[TR] Ride to Benelux

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Toto662

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2 Avril 2014
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Angers
Le TR de Louise (que je vous conseille : https://forum.coastersworld.fr/threads/tr-france-belgique-et-allemagne-juillet-2021.10959/) m'a donné envie de me coller aussi au récit de mon été ! Comme c'est un road trip assez long, et que la dernière fois que j'ai fait un TR de cette ampleur je ne l'ai pas terminé, je ne vous garantis rien concernant l'aboutissement de celui-ci... Pour limiter la casse, je vais me cantonner au récit des journées de parcs uniquement. Je ferais au mieux pour le mener à bout, cette fois ! Sur ce, bonne lecture 😀





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Il était une fois, la pluie. Une bonne grosse pluie, bien vénère. Avec plein d’eau, beaucoup d’eau. Et il était aussi une fois une montagne russe. Une bonne grosse montagne russe, bien vénère. Avec plein d’airtimes, beaucoup d’airtimes. Il était également deux coasterfans, qui aimaient les airtimes, mais pas trop l’eau. Les airtimes, comme vous le savez, n’aiment pas non plus l’eau. Il était une fois Kondaa sous l’eau, et un changement de plan de dernière minute.



Il était donc une fois Bobbejanland.




THE RIDE TO BENELUX






BREF. Après un séjour tout à fait charmant – bien que débutant un peu en eau de boudin (c’est à dire en eau tout court) – à Bruxelles accompagné de ma chère et tendre, Victor (un ami de longue date), Marie (ma sœur), Louise et Kris, nos esprits contrits ont fini par accepter que nous ne ferions pas Walibi Belgium cette année. Quelques petits point planning sont ici de rigueur pour que vous contextualisiez un peu ce qui va suivre :

1) Anne-Claire et moi, nous nous sommes lancés cet été dans un road trip beneluxien comprenant dans l’ordre les destinations suivantes :

- Bruxelles+WB (du 15 au 20 juillet)

- Phantasialand (21 et 22 juillet)

- Toverland (23 juillet)

- Efteling (24 et 25 juillet)

- Marais de Biesboch (26 juillet)

- Walibi Holland (27 et 28 juillet)

- Gouda (29 juillet)

- Bruges + Plopsaland (du 30 juillet au 4 août)



2) Ma sœur et Victor se joignaient à nous du 15 au 18 juillet, avec une journée à Walibi Belgium le 16.



3) Louise et Kris – en plein road trip également (cf: TR de Louise) – se joignaient à nous le 18 pour visiter Bruxelles (avec AC, ma sœur, Victor et moi, donc) et le 19 (juste avec AC et moi, vous suivez ?) pour Walibi Belgium.



De désappointement en désappointement, nous n’avons donc au final pu faire Walibi Belgium avec personne. Le 19 juillet, Louise et Kris optèrent pour Phantasialand en solution de remplacement pendant qu’avec AC nous visitâmes les églises de Bruxelles. Le lendemain, alors que nos deux compères filaient vers de nouveaux horizons, nous tranchions pour une solution de remplacement nettement moins… klugheimesque, puisqu’il s’agit – comme vous l’avez compris – de Bobbejanland.



Tout ça pour finalement expliquer que si nous devions faire Walibi en bonne compagnie, nous n’avons trouvé personne pour nous accompagner à Bobbejanland. La dernière fois que c’est arrivé, c’est quand on est allés à Walygator, et inutile de vous dire que ça s’est mal terminé. Cela étant, malgré les avertissements de Kris et Louise, malgré la douleur de devoir remplacer Kondaa par Revolution, malgré les bouchons, nous nous sommes surpris à arriver joyeux devant l’entrée de « Bob ». Le soleil resplendissant, les jolis rails oranges de Fury, le fait que nous n’avions pas mis les pieds dans un parc depuis des plombes… ça devait sans doute jouer un peu.

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Welkom in ze butiful Far Wezt.


Toujours est-il que nous voilà donc plan (2€) en main, prêts à en découdre avec les réjouissances de ce parc. Premier constat : c’est pas si moche. Dès le premier abord, rien ne semble bien cohérent, mais le lac autour duquel est organisé Bobbejanland lui donne pas mal de cachet. Quelques éléments de déco sont posés ci et là, et l’ensemble est boisé. Bref, au risque de me répéter : on est sans doute indulgents, mais on est contents.​


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Ce lac est vraiment un gros plus pour le cadre du parc. Presque ça pourrait distraire nos yeux au point de ne pas remarquer l'immonde zone enfant tout au bout. Presque.

Par quoi commencer ? Les bouchons nous ont mis bien en retard : nous sommes là 1h30 après l’ouverture… il semble trop tard pour viser le fond du parc. Les temps d’attente ne sont précisés nulle part : ni dans le parc, ni sur l’appli (de toute façons en flamand !).

Nous avançons, laissons passer Typhoon qui a l’air blindé de chez blindé, et finissons par tomber sur le spinning Maurer du coin. La file semble moyennement remplie (oui c’est flou, mais on avait pas plus précis !), on s’y engage…

NAGA BAY

Le bazar est situé dans la zone adventure machin bidule, qui semble vaguement thématisée sur un temple (qu’il faut deviner) dans la jungle (qu’il faut imaginer). Le grand-huit en lui-même, c’est visiblement un serpent, ce qui nous laisse perplexes… Kondaa est censé être un genre de serpent, mais le train est long : le front car symbolise la tête, le reste le corps et la queue, bref le lien se fait assez rapidement. Là faudra m’expliquer : ce Naga Bay avec ses trains de UN wagon, c’est quoi, un serpent sans corps ? Une boule de serpent ? Un serp’ tête ? Ah, on me suggère dans l’oreillette que le corps, ça doit être les rails. Du coup c’est évidemment plus clair : nous avons donc affaire à un serpent dont les nombreuses têtes se baladent le long de son corps en tournant dans tous les sens. Elementaire.


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Les belges ne doivent pas voir de serpents souvent, parce que bon, faudra m'expliquer comment ce crâne...

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... rentre dans cette tête ! Bon et après évidemment faudra inventer une ossature capable de tels mouvements, mais c'est pas notre boulot...


Laissons-là cette réflexion, puisque après 30 lentes minutes à voir défiler les wagons à moitié remplis, le bazar s’arrête. Ah, ÉVIDEMMENT, premier crédit de la journée : une panne ! C’est bien notre veine ! Et les opés, ont peut savoir ce qu’ils font à se tourner les pouces en station ? Pourquoi personne ne vient réparer ça ? Ils ne sortent même pas les gens du train ! Et personne dans la file d’attente ne semble s’insurger de ça : tout le monde se tait ! Y’a que nous qui râlons. Même la musique s’est tue devant l’inutilité de ces opés !



Euh, la musique s’est tue ? Pourquoi elle s’est tue, la musique ? Il est quelle heure, au juste ? 12h ?



Y’avait pas une minute de silence à cette heure là ?



Mais. Quels. TROUFIONS.



AAAH ben on s’est vite tus, inutile de vous le dire ! Et on s’est sentis très nouilles, aussi…



20 secondes après, tout repart évidemment, notre « panne » étant miraculeusement réparée.

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Petite photo prise entre 2 grognements bien franchouillards

Le coaster en lui-même est assez honnête quoiqu’un peu lent par moments. Ça a bien spinné, quelques changements de direction ont une bonne pêche, l’ensemble se fait de manière parfaitement fluide mais il faut avouer que c’est très court comparé à d’autres grands-huit de ce modèle.

On l’aura assez rapidement oublié, pour se diriger vers...​

REVOLUTION


… qui était dans le coin. Avec le covid, la file d’attente se fait via la file d’une autre attraction (fermée à cause de… ben du covid, encore), et est d’une lenteuuuuuuuur ahurissante venant d’un grand-huit avec des trains de 60 places !

Arrivés au quai, on comprend vite pourquoi : les opérations sont d’un laborieux assez dingue. En fait, les opérateurs en sous-nombre semblent ne pas arriver à bien gérer l’impressionnante longueur du train. Au final, on aura attendu 30-40 minutes.

Mais bon, nous voilà embarqués dans les confortables assises de ce… truc, et c’est parti ! Le lift en spirale nous permet d’apprécier la totale longueur du train, et bordel, c’est immense ! La suite est assez… conceptuelle. Il s’agit d’une grande descente en spirale (sans zone de freins), avec quelques cassures. Rien de bien fou, mais le train est tellement long qu’on aborde les différents mouvements du parcours de manière totalement absurde, en étant tiré dans les montées et en ralentissant parfois dans les descentes, le tout à grand renfort de musique techno bien kitsch et d’éclairages de discothèque. Un ovni, plutôt dans le genre « nul » mais étrangement aussi très rigolo. On aura évidemment fait l’impasse sur la VR, faut pas déconner.


Suite à ces pérégrinations, nous avons glorieusement festoyé autour d’un petit pique-nique à base de pain, de cream cheese, de saumon fumé (miam) et de sel aux chips (pas miam).


Bon, et ensuite ? Il est 13h30, et on n’a que 2 des 8 crédits que compte le parc… On décide de continuer notre petit tour du lac (en ignorant copieusement la Wild Mouse du coin, dont la file est bien trop remplie), ce qui nous amène à une espèce d’inverted noir, qui fait un peu penser à Katun de loin. De près… c’est une autre histoire, à dormir debout.​


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Vu que je n'ai pas pris en photo Revolution ni Dreamcatcher, voici un peu de papillon pour apaiser.


DREAMCATCHER



Contrairement aux apparences, ce bazar est donc un suspended Vekoma joliment posé sur l’eau, avec le strict minimum en matière de théma (en fait, à part la station – plutôt jolie – faudra faire avec les nénufars de la mare).

20mn d’attente au total, qu’on ne peut imputer à l’efficacité des opérateurs, qui lancent les trains tellement vite que ceux-ci sont régulièrement obligés de s’arrêter sur le lift afin que l’autre train finisse sa course. Non, par contre on peut soumettre l’idée du FREIN DE MI-PARCOURS à Vekoma, qui aiderait à enchaîner plus efficacement les trains. Surtout que bon, c’est pas comme si le parcours de Dreamcatcher était particulièrement rythmé et qu’il semblerait dommage de l’interrompre avec des freins… Non, croyez-moi, on n’y ferait même pas attention.

Concernant le grand-huit en lui-même, on a eu un peu peur en voyant les harnais et les transitions du bazar, mais au final ça se passe sans baffes (c’est déjà ça), mais aussi sans grand intérêt. Disons que quelques passages un peu plus proches du sol et de l’eau auraient donné un poil plus de cachet à un parcours qui n’en a déjà pas beaucoup, du cachet. +1, vite fait bien fait, on passe à la suite.



Oki Doki ? Trop de monde, on reviendra quand les mioches auront quitté le navire. Ah, voilà qui fera l’affaire.

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Quoi ? La zone pour gosses ?

BOB EXPRESS


C’est un e-powered, faut-il vraiment que je développe ? Oui ? Bon bah c’est pas joli, le bruit de sifflement de train dans la file d’attente massacre les tympans tant il est saturé, et le grand-huit en lui-même est parfaitement oubliable malgré quelques airtimes discrets. NEXT.



Ben next, nous voilà déjà de retour à l’entrée ! C’est que le parc n’est pas très grand. Visiblement, y’a moins de monde à Typhoon. Comme le dirait avec bien peu d'entrain la dame qui explique les consignes de sécurité dans l’interminable file d’attente de cet eurofighter (aucun train ne paraît entièrement rempli) : « woosh, c’est parti ! »​


TYPHOON


Le seul et unique Eurofighter que nous avions à notre actif, c’était en fait le dernier du nom Vertika : une très bonne petite machine plutôt généreuse en sensations et relativement confortable malgré d’énormes et anachroniques harnais.

Nous sommes donc montés dans Typhoon assez confiants – toujours malgré ces immondes harnais – même si le parcours semblait plus anecdotique. Petite précision : nous étions au premier rang, mais pas tout seuls. Deux autres personnes étaient avec nous, ce qui ne nous a évidemment pas dérangés, mais un peu interloqués compte tenu que les opérateurs n’envoyaient JAMAIS un train entièrement rempli… Bref, cette incohérence passée, nous voilà dispatchés vers le lift vertical, plus lent qu’à l’accoutumée. C’est vraiment jamais très agréable les lifts verticaux, surtout quand on a le soleil bien en pleine face histoire de nous aveugler avant les festivités. Celles-ci commencent par la sempiternelle descente au-delà de la verticale, particulièrement efficace malgré des freins au sommet.

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NON, les freins, vous n'aurez pas raison de mon airtime !

Et ensuite… ah ben ensuite dès le looping C’EST NUUUUUUUUL ! Un festival de vibrations, de baffes bien senties et de tasse-vertèbre comme on en trouve pas souvent. Sérieusement, cette abomination ne laisse de répit que durant les heartlines roll : Le reste, non seulement c’est mauvais (ils avaient des réducs sur les MCBR ? 2 achetés, 30 offerts ?), mais en plus ça nous a fiché un mal de crâne carabiné à la sortie tant ça nous a secoués comme des pruniers. Comment ils se sont débrouillés pour rendre un LOOPING – soit l’inversion facile à dessiner par excellence – aussi douloureux ? Ah bravo Gerstlauer, félicitations ! Je crois bien qu’on a un sérieux concurrent dans la course des pires grands-huit du continent !

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Le bleu est une couleur chaude (voire un peu trop chaude pour nos oreilles).


Heureusement, il paraît qu’il y a un peu mieux quelques mètres plus loin. Et comme j’approche de mon 200e… autant essayer de faire ça bien.


A suivre
 
Dernière édition:
Aaah le looping de Typhoon... un des pires moments que j'aie passés dans un coaster de toute ma vie 😵

Sinon, bon TR que je tiens aussi à lire en entier !
 
J'avais trouvé le loop de Typhoon très intense en 2018 mais pas désagréable à ce point. Je le préférais largement aux loops en marche arrière des Boomrang par exemple. Ceux-là me font un bon voile gris à chaque fois en plus d'être assez désagréable.

D'ailleurs je n'ai pas trouvé non plus que Typhoon vibrait et baffait comme Goudu, certes ce n'était pas le confort ultime (loin de là) mais nettement mieux que des bouses du genre Goudu/SLC/vieux looper Vekoma en tout genre.
 
J'avais trouvé le loop de Typhoon très intense en 2018 mais pas désagréable à ce point. Je le préférais largement aux loops en marche arrière des Boomrang par exemple. Ceux-là me font un bon voile gris à chaque fois en plus d'être assez désagréable.

D'ailleurs je n'ai pas trouvé non plus que Typhoon vibrait et baffait comme Goudu, certes ce n'était pas le confort ultime (loin de là) mais nettement mieux que des bouses du genre Goudu/SLC/vieux looper Vekoma en tout genre.
Ah ben il devait être dans un très mauvais jour quand je l'ai fait, car je l'ai trouvé plus douloureux qu'un Goudurix ! Le problème avec le looping n'est pas tant son intensité que ses vibrations (enfin, à ce niveau là je préfère même parler de secousses). Cet élément seul a suffi pour me donner les 2 premières baffes du parcours !

Heureusement, comme dit précédemment, il y a mieux à côté... C'est parti pour la suite !

FURY


Dernier né de l’écurie Bob, Fury semble un Gerstlauer triple launché assez classique, si on excepte son petit gimmick : il possède deux modes, un normal, et un autre ou les passagers peuvent voter pour faire le tour en avant, ou en arrière.

Jusqu’alors pas franchement convaincu par les grands-huit en marche arrière, on se décide pour un tour normal, de préférence au premier rang.

Il faut alors préciser qu’en construisant Fury, Bobbejaanland a vu les choses de manière assez ambitieuses, puisqu’il est à l’origine d’une rethématisation de ce coin du parc autour des 4 éléments. « Land of Legends » met donc en scène le feu avec Fury, le vent avec Typhoon, la terre avec Sledge Hammer et enfin l’eau avec une aire de jeux aquatique (ouais l’eau a visiblement perdu à la courte paille). La place centrale commune à ces 4 attractions est plutôt jolie, et le parc s’est même payé IMAscore pour la BO de Fury. Faut avouer que ça change de Bob express.

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Il faut avouer que le bazar a de la gueule, en outre.

La file d’attente est assez banale, quoique ombragée et possédant de nombreux, TRES NOMBREUX brumisateurs. L’un d’entre-eux est abîmé et produit une espèce de bruit aigü assez insupportable.

M’enfin, nous arrivons après 50mn d’attente à la station, et coup de bol : on a le premier rang !

Le train s’avance sur la zone de launch. Petit catapultage en avant, gentillet, gros catapultage en arrière bien méchant nous envoyant sur la flèche (toujours sympathique ce genre d’éléments), re-gros catapultage (mais en avant cette fois) vers un top hat à l’airtime bien agressif (comme souvent chez Gerstlauer), avant d’enchainer avec le coeur du parcours : une suite d’inversions très aériennes, grosse dose de G positifs à l’appui dans chaque creux. Tout passe comme une lettre à la poste, sauf cet espèce de looping étiré qui donne de manière assez innattendue (et inexplicable) un petit coup de G latéraux. La flèche finale, prise en marche avant, est assez anecdotique.


