Le 9 mai dernier, une fillette de Gandrange était sérieusement blessée dans un accident de wagonnet sur une montagne russe du parc Didiland en Alsace. Six mois plus tard, l’enfant va mieux et les experts ont rendu leur copie.
c’était la fin de leur centre aéré. Pour marquer le coup, direction et animateurs de la commune de Gandrange avaient opté pour une sortie au parc d’attractions Didiland , à Morsbronn-les-Bains en Alsace. Mais ce qui aurait dû se résumer en un excellent souvenir printanier pour la quarantaine d’enfants y participant, s’est transformé en un événement traumatique pour deux fillettes qui faisaient partie de l’aventure. Si l’une a surtout eu très peur, l’autre a tout de même fait l’objet d’une ITT (incapacité temporaire totale) de deux jours.
Six mois après l’accident, Martial Zimmer, père de l’une des deux victimes, est évidemment heureux d’annoncer que sa fille va mieux : « Nous avons craint le pire avec ce traumatisme crânien qui s’est ajouté à une fracture du crâne au niveau du rocher, derrière l’oreille ; des zones déterminantes pour l’ouïe et l’équilibre. Il a fallu être patient pour que l’os se consolide. Désormais, elle doit subir des examens régulièrement. » Le prochain sera pour décembre. À chaque fois, les médecins auront à se prononcer sur d’éventuelles séquelles. « D’après les spécialistes, elle pourrait récupérer la totalité de son audition au fur et à mesure, mais tout cela est à vérifier régulièrement. »
Un traumatisme et une fracture consécutifs au choc de la tête de l’enfant contre l’habitacle à l’instant où le wagonnet dans lequel elle se trouvait a heurté celui qui précédait. Lorsque l’accident s’est produit, la petite et ses camarades vivaient quelques sensations fortes sur le Cyclone Coaster , une sorte de grand huit pour s’amuser en famille. « Le wagon dans lequel elle se trouvait avec trois autres camarades a déraillé et est reparti en arrière , raconte le papa. Il était tout de même perché à dix ou douze mètres de hauteur, donc il a eu le temps de prendre de la vitesse. »
Une fois avertis des faits, les parents se sont rapidement rendus à Strasbourg, là où leur petite avait été hospitalisée. La famille de la seconde victime a fait de même. Si cette dernière a pu récupérer sa progéniture le jour même de l’accident, les Zimmer ont, eux, eu droit à deux jours de chevet. Au troisième jour, il a ensuite fallu déposer chez les gendarmes de la communauté de brigades de Worth-Lembach pour permettre à l’enquête de démarrer au plus vite. Le manège, lui, s’est arrêté de tourner et a été placé sous scellé ( lire ci-contre ).
Plus qu’un mauvais souvenir… « L’essentiel pour nous c’était que notre fille retrouve rapidement le moral. Nous avons vite compris qu’en plus des blessures physiques, elle avait eu très peur. Je veux bien le croire. Même si tout a été vite, le wagon se trouvait à plusieurs mètres, donc le choc a été très violent et il n’y avait pas de système de sécurité pour ralentir sa course. »
Quelques jours après la sortie de l’hôpital de la petite et le retour de la famille à leur domicile, à Gandrange, la direction du parc leur a passé un coup de fil. « Pour prendre des nouvelles de notre fille et présenter des excuses, c’est normal », apprécie Martial Zimmer. Depuis mai dernier, l’enfant n’a plus souhaité retourner sur un manège. « Elle ne veut plus trop aller dans les parcs, ça se comprend. »
Martial Zimmer : « Nous ignorons où en est l’enquête, les expertises, etc. »