Phantastique meeting
Les Tarés de Taron
9 Juillet 2016
Attention, pour ceux qui sont justes intéressés par les photos des membres de CW prises pendant la journée, cliquez directement sur le lien si dessous :
https://www.flickr.com/photos/151027015@N04/albums/72157678103946351
Cette fois ci notre histoire commence au plus profond des Ardennes, où deux autochtones attendent patiemment, assis sur un banc. Le quai est désert, et la chaleur est forte en ce début du mois de juillet. Soudain, un TER vient briser le silence et s’arrête en gare dans un grincement effroyable comme seule la SNCF peut nous en offrir … C’est qu’ainsi qu’Ice Breaker et moi-même accueillons TheCoasterfan (Léo) qui nous arrive tout droit de la Lorraine.
En Champagne Ardennes, nous avons les plus beaux TER de France.
Le temps de faire connaissance, et nous voici parti vers mon trou paumé où nous passerons la nuit. Un vieux copain à moi (que j’appellerai ici zonzon) nous rejoins.
La raison de cette obscure réunion ? Un meeting Coasters World prévu pas plus tard que le lendemain. Et n’importe lequel, puisqu’il s’agit du très attendu meeting à Phantasialand (reporté de 1 an soit disant …) pour aller tester l’alléchant Taron et toute la zone allant avec.
La nuit fut remplie de rires, et beaucoup de conneries auront été dites (le reste, ça reste entre nous).
Tôt, le lendemain nous nous mettons en route. 250 km plus tard, nous arrivons sur le parking ombragé de Phanta, où un petit groupe s’amasse déjà. Nous apercevons au loin la tour de Mystery Castle, ce qui ne fait qu’accroître notre impatience. L’impatiente nous gagne.
Pendant que l’équipe administrative se fait désirer, on en profite saluer chaleureusement mais un peu timidement toutes ces nouvelles têtes.
Arrivée des patrons et distribution des T-shirts. Nous rentrons par l’entrée de China Town. Premier bon point, les entrées achetées sur un étrange site par presque tous les participants sans vraiment savoir si elles allaient fonctionner, sont belles et bien valides !
Dès l’entrée dans la zone chinoise, mes yeux ébahis ne peuvent que constater la beauté du lieu, et le soin apporté aux décors. L’immersion est impressionnante, c’est juste magnifique. C’est très bon signe pour la suite.
Black Mamba
Après être passés près de quelques attractions encore fermées et la traditionnelle photo de groupe, nous nous plaçons dans la file pour Black Mamba, l’inverted B&M longtemps vedette du parc. Ouverture programmée dans 10 minutes. Ce qui laisse le temps d’admirer le coaster, serpentant dans sa fosse. Celui-ci est vraiment enterré, et le sommet des inversions frôle parfois le sol. Les travaux ont dû être titanesques, mais le rendu est génial.
La zone africaine est quant à elles très réussie bien qu’assez étriquée. Encore une fois, on ne peut qu’admirer le travail.
Une fois l’attraction ouverte, nous arrivons vite dans la gare très obscure. Le temps de s’installer, et on attaque le lift.
La drop nous aspire, mais sans la puissance d’un Oziris. Par contre, l’enchaînement d’inversions suivant est bien mieux. Le loop est assez planant, et on flotte bien dans les corkscrew. Après cette excellente première moitié, le parcours devient plus banal avec une série de virages, intenses certes mais monotones.
On arrive sur les freins, et on se retrouve dans l’obscurité la plus totale avant de rentrer à nouveau en gare.
Alors plus Oziris ou Black Mamba ? Et bien dès le début BM m’a fait une meilleure impression avec sa théma plus naturelle, ses rails serpentant entre les buissons et dans de petites grottes. Et les sensations du coaster me laissent un meilleur souvenir que son homologue parisien. Je vais me faire taper sur les doigts, mais Oziris arrive derrière.
Est-ce à cause du sentiment de déception laissé par mon premier contact avec le Parc Astérix ou bien l’euphorie du meeting ? Je n’en sais rien mais j’espère pouvoir comparer à nouveau les deux bêtes prochainement.
Après ce prometteur premier ride, le groupe se dirige vers la zone Fantasy et ses fameux Winja’s.
Pas trop d’attente, ce qui nous permettra de tester les deux.
Winja’s Fear et Winja’s Force
En entrant dans l’imposant hall, on remarque tout de suite les rails des deux spinnings Maurer. On s’engage dans la file monotone, et chacun choisit son camp. Winja’s Fear me laisse un meilleur souvenir que Force, avec un parcours plus sympa. Dans les deux cas, les virages serrés au début sont assez intenses, et les parcours sont bien plus long qu’on ne pourrait le croire, étant donné qu’une grosse partie se trouve cachée dans un bâtiment. Il y a pas mal de surprises pendant le tour, bref… ce sont deux modèles très sympas, même si on ne ferait pas que ça de la journée.
La zone indoor n’est pas la plus belle du parc, mais néanmoins reste très jolie, à l’image du reste.
Il est l’heure de la pause casse-croûte pour ceux qui ont faim, pendant que d’autres vont faire mumuse sur les attractions aux alentours.