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Voici le top hat, dont l'airtime et la redescente vrillées sont particulièrement vivaces !


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Et voici, en vrac, le reste du parcours. Faut s'y retrouver un peu au milieu des supports, quoi...

Bon, ben c’était pas mal. Un peu court mais confortable, et les sensations sont bien présentes : airtime, G latéraux, hangtimes, G positifs, y’a un peu de tout. Une bonne petite machine (enfin, 40m quand même !), qui fait un peu penser au Skyscream d’Holiday Park, avec une thématisation plus cheap. Sympathique pour un 200e, bien que… eeeeeh mais crotte, on a complètement oublié de me prendre en photo dans le train avec ma pancarte ! Bon, tant pis, photo au sortir de l’attraction, tadaaa :

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Ouaiiis, mon 200e sur Kondaa

Où en étions-nous ? Ah, oui, c’est donc un sympathique 200e , bien que mon mal de crâne typhoonesque ne soit pas encore passé et a donc décuplé la seule et unique secousse du ride… Bon, là ça ne rigole plus : doliprane !


Est-ce qu’il nous reste des crédits, ensuite ? 2 mon capitaine ! Quoi, encore 2 ? Ben… oui mon capitaine. Bon c’est bien au moins ? Euh… non mon capitaine.​

SPEEDY MOUSE


Wild mouse dans la moyenne, donc plutôt nulle. Pas de maux de tête à signaler, merci l’efficacité des dolipranes ! NEXT.​

OKI DOKI


Junior coaster Vekoma, un peu moche (à l’image du reste de cette IMMONDE zone enfants) mais doux comme de la soie. Léger airtime surprise dans la drop à l’arrière ! Youpi : aussitôt fait, aussitôt oublié. NEXT !

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Vu de loin, il n'est pas désagréable à regarder. Mais c'est parce que vous n'avez pas vu les trains...

Ah ben next, c’est fini ! Ah, déjà ? Ben oui mon capitaine…

Eh oui, « déjà », c’est qu’on a beau avoir commencé la journée lentement, on a pas mal enchainé les derniers crédits, et il nous reste encore quelques belles heures devant nous pour faire les autres attractions du parc et refaire celle qui nous ont plu, ce qui risque de se résumer assez rapidement.​

SLEDGE HAMMER


Sledge Hammer, c’est la dernière attraction des « 4 éléments » qu’il nous restait à faire (enfin… on a pas fait les jeux d’eaux non plus, mais on va jeter un voile pudique là dessus), sensée représenter la terre. C’est plutôt cohérent si on regarde la thématisation qu’en a fait Bobbejaanland (qui l’a peinturluré en un immense… ben un immense marteau), par contre une fois dedans, la terre faut l’oublier : y’a bien quelques G positifs bien sentis, mais l’essentiel du temps vous le passez en totale apesanteur ! D’ailleurs, le modèle (fabriqué par Huss) s’appelle un « Frisbee »… Franchement, ça valait le coup de piquer l’élément du vent à Sledge Hammer pour le refiler à un étron comme Typhoon, qui n’a absolument rien d’aérien ? Vous me direz qu’il n’a rien de terrestre non plus, mais bon « baffe » c’est pas un des 4 éléments, donc que voulez-vous : on fait avec ce qu’on a ! La terre, c’est aussi des cailloux, et se manger un gros caillou dans le crâne, ça ressemble bien à ce que vous fait vivre Typhoon. CQFD, pas de quoi devenir marteau.

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Voilà ma seule photo de Sledge Hammer. Mais si il est là. Si si regardez, à droite. Non, l'autre droite... Un peu plus en haut. Làààà, on y est.

Mais revenons à nos moutons ! Sledge Hammer, c’est donc immensément aérien, et inutile donc de vous dire qu’on a pris notre pied ! Ça n’est pas aussi bon que Locke, à Liseberg (les lap bars y sont pour quelque chose), mais c’est quand même tout à fait délicieux.
Après ces réjouissances, on a été faire la dernière des attractions qui nous intéressaient :

LE FLUME INDOOR (oui j’ai la flemme d’aller retrouver son nom, c’est hyper générique en plus, donc on s’en fiche. Non vous ne vous en fichez-pas ? Ben allez le chercher alors, qu’est-ce que vous attendez ? La fin de ma phrase ? Mais j’en suis déjà à ma 5ème phrase que diable !)


Pas beaucoup d’attente, on a bien fait d’y aller en fin de journée (parce que sinon, c’était blindé toute le temps) ! Si le bâtiment extérieur est affreux, l’intérieur – théma jungle plutôt classique – est d’assez bon goût, plutôt bien arrangé. On voit un peu trop les plafonds, m’enfin qu’importe, on se prend au jeu.

Une fois dedans, et sans trop vous divulgâcher l’ensemble, c’est même carrément joli, très riche en décors même si – encore une fois – l’immersion est par moments un peu cassée par une porte de service non dissimulée, ou un gros signe « SORTIE DE SECOURS » bien lumineux… C’est un peu à l’image du reste du parc : y’a un effort d’effectué, mais ça manque de finitions. C’est un peu comme une dissert’ d’élève qui commence vachement bien mais dont la dernière partie fait 7 lignes (+ 2 lignes de conclusion) parce qu’il n’a pas eu assez de temps pour terminer.
Du coup, c’est un peu frustrant parce qu’on se dit qu’il y avait moyen de faire un flume de classe européenne, mais en même temps on se dit que même un poil bâclé, ça reste un des plus beaux qu’on ait fait. Et en plus, ça rince bien !

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Pas de photos du flume, alors... Bon, voilà. Faites genre c'est un flume.

On a fait ensuite un petit crochet du côté du Dark ride interactif du parc, dont j'ai (encore une fois) oublié le nom, mais qui était tout à fait sympathique dans l'ensemble : thématisé plutôt joliment (même si c'est un peu vieillot) sur le western, il nous faut grosso modo tirer sur des bandits. C'est simple, mais efficace !

Bien, il nous reste environ 1h, et on a fait tout ce qu’on avait envie de faire. Qu’est-ce qu’on a envie de refaire ? Ben… pas grand-chose, en fait, et même rien du tout si on excepte Fury. On s’est donc dirigés vers ce dernier pour tester le dernier rang (pas bien différent du premier), et – après une longue hésitation – on s’est lancés pour le backward.

Vous noterez alors que je ne dis pas qu’on s’est lancés pour le mode « aléatoire », mais bien pour le mode « backwards » ? Etait-ce parce que le parc avait désactivé cette fonction ? Non, du tout, il est effectivement possible de voter. Mais réfléchissons avec logique 2 secondes : existe-t-il vraiment des gens qui prennent le mode aléatoire, et qui votent pour l’avant ? Je veux dire… s’ils veulent aller en avant, ben ils utilisent l’autre file ! Et du coup, il ne reste plus que des gens voulant aller en arrière dans les trains « aléatoire ».

Du coup, c’est bien simple : sur TOUS les trains « aléatoire » qu’on aura vu passer (un dispatch sur deux) – et je dis bien TOUS – il n’y en a AUCUN qui est parti en avant. C’était absolument systématique.

L’avantage dans tout ça, c’est qu’on était absolument certains d’avoir le train en backwards en s’engageant dans cette file. Ce dont on était pas certains du tout par contre, c’était ce qu’on allait vivre : le seul bout de parcours qu’on a fait en arrière de notre vie, c’était Pégase Express ! Autant vous dire qu’on ne faisait pas les malins dans le train.


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Le top hat en avant, c'est top, mais essayez donc de l'attaquer en arrière...

La première catapulte est toujours assez gentillette, mais on remarque en arrière qu’elle se fait en plusieurs « étapes » (un peu comme celle de Kingda Ka) en augmentant en puissance au fur et à mesure. La deuxième catapulte – en avant cette fois – nous surprends encore par son efficacité ! Mais ça n’est rien à côté de celle qui suit, qui nous arrache de notre siège bien comme il faut et nous envoie avec brutalité (mais sans douleur) vers le top hat. Grosse poussée de G positifs pour nous mettre à la verticale, sensation assez ahurissante d’être arraché au sol – décuplée par le fait qu’on l’a en face de nous – puis sensation probablement encore plus ahurissante d’être arraché au ciel, alors même que – du point de vue des sensations – l’airtime nous y envoie ! C’est un renversement complet de la dynamique habituelle d’un parcours de montagne russe, et il faut avouer que c’est formidable. Ça paraît con comme ça, mais le fait de fuir ce que l’on voit plutôt que de s’y précipiter, ça change toute notre relation au décor.

La suite n’est pas en reste, le meilleur moment étant sans doute cet espèce de corkscrew ascendant, assez doux en marche avant mais tout à fait déroutant en marche arrière. Encore une fois, nous sommes arraché du sol, mais les sensations (hangtime) nous y renvoient. Le twist’n dive qui suit rejoue un peu le top hat en mode mineur, et le looping étiré n’est pas beaucoup plus intéressant qu’en forward. La flèche par contre est évidemment plus sympathique dans cette disposition, et termine ce ride en beauté.

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Voilàààà, là on est bien.

Bigre, mes aïeux ! Ça arrache. C’est toujours trop court, mais c’est nettement plus marquant ! Après deux premiers tours assez quelconques, ce sera finalement en marche arrière – à notre grand étonnement – qu’il aura gagné toute notre estime ! Et c’est une très belle manière de finir notre journée à Bobbejaanland.


Du coup, verdict final sur le bestiau ? Bel ajout, incontestablement, dont l’aspect « aléatoire » est plus un gimmick qu’autre chose, mais donc le ride en backwards vaut son pesant de cacahuètes (ce qui fait assez cher quand même, avez-vous déjà pesé un grand-huit?). Ce que je trouve assez fin, c’est que le parcours a réellement été pensé pour que la marche arrière ait de l’intérêt.
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Mais qu’en est-il du verdict final sur le parc, dans son entièreté ? Je ne vais pas vous mentir, mais en dépit du fait qu’objectivement, tout ça n’est pas extraordinaire (thématisation souvent baclée, attractions rarement très intéressantes), on aura passé une très bonne journée à Bobbejaanland. Le soleil, le fait qu’on était en manque de parcs, la qualité intrinsèque de Fury et de Sledge Hammer y sont pour quelque chose. Et puis, vu les dires on s’attendait un peu à avoir un ersatz de Walygator : au final, on est quand même loin de l’abomination lorraine. Bob est certes souvent bâclé, mais au moins le parc est agréable, boisé, et Fury est – à mon sens – bien meilleur qu’un Monster.

Du coup, comme à l'accoutumée, voici les points forts et les points faibles de ce parc, accompagnés d'un petit top des attractions.

POINTS FORTS
1. Les aménagements : même si c'est très irrégulier, le parc est agréable dans son ensemble. Boisé, parfois un peu thématisé, on s'y balade sans déplaisir.
2. L'offre d'attractions, variée : y'a un peu de tout, c'est assez familial mais les amateurs de sensations fortes ont aussi de quoi se mettre sous la dent avec Fury et Sledge Hammer
3. Les opérations : efficaces dans leur ensemble !

POINTS FAIBLES
1. L'ensemble bâclé : on en a déjà parlé. Beaucoup de bonnes idées, très peu arrivent à un niveau de finitions satisfaisant pour créer une expérience immersive et de qualité.
2. La qualité globale des attractions : en fait, 3 sortent du lot (allez 4 si on compte la bizarrerie de Revolution). Le reste est au mieux oubliable, au pire A OUBLIER D'URGENCE. Rien ne donne vraiment envie à un visiteur de programmer une autre visite à Bobbejaanland...
3. TYPHOON. Ce truc est abominable.


TOP DES ATTRACTIONS
1. Fury (évidemment)
2. Sledge Hammer
3. Le flume indoor
4. Naga Bay (humpf...)
5. Le dark ride
6. Revolution

Le reste ne vaut vraiment pas la peine d'être classé...




Suite à ces péripéties, nous traversons la frontière allemande et filons à notre camping, un immeeeeeense camping dans une vallée entourée de grandes collines et surplombée par un château en ruines. Superbe cadre ! Visiblement y’a plein de trucs sympas à faire : randos, découverte de la faune et la flore, visites culturelles…


Mais nous, on s’en tamponne bien sévèrement de tout ça. Pourquoi ?
Parce que demain, on est à Phantasialand.




A suivre...
 

Fichiers joints

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Nous y sommes ! Une des deux raisons qui m’ont motivé à écrire ce récit (vous trouverez l’autre plutôt en fin de séjour), une des étapes les plus attendues du voyage : deux jours à Phantasialand, en amoureux. Le soleil resplendit lorsque nous arrivons, et l’agacement d’arriver un poil en retard s’efface rapidement au moment où nous apercevons Mystery Castle, puis la façade flamboyante de l’hôtel Lindbergh (ça promet !), et enfin un bout des rails de Black Mamba. Alors que nous garons notre voiture sur une place réservée aux « aéronautes », c’est FLY que nous voyons subrepticement passer. La joie laisse place à l’excitation.​


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Le flamboyant hôtel Charles Lindbergh, première étape vers Rookburgh...


Nous nous dirigeons vers notre hôtel (vous l’aurez compris, nous avons choisi le dernier-né de Phantasialand) et en franchissons le seuil, prêts à en découvrir la thématisation. Nos attentes pour Rookburgh, FLY et Charles Lindbergh sont légitimement immenses : sera-t-on déçus ? Anne-Claire craint que nos souvenirs exceptionnels du parc aient subi les effets du temps, et que nous le surestimions…

Nous n’arrivons pas tout de suite dans le hall, puisque ce qui nous accueille en premier lieu est un couloir imitant les zones de réception des bagages : une transition agréable, comme une invitation au voyage… Soudain, une ombre gigantesque et rugissante surgit de derrière les valises : c’est FLY, à quelques mètres de nous ! L’excitation monte en flèche : vite, où est le check-in ?!

La réception se trouve à gauche de ce joli couloir, et déjà notre effervescence se teinte d’émerveillement. C’est sublime, bourré de détails (même la cabine de la réceptionniste est thématisée !), et nous pouvons commencer à apercevoir FLY ainsi que les cabines de l’hôtel à travers les grilles.​

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La joie illustrée.

Le check-in se fait en totale immersion, les mots « chambres », « parc », « quick pass », n’étant jamais prononcés. A la place, la réceptionniste nous fournit un superbe livret d’aéronaute dans lequel nous pouvons trouver la clé de notre « cabine », l’entrée à « Rookburgh » et des « tickets d’embarquement » pour FLY, lequel rythme d’ailleurs notre check-in de ses passages réguliers. Elle nous demande à quelle heure nous désirons manger ce soir et petit déjeuner demain, nous lui répondons en vitesse (mais avec un sourire grand comme une banane), parce que là, on n’en peut plus. Chaque fois que le train passe, la hype décolle.

Enfin, tickets d’entrée au parc en main, nous nous dirigeons nous nous précipitons vers l’accès à la zone (depuis l’hôtel). Nous longeons les cabines, passons le contrôle des billets, et à chaque pas effectué Rookburgh se dévoile un peu plus jusqu’à s’exposer complètement. A ce moment, difficile de parler d’une « claque visuelle » : on est encore au delà. L’excitation euphorique laisse simplement place à l’émotion, et les larmes nous montent discrètement au yeux alors que nous échappe un « c’est magnifique » d’une voix éraillée.​

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Rookburgh se dévoile...


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... et moi je prend des photos floues, parce que je n'ai visiblement plus les yeux dans mon objectif d'appareil photo.

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WOAW.

La joie profonde d’être enfin à Rookburgh après 4 ans d’attente y est sans doute pour quelque chose, mais c’est surtout le constat de faire face à ce que Phantasialand a fait de plus beau jusqu’alors qui nous laisse béats. Nous déambulons en titubant dans toute la zone, et honnêtement on ne sait plus où donner du regard tant l’ensemble grouille de détails et de vie. Les sacs dégueulant du charbon plus vrai que nature, le sifflement du train et le klaxon des voitures, la vapeur sortant de tous côtés, FLY surgissant à droite, à gauche, au dessus, en dessous, à l’envers ou à l’endroit… jamais – même à Universal – nous n’avons vu zone aussi dynamique dans un parc d’attraction. La comparaison avec Diagon Alley est sans appel : si celle-ci nous avait aussi éblouis par ses innombrables détails, le plaisir n’était « que » celui de retrouver grandeur nature un imaginaire connu et apprécié. Ici, à Rookburgh, tout est totalement inédit : c’est donc une pure euphorie de la découverte qui s’offre à nous. D’une part, cela donne beaucoup plus de mérite aux créateurs, et d’autre part, l’éblouissement est évidemment plus viscéral, spectaculaire.

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WOOOAAAAAW.


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Mais... wow... c'est... Pfiouuuu...

