils soient intéressé par une acquisition en France.
Dans les domaines skiables, la première décision du groupe a été de se défaire de ses domaines skiables de basse et moyenne altitude pour se concentrer sur les domaines de haute altitude. Ils ont fait pareil dans les années 2010 dans les parcs d'attraction en vendant tous leurs petits et moyens parcs, y compris Walibi sud-ouest à Aspro, donc je les vois mal changer de stratégie. C'est leur stratégie, de miser sur des sites à très fort potentiel et à haute valeur ajoutée. Ils investissent, mais pour monter en gamme et créer de la valeur.
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Ils sont très bien implantés en France et Benelux, donc je pense qu'ils cherchent plutôt de la croissance externe sur de nouveaux marchés européens continentaux (à priori), ce qui laisse l'Allemagne, l'Europe de l'Est, l'Italie et la péninsule Ibérique. J'ai quand même des doutes sur leur capacité à trouver des opportunités sur la péninsule Ibérique où l'offre n'est pas aussi lacunaire qu'en Europe de l'Est et les prix pour racheter un parc sont quand même beaucoup plus élevés, cf Universal qui a rebroussé chemin car Port Aventura se valorise beaucoup trop. À voir.
 
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En y pensant, je me demande si le probable rachat ne concernerait pas Heide Park ou Gardaland. A mon avis, si Merlin doit céder des parcs pour se relancer, ils voudront se raffermir sur leur marché initial alors la CDA souhaite probablement continuer son expansion raisonnée en Europe continentale. Heide Park leur permettrait de s'implanter un peu plus en Allemagne (pourquoi pas un Walibi Germany). Tandis que Gardaland permettrait à la CDA de franchir les Alpes et de s'implanter en Italie. Un parc idéalement situé dans une zone de chalandise importante (Turin, Milan, Venise, l'Italie fortunée) dans un espace sans concurrence (à part Movieland Studios bien sûr lol).

Tout dépendra probablement du prix que demande Merlin, mais j'imagine mal la CDA faire une acquisition over-priced. Par contre le temps joue contre Merlin qui est étouffé par la dette.
À ce stade là autant faire une fusion d'entreprise ??? X'3333

EDIT : IRONIE ! A ne peux répondre sérieusement !
 
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À ce stade là autant faire une fusion d'entreprise ???
ah non, pas du tout. Merlin est supra-endetté, croule sous les process laborieux. Fusionner voudrait dire transferer la dette de Merlin à la CDA. Pour la CDA, ça serait complètement con, désolé du terme. Voire suicidaire.

Ils ne cherchent pas l'acquisition pour l'acquisition, ils veulent développer de la valeur en croissance interne, cad rester sur leur perimètre actuel. Mais ils regardent les opportunités. Et comme le PDG l'a souligné, ya actuellement des groupes en Europe qui sont en très mauvais état, ça veut dire potentiellement des acquisitions opportunistes à bas coût pour la CDA, comme à Belantis avec PR qui cherchait à s'en débarasser à tout prix.
 
À ce stade là autant faire une fusion d'entreprise ???
Non ce serait complètement illogique par rapport à la stratégie actuelle, et à contre sens des déclarations récentes. La croissance irraisonnée et l'achat d'actif douteux, c'était la CDA d'il y a 20 ans.

Je sais que vu la debauche actuelle de millions, on imagine que la CDA est prête à investir de l'argent tout azimut, mais au vu de ce qui est dit, elle cherche plutôt des acquisitions ciblés sur des parcs à fort potentiel, mais déficitaire, appartenant à des groupes en difficulté qui auraient plutôt tendance à vendre sous évalué dans l'urgence afin d'assainir leur finance, car ils n'ont pas les capacités d'investissement nécessaire pour redresser le parc.
Et comme avec Bellantis, la CDA qui a les capacités financières nécessaires pour redresser leurs acquisitions, cré du crédit d'impôt sur les premières années, pour ensuite récupérer la machine à cash à horizon 5-6ans en cas de réussite, et n'a plus ensuite qu'à dérouler sa stratégie actuelle de croissance interne.