Oups, désolé Pierre-Ep, j'avais oublié de te répondre. Merci beaucoup pour ton commentaire encourageant!
Aller, on attaque la deuxième et dernière partie de ce récit.
Chapitre 3: Walygator
Nous voici déjà à notre dernière étape du trip. Dernière et pas des moindre, puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins du traîne savate des parcs d’attractions français, la bête noire des coasterfans, la terreur des amateurs de bon rides.
Bref, Walygator ne manquait pas de critiques négatives à son sujet, si bien qu’il était dur de partir sans préjugés. D’autant que les quelques souvenirs qui me restaient de ma précédente visite 5 ans en arrière m’avaient laissé l’image d’un parc en lambeaux avec de nombreuses attractions en panne. J’étais donc très curieux de découvrir le parc et ses changements.
Alors sans spoyler le TR, va-t-on assister ici à un lynchage du malheureux croco ? Clairement non. On a même passé une très bonne journée !
Si à la lecture de cette ligne provocatrice vous sentez monter en vous une haine et une rage subites, vous pouvez aller me déglinguer directement dans les commentaires (parce que le Boub, c’est quand même un sacré salaud, faut le dire !). Si vous êtes curieux de savoir pourquoi selon moi, l’équipe de MM Lejeune a réussi à redonner un nouveau visage à ce parc, n’attendez plus et passez sans plus tarder à la ligne du dessous.
Après une si bonne journée à Fraispertuis, nous n’avons pas mis longtemps à nous endormir. Et le réveil fut quelque peu difficile, car un peu triste sachant qu’il n’y aurait pas Freddo pour nous apprendre plein de trucs et rigoler avec nous. Sans compter les préjugés sur le parc qui ne nous motivaient guère. Bref, on faisait les difficiles...
Mais après avoir remis un peu de peps dans les troupes, nous voici roulant en direction du si attendu Waly.
Arrivée sur le parking (payant !). Bon premier coup de gueule : la sécurité, l’aide au stationnement ainsi que le bétonnage de l’intégralité du parking promis avec l’augmentation du prix manquent à l’appel. Sur ce point, ils prennent vraiment les gens pour des cons.
Nous arrivons devant l’entrée plutôt sympa bien que très basique. Une petite foule se masse déjà devant les grilles encore fermées, mais nous n’attendrons pas pendant la journée, excepté aux attractions aquatiques.
Les mascottes ainsi qu’une dame souriante sont là pour accueillir les visiteurs.
On ne manquera pas de noter au passage, la couleur de l'eau de la fontaine, d'un bleu très naturel.
Nous traversons la verrière avec tous les magasins, puis nous arrivons au niveau Mistral, le carrousel volant.
Bon, on n’est pas bluffé comme à Fraispertuis bien sûr, mais le parc est verdoyant et ombragé. Bref, agréable. C’est déjà un point qui a changé depuis la dernière fois. On a plus l’impression d’être dans une brousse avec quelques attractions rouillées par ci par là.
Nous continuons notre route, nous arrivons dans une zone moche avec une grosse structure en bois devant nous.
Anaconda :
Pour la première attraction de la journée, on a été droit au but. Autant en finir tout de suite. Il n’y a encore personne, nous aurons le premier train de la journée. On commence au last. Les sacs de sables posés dans un coin de la gare annoncent comme un mauvais présage… :roll:
Je sens que ça va envoyer.
Après deux virages à plat qui tapent déjà, nous attaquons le lift. La montée est longue puis c’est le plongeon. Mais mais ? Ce n’est pas si mal. On prend de la vitesse, on a même un petit airtime sympa derrière ? La réputation de l’anaconda ne serait-elle que la spéculation de fans belliqueux ?
Instant de joie éphémère… Passer la première moitié de la drop, le calvaire commence. On se fait secouer le prunier dans tous les sens, on frise le rollback sur les bosses. Ça m’a vraiment surpris. Je ne pensais pas que c’était à ce point. On est vraiment à deux doigts de s’arrêter en haut du premier camelback ! Il est fortement déconseillé d’éternuer.
Le reste du parcours est sans aucune espèce d’intérêt, le retrack n’a rien changé. Le seul autre moment « sympa » et le headchopper avec la structure.
Ce qui m’a choqué, c’est que même en dehors des virages le coaster arrive à secouer. On a l’impression que la tôle du rail est ondulée, on alors de passer sur une route défoncée…
Les freins mettent fin au calvaire.
Je ne comprends même pas comment cette chose arrive à passer au contrôle tüv… En tout cas sa funeste réputation est bien fondée. S’il brûle, on ne le pleurera pas.