Mais l’effervescence émotionnelle ressentie dans Rookburgh ne s’arrête pas à son dynamisme et au plaisir de l’inexploré. L’ensemble paraît carrément mettre en scène le désir d’innover : l’omniprésence de la machine (jusque dans la bande-son – soit dit en passant absolument extraordinaire) et de l’industriel contraste avec la construction tout en hauteur de l’ensemble – et notamment de FLY – qui semble toiser les cieux. Ce sont les deux aspects de l’innovation qui sont ici mis en tension : ce dont l’homme est capable concrètement (la machine) et ce dont rêve l’homme (les cieux, le dépassement de sa condition). On pourrait aller même plus loin dans l’observation des détails : la mise en perspective du charbon (le combustible terrestre) et de la vapeur (la preuve aérienne, immatérielle de la combustion) agit comme une très belle métaphore de cette opposition très humaine.

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* silence d'ébahissement *


Honnêtement, y-a-t-il d’autres parcs qui proposent ainsi des lieux tellement riches qu’ils résistent ainsi à une interprétation complète dès le premier regard ? Déjà, y-a-t-il d’autres parcs dont les zones peuvent juste produire du sens à ce point ?... allez me trouver des métaphores inédites chez Disney ou Universal !


Bref, 5 minutes d’abasourdissement nous auront suffi : ok, on a pas surestimé Phanta.


Mais qu’en est-il de FLY ? Nous avons résisté au gracieux Vekoma le temps de visiter Rookburgh, il est temps désormais d’aller tester tout ça… 40 minutes d’attente : boh, on va y aller sans nos quick pass, on a envie de découvrir la file.

Celle-ci n’est pas la meilleure que propose Phanta (Black Mamba, Maus en chocolat et Mystery Castle sont des classiques du genre), mais c’est aussi loin d’être la pire, et reste bien au dessus de la moyenne de ce qu’on trouve habituellement. Disons qu’on sent qu’une grosse partie du budget est allé dans le prototype et dans la zone en elle même, et que donc il a fallu parfois bricoler un peu. La salle de l’atelier – en tôle – est probablement l’endroit le moins réussi. D’un autre côté, c’est aussi une file pendant laquelle il y a toujours quelque chose à regarder : qu’il s’agisse de points de vue inédits sur la zone, d’une petite salle d’inventeur à travers un hublot, d’un gros animatronique (immobile lors de notre passage), ou des sempiternels (mais toujours aussi impressionnants de réalisme) tas de charbons, on ne s’y ennuie pas vraiment. Sans compter qu’avec le dépôt de nos affaires aux casiers, et le passage des portiques de sécurité , on est actifs pendant une petite partie de la file. Bref, cette heure d’attente sera passée comme une lettre à la poste.


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L'une des innombrables vues inédites sur Rookburgh que propose la file d'attente de FLY. Pour ceux que ça intéresse, les supports qui s'enfoncent dans le toit du restaurant "supportent" non seulement FLY, mais aussi le buffet matinal offert aux résidents de l'hôtel...


Heure d’attente ? On n’avait pas dit 40 minutes ? Ben si, mais ça c’était sans compter quelques incidents… Déjà une panne après 5 minutes d’attente, heureusement réglée en 15 minutes montre en main. Et ensuite – beaucoup plus gênant – nous arrivions tout fringants aux portiques de sécurité lorsqu’un opérateur nous a stoppés nets. « Zrbfikjrdpkqojiunkaaaa », nous dit-il en allemand (enfin, c’était quelque chose comme ça). Devant nos airs incrédules, il reformule : « I can’t let you fly with those masks ».



PARDON ? Mais why, s’il vous plait ?? Ben because it’s not chirugical masks, apparemment, et que it is not very efficient contre le covid. But it is les masques que nous give l’éducation nationale, en France !! Those are the masks we put when we are in class !

« I’m very sorry, this is the rules… I can’t let you fly with those ». Quelle poisse, mais quelle poisse !

Complètement pantois (et sévèrement remontés contre l’éduc nat’), nous sommes guidés par l’opérateur (qui semble très contrit également) vers les casiers pour qu’on récupère nos affaires…

Ce qu’on commence à faire, avec tristesse (merde, 50 minutes de perdues !!) quand soudain, une idée germe : les autres, ils en ont peut-être, des masques chirurgicaux ?? Ni une ni deux, on se sépare et on aborde les gens les uns après les autres : « hello, do you have chirurgical masks ? No ? Oh, okay, thanks anyway… Hello, do you have chirurgical masks ? They don’t accept our masks… Oh, no it’s okay… no problem… »

« Antoine, j’en ai un !! »

« Ah okay Anne-Claire, I cherche for un second ! Hello, do you have bla bla bla ? YES ? THANKYOUSOMUCHYOUSAVEMYDAYITHANKYOUBYEHAVEAGREATFLIGHT !!! »


HELLO AGAIN OPERATEUR, NOW CAN WE FLY ??!

Yes, you can !



OUF. Les montagnes russes émotionnelles… Faut pas nous faire ça, bon sang !


Le quai se dévoile, et autant la file était peut être un poil décevante, autant là c’est à la hauteur du reste : sublime. Encore une fois, on mélange une esthétique pragmatique et concrète (type station de métro) avec des lueurs plus surnaturelles. L’arrivée du train (IMMENSE) est impressionnante.


Nous embarquons enfin, et au premier rang en plus ! Le moment de vérité est arrivé : FLY est-il à la hauteur de son écrin ?


A suivre...

 
Dernière édition:

F.L.Y


Je ne vais pas passer par 4 chemins : FLY est extraordinaire. Une fois posés dans les confortables assises Vekoma, la tension dont il était question précédemment est sublimée. Déjà, parce que c’est un véritable grand-huit spectacle, un quasi dark ride grandeur nature. En fait, on est perpétuellement en train de raser le décor, de redécouvrir Rookburgh d’une perspective totalement nouvelle, profondément dynamique car s’alternent moments où l’on se balade dans des lieux inédits, moments au dessus de la foule, moments au milieu des décors que nous observions d’en bas précédemment… Tout s’enchaîne avec une frénésie, un enthousiasme très caractéristique : celui de la découverte. Vraiment, de manière encore plus flagrante qu’au sol, nous ne savons plus ou poser les yeux dans FLY.

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Je n'ai pas trouvé meilleur moyen de vous illustrer ce dynamisme que cette photo d'un train filant à toute vitesse au milieu des décors...

On reproche souvent aux flyings – et souvent à raison – qu’il s’agit d’une position peu propice à l’épanouissement de sensations variées et exaltante. FLY, en soi, ne déroge pas à la règle, et n’est pas particulièrement agressif. Et pourtant, sans trop de conteste, c'est à mes yeux la réalisation la plus aboutie de Bloemendaal, tout en étant l’une des plus simples (consistant grosso modo en de nombreux virages ponctués de petits airtimes et de 2 inversions). En fait, le substrat du flying semble le lieu d'expression idéal pour les courbes tout en rondeur des créations de ce concepteur. FLY est de fait particulièrement aérien et gracieux malgré une proximité constante avec le décor, et malgré de nombreuses poussées de G vers celui-ci. C’est d’ailleurs précisément là que FLY devient extraordinaire : malgré sa relative faiblesse, il est en perpétuelle tension.

Lorsqu’il envoie du G positif, il est généralement très proche du décor, ce qui accentue l’impression de vitesse et donc l’aspect voltigeant de l’ensemble. Le passager est donc à la fois attiré par ce qu’il voit (le décor « terrestre ») grâce aux G positifs et par sa trajectoire aérienne (le parcours en lui même, qui donne l’impression de voler).

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Un des innombrables virages de FLY. Au passage, vous avez-vu la LONGUEUR de ce train ?!

Les moments les plus beaux de FLY sont à chercher, par contraste, dans les moments d’unique grâce céleste : les nombreux airtimes – qui « brisent » soudainement et régulièrement le lien avec le décor – et les deux inversions – qui mettent subitement le passager face au ciel. On a pu trouver la courbe constante des corkscrews de Bloemendal un peu fade : là elle fait sens, complètement. En fait, sa régularité permet d’insister sur le lien entre ce qui n’est normalement pas réconciliable : la matérialité visuelle du sol grouillant de vie et l’immensité immatérielle du ciel. On retrouve un peu ça dans les flat spin des inverted B&M, mais de manière beaucoup plus vive (et donc sensationnelle) et moins spectaculaire. Les inversions de FLY sont passées plus lentement pour laisser le temps au passager de regarder.​

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Un des meilleurs airtimes de FLY, qui passe plutôt en hauteur au dessus de la zone.


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Et voici la meilleure des 2 inversions de FLY, superbe moment de communion céleste. De nuit, il y a moyen que ça soit absolument divin...

De fait, malgré un parcours au final assez répétitif, FLY ne compte absolument aucun temps mort. On ne s’y ennuie pas une seconde, et c’est d’autant plus formidable que BON SANG C’EST LONG ! On en a pour son argent, et heureusement qu’il n’est pas beaucoup plus intense dans cette optique, car ça risquerait d’être assez éprouvant. Je suis allé voir sur la seule onride disponible, il dure plus d’1mn20. C’est à env. 5 secondes près la même longueur que Steel Dragon 2000 (sans le lift, évidemment), pour vous donner une idée…​

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Difficile de se représenter la vraie longueur du bazar, hein ?

Du coup, est-ce que FLY est à la hauteur de son écrin ? Oui et non, ou plutôt ni l’un ni l’autre, parce que c’est une question qui ne fait pas sens. FLY est son écrin autant que Rookburgh est FLY : les deux sont indissociables, et même les sensations que propose FLY n’auraient aucune logique sans Rookburgh. Il est donc évident que ce flying, sans Rookburgh, ne serait pas aussi bon… De la même manière que Taron, mais aussi de la même manière que Zadra par exemple. Zadra serait-il aussi bon sans terrain tout plat, posé à flanc de colline par exemple ? Il me semble que non, son Z-G stall – plus proche du sol – perdrait considérablement en ampleur, et cela limiterait probablement les passages dans les structures qui font le sel de nombre de ses éléments. Chaque grand-huit – même lorsqu’il est posé sur un terrain plat, est conçu en fonction de ce qui l'entoure, et chaque grand-huit est donc théoriquement « moins bon » sans ce terrain là, la différence étant qu’il n’y aurait ni Klugheim, ni Rookburgh sans Taron et FLY, alors que le terrain plat de Zadra était là avant lui.

Quoiqu’il en soit, il est malgré tout possible que les amateurs de sensations « pures » puissent rester un peu sur leur faim. Pour ma part, FLY a trouvé une juste place dans mon top 10, d’autant plus lorsqu’il a chauffé et que ses délicieux airtimes s’intensifient. C’est ahurissant à quel point Phantasialand aligne les chef d’oeuvres ces 20 dernières années...


Attention par contre : les dernières rangées sont assez particulières… on gagne en puissance ce qu’on perd considérablement en mouvements naturels. On est constamment tirés par le train, et le fait d’en avoir conscience rompt un peu le charme du grand-huit. Il y a moins d’airtimes, aussi.



BIEN. 1H de bouclée, il en reste donc… 18. Me serais-je épanché ?



A suivre




* comme précisé sur un autre sujet du forum, je suis chez Disney ce week end... il faudra vous armer un peu de patience pour la suite du TR ! *​
 

Fichiers joints

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Nous avons donc fait FLY. Désormais, où est-ce qu’on va ? Taron ? 70Mn… Chiapas ? Idem. River Quest ? Encore pire ! Bon… Il est 11h45 et des bananes, on se souvient du conseil de Louise : « mangez le plus tôt possible pour éviter la cohue ! ». On choisit de faire confiance à son bon sens, et on se dirige vers Rutmor’s Tavern, le fameux resto de Klugheim qu’on avait pas eu le temps de tester lors de notre dernière visite.

11h50, il n’a pas encore ouvert. Il y a un peu de monde devant les portes à attendre que ça ouvre, mais ça se limite à une dizaine de personnes (nous compris) : merci Louise !

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Aaaaaah, de retour à Klugheim... Je vous en toucherai 2 mots quand on évoquera Taron.

Je laisse mon regard se balader autour de moi, et j’aperçois une tête familière… Mais ? Ne serait-ce pas… mais si ! Je me penche vers AC :

« Eh, ce serait pas Florian là bas ?

– Florian ? Quel Florian ?

– Ben tu sais, celui qui était au meeting du Pal !

– Aaaaah… ben je sais pas, difficile de dire avec son masque…

– Mais si je te dis que c’est lui. On va le voir ? »

Un peu qu’on va le voir ! Il nous reconnaît tout de suite, et nous présente son comparse. Évidemment, on décide de manger tous ensemble ! Nos deux compagnons de table optent pour des poêlées, et de notre côté – après une logue hésitation – on se décide pour l’assiette de charcuterie et de fromage. On papote tranquillement autour d’une bonne bière bien rafraichissante, on parle de FLY, de ce qu’on est devenus ces 3 dernières années… Florian nous explique notamment la storyline derrière Klugheim : il s’agit visiblement d’un village de scientifiques renommés qui ont inventé un nouveau système énergétique fonctionnant à la vapeur (tiens, ça me fait penser à quelque chose). Taron serait le moyen de transport de cette vapeur, c’est pourquoi il se balade ainsi dans tout Klugheim, passant de maison en maison pour les alimenter du précieux sésame. Ca expliquerait aussi sa baisse de rythme avant le 2d launch : il est simplement à court de vapeur d’eau et retourne en récupérer le long de la cascade… Rookburgh, fils spirituel de Klugheim ? Difficile à dire, mais on constate un topos assez clair ici.

Bref, on passe un super moment ! Le serveur arrive finalement avec nos plats, et à ce moment du récit, il me faut vous poser une question, lecteurs : avez-vous déjà vu une montagne sur une montagne ? Non ?

Ben nous si : c’est à peu de choses près ce que le serveur nous a amenés. Une MONTAGNE de charcuterie sur une MONTAGNE d’oignons crus. Autant vous dire qu’on a pas pu tout finir, même si c’était très bon…

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Bon... ok... j'ai un peu exagéré pour les montagnes, m'enfin croyez-moi : ça fait une grosse assiette !

Résultat des courses : on a bien pris notre temps pour manger (une bonne heure 45), mais après tout on est là deux jours, et ça valait le coup ! C’est ça qui est formidable avec Coasters World (et les meetings) : plus le temps passe, plus on connaît de monde, et plus chaque parc devient un lieu familier où l'on peut régulièrement croiser des copains.

Après le repas on est repartis chacun de son côté, nous vers les Winja’s et eux vers le dark ride de la zone chinoise. Pendant nos 2 jours à Phanta on n’aura pas arrêté de se croiser en chemin !

Il est 13h30 : direction Wuze Town !​

WINJA’S : FORCE


Enfin presque… On ne peut plus y rentrer que par la sortie des Winja’s, coronavirus oblige. Du coup, la queue se déroule principalement dans l’allée de Temple of… de Crazy Bats.

25 minutes d’attente annoncées, 25 minutes d’attentes obtenues ! On a déjà lu quelques TR récents, on sait que nous n’aurons pas le choix entre Fear et Force… Tant pis, de toute façon les 2 sont sympas ! Ce sera donc Force. Pour un avis détaillé, je vous renvoie à mon TR inachevé :

Globalement, ça n’a pas changé : ce spinning n’a pas pris une ride, et même son parcours le moins intéressant est un excellent family, très énergique et plein de surprises. Après Naga Bay hier, c’était un bonheur de retrouver un aussi beau Maurer ! A la sortie du grand-huit, on prend le temps d’admirer Wuze Town : cette zone a presque 20 ans (!) et a toujours autant de charme. Déjà, on pouvait y voir une ambition d’interactions entre l’attraction et l’imaginaire inventé…



Mais c’est avec Black Mamba, devenu immédiatement un classique, que cette ambition a commencé à prendre une tout autre dimension. Après un tour de Maus en chocolat (toujours un plaisir de faire cet adorable dark ride qui sent le caramel) et un deuxième tour de FLY (avec les fast pass de l’hôtel) – 2ème rang à chaud, groooosse tuerie avec ses innombrables airtimes – c’est d’ailleurs vers le vénérable inverted que nous nous sommes ensuite dirigés, ses 45 minutes d’attentes nous semblant raisonnables compte tenu du reste ! Il paraît qu’il a un peu vieilli, allons tester cela…​

BLACK MAMBA

(trop occupé à me laisser éblouir par les aménagements du parc, je n'ai pas pris tant de photos que cela, au final... il faudra donc pour BM vous contenter de photos datant de 2015, ne tenant pas tout à fait compte les ajustements apportés depuis, mais reflétant tout de même bien la splendeur du lieu !)

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Bienvenue dans l'Afrique fantasmée par Phantasialand et B&M !

