Bien bien bien, tout ça avance, ça fait plaisir, mais c’est loin d’être terminé ! 3 parcs de faits (dont le très gros morceau Phantasialand), il en reste… 3, avec là aussi un gros morceau dont on va parler dès à présent.
Après une nuit de plomb dans un camping jardin (oui les camping c’est très familier aux Pays-Bas), nous voilà fraîchement parés pour attaquer nos deux journées à
EFTELING
Si d’un point de vue grand-huistique il n’y avait rien de très engageant à aborder Efteling (c’est pas le +8 le plus passionnant du coin), d’un point de vue parconautique nous attendions cette visite avec impatience, et un peu d’appréhension aussi : on parle d’un parc qui fait presque autant d’entrées qu’Europa Park… gère-t-il aussi bien ses débits ? On va voir ça !
Nous arrivons au parking, et on distingue au loin l’iconique et GIGANTESQUE entrée d’Efteling, beaucoup plus colossale qu’elle n’y paraît en photo. On traverse le parking… euh, permettez que je reformule un peu : on traverse l’ENOOOOOORME parking dont la vastitude n’a d’égal que sa remplitude !
Le personnel du parc nous guide efficacement vers notre place (je remarque distraitement une pancarte avec un dessin du petit poucet, me rappelant qu’on va pas mal causer de contes aujourd’hui), on se gare et on se dirige vers l’entrée… euh, permettez que je reformule un peu : chaussures de marche aux pieds, batons de rando en main, gourde à la ceinture, des vivres pour 15 jours dans nos sacs, on s’engage pour la traversée du désert de bitume, marquant glorieusement le sol de nos empreintes harassées par l’immensité du voyage, par l’écrasante plateur du paysage, et par l’oppression de cette foule de pèlerins.
Comment ça, j’exagère ? Si peu !
Regarde-donc si j'exagère !
BREF N°2, après ce long périple (on aura marché 15 minutes, quand même!), nous arrivons enfin devant l’entrée du parc, plus impressionnante encore vue de près. La mascotte (un poil creepy) du parc accueille les visiteurs d’un balcon en hauteur en nous balançant de la magie à tout va, et nous on va… ben au guichet du service client, toujours pour la même raison : bénéficier de la promo de Walibi Belgium sans la carte annuelle ! Ça se fait très bien (quoiqu’après 20mn d’attente), on récupère nos billets (une 40aine d’euros) et on s’engage dans la foule pour rentrer dans le parc, qui possède vaguement une place principale, mais aucune main street (du moins pas directement). C’est assez curieux, ça bouscule un peu nos habitudes, mais surtout ça donne une légère impression de désorganisation. Une main street (ou une place principale) a comme objectif d’accueillir le visiteur : c’est le premier visuel qu’il a de l’intérieur du parc, mais c’est aussi un peu le cœur de celui-ci qui fait office de premier repère central dans l’orientation du visiteur.
Bref, c’est un détail, mais c’est un peu dommage de n’avoir pas soigné ça, surtout de la part d’un parc aussi vaste qu’Efteling.
Je ne sais pas s'il est possible de capturer en photo l'énormité de cette entrée...
Peut-être en photographiant la minusculité de sa mascotte ?
M’enfin, on chope un plan et on essaie tant bien que mal de s’y repérer pour se diriger d’emblée vers le crédit qui nous tentait le plus :
Joris en de draak
... lequel est déjà à 45mn d’attente… Booon, ben les gars, c’est parti. A noter que, comme à Toverland, ils envoient les trains de leur GCI à moitié vides… sauf que contrairement à Toverland : c’est LEEEEEENT. C’est LOOOOONG. Et c’est CHIAAAAAANT. Le début de la file d’attente se trouve sous le grand-huit, dans une espèce de marécage (c’est la meilleure partie), et tout le reste dans un gros parc à bœufs improvisé dans une allée, avec des plexiglas pour séparer les visiteurs (merci le covid). Donc la plus grande partie de l’attente, on la passe dans un aquarium, à avancer à 2 à l’heure avec une musique très sympa les 15 premières minutes, mais vite insupportable car terriblement répétitive.