Après cette première escapade mouvementée, il est temps d’aller purge nos âmes sur le seul bon coaster du parc.
The Monster :
Comme beaucoup de fans, notre présence au parc lui est fortement liée. Ne voulant pas faire durer le suspense plus longtemps, nous nous engageons dans la file.
J’en profite pour faire un point sur les opérations sur les coasters de Waly. C’est une pure catastrophe… Et encore, il n’y avait personne. Placer les gens c’est une chose. Certains parcs comme EP le font et ça marche très bien. Sauf que là, ils ne placent les gens que quand le train est de retour en gare et vide… Ce qui fait perdre un temps fou… Surtout qu’il ne tourne qu’à un train.
D'ailleurs où sont les autres trains ?
Après avoir discuté avec un opérateur, il s’avère que les deux autres sont en maintenance dans les ateliers de Waly. Le rouge devrait bientôt revenir, tandis que le vert ne servira que pour les pièces de rechange.
Il est quand même malheureux de voir qu’une telle installation ne possède pas de toit, si bien que le matériel et le personnel subissent les intempéries... Ça me choquera toujours une telle négligence, sur du si beau matériel. Quand on pense que certains coasters ont un garage sec et chauffé à température constante.
Bon parlons du coaster en lui-même. Très gros, très imposant, et avec un bruit d’avion de chasse. La couleur rose/blanc délavé est horrible, mais à part ça il est vraiment magnifique. Rien que de le voir tourner, on est fortement intimidé.
Premier Inverted B&M pour moi et premier suspendu avec inversion (parce que Arthur, voilà quoi…). Assurément un moment imporatnt dans la vie d’un fan ! On se place à un rang dans le fond, et c’est parti. Le lift est assez rapide et la pression monte.
Dans les derniers rangs, on se sent vraiment aspiré dans la drop avec un accoup dans le virage.
On ne sent pas passer le loop, et on est écrasé dans son siège. Le ZGR ne produit un léger flottement qu’à l’avant. Derrière on est juste éjecté. Le cobra roll nous écrase et donne un bon jerk en haut de chaque demi loop (violent, mais pas de baffe). On remonte vers les freins. On avait entendu qu’ils les avaient remis, mais bonne surprise, ce n’est que de l’intox. Du tout bon pour la suite !
Petit temps mort du parcours avec cette zone plate qui casse un peu le rythme, puis les deux cork bien violents suivis de l’helix qui nous descend le sang dans les orteils. Puis freins finaux.
Bilan ? L’un comme l’autre avons beaucoup aimé, mais on le trouve un peu trop bourrin. C’est un style qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Mais perso, j’ai une préférence pour les coasters planants. Alors malheureusement, il ne détrônera pas BlueFire de la tête de mon top10.
Quant à Ice Breaker, « Nemesis reste le meilleur bien sûr ! »
En tout cas, on n’a pas réussi à enchaîner plus de deux tours d’affilé, tellement ça envoie. Mais grâce à la faible affluence et des opés sympas, on a pu le faire tant qu’on voulait et où on voulait. Ma préférence allant pour l’arrière.
J’ai hâte de le comparer à Oziris en tout cas, réputé pour être plus « light. »
Le monstre, et "la bête".
Le kiddie dont on ne sait plus le nom.
Un kiddie pinfari qui fait mal aux genoux +1.
Après quoi, nous nous dirigeons vers la zone futuriste. Pour continuer dans les manèges italiens à 2 sous, en chemin, nous avons eu la joie de trouver un « Zamperla Land ». Ça nous avait manqué depuis Fraispertuis tiens. Sauf qu’ici, l’intégration n’est pas vraiment comparable…
Fuyons ce lieu de perdition !
Entre deux décors en ruine (cette zone au milieu du parc fait vraiment oubliée...), nous tombons sur une attraction de type « sheriff academie ». Allons voir si c’est aussi fun qu’à Fraispertuis !
Sherrif Academie:
Première différence, pas de preshow. Celui-ci est en fait directement intégré au jeu. Pas de 3D non plus dommage. Les sièges et les pistolets sont beaucoup moins thématisés. Parc contre, on notera la présence de siège pour les enfants fixes, absents à Fraisp. Le principe du jeu reste le même et donc aussi fun, même si l’histoire est moins sympa, avec seulement quelques scènes différentes de son concurrent vosgien.
Et ici, je n’étais pas loin de gagner. C’est une belle différence aussi.