Après 15 ans, il faut avouer que Deep in africa est toujours magnifique, surtout depuis le rafraichissement auquel la zone a eu droit suite à la construction de Klugheim. Je suis un peu moins fan de la nouvelle facture de l’hôtel, par contre. Sa réhab lui a donné une très fière allure, tellement fière qu’il tranche en fait un peu trop avec le reste de la zone, plus sobre. Auparavant, celui-ci se fondait parfaitement dans l’esthétique de Deep in Africa et semblait faire part intégrante du petit village fictif qui y est représenté. C’est un peu dommage, mais les courbes de Black Mamba sont toujours d’une élégance folle, et nous attirent irrémédiablement vers la file d’attente ! Celle-ci est encore à l’heure actuelle une de nos préférées : très richement thématisée, elle s’engouffre de plus en plus au milieu de la végétation, jusqu’à s’enfoncer dans le sol. On y croise régulièrement des bouts de rails du serpent, un train passe parfois en rugissant… tout ceci contribue à l’immersion dans l’antre du monstre, et du coup les 45 minutes passent très vite !​

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Typiquement le type de vue qu'on peut avoir de la file d'attente de Black Mamba.

Sans surprise, on constate que la file 1er rang est condamnée, ce qui est souvent assez rédhibitoire sur les inverted… On aura le milieu du train.

Dispatch (aaaaaah les tam tam de Black Mamba <3), coucou au serpent de pierre, direction celui d’acier ! On s’engage dans le lift, drop passant au dessus de l’allée avant de s’engouffrer dans la végétation luxuriante (ce qui fait toujours son petit effet), et après ça déboite sévère. Le looping arrache méchamment – bon sang ce que j’aime les loopings dans les petits inverted ; le Zero-G roll est comme dans mes souvenirs absolument extraordinaire (c’est d’ailleurs mon ZGR B&M préféré) avec ce qu’il faut de vivacité et une superbe dose d’apesanteur ; le Jr Immelmann est aussi presque comme dans mes souvenirs, à ceci près que sans la vue il perd un peu de cachet ; et enfin les deux flat spin au ras du sol sont tout ce qu’on peut attendre d’une belle inversion dans ce type de grands-huit (vivacité et contraste entre puissance et légèreté aérienne). La première partie de Black Mamba est vraiment exemplaire, digne des meilleurs inverted, avec cependant l'originalité de présenter quelque chose de beaucoup plus terrestre que ses nombreux comparses. Comme je l'avais déjà perçu en 2015, ça met clairement en valeur les quelques moments de communion céleste présents sur le parcours, mention spéciale évidemment au Zero-G roll qui s'arrache brusquement à la terre pour un superbe instant de bonheur aérien.


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Bon sang ce qu'il est joli ce loop !

La suite est - comme vous le savez sans doute déjà - un peu plus monotone… Surtout qu’encore une fois, sans la vue ces virages au ras du sol perdent beaucoup de leur intérêt.
On a néanmoins bien pris notre pied, et je n’ai désormais plus aucun doute sur le fait que je préfère Black Mamba à Montu. Quelques vibrations commencent à se faire sentir lors des virages les moins puissants (celui entre les 2 dernières inversions notamment), mais rien de douloureux à signaler et certainement pas de baffe. Bref, même s’il est aujourd’hui un peu éclipsé par Taron et FLY cet inverted reste une grosse tuerie, et ça fait toujours du bien de le constater !

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La photo est de 2015, mais Black Mamba roule (presque) comme au premier jour donc vous n'y verrez que du feu !

Malheureusement, le bazar était tellement intense que ça a bien remué AC (la nourriture de la veille y était-elle pour quelque chose?). Un mal de ventre a commencé à se pointer : une pause s’impose donc ! Je lui propose d’aller faire Mystery Castle de mon côté pendant qu’elle souffle un peu, comme elle n’avait de toute façon pas envie de faire la Bungee drop Intamin durant ce séjour. 15mn d’attente : on se donne rdv devant la file de River Quest – qui ferme à 18h – vers 17h45, histoire d’avoir le temps de faire le raft et de foncer ensuite sur Taron pile à son heure de fermeture (18h45).

MYSTERY CASTLE


C’est donc tout seul que je me dirige vers cette tour de chute, dont j’avais d’excellents souvenirs. La file d’attente – qui nous fait comme celle de BM arriver progressivement dans les entrailles fantastiques du château – est superbe même si sans les acteurs, l’ensemble est moins dynamique et perd un peu de son aspect étrange (auparavant les acteurs changeaient de salle, restaient parfois immobiles, bougeaient des éléments du décor… chaque fois la file d’attente était différente!).

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N'est-ce pas tout à fait charmant ?

Concernant l’attraction en elle-même, je n’avais pas souvenir d’un tour aussi court. La mise en scène est toujours aussi soignée, et la chute finale dans les ténèbres vaut VRAIMENT son pesant de cacahuètes, mais… C’est court. Évidemment, ça contribue à avoir un débit efficace (il dépasse très rarement 15mn d’attente), mais c’est un peu dommage : je suis prêt à attendre sans soucis 10-15mn de plus pour un tour plus généreux. Ça ne suffira pas pour entraver mon affection profonde pour cette attraction, qui je trouve construit vraiment une atmosphère gothique assez unique. D'ailleurs, pour avoir refait la Tower of Terror peu de temps après : aucun doute, je lui préfère toujours une visite chez le professeur Uld Von Windhoven !

Tout heureux, je retrouve AC à l’heure prévue (même un peu avant, merci le tour méga court), et on s’engage dans la file d’attente de…

RIVER QUEST​


50mn annoncées, on en aura pour une bonne heure au total. On voit qu’ils ont ajouté des éléments de déco ci et là, mais ça ne suffit pas : le débit est pourri, on avance à 2 à l’heure et on s’y ennuie ferme. D’autant plus qu’on passe deux fois dans la salle principale, ce qui donne la désagréable impression de ne pas évoluer… River Quest, mis en perspective avec un raft comme Fjord Rafting (pour lequel on peu aussi parfois attendre jusqu’à 1h) est la preuve que la vitesse à laquelle on avance joue énormément sur la perception de l’attente en elle-même. 1h à piétiner et 1h à avancer régulièrement, ça ne fait pas du tout le même effet !​

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Je n'ai évidemment pas pris de photos de la file de River Quest, donc à la place : dites bonjour au professeur Uld Von Windhoven !

Mais bon, on finit par arriver laborieusement au quai et on s’installe dans les bouées Hafema. J’avais souvenir d’un raft sympathique qui pouvait être très humide grâce à ses descentes assez vicelardes, mais qui souffrait aussi de problèmes de rythme et d’une déco carrément absente. Si ce dernier point a été considérablement amélioré (c’est même superbe !), en ce qui concerne les soucis de rythme ça n’a pas changé. Pour peu que l’on échappe à la douche dans les descentes, il n’y a pas grand-chose pour redynamiser tout ça : les canaux sont assez tranquilles pour une attraction de ce type, et le grand tourbillon du début a un intérêt plus esthétique qu’autre chose.

Du coup, River Quest m’a-t-il plus convaincu qu’il y a 6 ans ? Oui, car cette fois-ci la thématisation assez originale compense assez largement le manque d’effets aquatiques entre les descentes. J’ai été malheureusement épargné par celles-ci, mais c’est le jeu ma pauvre Lucette ! Tout raft n’a pas le luxe d’être aussi uniformément rinçant qu’un Popeye…

Je me rend compte dans mon récit que j’avais compètement oublié Crazy Bats ! Ben oui, AC n’avait pas le crédit donc il a bien fallu y passer. En toute honnêteté je n’ai aucun souvenir de quand on a fait ce truc. Tout ce qui me revient à l’esprit, c’est que la VR n’était pas dispo – covid oblige – et que du coup c’était comme Temple of the Night hawk, mais encore plus moche : la file d’attente avec cette espèce de glace stylisée, la station qui ressemble à des coulisses tant elle est vide… c’est affreux bon sang ! Et si TOTNH avait au moins la décence de rester caché dans son immonde bâtiment (qu’on voit toujours d’un peu partout dans la zone, soit dit en passant : c’est là la dernière verrue de Phantasialand), ici, les chauves-souris débordent dans la rue derrière Wuze Town à travers de la déco en 2D ! C’est assez indigne de ce que propose le parc dernièrement, et je dois avouer que ça ne m’étonnerait pas si c’était une solution temporaire en attendant de trouver quoi faire de cet énorme family Vekoma, lequel est toujours chiant comme la mort.



Enfin bref, oublions vite fait bien fait cette bouse, car nous avons RDV à 18h45 avec la star du parc !


A suivre...
 
Décidément on en rencontre des copains dans les parcs..😬

Petite question; te souviens tu du tarif de la planche de la taverne?
 
Le prix exact je ne sais plus trop... Mais un plateau pour deux + 2 boissons (une pinte et un soda), ça nous a coûté 35€. Rien d'excessif compte tenu de la qualité et de la quantité !
 
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Réactions: JuRhu
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Contrairement à Black Mamba, je n’avais pas encore eu l’occasion/le courage/le temps de vous faire un compte rendu sur ce que j’avais pensé de Taron l’année suivante. Je vais essayer de faire un peu dialoguer le ressenti que j’en ai eu en 2016 avec celui de 2021 (les photos que je vous filerai sont un pot pourri de ces deux années, d'ailleurs) : vous me direz si ça vous semble cohérent...

Quelques mots sur Klugheim s’imposent d’abord : avec Rookburgh, on oublie un peu cette zone, pourtant de toute beauté également. Comme pour son successeur steampunk, on en prend plein des mirettes : c’est immense (pas en superficie, mais en hauteur et en masse) ça grouille de détails et de vie, les musiques sont superbes et toute cette zone semble façonnée par Taron de la même manière que celui-ci est façonné par Klugheim. Les grands-huit, à Phantasialand, sont des éléments d’architecture (sans pour autant renier leur aspect spectaculaire de grosse machine à sensations, comme le ferait par exemple un BTM). Ce n’est pas pour rien qu’une grande partie des supports est thématisée jusqu’à parfois être détournée de son utilité première pour se convertir en bâtiments…

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Comment peut-on rester insensible à tant d'harmonie ?

Là encore, l’innovation est au cœur de l’esthétique du lieu : le leitmotiv de la vapeur, les nombreuses machines en bois, Raik en lui-même (qui évoque une espèce d’horloge fonctionnant… à la vapeur, encore !)... Comme FLY, Taron toise évidemment les cieux et donne une dimension profondément aérienne à un village pourtant creusé au milieu de la roche, témoignant de l’ambition des Klugheimers.

Tous ces éléments contribuent à l’euphorie ressentie dans Klugheim, dont l’esthétique assez sombre et rocailleuse (peu propice la productivité) contraste avec le dynamisme majestueux du lieu. Contrairement à Rookburgh, dont l’aspect est définitivement citadin, Klugheim compose effectivement avec un cadre dont la géologie est très apparente, ce qui ramène ses enjeux à des tensions plus primitives : l’opposition des forces de la nature à celles de l’esprit, et plus globalement de la terre au ciel.​


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Tout y est dans cette photo : la nature, l'élégance aérienne, l'ingénieuse architecture...

La première chose qui frappe donc lorsqu’on découvre Klugheim après Rookburgh, c'est l'étonnant nombre de correspondances que l'on peut faire entre ces deux lieux, au-delà du simple fait qu’une zone entière soit dédiée à une montagne russe (on avait déjà eu Black Mamba dans cette optique).

En toute honnêteté et au risque de me répéter, je trouve ça incroyable de constater une telle richesse, une telle cohérence dans l’esthétique globale d’un parc d’attraction.

M’enfin, on est pas ici pour compter les cailloux, et il est 18h45 ! On se précipite donc évidemment dans la file d’attente de Taron, encore bien remplie. Avec les explications de Florian, on comprend un peu mieux les éléments de déco qui en parsèment le premier tiers, très agréable car richement thématisé et proche des rails de Taron. Malheureusement, rien ne permet d’expliquer l’immense parc à bœufs qui constitue la suite et la plus grande partie de cette file… On remarquera que le mur végétal a bien poussé (mais c’est pas encore ça), et qu’ils ont ajouté des trolls dans des cages, censés représenter les créatures souterraines qui se sont opposées à la soif de découverte des Klugheimers. Exposés à la lumière du soleil, ceux-ci se sont visiblement figés en pierre… Métaphore de l’obscurantisme ? Je vous laisse trancher. Quoiqu’il en soit, passée cette vision assez glaçante dont la sombreur est inédite dans un parc d’attraction, il faut avouer qu’on s’ennuie un peu dans ce parc à bœufs… On est pas non plus dans River Quest – disons que le débit de Taron compense bien – mais ça n’est pas l’éclate.

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Fort heureusement, toute attente aboutit à quelque chose, et à Phanta ce quelque chose fait sourire même les plus impatients !

Nous approchons donc du quai, à la fois excités et inquiets : la dernière fois qu’on était à Phanta, on n’avait pas eu le temps de tester le premier rang, donc pour ces retrouvailles en fin de journée, je VEUX le premier rang ! Sauf que pas de bol, il y a deux personnes entre nous et le prochain train… Bon, l’opératrice ne regarde pas trop, c’est le moment d’utiliser la botte secrète du coasterfan : « Hello, do you want to go ? Yes, we’ll take the next train ! », « Hello, do you want to go ?... », et ainsi de suite jusqu’à ce que le train suivant soit rempli… L’opératrice nous remarque trop tard, mais vient quand même nous faire les gros yeux :

« Hey ! You can’t do that !

– Sorry, but it was for the first row... »

De toute façon, c’est trop tard, le train est parti ! A travers son masque, on voit qu’elle ne peut s’empêcher de nous sourire.

« Well… enjoy then ! But don’t do it again !

– Okay thank you very much we won’t ! !! »


Je ne sais plus où j’avais lu que les opérateurs de Phanta étaient mal aimables. Pour le moment, on a pas eu à s’en plaindre, bien au contraire !


AAAAAAAH. Enfin ! Après 5 ans à regretter de n’avoir pas affronté la file first row en 2016, nous voilà face au front car de Taron, la vue bieeeen dégagée ! La joie que j’ai ressentie à ce moment était assez indescriptible… Le dispatch se fait avec la fameuse musique d’IMAscore, le train se faufile au milieu des décors (en dessous : de l'eau, au dessus : des ponts, autour : des murs)... Est-ce que les rumeurs sont vraies ? Taron est-il devenu plus mou qu’un Blue Fire ?

Le train s'arrête…


* à partir de là, le "moi" de 2016 qui découvre Taron pour la 1ère fois prend le relais *


Et dans un vrombissement qui retentit dans toute la zone : LAUNCH ! Taron donne immédiatement le ton, celui-ci ne manque pas de puissance, avec un bon jerk au début bien comme il faut ! Dommage qu’il soit un peu court.

Le train s’envole vers le premier élément du parcours, un grand demi-tour très aérien au milieu des rochers – un vrai bonheur – avant de s'engager vers la première bosse du parcours, qui fournit un excellent airtime bien ejector ! Jusque là très voltigeurs, on s'engouffre dans un étroit tunnel de pierre (GROS headchopper) pour un creux bourré de G positifs, et, VLAN, sans crier gare lors de sa remontée, pile au moment de sortir vers la lumière, le train effectue un incroyable changement de direction qui envoie balader tous ses passagers de gauche à droite en une fraction de seconde, nous faisant carrément nous demander où nous sommes pendant un court instant ! Pouvait-on rêver plus belle transition entre l’obscurité tellurique et la luminosité de l’extérieur ? Le train s'engage ensuite dans une série de virages au milieu des bâtiments, rythmés par de légers floatings : on frôle les décors à de multiples reprises, on est projetés vers une allée au détour d'un tout petit stengel dive, petit airtime latéral le long d’un mur, on passe un s-turn dans une tranchée, et le train plonge vers la seconde catapulte, éclairée de lumières rougeâtres.


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Qui dirait non à un léger moment d'apesanteur latérale au milieu de Klugheim ?


Et là mes aïeux, là ça commence à envoyer sévère.

Le launch est d'une puissance phénoménale, on a beau être arrivés dans la tranchée à pleine vitesse, rien à faire on est plaqués contre le dossier du siège pendant que le train accélère encore et encore, alors que la déco file devant nos yeux de plus en plus vite ! Et quand on se dit que WOW, bordel ça déménage, bon sang je touche même plus mon siège, eben le monstre surenchérit, avec un Jr Immelmann absolument phénoménal au milieu des rochers et en rasant des gerbes d'eau (on se prend d’ailleurs de belles goutelettes dans la tronche). Instant de puissance colossale au coeur de la terre…

Et soudainement, le vide.

On se retrouve à 30m du sol, avec le ciel au dessus de nous, et tout Klugheim en dessous. Le train file gracieusement au dessus de la zone, se rapproche petit à petit du sol au détour d'un triple s-turn absolument monstrueux, avec un angle de rotation tellement fou qu'il en produit de l'airtime à chaque changement de direction et que c'est donc en apesanteur qu'on se retrouve à être projetés à droite, à gauche et re-à droite vers le monde mystérieux crée en contrebas ! INCROYABLE, absolument INCROYABLE !

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Si vous êtes malins, vous pouvez me dater cette photo facilement.