Ah et on a vue sur un joli dragon, aussi. Complètement immobile lors de notre visite...
Heureusement tout périple a son aboutissement, et après 1h (ouais les 45mn n’étaient plus trop d’actu visiblement) on finit par parvenir à la station du parcours bleu (très jolie soit dit en passant, avec des drapeaux de couleurs qui descendent de manière coordonnée lors de l’arrivée du train gagnant). On constate que les opérations manquent un peu de nerf, et on se dirige vers les casiers pour y déposer nos sacs… les casiers dis-je, mais quels casiers ? Y’a pas de casiers ! Ah ben non, on nous fait signe qu’il faut qu’on garde nos affaires avec nous dans le train. Euh, c’est pas sensé être une machine à airtimes Joris, vous êtes sûrs que c’est une bonne idée ? Qu’importe : on a pas le choix, et on s’installe dans les canapés GCI. Un pre-lift oubliable et un mini lift (c’est un wooden petit modèle) plus loin, nous dévalons la première descente, droite et très efficace au dernier rang, et pour le reste… comme Troy je ne vais pas détailler, déjà parce que je ne m’en souviens plus, et ensuite parce que comme Troy : ça tourne dans tous les sens, on décolle souvent – très souvent même – mais de manière moins prononcée que sur son voisin Toverlandais.
Ce tas d'allumettes a également un bel emplacement sur le lac.
Ce qui est moins prononcé aussi, heureusement pour Joris, ce sont les vibrations… celles-ci sont présentes mais encore tout à fait supportables (merci les canapés bien rembourrés). Tout ceci mêlé à une interactivité avec l’autre parcours particulièrement dynamique ça nous donne un wooden familial très réussi et bien mis en scène, bien qu’assez gentillet niveau sensations. L’arrivée en fanfare avec les drapeaux pour accueillir le vainqueur est particulièrement jubilatoire de la perspective du passager… enfin, du passager gagnant évidemment ! (du coup on aura souvent jubilé).
Ceci étant effectué, est-ce qu’on n’enchaînerait pas avec l’autre parcours ? Ah ouais nan, 60mn d’attente… c’est pas Taron non plus, on y reviendra.
Bon, Baron alors ? 80mn, ouch… et je ne parle même pas du Hollandais Volant… Bon… ben on mange, alors ? Pause pique-nique, et puis on va essayer des trucs avec des bons débits ensuite (et couverts si possible, car il commence à pleuvoir!). Un dark ride, par exemple ?
SYMBOLICA
Une fois l’admiration devant le beau château passée, la file d’attente de Symbolica est encore un loooooong parc à bœufs, qui avance heureusement vite. Beaucoup de mioches, par contre et c’est pas qu’on aime pas les gosses, mais on se coltine déjà des ados toute l’année, donc les cris et les dégradations de l’environnement on les supporte pas bien longtemps en vacances… D’autant plus que les distances de sécurité ils n’en ont rien à carrer, donc on les voit de près les chiourmes ! Deux gamines derrière nous sont particulièrement agaçantes, et ont notamment la merveilleuse et ludique idée de venir me toucher les jambes (voire les fesses !) dès que j’ai le dos tourné, le tout devant les yeux béats et approbateurs de leurs crétins de parents. 2-3 regards noirs de ma part et une engueulade d’AC plus loin, leur sourires diaboliques ont laissé la place à une mine déconfite : BIEN FAIT. Nonmaisoh !
Comme très souvent à Efteling, tout commence par un joli château...
Heureusement, la fin de la file d’attente est très joliment thématisée, ce qui occupe les deux gremlins et nous permet un peu de profiter de la storyline de Symbolica, avant d’embarquer sur les véhicules trackless. Sans entrer dans les détails, le dark-ride en lui-même est tout bonnement époustouflant : c’est super dynamique, les véhicules se croisent et se recroisent au milieu de décors grandioses, et chaque scène est un ravissement – mention spéciale à la scène de banquet qui sert de finale à tout ça et qui nous aura donné faim alors même qu’on sortait de table. En plus, le parc a super bien géré l’équilibre entre décors réels et écrans (ces derniers se font très discrets, ce qui est appréciable). Seul bémol : l’aspect interactif. Non seulement il est bancal et inutile, mais en plus il a tendance à éloigner notre regard de ce qu’il se passe autour de nous, ce qui est franchement dommage…
AH, enfin quelqu'un pour faire un peu remonter la moyenne d'âge dans le coin !