Le rapport avec une quelconque théma ? Ne cherchez pas, il n’y en a pas …
Nous arrivons donc dans la zone qui se veut une zone futuriste, ou sur le thème de l’espace. On ne sait pas trop en fait, entre cette grosse ville dessinée et ses bâtiments spatiaux qui traînent ci et là…
Dans tous les cas, ce n’est pas hyper beau… Allez, on attaque.
Comet:
Un bon vieux looper Vekoma comme on les adore ! Le petit parc sous celui-ci est plutôt sympa, est c’est très sympa de se promener en dessous. Mais tapons tout de suite dans la bête.
On se place dans le deuxième wagon, et en route pour l’aventure !
Comme beaucoup de Vekoma, et il est plus agréable à regarder qu’à rider. C’est une véritable horreur ! Ça tape de partout et les sensations se font vraiment désirer… Heureusement le parcours est court et le calvaire prend rapidement fin…
Honnêtement, je l’ai trouvé pire qu’anaconda qui lui au moins, ne nous casse pas les dents...
Ça promet pour Goudurix…
On se console en prenant quelques photos.
G-Lock :
Un air-race Zamperla, et grande nouveauté de 2014. On en attendait peu, on a beaucoup aimé. C’est assez répétitif dans les mouvements, mais très drôle et pas vomitif. On a de beau hangtimes, sinon le reste du temps c’est très planant. Bref, on n’aura pas hésité à le refaire. C’est à coup sûr, un bon ajout.
Dans la file, vous pourrez admirer la maquette d’on ne sait quelle ville située dans on se sait quel coin de l’espace, très imposante mais assez inutile. Il n’empêche que ça a dû leur couté une sacrée fortune vu la complexité de la chose !
Dark tower :
Une space shot S&S, attraction fantôme du parc, fermée pendant des années sous l’air Le Douarin. Bien dommage car ce fut la bonne surprise du jour !
Du sol déjà, on est fortement impressionné par le catapultage très brusque et bruyant.
Embarquement quasi immédiat, avec une superbe musique bien nulle Daft Punk & Co tournant en boucle.
On s’assoit, on ferme son harnais, et la nacelle se lève de quelques dizaines centimètres. Pendant que la machine procède à la pesée de la nacelle (et il vaut mieux qu’elle soit précise, car en haut il n’y a pas grand-chose pour laretenir si ça foire !) une opératrice nous écrase définitivement dans les harnais. Pour être honnête, j’en ai remis une couche derrière tellement je n’étais pas fier…
Les cuves d’air comprimé se remplissent… Se remplissent… Se remplissent inexorablement… Mon Dieu, ce que l’on peut avoir le trouillomètre à zéro dans cet engin.
Puis PSCHHHHT !
Tels un bouchon de champagne, nous nous envolons en à peine deux secondes à 50 mètres de haut. Ecrasés dans nos sièges, un bel air time et une jolie vue nous attendent en haut. Puis on redescend, on remonte et ce encore 2 fois après, mais le meilleur est déjà passé.
Bilan ? Quelles belles machines ces tours S&S ! Très impressionnantes, très fun à faire sans être extrême. On enchaîne tout de suite sur un deuxième tour.
Après la zone futuriste, nous nous dirigeons vers son opposé, la zone fraîchement rénovée Dino World.
Un coup d’œil à la maison hantée, qui a vraiment une jolie façade en fait. Mais à la vue des brouettes et des bétonnières derrière, on ne devrait pas pouvoir se faire peur tout de suite.
Dino World donc :
La zone est très jolie, bien boisée et très agréable. De côté on a une vue sur le raft et… Mais, mais… Je ne rêve pas ? Que vois-je là ? Bong sang ! DE LA THEMA !
Que d’émotions que de voir enfin une vraie théma moderne et pas abîmée dans ce parc ressemblant pour l’instant plus à un parc municipal qu’à un parc d’attractions. Vraiment du beau travail cette zone. J’ai appris en lisant de TR de fandeparcdu60 que les annimatronics étaient des robots chinois pourris. Nous ça marchait, alors on verra bien le temps que ça mettra avant de devenir le musée des horreurs.
Question philosophique du jour: qui du Dinosaure ou de la tour était là en premier?
Dino Raft :
Après être passés devant le Magic Bike (#ZamperlaforEver), nous nous engouffrons dans la file du raft, forcément assez remplie en cette chaude journée. La gare a bien été refaite et colle bien au thème.
Les opérations sont assez lentes, mais on parvient quand même au quai. Les bouées ont elles aussi été repeintes. Embarquement et en avant !