ET C'EST PAS FINI BORDEL ! Quand ça y est, Taron a déjà tout explosé, votre petit classement, tout ce que vous pouviez imaginer en matière de grands-huit et de possibilités de jouissance sur rails, IL EN REMET UNE COUUUUUUUUUCHE ! Il s'engouffre au milieu des rochers pour un overbanked turn pris à une vitesse inimaginable, suivi immédiatement de l'EGF turn le plus monstrueusement prodigieux que vous aurez jamais fait ! Ainsi, après avoir été projetés vers le sol, voici qu'un changement de direction nous renvoie vers le ciel… La seconde partie de Taron est vraiment folle furieuse.


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Les deux meilleurs airtimes du parcours


Et puis, passé cet apothéose de démesure sensationnelle, le grand huit reprend petit à petit un peu d'horizontalité avec deux changements de directions à la puissance dégressive, avant de s'engager gentiment vers la dernière bosse à airtime du parcours, laquelle s'engouffre une ultime fois au plus près du sol pour un demi tour très intense, entre le sable et la roche… Et c'est – cerise sur le gâteau – au beau milieu d'un basculement que le train sera réceptionné par les freins magnétiques pour un arrêt tout en puissance, qui laissera ses passagers complètement sonnés par ce qu'ils viennent de vivre.



La vache.



Ah nan mais la vache.



Bordel quoi.



Shambhala, BOUM. Dézingué.

EGF, VLAN. Écrabouillé.

OzIris, SCHBAF, annihilé.


Taron semble être ni plus ni moins le grand-huit le plus génial d'Europe, et sa seconde partie est sans hésiter le plus beau moment de bravoure que j'ai jamais expérimenté sur une montagne russe. Un truc de fou, vraiment.



* hop, votre narrateur de 2021 reprend la main *





Bon, il semble évident qu’on a trouvé mieux depuis…



...mais faut avouer qu’on a pas trouvé grand-chose de mieux, en fait.



On a trouvé Zadra et El Toro. Point. A la limite avec Katun y’a débat...

Mais Taron, qu’on se le dise, n’a pas vieilli d’une ride. C’est encore en 2021 un monstre de puissance, une merveille de finesse. C’est la parfaite expression de la storyline de Klugheim : c’est l’énergie de la terre faite cieux. C’est la réconciliation du concret (Klugheim) et de l’immatériel (les moments aériens), de l’architecture et de la nature, de l’esprit et du viscéral. Comme FLY c’est un grand-huit spectacle, véritable visite guidée de la zone qu’il investit, mais Taron dépasse la simple observation d’un lieu spectaculaire : Taron est le spectacle, un vrai spectacle chorégraphique faisant l’éloge de Klugheim, avec tout ce que représente cet endroit.


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Les courbes élégantes de la virevolte, les arêtes acérées des rochers... Tout ça va étonnamment bien ensemble, non ?


Bref, c’est un foutu chef d’œuvre. Point. Et le truc le plus fou avec Taron (mais ce sera sans doute vrai également pour FLY), c’est que j’en avais eu une interprétation spécifique en 2016, et que j’en découvre de nouveaux aspects, de nouvelles facettes en 2021 (merci encore à Florian !). On dit souvent que ce qui différencie les bouquins de littérature (donc d’art) des bouquins de divertissement, c’est précisément qu’ils « résistent » à l’interprétation, qu’ils peuvent demander un travail de réflexion pour en saisir le sens, et que chaque lecture apporte en tout cas de nouvelles perspectives. Au risque de relancer un débat qui a déjà eu cours sur le forum, je trouve qu’avec des créations comme Klugheim et Rookburgh, on approche d’une telle définition…


Nous sommes donc sortis de Taron comme nous sommes sortis de FLY : complètement euphoriques, et rassurés.


Mais il est temps désormais de se retirer vers nos pénates, car le parc ferme : direction Charles Lindbergh !



A suivre
 
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(vous constaterez que je poste à un rythme nettement moins soutenu : ce n'est nullement dû à ma motivation mais simplement à la rentrée...)



Nous avons une réservation au resto pour 20h45 : on a encore un peu de temps avant d’y aller.

On décide d’aller récupérer nos affaires dans notre voiture pour les déposer dans notre chambre – que l’on découvre alors ! Vous avez déjà du voir des photos : ces « cabines d’aéronautes » portent bien leur nom, elles sont splendides : qu’il s’agisse de la poignée de porte en forme de levier, du hublot en guise de fenêtre, des lunettes de vol accrochées au dessus du lit… Les détails ne manquent pas, et l’immersion est assurée ! Là ou je suis plutôt surpris, c’est qu’elles ne paraissent pas aussi étriquées qu’elles en avaient l’air. C'est évidemment petit, mais hyper bien optimisé, et le confort est tout à fait à la hauteur d’un hôtel de ce prix : nul doute qu’on va y dormir comme des bébés !

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Voici la superbe porte de notre cabine.



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Non mais regardez-moi ce souci du détail !

Passée cette découverte ainsi qu’une petite balade en haut de l’hôtel pour admirer Rookburgh d’en haut, nous nous dirigeons finalement vers Urhw… Uwrhe… euh… vers le restaurant de la zone pour notre dîner 3 plats (inclus dans le séjour). Au risque de me répéter un peu : c’est SUPERBE. L’ensemble est thématisé comme une sorte de cantine ouvrière, avec ce qu’il faut de briques, de tuyaux et de bonnes odeurs (la cuisine est ouverte). Une serveuse nous accueille et nous installe sur ces espèces de tabourets mobiles rattachés aux tables, et on nous donne… un journal ? Euh ? Sympathique attention, dommage que ce soit en allem… eh, mais c’est le menu ! Décidément, l’émerveillement ne cesse pas une seconde dans ce parc.​



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Quoi de neuf à Rookburgh ?


Après une longue hésitation, j’opte pour un tartare, suivi d’un plat de pâtes aux tomates cerise et au chorizo, et pour terminer un cheescake au caramel. Anne-Claire, de son côté, choisit un poké bowl, des pâtes au chèvre et au miel et un « apple pudding ».

Un petit aparté s’impose alors, pour contextualiser un peu le plat principal. Je suis passionné par beaucoup de choses : les coasters, la littérature, le cinéma… je ne pense pas mentir en disant que les pâtes ont une place de choix dans ces centre d’intérêts : J’ADORE les pâtes, et je suis généralement assez intransigeant – voire sévère – lorsque ces merveilleux morceaux de farine de blé dur sont maltraités. Il se trouve que dans la grande majorité des restaurants, les pâtes sont malmenées : trop cuites, cuisinées dans des sauces insipides ou crachant sur des siècles de tradition italienne (la carbonara à la crème… j’en fais encore des cauchemars), servies avec de l’emmental ou – pire – en « accompagnement » d’un autre plat… bref, rien que je ne puisse supporter. En fait, ça a beau ressembler à un cliché mais il n’y a qu’en italie que j’ai pu manger de vraies bonnes pâtes (j’en ai aussi mangé des dégueulasses, rassurez-vous!). Du coup, avec le temps j’ai appris à éviter ce type de plats dans les restaurants, mais là, on en a un peu marre des des frites (on vient de passer une semaine en Belgique, pour rappel), donc on écarte les burgers et il nous reste les pâtes. On est à Phantasialand après tout : que peut-il nous arriver ?

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Le tartare, accompagné d'une savoureuse sauce moutardée.

Ben que des bonnes choses, visiblement ! Tout était vraiment très bon, mention spéciale (comme souvent dans les restos) aux entrées : le tartare en 3 déclinaisons était succulent, et le poké bowl étonnamment savoureux. Les pâtes – heureusement – n’avait rien de honteux, et s'ils avaient un peu trop chargé l'ensemble en ingrédients (le chorizo n’a en soi pas grand-chose à faire dans un plat italien), il faut avouer que l’ensemble était fort goûtu. Les pâtes en elles-mêmes étaient d’ailleurs de qualité : elles ont bien résisté à la cuisson et n’étaient donc ni croquantes, ni trop molles. Le dessert, quant à lui, était une grosse tuerie ! A noter également : on a beau être en allemagne, les quantités étaient pour une fois bien équilibrées. Bref, encore un excellent resto pour Phantasialand !

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Les pâtes, c'est la vie !

Un petit souci pointe cependant le bout de son nez : le mal de ventre d'AC (vous vous souvenez ? Celui après Black Mamba ?) revient lui faire coucou au milieu du repas, et bien comme il faut... Elle essaie un peu d'en faire fi, mais ça persiste et s'intensifie. On aperçoit alors Florian au fond de la salle, je suggère alors à AC l'idée d'aller lui demander s'il n'aurait pas - par hasard - un spasfon. Ca semble peu probable, m'enfin ça ne mange pas de pain d'essayer ! Ce dernier argument convainc AC, qui se lève péniblement pour aller quérir le précieux sésame auprès de notre cher comparse. De loin, je vois qu'il semble acquiescer, et en effet : il sort de son sac quelques petites billes roses ! Merci Florian, et vite un verre d'eau !! La fin du repas se passe bien mieux que son début (merci l'efficacité redoutable du spasfon), heureusement... Celui-ci terminé, petit passage au toilettes avant de payer les boissons. AC commence, je reste à surveiller nos affaires. Lorsqu'elle revient, elle grimace un peu et tient sa main droite de son autre main...

"Bé, qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- La porte des toilettes est trop lourde..."

- Oui, et ?

- Et elle s'est refermée sur mon DOIIIIIGT !!"

AH... Effectivement, celui-ci est un peu... bleu.

Pin pon pin pon, Antoine le sapeur pompier à la rescousse ! Je lui prend la main et la plonge dans son verre d'eau (et de glaçons, surtout). "Garde ta main comme ça pendant quelques minutes". C'est con comme remède, mais ça a bien apaisé la douleur et le gonflement de son doigt s'est immédiatement stoppé.

Après ces péripéties (non non le terme n'a rien d'exagéré), une petite balade digestive s’impose : quoi de mieux pour cela qu’un tour nocturne dans Rookburgh ? Si de jour, la zone brille par son dynamisme, elle revêt de nuit une atmosphère plus calme et onirique, avec de superbes éclairages. C’est un vrai délice de s’y balader alors qu’il n’y a presque personne dans les allées, d’autant plus qu’en l’absence du bruit de FLY et des visiteurs, on peut profiter à fond de la musique d’IMAscore. On s’y balade une bonne demi-heure avant de retourner au sommet de l’hôtel pour quelques photos nocturnes de Rookburgh dans son entièreté. C’est tout bonnement éblouissant.

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Bon, les mots c'est pas mal, mais quoi de mieux que quelques photos ?


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Ah ouais, y aller en vrai.


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Vous savez ce qu'il vous reste à faire !


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Mais en attendant, vous reprendriez bien un peu de Rookburgh vu d'en haut ?


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On ne s'en lasse pas, hein ?


C’est l’esprit plein de ces images splendides que nous nous sommes finalement dirigés vers notre chambre. Nous nous sommes alors endormis comme sur un petit nuage (mais étonnamment aussi comme des grosses masses), tout à fait certains que nous venions de passer notre plus belle journée de parc, et ce malgré des temps d’attente largement au dessus de la moyenne.



Non, décidément, on a pas surestimé Phanta.​
 
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Il est 7h30, le réveil sonne. Nous émergeons : où sommes-nous ? Dans un bateau ? Un dirigeable ? Ah c’est vrai, on est à Phantasialand… RDV à 8h00 pour le petit déjeuner, le parc ouvre à 9h, on a le temps de manger tranquillement (tout est encore une fois très bon, mention spéciale aux confitures, ENOOORME tuerie) et d’anticiper un peu la journée. Qu’est-ce qu’il nous manque ? Chiapas, Talocan (qu’AC n’a jamais fait!), Winja’s fear. On aimerait refaire Taron, FLY et Black Mamba. Bref : une journée plutôt tranquille s’annonce.


9h : nous voilà dans le parc ! Nous profitons du fait que toutes les attractions soient fermées pour nous balader dans Phantasialand presque vide. Après Rookburgh, nous découvrons donc Klugheim, Deep in Africa, Mexico, la zone Fantasy sans l’effervescence des foules. Cela perd en dynamisme euphorique ce que ça gagne en quiétude et sérénité (la différence est particulièrement flagrante dans des zones citadines comme Klugheim et Rookburgh) : c’est une autre facette de Phantasialand qui s’offre à nous. Après cette agréable promenade, on choisit de s’installer dans la file d’attente de Taron à 9h45, histoire de pouvoir sécuriser un tour rapidement (le 3ème sera du bonus !). 30mn de queue + les 15mn à attendre que la file ouvre plus tard, nous sommes face au quai.

« Last row », nous dit l’opératrice.

« Perfect ! », qu’on lui répond !


A ce moment, un éclair de lumière passe dans ses yeux : ,« Hey, you’re lucky ! » Ah mais oui tiens, c’est l’opé à qui on a subtilisé le premier rang hier ! Elle nous a reconnu, c’est agréable, on se sentirait presque chez soi.

Dernier rang, donc. Louise nous a informé de vibrations vers ces places, ce qui nous a pas mal étonné : il s’agit d’un Intamin relativement neuf, quand même ! M’enfin, on s’installe. A froid, à l’arrière, des vibrations : on va être déçus, non ?


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Alors, Taron viellit ou bien ?

QUE NENNI, on est à Phantasialand enfin ! A chaud comme à froid, à l’avant ou à l’arrière, Taron est une grosse tuerie ! Peu de différences à signaler par rapport au premier rang, si ce n’est une visibilité moins bonne (et encore). Mais les airtimes, les changements de direction bien vénères, les G positifs, on les a bien retrouvés ! Quant au vibrations… boarf. On sent bien quelques très légers tremblements si on fait très attention, mais c’est typiquement le genre de tremblements qu’on peut ressentir sur absolument n’importe quel autre grand-huit à ces rangées – RMC exceptés. OzIris, pourtant un modèle de confort, m’a paru plus tremblotant à l’arrière que Taron.​


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Taron est un grand-huit qui divise de manière bien étrange : il y a ceux qui le trouvent trop intense, ceux qui le trouvent trop mou. Moi ? Je trouve qu'il arrache juste ce qu'il faut !

Tout ça nous a en tout cas bien, bien réveillés. Il est 10h40, allons jeter un petit coup d’œil à Chiapas avant 11h (heure à laquelle les temps d’attentes ont décollé pour celui-ci la veille). 25mn ? Des broutilles ! C’est parti pour un peu d’humidité !

CHIAPAS

Aaaaaaah, Chiapas… Qui n’adore pas ce flume ? Cette attraction transpire la joie de vivre. C’est bien simple : vous n’avez pas encore mis un pied dans la zone que déjà une mélodie de fête parvient à vos oreilles. Cette musique, bon sang, elle vous donne la pêche dès que vous passez près du quartier Mexico ! Et quand vous êtes dedans : les bâtiments colorés, les cascades, les gens qui passent la dernière descente et réapparaissent sur la bosse finale en criant de joie… Tout vous attire vers Chiapas. Mais résumer ce water ride au côté festif qu’on donne parfois à l’idée reçue du Mexique, c’est réducteur. Chiapas, c’est avant tout une histoire de découverte : non pas d’innovation comme à Klugheim et Rookburgh mais d’archéologie et d’exploration. La première chose exaltante dans ce flume, c’est donc évidemment la splendeur de ses décors : comme souvent à Phanta, on ne sait plus trop où regarder tant c’est riche en détails. On s’émerveille devant les vestiges précolombiens qui se mêlent aux rochers dorés et à la végétation tropicale, devant le matériel archéologique laissé à l’abandon… C’est d’ailleurs assez cocasse : vu que ce sont souvent les petites statues qui sont animées, on a presque l’impression que ce sont les objets les plus récents qui sont des ruines.


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Comment ça, vous avez déjà vu cette photo 2487 fois ?

En fait, le tour de force de cette attraction, c’est d’avoir mêlé de manière aussi harmonieuse la joie de découvrir et la joie de faire la fête. La fameuse (et ô combien euphorique) scène « disco » après la descente en arrière – aussi macabre que radieuse – est sans doute la représentation la plus claire de ce double mouvement, mais on la retrouve en fait dans toute la construction de Chiapas : les statues qui arrosent facétieusement les passagers, celles qui portent une bouée canard, la musique qui mêle un rythme dansant à des notes plus épiques… jusqu’à la descente finale, dont on ne sait pas si elle représente le danger final d’une expédition difficile ou le dernier acte des festivités.

Bref, on en est ressortis… bon, vous commencez à connaître la musique : EUPHORIQUES. J’avais aimé Chiapas en 2015, mais je crois bien qu’à chaque visite je l’adore encore un peu plus. Sans trop d’hésitation un des meilleurs water rides qu’on aura fait !

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Chiapas n’est pas la seule attraction de cette jolie zone mexicaine. Un peu caché mais pourtant particulièrement impressionnant, je crois me souvenir d’un gros gerbotron dans le coin.

TALOCAN

20 minutes d’attente, on a du en attendre 25 (un cycle de plus quoi). Le débit n’est pas très bon, mais l’attente se fait très bien : on est aux premières loges pour le voir tourner ! On se retrouve assis du côté du mur, comme il y a 6 ans, lorsque j’ai découvert ce flat avec Seb. Dommage, j’aurais bien aimé découvrir l’autre sens…

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La file d'attente de Talocan est joliment thématisée...


