Préparez vous à un roman :
Pendant toute ma scolarité faire du sport était ma bête noire, je faisais malgré tout de la Gym une fois par semaine dans une salle près de la Cathédrale de Troyes.
Plutôt que de me permettre de gagner du poids je devenais encore plus maigre et mon médecin m'a sauvé de l'humiliation en m'exemptant de classes d'EPS...
J'ai malgré tout appris à nager à la piscine du Vouldy avec le très redouté Mr La Cerise, ce Gentlemen prenait plaisir à utiliser la perche qui était sensée nous aider pour taper sur les doigts. Il a laissé une génération complète de jeunes Troyens terrorisés d'apprendre à nager...
Ce fut lorsque nous habitions Avenue Pierre Brossolette que j'ai commencé à faire du vélo, la aussi ce fut dure de suivre le reste du groupe lors de virées de 20 km mais j'y prenais au moins du plaisir.
J'ai continué à en faire avec mon frère pour aller au verger à Ruvigny chaque semaine. A cette même époque j'ai tenté de me réconcilier avec la piscine et au lieu d'avoir peur de l'eau la phobie s'est transférée sur le plongeoir de 3 mètres. Celle la est toujours présente, Oblivion me remémorise toujours la fois ou j'ai rebroussé chemin après 30 minutes à tergiverser et scruter les carreaux du fond du bassin...
En 1978 j'ai découvert le Skate Board, durant l'été je suis allé chez ma tante aux Etats Unis et ai ramené ma première planche, je n'ai pas ramené ce qui se faisait de mieux car les roues étaient trop dures pour la ville et nous n'avions pas de skate park, grâce à des cônes de fil de bonneterie nous faisions du slalom le long des petits jardins en face du Grand Hôtel, mes potes avaient les fameuses roues rouges (Kryptonite) des trucks ACS et je ne me souviens plus que du plateau de Paul qui était un Fibreflex. Ce skate passait entre les mains de tout le monde pour chronométrer le plus rapide d'entre nous. J'ai du arrêter un ou 2 ans plus tard car je commençais à avoir une démarche pour le moins spéciale, le skate board fut le déclencheur de la déformation de la tête de mon fémur droit, lorsque le médecin spécialiste m'envoya à Reims à l'Hôpital Américain pour Enfants j'ai eu la désagréable surprise d'être admis immédiatement et opéré, Le Professeur ne fit qu'un "Nettoyage" de l'os, lorsque je me suis réveillé de l'opération j'ai découvert ce que je considère comme une souffrance au moins égale que de donner naissance...
Eventuellement c'est lorsque j'ai commencé à travailler que j'ai rejoint mes frères à la Société Nautique Troyenne pour faire de l'Aviron, j'ai débuté comme tout le monde dans une yolette de 4 rameurs avec notre barreur qui lançait des instructions, lorsque j'entends que le foot est un sport d'équipe cela me fait rire, dans un bateau une différence de hauteur de main d'un seul rameur suffit à casser la stabilité et est synonyme de perte de vitesse. J'ai progressé et éventuellement fait de la compétition avec mon partenaire Laurent en Double Scull, voici une page qui recense les différents bateaux :
http://www.rowing-club.fr/presentation_bateaux.html
Le fait d'avoir écouté les sirènes et de faire de l'entraînement intensif s'est mal fini, lors de ma 2eme compétition sur le Bassin de l'Ailette en Picardie, j'ai soudainement eu une douleur violente à ma hanche et ce fut la fin non seulement pour l'Aviron mais aussi pour mes sessions d'entraînement de jogging de la semaine. Je suis encore fâché avec le président du club qui a réussi à me convaincre de me lancer dans la compétition, ma condition physique était connue et je ne peux désormais plus avoir le plaisir de courir. Durant ces années j'ai participé 2 fois à un voyage d'oxygénation au Grand Bornant ou nous faisions du ski de fond, j'adorais allier le plaisir de l'effort physique à la glisse.
Lorsque j'ai vu le spécialiste il m'a interdit de continuer l'aviron et suggéré la natation, Je travaillais à Bar sur Aube et la piscine était ridicule, je me suis lasse très vite et à ma grande surprise le seul exercice fut d'aller danser 2 à 3 fois par semaine et cela ne me faisait pas souffrir. Je suivais des cours hebdomadaires avec un ami de danse Jazz, le seul autre garçon de la classe de 30 était Gay, chacun imaginait que Christophe était casé avec moi...
Lorsque je suis revenu travailler à Troyes Je me suis inscrit au club de Plongée Suba Troyes, pour la première fois j'ai commencé à m'étoffer, et j'ai progresse jusqu'au diplôme de plongeur CMAS 3 étoiles, cela me permet de plonger à la profondeur qui me plaît a partir du moment ou je suis accompagné d'un ou 2 partenaires du même niveau.
En ce moment je ne fais plus que du vélo, je considère cela encore plus dangereux que n'importe quel autre sport que j'ai pratiqué, les automobilistes et conducteurs de Bus à Londres sont irrespectueux au possible envers les cyclistes et n'arrivent pas à comprendre que un changement brusque de direction peut advenir à chaque instant et le pire c'est qu'ils s'obstinent à doubler même si un feu passe au rouge devant leur nez.
Le ski alpin me manque, malgré mes problèmes de hanche j'ai rarement eu mal et j'ai appris alors que j'étais très jeune, cela me permet de ne pas avoir peur, mes meilleurs souvenirs sont d'avoir skié le long du glacier du Mont Blanc entre le Pic du Midi et la Mer de Glace mais surtout dans les Vallons de la Meije, traverser une zone à flanc de montagne en suivant précisément la trace du guide et sans dire le moindre mot fut le plus grand moment d'adrénaline que j'ai vécu, on pouvait voir que la zone était sujette à une avalanche et nous n'avions pas d'autre choix car il était déjà 15 heures et nous aurions eu à remonter à pied pendant facile 1 heure pour rejoindre un gîte. Entre 2500 et 3000 mètres d'altitude les températures descendent très vite au mois d'Avril sur le versant Nord au dessus du village de La Grave.