Dans l’ensemble et malgré ce très léger défaut ça nous a vraiment ébloui, et pour ainsi dire on n’en avait pas pris plein les yeux comme ça dans un dark ride depuis Universal ! Quand je pense que ça a coûté 5 fois moins cher qu’un Ratatouille…
Bon, il pleut encore… Que faire : continuer dans les dark rides ? Non non non, on va en profiter pour créditer un peu, tant que la pluie éloigne les foules ! Sans aller jusqu’à se lancer dans un tour de Baron, on peut déjà peut être tenter un family coaster ?
MAX & MORITZ
Quoi, encore un e-powered ? Non mon capitaine… (ouf)
DEUX e-powered !! (de quoi?!)
Eh oui, un duelling e-powered Mack tout neuf (ça se vend encore ces trucs là?), avec une thématisation aux petits oignons et un audio onboard… Rien que ça ! Il faut avouer que l’ensemble est fort joli : qu’il s’agisse des trains (absolument superbes), de la file d’attente (un poil parc à bœufs et d’un goût douteux mais qui a le mérite de poser le décor), de la station ou de l’environnement sur le parcours, tout est calibré pour évoquer les deux garnements ingénieux et infernaux que semblent être Max et Moritz.
Ah bravo, je vois bien ce que tu veux dire par thématisation aux oignons...
La théma "gamin chiant", très raccord avec ce qu'on vit globalement dans ce parc...
... par contre, thématiser un KIDDIE sur un conte dans lequel les gamins finissent écrasés par une roue de moulin afin de nourrir les oies, fallait oser.
Concernant le grand-huit en lui-même, je ne vais pas m’étaler sur le sujet car c’est relativement inintéressant sans être foncièrement mauvais : disons que c’est tout doux, très mignon mais pas particulièrement grisant, et ce ne sont pas les 2 pauvres interactions que l’on a avec l’autre parcours qui vont faire remonter le curseur du mesureur de fun.
Contrairement à la correction des deux garnements, ce grand-huit manque clairement d'agressivité !
Mais bon, ça fait +2 parait-il, donc on chope ça (sous la pluie persistante) et on va vite se couvrir dans le grand-huit indoor du coin…
VOGEL ROK
Boh, ça ressemble bien à un Temple of the Night Hawk mais réussi, c’est à dire un peu plus agressif et surtout mieux chargé en thématisation. Il faut un petit effort wikipediesque pour piger ce dont il est question (disons que la file d’attente est vaguement décorée, mais étrangement la seule présence d’un piaf géant et de son œuf énorme ça n’indique pas trop trop ce que tout ça vient faire là), mais une fois qu’on a la storyline en tête le ride est tout à fait sympathique et cohérent. Ça ne casse pas 3 pattes à un rapace, mais ça fait le taf de nous garder au sec en nous divertissant…
Un oeuf géant, une esthétique orientalisante, des tuyaux... quoi, ça ne vous évoque rien ? Rooooh allez faites un effort !
Le problème, c’est que passé ce zigoto, on a plus de grands-huit waterproof à tester (et un deuxième tour des sus-nommés, non merci), donc c’est parti pour la chasse aux dark-rides !
FATA MORGANA
On commence par un des 3 mastodontes du parc (les 2 autres étant Symbolica, qu’on a déjà fait, et Dromvlutch, qu’on fera après), dans un joli château orientalisant posé près d’un lac (Efteling en compte plusieurs). La file d’attente ? Je vous le donne en mille : parc à bœufs, plexiglas, boucle musicale de 2 minutes et chiards bien chiants… le bonheur. Heureusement, en 30mn c’était réglé !
Le château (encore ?) abritant l'attraction est très joliment posé sur un lac (encore ?).