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... mais bon, nos yeux sont attirés ailleurs.

Concernant le ride en lui-même, il n’a pas changé : décors grandioses, sens du spectacle inouï… j’ai l’impression de me répéter, mais pas de doute, Talocan est bien une attraction de Phantasialand ! Et en plus ça déboîte comme c’est pas permis. Contrairement à FLY ou à Taron, il arrive un moment où on ne distingue plus rien : ça arrache tellement que toutes les images se mêlent, à l’endroit, à l’envers, le feu, l’eau, les murs… Incroyable qu’on puisse vivre ça sur un truc aussi con qu’un Top Spin. J’adore, et AC – qui découvrait le bazar – a adoré également !

Ensuite, on est allés manger les pitas du snack de Deep in Africa, très bonnes, copieuses et pas bien chères (comme dans nos souvenirs!). Bon, et après manger, quoi de mieux qu’un bon spinning ?


WINJA’S FEAR


Vous le savez tous, Fear c’est comme Force, mais bien meilleur ! Plus long, plus varié, plus vif… Meilleur, quoi. A noter qu’on aura conseillé un père et sa gamine dans la file d’attente : ils hésitaient entre Winja’s (ils ne savaient pas bien ce que c’était) et Crazy Bats (que le reste de la famille allait visiblement faire). Quelques baragouinages en anglais plus tard, ils étaient convaincus ! On leur a laissé Force (héhé, on perd pas le nord) pour qu’ils commencent doucement. Après leur tour, la gamine avait un bon gros smile : visiblement on est de bon conseil !

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Un des plus anciens quartiers du parc, qui je trouve n'a pas trop mal vieilli dans son ensemble.

Tant qu’on est dans le coin et vu qu’AC n’a pas encore eu la chance de le tester, on va faire un petit tour du côté d’Hôtel Tartuff. Il n’a pas changé : c’est une fun house longue et sympathique, qui brille surtout pour sa belle thématisation. Elle n’atteint pas la folie de celle de Grona Lund (moins jolie mais beaucoup plus bourrine et désorientante), mais reste dans le haut du panier concernant ce genre d’attractions.

On repasse sur la place Berlin, petit coup d’oeil à Wellenflug… Boarf, trop de monde, on reviendra plus tard. Tant qu’on est dans le familial, allons dire coucou à

COLORADO ADVENTURE

Aaaaaah, le bon vieux mine train sous stéroïdes de Phantasialand ! C’est décidément toujours la croix et la bannière pour trouver sa file d’attente (surtout que désormais, certaines allées sont à sens unique!), et celle-ci est toujours assez indigne du reste du parc (c’est un peu dans les backstages quoi), mais le grand-huit en lui même est resté très rigolo, bien rythmé et avec quelques petites pointes de G. On ne l’a pourtant pas eu au dernier rang (incontestablement le meilleur), mais même au milieu ça fait son petit effet.

AC apprécie moins, à cause du relatif inconfort des assises (pas bien rembourrées il faut l’avouer).

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Visuellement, ça n'est pas BTM mais ça reste très joli.


Vu qu’on est pas très loin (et vu qu’AC ne l’a pas encore testé non plus), allons explorer une des dernières bouses de Phantasialand (c’est qu’elles commencent à se faire rare!), à savoir le train fantôme du coin.

GESITER RIKSCHA
6 ans sans y avoir mis les pieds, est-ce que c’était aussi mauvais que dans mes souvenirs ? Ne serait-ce pas le contraste avec les autres attractions très qualitatives qui m’en a laissé un souvenir plutôt grotesque ?

Ah ben non, c’est juste moche.

Je dirais même plus : c’est carrément super moche. Les animatroniques sont affreux, la mise en scène ne ressemble à rien, et au milieu de ce foutoir, sorti de nulle part on a ÉVIDEMMENT droit au sempiternel plagiat de Phantom Manor avec les statues qui parlent. Bref, une bonne grosse bouse bien fumante qui rivalise de laideur avec Crazy Bats. Une fois qu’ils en auront terminé avec Hollywood Tour, il serait vraiment temps que Phanta fasse quelque chose pour ce dark ride. Ces machines sont généralement hyper efficaces pour engloutir les foules, c’est dommage que celui-ci soit déserté (à raison) alors qu’il est de plus en difficile de faire Phantasialand sans des temps d’attentes dépassant les 40mn.

Bon, ceci étant correctement torché, que faire ? C’est que ça y est, on a fait le tour de toutes les bonnes attractions du parc, non ? Non ? Bah qu’est-ce qu’il manque, alors ?

Ah oui, Wellenflug… Tu veux pas refaire un petit tour de FLY avant, avec les FP de l’hôtel ? Oui oui on fait Wellenflug après…

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Bah oui Wellenflug c'est bien mignon, mais ça c'est irrésistible ! Non mais regardez moi ce faux charbon au pied des poteaux !!

Bon FLY je vous en ai déjà écrit une tartine quelques pages auparavant donc je vais faire assez simple : on a choisi pour cette fois-ci le dernier rang, et c’était CLAIREMENT pas aussi agréable que dans les premiers rangs ! Mon harnais était peut être un peu trop serré, mais j’ai trouvé ça assez éprouvant d’être constamment poussé sur celui-ci. Il y avait aussi moins d’airtimes (snif) et le train est tellement long qu’on passe son temps à être tiré par l’avant de celui-ci, ce qui provoque des mouvements beaucoup moins naturels. Pour ceux qui préfèrent un ride qui arrache, ce rang sera parfait, pour les autres : préférez la première moitié du train !

M’enfin, Rookburgh est toujours absolument superbe, et… hein ? Qu’est-ce qu’il y a, AC ? Ah, oui, Wellenflug.

Ok ok AC, on va jeter un coup d’œil à sa file d’attente...


WELLENFLUG


C’est un Wave Swinger Zierer, que voulez-vous que je vous dise… Rien de bien fou, mais il faut avouer que c’est sans nul doute le plus joli qui soit. Les interactions avec les jets d’eau font leur petit effet, c’est agréable, aérien, et hop c’est fini. AC est aux anges, moi je n’ai qu’une hâte : TARON !!

Mais on est en fin d’aprem, et Taron est donc à une bonne heure d’attente. On décide alors d’aller faire un peu (beaucoup (BEAUCOUP TROP)) de shopping, puis un tour de Black Mamba au deuxième rang – bien vénère comme on l’aime (et juste après une panne donc à genre 15mn d’attente) – avant d’enchaîner avec FLY, au deuxième rang également (45mn d’attente). Aaaaaaah, ben tout de suite c’est mieux ! On retrouve les sensations d’hier : visuellement spectaculaire, plein d’airtimes, du G positif juste ce qu’il faut… Bordel quel délice ce grand-huit !​

Voir la pièce jointe 20210721_202858 -min.jpg
Vous reprendrez bien un peu de FLY (avec sa sauce Rookburgh évidemment) ?

Mais on approche 18h, et qu’est-ce qu’il se passe à 18h ? La file d’attente de Taron ferme… il est temps d’aller faire un dernier coucou à notre Blitz Intamin préféré ! On y va vers 17h50, avec quelque chose comme 40 ou 50mn d’attente. Comme pour FLY et BM, on a le deuxième rang ! Que dire de plus sur ce monstre ? On ne s’en lasse pas : ça arrache bien méchamment, c’est spectaculaire, cohérent, gracieux… Une tuerie, quoi. Quel pied ce grand-huit.

Il est 18h40, et le parc ferme à 19h. Nous sommes sur la place d’Alt Berlin. FLY et Taron ont fermé. On pourrait retenter une troisième fois de choper le premier rang de BM, mais c’est un risque de terminer sur quelque chose d’un peu décevant si on le loupe. Mais vous savez ce qui n’est jamais décevant, et qui est dans le coin ?


MAUS EN CHOCOLAT


Aaaaaah, Maus… je l’ai volontairement éclipsé quelques pages plus tôt, pour développer un peu ce dernier tour que nous avons eu dessus, après avoir speedrunné la file d’attente (archi-jolie et archi-vide, tout comme le quai). Comment ne pas succomber devant cet adorable petit dark ride, franchement ? Comment ne pas adorer ces adorables petites poches à douille qui balancent d’adorables petites boules de chocolat à d’adorables petites souris ? Comment ne pas fondre avec cette délicieuse odeur de caramel qui dure de la file d’attente à la sortie du bâtiment ? Et surtout, comment ne pas avoir la MÉGA DALLE quand on en sort ? Il faudrait que Phantasialand envisage de donner quelques cours à Disneyland, en ce qui concerne les dark rides gastronomico-rongeurs...

A noter que c’était également la partie de dark ride interactif la plus serrée qu’on a fait avec AC : elle a commencé par me rétamer, avant que je ne me ressaisisse (« allez Antoine, tu vas pas te laisser abattre par une bande de souris en 3D ! ») pour lui coller une remontada bien salée !​

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Admirez la concentration des cuistots !


Bref, on est sortis de Maus en chocolat… rassurés ? Euphoriques ? Émerveillés ? Oh, juste heureux. Heureux, c’est bien.



Et après une dernière escapade du côté de Rookburgh pour bien imprimer notre rétine de sa splendeur, nous avons fait nos adieux au parc, non sans cette joie un peu mélancolique caractéristique des belles journées qui se terminent.



Prochain chapitre : le bilan sur Phantasialand !​
 
Dernière édition:
Dernier rang, donc. Louise nous a informé de vibrations vers ces places, ce qui nous a pas mal étonné : il s’agit d’un Intamin relativement neuf, quand même ! M’enfin, on s’installe. A froid, à l’arrière, des vibrations : on va être déçus, non ? [...]

QUE NENNI, on est à Phantasialand enfin ! A chaud comme à froid, à l’avant ou à l’arrière, Taron est une grosse tuerie ! Peu de différences à signaler par rapport au premier rang, si ce n’est une visibilité moins bonne (et encore). Mais les airtimes, les changements de direction bien vénères, les G positifs, on les a bien retrouvés ! Quant au vibrations… boarf.

En même temps, vous l'avez ridé à froid ! 🙄 ... bon j'admets que j'ai sûrement dû faire trop focus là-dessus...
 
  • Ha ha !
Réactions: Toto662
En même temps, vous l'avez ridé à froid !
Tiens, c'est une remarque qui me questionne... C'est vraiment dans les passages les plus rapides que les vibrations sont les plus fortes ? D'expérience (mais bon, l'expérience n'est jamais vraiment une preuve tangible), la plupart des vibrations que je ressens (sur des steel coasters, les wooden c'est... un peu particulier) surviennent dans des moments moins rapides ou moins puissants (notamment lors de virages relevés qui n'ont pas beaucoup de G+). Dragon Khan a commencé à vibrer sur son demi-tour après le 2d loop, soit lors de son unique temps mort. Black Mamba tremblote dans le virage pas bien agressif entre ses 2 dernières inversions. Il me semble que le plus gros des vibrations d'Hyperion, c'est lors de sa bosse à 0G et de l'overbank qui suit. Bon, d'un côté on a Silver Star qui vibre aussi bien dans des moments mous (le demi-tour) que dans ses pointes de vitesse (les creux)...

Bref, je pose la question à ceux qui ont plus de connaissances que moi dans ces considérations scientifique : un grand-huit à chaud vibre-t-il plus qu'à froid ?


... bon j'admets que j'ai sûrement dû faire trop focus là-dessus...
La fatigue, peut-être ! 😅 après on a tous une sensibilité différente aux vibrations/secousses, aussi...
 

LE BILAN



Que dire de plus de Phantasialand ? Le parc nous a plu, beaucoup plu, énormément plu même. C’est la troisième fois que j’y mettais les pieds, et comme à chaque fois cette visite était plus époustouflante que la précédente. Allez, passage en revue des points forts (accrochez-vous y’en a pas mal) et des points faibles (oh, vraiment?) de notre joyau parconautique européen !​


POINTS FORTS

1. Les aménagements
C’est BEAU, bordel. J’ai déjà écrit des tartines sur Klugheim, Rookburgh, Mexico, Deep in Africa, mais le reste est vraiment splendide aussi (je pense à la zone chinoise ou à Wuze Town. Dommage d’ailleurs que l’accès au lac soit désormais interdit, c’était une très jolie balade). On en prend plein les mirettes non-stop, c’est blindé de détails, c’est esthétiquement très réfléchi… Il y a bien encore quelques zones un peu plus disgracieuses (la file d’attente de Colorado Adventure, la ruelle menant à Crazy Bats), mais elles sont suffisamment rares et excentrées pour être complètement oubliées. Globalement, Phantasialand n’a rien à envier à un Universal, et la petitesse de ses zones est largement compensée par une créativité et un sens de la scénographie exceptionnels

2. Les attractions
Aucun équivalent en Europe. Franchement, quel autre parc peut se targuer d’exceller ainsi dans tous les domaines ? Grands-huit, water rides, flat rides, dark rides… Il y en a pour tous les goûts, et à chaque fois c’est époustouflant. Et quand on regarde les mauvaises attractions (tout parc en a !), on se rend compte de deux choses : elles ne sont pas bien nombreuses, et elles sont en voie de disparition !
Le seul autre parc auquel je pense qui a une telle collection et une telle exhaustivité dans l’excellence, c’est Universal Orlando. Et autant Universal écrase encore Phanta en ce qui concerne les dark rides, autant Phanta écrase Universal en ce qui concerne…

3. Les grands-huit
On a parlé des attractions, mais ne pas insister spécifiquement sur ce point, ce n’est pas faire honneur à Phantasialand. En plus de ses 3 hits que sont Taron, FLY et Black Mamba, le parc peut se targuer d’avoir également 2 family coaster de très haute volée et un des Jr Boomerang les mieux thématisés au monde.
4. La nourriture
Aaaaah, la boustifaille ! Un point que certains EP-fans brandissent assez régulièrement pour prouver la supériorité d’Europa Park sur Phanta. Alors évidemment, EP est une référence en la matière (c’est bon et raisonnable pécuniairement parlant), mais bon sang vous avez goûté le tartare d’Uhrwerk ? Les pitas du snack africain ? Le currywurst d’Alt Berlin ? Le plateau de charcuterie de Rutmor’s Tavern ? Franchement, Phantasialand n’a pas à rougir face à son concurrent. C’est délicieux, et quel que soit le prix qu’on y met (il y en a pour tous les porte-monnaie), la qualité sera au rendez-vous.

5. Les hôtels
Là encore, un point de discorde entre les amateurs de Phanta et ceux qui préfèrent Europa Park. J’ai testé 2 hôtels à Phantasialand : Charles Lindbergh et Matamba. Ce qui impressionne – davantage que les services ou un confort particulièrement exceptionnel – c’est évidemment l’immersion construite, à mon sens un poil au dessus que ce que propose Europa Park (et pourtant, BORDEL les hôtels de la maison Mack sont beaux!). Quand il s’agit du sublime hôtel Charles Lindbergh : le fait de ne jamais quitter le parc offre vraiment un séjour complètement unique…

6. Les opérations
Là pour le coup, on est évidemment un tout petit peu en deçà de l’inaccessible Europa Park (disons que la présence de River Quest – qui a intrinsèquement un mauvais débit – n’aide pas), mais on reste tout en haut du panier niveau optimisation. Tout fonctionne à plein régime, avec des opérateurs dynamiques, organisés et efficaces. Le personnel, pour ne rien gâcher, est tout à fait agréable.

7. La petitesse du parc
Elle a 2 avantages : déjà on s’y perd peu (et ce malgré un aspect parfois très labyrinthique dans son organisation), et surtout l’étroitesse des allées favorise une proximité avec les décors qui accentue l’immersion. L’immensité de ceux-ci est constamment mise en valeur.

8. Le rapport qualité-prix
Phanta commence à sérieusement augmenter ses tarifs, mais on est encore sur des valeurs plus que raisonnables compte tenu de l’expérience incroyable que ce parc offre.

9. BONUS (+ 1800 points) : la créativité, l’ambition esthétique
Qu’il s’agisse de mettre en perspective l’abîme et l’euphorie (Mystery Castle), la fête et la découverte (Chiapas), la nature et la science (Klugheim), la machine et l’immatériel (FLY), Phantasialand semble depuis une quinzaine d’années tisser un ensemble esthétique d’une cohérence, d’une richesse, d’une profondeur assez ahurissante. C’est à mon sens la VRAIE plus-value de ce parc, celle qui fait que sans aucun doute on à affaire au meilleur parc d’Europe, voire du monde (oui oui tout à fait).




POINTS FAIBLES

1. La petitesse du parc

C’est autant une qualité pour les raisons précédemment citées qu’un défaut, car à cause de ça Phantasialand est très vite blindé… Le parc n’a toujours pas un succès à la hauteur de son mérite, mais il peut en fait difficilement accueillir plus de visiteurs. Vivement qu’il puisse s’étendre un peu !