Je me souvenais d’un raft médiocre. Grosse erreur. On se prend une belle douche. Des vagues parviennent à passer par-dessus la bouée, et on ressort de là trempé à souhait.
Donc voilà, vraiment une chouette attraction bien rénovée.
Nous passons devant l’ancien emplacement du tang’or. La tonnelle de la file d’attente, seul vestige apparent de l’attraction, nous rappelle avec Nostalgie qu’il y a quelques années à ce même endroit, se trouvait une des rares Toppel Tower Huss produites.
Gentiment, mais l’air de rien, on commence à avoir fait le tour des attractions intéressantes… Du coup, on a refait des tours de tout ce joyeux petit monde, et tout particulièrement Monster.
Tout comme à Fraispertuis, nous avons testé les spectacles du parc. Et sur ce point, c’est le croco qui l’emporte ! Bon ne tirons pas sur l’ambulance, le budget n’est pas le même non plus. Il n’y aura pas de photos sur cette partie, car nous n’étions pas autorisés à en prendre (et ça surveillait ferme).
The Hotel :
Ici, rien de l’ambiance glauque de la tour de la terreur. On trouve donc un pauvre groom qui subit les tours que lui joue son chien malicieux. Le dressage des animaux est remarquable, et l’ambiance est très sympa. Bon, ça reste un spectacle pour les enfants, mais c’est très rigolo à voir.
Tim Silver :
Les amateurs du petit écran, bons téléspectateurs de notre ami Patrick Sébastien, le connaissent peut-être. Pour les autre comme nous, ce fut une découverte. Et on n’a pas été déçu ! On retrouve des grands classiques de la magie, mais aussi quelques trucs plus originaux. Le tout exécuté avec un grand dynamisme, beaucoup d’habileté et pas mal d’effets pyrotechniques. Nous, on a été bluffé et on en a pris pleins les yeux. Franchement, on se s’attendait pas un trouver un tel show dans un parc comme Walygator. Juste génial !
Pour finir la journée, nous nous dirigeons vers la sortie. Et là, dernière épreuve : payer le parking. Les guichets qui vendaient les entrées le matin, servent le soir à vendre des jetons pour sortir du parking. Mais comme tout le monde a la même idée en même temps, c’est un peu la cohue…
Alors petite conclusion ? Et bien le Waly, il a bien progressé en à peine 2 ans ! On n’a plus cette sensation de parc en ruine, servant de cimetière pour attractions délabrées. On venait pour Monster, et on est resté pour le reste.
Je regrette vraiment que la nouvelle équipe soit parti, car ils ont vraiment fait un bon boulot et lui ont redonné un bien meilleur visage. On s’est finalement bien amusé pendant cette journée, d’autant que l’alligator, au fil du temps, a réussi à acquérir quelques bécanes sympas.
J’espère sincèrement que les nouveaux acquéreurs de vont pas lui remettre la tête sous l’eau, alors qu’il commençait un peu à s’en sortir. C’est mal parti quand on voit comment le parc se fait discret cette année…
Bon attention, les lacunes sont toujours là, relativisons aussi. Le parc est toujours hanté par ses vieux démons. On est loin de la qualité d’un Nigloland, ou d’un Fraipertuis. A commencer par des attractions et des décors vieillissants, une théma toujours inexistante dans les ¾ du parc ou en ruine, la gare de Monster qui n’a toujours pas de toit, les attractions espacées de 3 km, les opérations laborieuses…
On en aura pas parlé car on avait des sandwichs, mais les restos quand ce n’est pas fermé, ça vaut très cher ! Quant au prix d’entrée de 30€, on a déjà vu beaucoup mieux comme rapport qualité/prix.
Et c’est la fin de ce trip Lorrain. Deux supère journées, qui ont éveillées en nous l’envie de voir de voyager, et de découvrir tous ces parcs et ces pays qui nous attendent, plus loin.
Nous reprenons calmement la route de nos Ardennes et nous nous quittons nostalgiques, forcément. Mais nous savions que la pause ne serait que de courte durée, car 2 mois plus tard, nous reprenions la route vers de nouvelles aventures, et mettions le cap à l’ouest, vers un univers fait de Gaulois bagarreurs, de Romains craintifs, et de sangliers rôtis. Ce sont ces aventures, qui vous seront comptées au prochain épisode.
PS: J'en profite pour vous demander votre avis sur le format de ce TR. trouvez le rapport images/ texte bon, faut-il que je résume plus ou au contraire, que j'étoffe d'avantage. N'hésitez pas à me laisser un avis.