Le dark-ride en lui-même ? Ben ça ressemble un peu à Pirates des Caraibes, avec les qualités de celui-ci (décors immenses, ambiance envoûtante, détails innombrables) à deux détails près : techniquement parlant c’est en dessous (les animatroniques ne sont pas foufou), et puis bon sang Efteling vous avez oublié que C’EST UNE ATTRACTION POUR GOSSE ?! Non parce que les scènes de danse sensuelles, la torture, les mecs qui se noient à 2m de nous et le passage sous le slip d’un géant c’est recommandé pour les gamins ?
Ce manque total de considération des mioches est à mon sens la principale plus-value de ce dark ride assez unique, qui contribue à construire une ambiance étrange, très adulte car à mi-chemin entre le merveilleux et une horreur parfois cruelle.
Bref c’est une bonne surprise ! Et ensuite ? Il pleut toujours ? Oui mon amiral ! Bon ben, un autre dark ride alors. Heureusement qu’Efteling en a plus d’un au compteur…
DROOMV… grmmmmblblbl
Ah ben bravo, on a trouvé pire que Dwervelmachin : 11 lettres pour 2 pauvres sons vocaliques…
M’enfin, cet énième truc au nom imprononçable est paraît-il un des classiques du coin, considéré à son ouverture et par l’ACE comme le meilleur dark ride au monde : rien que ça ! L’entrée, il faut l’avouer, est d’une architecture très végétale du plus bel effet et a un certain cachet. La file d’attente est plus vieillotte et se présente sous la forme d’un joli parc à bœufs, lequel est évidemment accompagné de ses plexiglas en papillottes et de sa sauce braillarde aux gamins sauvages.
Le tout se fait en intérieur, ce qui a ses avantages (on est au sec) et ses inconvénients (ça décuple le bruit).
Une trentaine de minutes (heureusement que ça dépote ces machines) plus loin, nous arrivons au quai d’embarquement, et on constate avec surprise que c’est un dark ride suspendu, un peu comme Peter Pan ! Et un peu comme Peter Pan on voit d’ailleurs que ça ne date pas d’hier, donc pour les sensations de vol fluides et doucereuses on repassera…
J'ai pas pris de photos de l'extérieur de Droomvlucht (parce que pluie) ni de la file d'attente (parce que nul) ni du parcours en lui-même (parce que flemme), donc ben à la place euh... un cormoran.
Le reste par contre a beaucoup mieux vieilli, et si les animatroniques ne sont pas de première jeunesse la scénographie en elle-même est une réussite. C’est grand, c’est riche en détails, et pour peu qu’on ne soit pas trop assommés par l’overdose de merveilleux de la scène des fées (préparez-vous à vomir des arcs en ciel...) on peut vraiment se laisser embarquer dans l’univers créé, notamment lors de cette bucolique descente en spirale autour de gobelins sylvestres qui jouent sous la pluie, probablement le moment le plus lyrique de l’attraction.
On est contents, on a fait deux beaux dark ride d’affilée. Et si on faisait un truc nul ? Un truc moche ? Un truc qui donne pas envie ? Allez, on a trouvé un bon candidat...
CARNIVAL FESTIVAL
Mascotte flippante. Parc à bœuf. Gamins qui braillent. Musique de l’enfer. Couleurs criardes. Décors affreux. Et une panne en plein milieu.
Au secours.
MR CANNIBALE
Nan je déconne on l'a pas fait, les trucs moisis ça va bien 2 minutes mais on en voit vite les limites. Après l’abomination carnavalesque on est allés manger, pas parce qu’on avait faim mais parce qu’il pleuvait encore et toujours. Pas de bol : on était pas les seuls à avoir eu cette idée, et tous les restos étaient blindés…
On a donc erré un peu, avant de s’échouer au Het Witte Paard. On a attendu 3 plombes pour enfin choper un plat rachitique, pas bon et bien cher, mais surtout pour s’asseoir au sec… est-ce que ça valait le coup ? Pas franchement, mais on ne savait plus trop quoi faire d’autre.
Une fois nos victuailles boulottées, on constate que la saucée a cessé : il est temps de reprendre le créditage compulsif ! Au boulot, il nous reste 4 grands-huit à choper !
A suivre...