2. Il manque un gros dark-ride
Évidemment Maus est formidable, mais c’est un dark ride interactif à écrans : ça manque un peu de spectaculaire et ce n’est pas Geister Rikscha qui va combler ce manque. Quand on voit le potentiel scénographique des zones que produit Phantasialand ainsi que les innovations techniques dont le parc fait preuve, on se dit que lorsqu’il s’attaqueront à un vrai dark ride avec des décors réels on pourra avoir quelque chose du niveau d’un Forbidden Journey… D’autant plus que ce genre d’attractions a généralement un débit monstre, ce qui pourrait clairement aider le parc dans ses soucis d’affluence.

3. Les horaires
Ben oui, on adore Phantasialand donc on aimerait bien y passer un petit peu plus de temps… Certes, on peut y passer un jour de plus, m’enfin déjà ça a un coût, et ensuite ça ne nous permet pas de profiter des attractions de nuit, et bon sang ça manque ! Franchement, vous imaginez FLY de nuit ? Et Black Mamba ? Et puis surtout Taron (je sais que certains ont eu la chance de le tester grâce à l’ERT proposé par le parc aux résidents des hôtels, mais malheureusement cette offre n’a pas été reconduite) ? En plus, proposer des horaires plus longs (9h-23h par exemple) permettrait de mieux répartir l’affluence, afin que l’on puisse profiter du parc un peu moins rempli (souvent passé 20h les parcs se vident un peu).

4. Ça n’est pas un parc vendéen.
Et donc c’est loin de chez moi, ventrebleu !





TOP 10 DES ATTRACTIONS DU PARC

1. Taron

2. FLY

3. Black Mamba


4. Chiapas

5. Mystery Castle

6. Talocan

7. Winja’s Fear

8. Maus en chocolat

9. Colorado Adventure

10. River Quest




Conclusion ? C’est simple, voilà le meilleur parc en Europe, et (j’ose) le meilleur parc au monde ! Universal Orlando est formidable, c’est évident, mais il n’a pas la créativité folle de Phantasialand. Pour Universal (mais comme pour Disney d’ailleurs) c’est facile : ils ont juste à choper une licence, et à appliquer une attraction dessus. Souvent, l’adaptation se fait de manière très réussie (quand il s’agit de dark rides notamment, même si Velocicoaster a l’air aussi particulièrement malin dans son genre), mais le sentiment de découverte est assez limité. A Phantasialand ils ont tout à inventer, et ils pensent donc leurs univers en même temps que leurs attractions, ce qui créé un ensemble à mon sens beaucoup plus cohérent, et évidemment plus inédit.

Bref, ce parc c’est vraiment de la folie, à chaque nouveauté il me laisse encore plus bouche bée, donc moi je n’ai qu’une chose à dire :


Vivement le prochain rendez-vous !​



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Adieu l’allemagne, adieu Phanta (snif), mais adieu aussi LES MASQUES ! Eh oui, vive le Pays-Bas qui laisse la possibilité de faire un parc d’attraction sans ces désagréables bouts de tissu ! Vive le Pays-Bas qui ne remplit qu’un wagon sur deux sur ses GCI !

Euh, attendez, quoi ?

Recontextualisons un peu. Nous sommes sur un parking néerlandais, un poil en retard (encore !) mais il ne semble pas qu’il y ait beaucoup de voitures. Un gros wooden nous accueille plutôt glorieusement, mais un train passe : il n’est qu’à moitié rempli… Humpf… ce sera la contrepartie pour profiter de l’air nous caressant les joues dans les grands-huit ! Allez, fini de rire, aujourd’hui on s’attaque à​

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Et la première chose qu’on peut dire, c’est que ce petit parc bien perdu dans la campagne part déjà avec le handicap de passer après Phanta. Rougira-t-il de ses imperfections face au monstre allemand ? C’est ce qu’on va voir !

Bon, premier petit contretemps : on avait pris un pass Walibi Belgium car le prix était avantageux (rentabilisé dès la 2ème visite) et que de nombreuses réducs dans d’autres parcs (dont Toverland) étaient proposées. Evidemment, vu qu’on a pas pu aller à Walibi Belgium, on n’a pas pu récupérer notre carte… Le FB du parc m’avait indiqué qu’il fallait que je me dirige vers les caisses pour profiter de la réduction : c’est donc ce qu’on a fait ! Ah, mais y’a déjà du monde…

On attend un peu, et lorsque c’est finalement notre tour, on nous dit qu’on est pas au bon endroit ! Bien, soit, direction donc le service client… et il y a du monde aussi là bas.

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Raaaaah mais arrête de nous faire de l'oeil toi !

M’enfin, on finit par arriver à obtenir nos billets, et on peut donc passer l’entrée du parc pour arriver dans Port Laguna, la place principale de Toverland (qui a été refaite à neuf il y a peu). Premier constat : c’est très joli. On sent un peu l’inspiration de la main street d’Island of Adventure, mais c’est nettement plus spacieux qu’à Universal. Pour chipoter, je dirais que c’est presque un peu trop spacieux, d’ailleurs… Après l’orgie de décors de Phantasialand, ça parait un poil vide.


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Mais bon, je chipote vraiment hein.

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C'est quand même très joli, tout ça.

Il n’empêche que peu de parcs de cette envergure se donnent la peine de planter une thématisation de ce niveau (rythmée par une BO d’IMAscore, en plus!), donc ça fait plaisir d’être accueillis de la sorte. Par quoi on commence ? On est (ENCORE) arrivés après l’ouverture, donc est-ce qu’il est judicieux de filer sur Troy ou Booster Bike ? Bof, on va appliquer la bonne vieille stratégie du contre-courant : direction le fond du parc ! En plus, il paraît qu’il y a un joli grand-huit là bas…

MAXIMUS BLITZ BAHN


Ouaaaais je vous vois venir « c’est ça que tu appelle un « joli grand-huit » ? T’as des standards un peu au ras des pâquerettes non ? ». Alors retenez vos remarques deux secondes : il se trouve qu’en route pour Fenix, on est quand même allés jeter un coup d’œil à la Wunderwald pour voir si Maximus Blitz Bahn (dont la réputation de débit pourri a traversé les frontières) n’était pas trop bondé. Du coup, faut en déduire que c’était pas bondé ? Si, c’était bondé. Enfin non pas tout à fait… Disons qu’on a vu la file d’attente, qu’on s’est dit que ça irait (boooh y’a pas plus de 25mn) et qu’en fait on a attendu beaucoup plus longtemps que prévu (car le bazar a VRAIMENT un débit pourri). Heureusement, la joliesse de la gare (adorable) et la BO ultra entraînante d’IMAscore (encore!) ont aidé à faire passer la pilule.

Le grand-huit (car oui oui c’est un crédit, une espèce d’e-powered bobkart) en lui-même est absolument adorable. L’originalité d’un départ en launch (plutôt énergique pour ce type d’assises), le fait que le wagon ne perde pas un poil de vitesse durant toute sa course, le soin apporté à la théma (le passage dans le poulailler, sorti d’absolument nulle part) et la présence assez ahurissante d’une musique ONBOARD (si si si sur un bobkart, parfaitement les amis !) font de ce Blitz Bahn un family ride plus que recommandable, très rigolo et tout à fait dans le haut du panier. Sur la photo onride, on aura d’ailleurs affiché un bon gros smile (sans masques!), plutôt significatif de notre engouement…


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Deuxième définition de la joie.


Bon, est-ce que ça vaut plus de 25mn d’attente ? Sans doute pas, m’enfin vous allez voir assez vite qu’à Toverland on aura pas souvent attendu bien longtemps, donc on pardonne aisément ce petit excès.

Allez, ceci étant crédité, direction un tas d’acier un poil plus imposant !

FENIX


Le dernier (et unique) wing B&M qu’on a eu la chance de tester, c’est en fait le tout premier : Raptor à Gardaland, une belle machine très aérienne et gracieuse, mais parfois un peu limite niveau confort (arf, ces vestes qui se resserrent… et puis ça vibrote!). Fenix est plus récent, plus gros, bref on en espère quelque chose de plus agréable et enthousiasmant !

Et déjà, quand on arrive dans la zone (Avalon, de son petit nom), ça en jette ! Le grand-huit est parfaitement mis en valeur avec ses deux énormes inversions (la dive drop et l’immelmann) de chaque côté du lac, lequel est traversé par une bosse et un ZGR qui se superposent harmonieusement. Avalon est d’ailleurs un très joli lieu, qui fait un peu penser à Port Laguna dans sa relative plateur, sauf qu’ici on a pas affaire à un Port (lieu de vie et de dynamisme par excellence) mais à un espace merveilleux particulièrement paisible, bercé par le clapotis de l’eau. Les passages réguliers de Fenix apportent juste ce qu’il faut de mouvement pour ne pas oublier l’atmosphère épique des légendes arthuriennes. Bref, cette zone est une superbe réussite ! Le fait qu’elle ne soit pas hyper fréquentée (Fenix ne cible pas trop les visiteurs habituels du parc) aide évidemment à rendre l’endroit tranquille, ce qui en fait probablement la zone la plus agréable de Toverland.


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Si CA, ça ne vous donne pas envie de vous poser tranquillement à regarder passer les oiseaux, je ne sais pas ce qu'il vous faudra !

La gare du grand huit est située sous l’antre de Merlin, et c’est évidemment vers là qu’on se dirige, après quelques photos ! La file d’attente est aussi vide que superbe, mention spéciale à une série de tableaux animés qui sont du plus bel effet (et n’ont pour ainsi dire rien à envier à ceux de Forbidden Journey). On aura beaucoup fait Fenix lors de notre journée, et chaque passage dans cette file d’attente aura été un plaisir !

On arrive finalement à un peu d’attente, après avoir choisi notre côté… Il doit y avoir une quinzaine de personnes entre nous et le quai, donc on ne patiente pas plus d’une dizaine de minutes. La gare, soit-dit en passant, est très jolie mais brille surtout par sa BO… L’aspect paisible d’Avalon est délaissé pour des notes clairement épiques ici !

Je m’souviens plus exactement de la place qu’on nous a imposée pour ce premier tour… Deuxième rang, je crois ? Quelque chose comme ça. Je prend en tout cas l’extérieur, je rabaisse les fameuses vestes B&M (à quand des lap bars?), et c’est parti ! Le train passe un énorme animatronique (dragon de glace?) qui balance de la vapeur et nous goutte dessus allègrement, et on s’engage pour le liFTAH BON SANG JE SUIS AVEUGLE, c’est vachement lumineux dehors ! Le temps de s’habituer à ça, et hop, nous voilà déjà là-haut ! Petit virage à plat vers la droite, et le train s’élance dans la dive drop ! Mouvement assez ample s’accompagnant d’un hangtime raisonnable, avant de passer un creux plutôt bien fourni en G+, lequel contraste avec le superbe airtime de la bosse qui suit. Qu’on s’entende : ça n’est pas un airtime RMC ou Intamin, mais ça arrache quand même ce qu’il faut et de manière constante. Ça fait un peu penser à l’excellent bunny hop de Shambhala, à ceci près que cette fois-ci on passe au dessus d’une rivière.


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Allez, airtime pour tout le monde. C'est ma tournée !

Le train continue de manière assez symétrique puisqu’après avoir plongé vers le sol il s’élance vers le ciel dans un sympathique Immelmann, bien fourni également en G+ et particulièrement ample dans son retournement vrillé. Assez curieusement, à ces 3 figures très aériennes succède quelque chose de bien bourrin, au ras du sol : la fameuse spirale qui a fait la réputation de Fenix, effectivement puissante tout ce qu’il faut ! A droite, lorsque l’on rase l’herbe, l’eau et les menhirs, le contraste avec ce qui précédait est assez saisissant (à condition de ne pas avoir de voile gris, ce qui peut arriver assez couramment). Ça faisait longtemps que B&M nous avait fait une telle démonstration de force, et c’est (il me semble) plutôt inédit de trouver ça dans un wing coaster !


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Le marron de la terre, le bleu du ciel, et l'orange flamboyant des trains pour lier les deux... Très très bel association de couleurs que voilà !


Retour immédiat à la virevolte ensuite, avec un inteeeeerminable ZGR au dessus du lac, dont la rotation est bien mise en valeur par la largeur des trains.
Un airtime et quelques virages proches du sol plus loin, nous sommes réceptionnés tout en douceur par les freins, et c’est fini !
Que dire de Fenix ? C’est une très belle machine, incontestablement et particulièrement quand il a un peu chauffé. C’est certes un peu trop court, mais à part ça on retrouve vraiment tout ce qu’on adore dans les bons B&M : un parcours très aérien qui allie grâce et puissance de manière harmonieuse ou contrastée, mais dans l’ensemble très équilibrée. Fenix est d’une simplicité classique assez marquée, un poil désuète mais toujours très enthousiasmante. Dans cette optique il m’a beaucoup fait penser à Sheikra, qui propose également cette ampleur, cette puissance majestueuse, de manière évidemment moins impressionnante (et sans l’extraordinaire descente de 60m à 90°).

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Sheikra a une grooosse descente à 90°, mais Fenix a un des Zero-G roll les plus interminables qui soient : c'est un bel argument !

A noter que niveau confort, c’est presque nickel chrome ! Ça vibrote un petit peu dans les rangées extérieures (à l’arrière notamment) , mais en ce qui concerne les vestes on les oublie très rapidement.

Bon, qu’est-ce qu’on fait ensuite ? On crédite ? Meuh non, tant qu’on est par là, allons nous poser un peu dans le boat ride du coin.


MERLIN’S QUEST

D’ordinaire pas trop friand de ce type d’attractions (qui trop souvent consistent en une balade soporifique sans déco ni autres plus-values), j’ai accordé une exception pour Merlin’s Quest, déjà parce que c’est Merlin et ensuite parce que j’en ai entendu beaucoup de bien dans l’ensemble (Trip’n pics pour ne citer qu’eux, mais aussi certains TR sur le forum) ce qui a forcément titillé ma curiosité. Un peu d’attente (c’est un ride familial, on est dans un parc familial… c’est cohérent), mais rien de bien vilain : ces 25mn nous permettrons bien tranquillement (les opérateurs ne sont pas pressés !) d’admirer la thématisation très charmante, ainsi que la storyline assez élaborée de l’attraction (je vous laisse le soin d’aller découvrir ça). Mention spéciale à la salle du troll endormi, que Merlin tente vainement de réveiller…


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Tu peux essayer Merlin, mais quelque chose me dit qu'il n'y a que le sommeil qui l'anime...

Encore une fois, on est bercés par la musique qu’IMAscore a composé pour la zone – décidément une vraie réussite (probablement une de leurs plus jolies créations), avant d’embarquer dans les petits bateaux, et c’est parti pour remplir la quête que nous a proposée Merlin ! La balade sous Fenix est évidemment charmante, mais c’est arrivés à la grotte sous l’antre de Merlin que ce boat ride prend tout son intérêt, en se transformant en un magnifique dark ride. Alors certes c’est très court (grosso modo 2 salles), mais bon sang on ne s’attendait pas à trouver des animatroniques, des effets spéciaux (les livres qui volent <3 ) et une esthétique d’ensemble d’une telle qualité dans un parc de cette envergure. Évidemment ça n’est pas Universal, mais je trouve que c’est plus joli que n’importe quel dark ride d’Europa Park : l’ambiance merveilleuse qui y est distillée (notamment à l’aide des éclairages) est assez éblouissante. Même si la scène finale n’est pas à la hauteur des deux salles précédentes, on sort de Merlin’s Quest très satisfaits de cette bonne surprise !


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Un tour de Merlin's Quest apprendra notamment aux aveuglés de la spirale que Fenix passe près de quelques menhirs à ce moment du parcours.


Bon, et maintenant ? On crédite ? Non, on mange ! Petit pique-nique très calme près du resto du coin (qu’on aura pas testé, du coup), bercés par les passages réguliers de Fenix. Décidément, j’adore cette zone !


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Aaaaah, on est pas bien là ? A la fraiche, décontrac... ola, Depardieu dans une légende arthurienne, c'était pas interdit par la convention de Genève ça ? Faut que j'arrête de déconner moi.


Allez, pour digérer, vous commencez à connaître la musique : quoi de mieux qu’on bon spinning ?

DWEV… DWERVL… Merde.


Dwervelwind. Bon sang les gars 3 voyelles dans un mot de 11 lettres, vous pensiez à quoi ?

Ceci étant dit, Dwervmachin est un spinning Mack, clone du Twist, qui l’égale voire le surpasse sur à peu près tous les points. Déjà, du point de vue de la théma, la version néerlandaise n’a rien à envier à celle du Pal : c’est superbement intégré dans la végétation, et la gare est absolument magnifique. Et pour ne rien gâcher, on a droit à une musique onboard, ENCORE ! Oui oui messieurs, tout à fait, on ne se paye pas votre tête à Toverland ! Bon, s’ils avaient pu baisser un poil le son pour éviter de nos casser les oreilles, on aurait trouvé ça tout aussi bien hein… et ça nous aurait évité de tirer la tronche sur la photo (prise juste avant le lift). IMAscore c’est top sans modération, mais à pleine puissance ça déglingue les tympans comme n’importe quoi d’autre.


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Pas mal, non ? A noter que c'est sur ce plan d'eau qu'un très joli spectacle de fontaines est assez régulièrement joué.

Une fois posées nos fesses dedans, et en ce qui concerne le parcours, on retrouve l’agressivité de son cousin français : de la first drop (efficace) aux freins ça spinne à fond, il y a un peu de G+, un peu de G-, un superbe fer à cheval très aérien qui contraste avec un passage au ras du sol juste avant, le tout s’enchaînant avec un rythme assez effréné pour un family. Bref un super grand-huit, pour lequel on a jamais attendu plus de 10mn, ce qui est un gros point en plus face à son itération française…

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Bon par contre les trains multicolores... faut oser quoi.

Allez, maintenant on est lancés : place aux derniers crédits !

BOOSTER BIKE


Ouch, on voit qu’on est plus sur du Toverland récent là… Le grand-huit en lui-même est posé dans l’herbe et passe assez gracieusement près des fleurs, mais bon sang cette gare, qu’est ce qu’elle est moche !

Une quinzaine de minutes dans un parc à bœufs plus tard, nous voilà prêts à nous installer dans les assises de ce motocoaster (premier du nom!). La dernière fois que j’avais testé ce genre de grands-huit, c’était sur la version Zamperla à Coney Island, et c’était plutôt pourri : la faute à des assises très inconfortables. La version Vekoma semble plus respectueuse de ses passagers, c’est déjà ça mais il ne faudra pas que le bazar arrache trop non plus.


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Je vous épargne une photo de la gare. A la place, regardez-moi l'intégration de tout ça : n'est-ce pas charmant ?


M’enfin, on s’installe donc, les mains sur le guidon, et c’est parti ! Le launch est efficace, la bosse qui suit rigolote (très très léger airtime, et quelques freins), et après on enchaîne quelques virages – dans l’ensemble très aériens – avant un retour en gare via quelques bosses qui nous font très légèrement décoller. Verdict sur l’ensemble ? Sympathique. C’est d’un confort irréprochable (ce qui est déjà une victoire avec ce type d’assises), l’intensité bien dosée, mais disons qu’on se prendrait sans doute plus au jeu avec un parcours plus adapté, c’est à dire plus proche du sol et donnant la part belle à une sensation de vitesse accrue. On a bien un virage au ras de l’herbe, mais tout le reste se fait assez en hauteur, ce qui est un poil contre-productif avec une théma moto à mon sens.


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Des motos volantes... pour un peu on se croirait presque à Universal.

Quoiqu’il en soit, ça reste le meilleur motocoaster qu’on ait testé, sans problème plus qualitiatif que la version Zamperla ou le Spike Maurer.

Après un passage assez douloureux sur le kiddie du coin (posé dans la zone la plus vieille et la moins jolie du parc), particulièrement bousifique (et pour lequel on a attendu bien 30mn en plus!), il est temps de terminer notre tour des crédits par le wooden du coin, qui divise plutôt les coasterfans…

C’est parti pour un petit cours de mythologie grecque !


A suivre...
 
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Pour bien comprendre les événements de L’Iliade d'Homère (si vous n’êtes pas trop à l’aise avec le grec ancien je vous conseille la traduction de Jaccottet qui rend joliment compte de la musicalité de ce poème épique) – laquelle commence par la glorieuse bouderie d’Achille – il nous faut remonter quelques temps avant le début de la guerre de Troie, avant même la naissance des héros principaux de cet événement, et nous déplacer du monde des mortels pour faire un petit tour en Olympe, pendant les noces de Pélée et de Thétis (futurs parents d’Achille), auxquelles tout le monde était invité, sauf Éris.
Éris, c’est la déesse de la discorde, et c’est précisément pour cette raison qu’on a très fortuitement omis de l’inviter. Évidemment, quand elle l’apprend elle se met dans une rage folle, débarque en plein milieu du mariage pour faire ce qu’elle fait de mieux : foutre la merde.
Enfin, soyons précis (et plus élégants) : elle balance une pomme dorée sur laquelle il est inscrit « A la plus belle ». Mais qui est la plus belle ? Aphrodite, Athéna ou Héra ? La discorde est à son plein quand Zeus (rapidement gonflé par ces délibérations) ordonne à Hermès d’emmener les 3 déesses sur le mont Ida, où elles demandent au premier troufion venu - Pâris - de trancher concernant cette épineuse question. Aphrodite lui ayant promis l’amour de « la plus belle mortelle du monde », notre jeune homme fait rapidement son choix.

Tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes, SAUF QUE Pâris n’est pas le premier troufion venu : c’est un prince troyen.

Et SAUF QUE la plus belle femme du monde, c’est Hélène, et elle est déjà mariée à Ménélas, le roi de Sparte.

Bon, Pâris c'est pas le dernier des imbéciles, non ? En tant que prince il est évidemment capable de mettre ses pulsions adolescentes de côté pour privilégier ses responsabilités royales.
Donc qu’est-ce qu’il fait ?


Ben il enlève Hélène.


10 ans de combats acharnés plus tard, Troie est anéantie par les grecs. Hélène est récupérée par Ménélas, et Pâris meurt.

Bravo champion.





Comment ça, c’est pas ça qui vous intéresse ?




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Quoi, vous voulez en voir plus ? Un peu de pudeur, que diable !

TROY


Aaaaah, GCI. Jusqu’alors, je ne connaissais que Wodan : j’avais adoré ce wooden les 2 fois ou je suis allé à Europa Park. Une machine un poil trop courte, mais particulièrement véloce et agressive, généreuse en petits airtimes bien secs et en changements de directions pas piqués des hannetons, le tout dans un confort tout à fait correct (disons que ça vibre suffisamment pour nous rappeler l’aspect très « terre à terre » de ce grand-huit qui passe son temps dans des tunnels, mais pas trop pour éviter de nous faire mal ou de nous secouer comme des pruniers).

Bref, j’aime beaucoup Wodan, et je vais donc vers Troy – qui semble plus long et plus fourni en airtimes – avec pas mal d’attentes.

Premier constat : comme Fenix, il en impose ! La zone est moins vaste et impressionnante (on sent que le budget de Toverland n’était pas aussi conséquent auparavant) qu’Avalon, mais reste très agréable à parcourir. C’est joliment arboré, on a une belle place centrale avec un énooorme cheval de Troie, et une gare plutôt imposante également.

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Allez Anne-Claire, un peu de nerf, on a une ville à ras... euh, un wooden à tester !


Et puis le grand-huit, bon sang ! L’élégance des courbes et le gigantisme des structures, tout ça forme un ensemble paradoxalement très cohérent, majestueux et franchement délectable pour les yeux.
M’enfin, on est pas là pour zieuter mais pour créditer : au boulot ! La file d’attente est assez light niveau thématisation, mais elle serpente le long de Troy, nous offrant d’autres points de vues sur le monstre – ce qui n’est pas pour nous déplaire. Après en gros 25mn d’attente pas franchement rapide – merci les trains à moitié remplis (surtout que le parc ne fait ça que pour Troy, allez savoir pourquoi) – nous arrivons au quai, lequel reçoit régulièrement la visite assourdissante d’un train passant au dessus de la gare. Ça fait son petit effet… mais bordel ça casse les oreilles.

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Qui a besoin d'une avalanche de théma quand on a ça ?


Nous nous installons vers le milieu du train (pas le choix !), et après un pre-lift tout à fait oubliable, on s’engage pour une montée d’une 30aine de mètres. First drop qui fait le job (mais loin du super airtime de Wodan), et puis la suite, j’aurais bien du mal à vous la détailler précisément : ça tourne dans tous les sens et à toute vitesse, ça enchaîne pas mal les airtimes (malgré quelques temps morts) bien secs, et puis surtout… ça vibre, mais ça VIIIIIIBRE ! Merci Troy, mais on a déjà rendu toutes nos prunes sur Typhoon, pas la peine de nous secouer comme ça !

En gros, dès qu’on décolle, tout va bien, mais dès qu’on tourne c’est la cata… vous connaissez Troy : le moins qu’on puisse dire c’est que ça tourne BEAUCOUP, donc c’est la cata BEAUCOUP. Pourtant, il me semblait que le parc en prenait soin, et avait notamment effectué un retrack il y a quelques années. C’est assez triste, car à côté de ça le parcours a vraiment du potentiel : ça ne file pas aussi vite que Wodan mais ça enchaîne quand même pas mal, et Troy semble plus généreux en airtime.


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C'est beau, c'est gros, mais ça fait un peu bobo.


On l’aura essayé 2 fois à d’autres places (plus proches du dernier et du premier rang, sans jamais pouvoir atteindre ni l’un ni l’autre), et à chaque fois le constat est resté le même : impossible de profiter de ce que Troy nous propose à cause de vibrations beaucoup trop insistantes… Peut être que je ne supporte plus les woodens. J’avais vraiment envie d’aimer ce wooden (bordel, c’est thématisé sur la guerre de Troie !), mais malheureusement il en fut autrement.


Merde alors, première (grosse) déception du voyage ! J’espère que ça en restera là. Que nous reste-t-il ?


DJENGU RIVER


Un peu d’attente (une trentaine de minutes, quoi), mais la file est très joliment décorée, avec de nombreux trolls facétieux qui en rythment la progression. La station est également richement thématisés (encastrée dans un des énormes faux rochers qui ornent la Magische Vallei), ce qui est déjà une belle mise en bouche ! On reconnaît les assises Hafema : ah, ça risque donc encore être la roulette russe niveau rinçage… Il paraît que le bougre est plutôt sec, d’ailleurs. On partage une bouée avec une autre famille pour les arranger, car ils n’avaient pas suffisamment d’accompagnateurs pour leurs 3 gosses. L’embarcation est entièrement remplie : on peut savoir pourquoi Troy part toujours à moitié vite, du coup ?

M’enfin bref, nous voilà partis pour une balade superbement thématisée mais plutôt tranquille niveau éclaboussures (heureusement, car il commence à faire frais !). Enfin ça, c’est sans compter la chance miraculeuse d’AC, qui réussit l’exploit de se prendre, à quelques mètres de la fin, une douche… toute seule. En fait, une vague s’est engouffrée entre les articulations de l’embarcation au moment où celles-ci se pliaient, ce qui a transformé ladite vague en une espèce d’énorme jet d’eau, qui s’est écrabouillé pile sur AC !

A part elle, tout le monde est ressorti sec. Chance ou malchance ? Je vous laisse décider.


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Après le sempiternel raft, voici le sempiternel flume !


EXPEDITION ZORK


Et comme tout flume, ça commence aussi par un peu d’attente : c’est dingue le succès qu’ont ces attractions ! La file – contrairement à celle de Djengu River – n’offre pas grand-chose à regarder, mais le débit est bon donc ça se fait plutôt bien. Une fois installés dans les embarcations, c’est assez classique : quelques jolis décors, petite balade très oubliable dans des canaux, quelques descentes tout aussi oubliables. En fait, on retiendra 2 choses : le fait que ce flume soit à la fois en intérieur et en extérieur (pour effectuer une descente plutôt haute, d’ailleurs), et surtout une plateforme tournante inclinée car au beau milieu d’un lift ! Une bizarrerie qu’on avait vue nulle part ailleurs, tout à fait rigolote (surtout quand on sait à quel point l’eau se balade dans ce type d’embarcations) quoiqu’un peu gadget.

Allez, c'était mignon : next !


Ben next, il ne reste plus grand-chose, en fait… ‘fin si, quelques trucs pour gosses, un Wave Swinger, un… quoi, qu’est-ce qu’il y a AC ? Ah oui, c’est vrai…


DJIINS


Murs, ville
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.

Dans la plaine
Naît un bruit.
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme

(…)



Quoi, vous voulez vraiment que je vous parle de l’attraction de Toverland ? Vous préférez ça à un poème de Victor Hugo ? Rooooh, bah c’est un Wave Swinger, quoi. Circulez y’a rien à voir !



On circule, on circule, mais c’est qu’on commence à avoir faim, aussi ! Il serait temps de se trouver à becqueter. AC opte pour une part de pizza (qui semble lui convenir parfaitement), pour ma part je me dirige vers un stand de burgers. J’opte pour le bacon burger classique, ils me remettent un disque pour attendre… et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’atteeeeeends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et c’est long. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. J’attends et. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et quoi, le bœuf de mon burger n’est pas encore né ? Mais j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends. Et j’attends.

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Du coup, ben je regarde les hirondelles.


Bon, faut se réveiller là les gars, non ? Je me dirige vers le stand, et après ENCOOOORE 10mn d’attente pour alpaguer le caissier (qui identifie immédiatement mon accent et se met d’un coup à me parler français) afin d’en savoir plus… ben visiblement ils n’avaient pas commencé, ma commande a du se perdre dans le néant ! GRRRRMMMBLLL. J’ai faim les gars, va falloir vous grouil… ah ça y est, déjà ? 35mn d’attente pour un burger fait en 45 secondes, c’est un poil rageant.

Et maintenant, qu’est-ce qu’il vaut ce burger ? J’avais entendu plutôt du mal de la bouffe made in Toverland, qu’en est-il ? Ben il en est que c’était vachement bon ! Le steak bien juteux, la sauce (une sorte de mayo aux truffes, si j’ai bien compris) savoureuse, les tomates et la salade bien fraîches : je me suis régalé ! Bon on est pas sur du Shake Shack non plus, mais c’est très honnête compte tenu du prix (un peu moins compte tenu de l’attente). Bref, passé l’énervement d’avoir été oublié, c’était au final encore une bonne surprise.

Et vous savez ce qui est encore une bonne surprise, après un petit Merlin’s Quest pour digérer ? Fenix au soleil couchant, premier rang extérieur droit, méga chaud bouillant ! Raaaah ce grand-huit est simple, mais bon sang ce grand-huit est bon !


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Et ventrebleu ce qu'il est beau, aussi !

C’est donc repus du bidou et de la coasterfanite que nous nous sommes dirigés tranquillement vers la sortie, alors que Toverland fermait. L’heure de rentrer pour nous, mais pour vous, désormais, c’est l’heure du


duel ?

BILAN


Allez, vous commencez à connaître la musique. Points forts et points faibles, pour commencer !


POINTS FORTS

1. Les aménagements
On sent que le parc est en plein milieu d’une explosive expansion. L’ensemble est encore assez inégal (les vieilles zones indoor peuvent faire tâche), mais la plupart du temps Toverland est très agréable à parcourir. Certaines zones sont même carrément superbes : Magische Vallei, Port Laguna et évidemment (le top du top) Avalon sont de vraies réussites.


2. Les attractions
L’offre de Toverland n’est pas très vaste, mais il se trouve qu’elle est quand même particulièrement variée, équilibrée et pertinente. Un peu comme à Phanta (sans l’égaler toutefois), il y en a pour tous les goûts : un très beau dark ride, de bons water rides, des gentils grands-huit familiaux (Maximus et Booster Bike) et des grands-huit familiaux plus agressifs (Dwervelwind), et évidemment un super thrill ride en la présence de Fenix (ceux qui sont complètement immunisés aux vibrations sauront peut être aussi apprécier le parcours bien véloce de Troy). Et je n’ai pas parlé des innombrables (et ENORMES) structures pour gosses, qui semblent de véritables paradis pour ceux qui n’ont pas encore dépassé la taille maximum (comment ça, on a le seum?).


3. La nourriture
Ben c’était pas dégueu, ma foi ! La prochaine fois, il faudra qu’on teste le resto d’Avalon…


4. Les opérations
Bon, si j’excepte l’INCOMMENSURABLE lenteur des opérateurs de Merlin’s Quest, mon souci de burger et le débit intrinsèquement pourri de Maximus Blitz Bahn, il faut avouer que tout fonctionne très bien et très efficacement à Toverland. Est-ce que le fait que le parc ne soit jamais blindé aide ? Sans doute, oui


5. Le rapport qualité-prix
C’est vraiment pas bien cher pour un parc qui compte quand même un gros B&M, un gros GCI et pas mal de déco dans tous les sens !


POINTS FAIBLES

1. Le manque de cohérence globale
Je suis vraiment dur là, mais le fait que Toverland soit en pleine expansion provoque forcément de grandes disparités entre le « vieux » Toverland et le « nouveau » Toverland. Ça n’est qu’à moitié un défaut dans la mesure où le parc est dans une excellente dynamique, mais bon c’est tout ce que j’ai trouvé...


TOP 5 DES ATTRACTIONS DU PARC



1. Fenix

2. Dwervelwind

3. Merlin’s Quest


4. Maximus Blitz Bahn

5. Djengu River



(ouais, j’ai viré Troy. Je suis comme ça moi)




CONCLUSION

Au risque de me répéter : Toverland est un parc en expansion, et ça se voit. Les investissements récents témoignent d’une ambition, d’une pertinence et d’une créativité franchement rare pour un parc de cette ampleur. On y passe en tout cas une excellente journée, forcément bien aidée par le fait que les temps d’attente dépassent rarement 25mn…

Par rapport à Phanta, qu’est-ce que ça vaut ? Faut-il vraiment répondre à cette question ? Toverland est évidemment à des kilomètres de ce que propose Phantasialand… mais bon, revenez dans 10 ans : qui sait ce qui peut arriver ?​