Hôtel Tartüff
On me l’avait vendu comme une attraction de rêve. A chaque fois qu’on en parlait, j’avais droit à un lot de murmures du type « chut, chut ! Ne spoile pas ! ».
Ben moi je spoile… C’est une bête fun house...
Alors, certes, c’est une fun house de luxe, avec certainement une des théma les plus poussées qu’il soit possible de faire pour ce genre d’attractions.
Mais les ateliers à l’intérieur ne cassent pas des briques. C’est très bien pour les enfants (ou des membres de CW. De toute façon, c’est pareil).
Maus Au Chocolat
Ici, on a droit à une autre attraction emblématique du parc. Alors que je m’attendais à tirer sur des cibles thématisées, on se déplace devant plusieurs écrans où on doit tout péter. Je chercher pas à viser, personne ne le fait et spam son pistolet. Mais on a très vite mal au bras, et il devient difficile de tenir la mitraille.
Ça nécessite un sacré entraînement, et en général ce sont
les rois de la branlette les plus musclés qui arrivent sur le podium.
Après quoi, direction la zone Mexicaine pour une des attractions les plus attendues de la journée. D'ailleurs, cette zone mexcaine est toute bonnement magnifique. Subtile mélange de bâtiments colorés, de rochers, de végétation, d'eau ... bref, elle est pour moi la zone la plus réussie du parc !
Chiapas
Nous voici face au fameux flume Intamin, considéré comme un des rois de la discipline en Europe. J’avais découvert le parc en 2012, en suivant sa construction mouvementée. Et depuis le temps que je rêve de faire cette attraction, je suis enfin devant.
C’est donc rempli d’émotions que … Bon, ok, je vois que je n’arrive pas à vous mouvoir avec mes états d’âme. Alors on attaque.
Après une file d’attente très monotone, nous arrivons enfin sur le quai. La fabuleuse musique retentit, et nous prenons place dans les embarcations. La lap bar se ferme, ce qui laisse très peu de place pour les sacs à dos. Et en avant.
En gros, c’est juste génial. Le parcours est magnifique de bout en bout, avec des drops sympas et pas mal humides ! Le meilleur passage est incontestablement le passage dans la grotte avec son ambiance joyeuse.
Le parcours se conclue par une descente pharaonique pour un flume. Juste génial. Remontée, léger airtime et plouf.
Juste génial ! Il y tout ce qui faut dans cette attraction. L’ambiance, les sensations, l’originalité, la longueur. Il mérite amplement ses louanges. A lui tout seul, il vaut le déplacement. Disney ferait bien d’en prendre de la graine.
A deux doigts de la sortie de Chiapas, se trouve la raison de notre venue : la fameuse zone Klugheim. L’entrée est assez escarpée et n’offre pas de point de grand point de vue sur Taron. A ce stade, on se contente de longer la falaise visible en bout du second launch. Le groupe s’aventure donc dans la zone, jusqu’à enfin apercevoir, un premier bout du dit Taron.
Ce premier contact offre une vue plongeante sur le launch. Et tout le monde se retrouva sans voix quand un train fut catapulté sous les yeux ébahis du groupe. Ça fait un raffut d’enfer, et ça passe à une vitesse dingue. On n’a même pas le temps de se retourner pour voir le train passer.
Cette première entrevue mis l’eau à la bouche de tout le groupe, mais le temps d’attente nous dissuada. Du coup on se reporte sur Raik.
Le pouvoir attractif du launch de Taron
Raik
Le junior Vekoma est bien caché au fond de la zone, et semble ensevelit sous Taron. Le lift sous River Quest est très bien camouflé avec sa grosse armature en bois. Après une file d’attente offrant de belle vue sur Taron et une 30aine de minutes de patience, il est enfin temps d’embarquer.
Le modèle est vraiment sympa, quoique très court. On reste bien sûr dans le familial, mais c’est bien dynamique. Ça monte à une hauteur potable, et on ne s’ennuie pas.
Un très bon ajout, même si le débit semble limité pour le parc.
Je vous fait une confidence, la partie de ce TR que vous allez entamer a été écrite plusieurs mois après celle que vous venez de lire (du coup si vous l’avez trouvé pourrie, vous pouvez aller m’insulter dans les commentaires sans lire la suite ! C’est pas trop cool ça ?), la faute à un emploi du temps surchargé qui … Attendez une minute, on s’en fout et en plus, c’est du mytho ! Aller, on continue.
Du coup on est devant LE Taron, alors qu’est qu’on fé ?
La joyeuse petite troupe s’engage dans la file d’attente qui va les mener au ride que certains ont attendu pendant des mois. Les 55 minutes de parc à bœuf en plein cagnard avalés, l’heure du verdict arrive enfin. Je ne sais plus trop où j’étais pour ce premier ride, mais qu’importe.
Taron
Les 50 minutes d'attentes n'empêcheront pas certains de faire les clowns
Sortie de gare et suspens avant le launch, qui malgré une bonne patate restera assez anecdotique. Première partie du parcours très sinueuse. Le camelback délivre un bon airtime sans pour autant vous envoyer au septième ciel.
Cette première partie vous balance avec force à droite à gauche sans vous faire mal, les passages dans les creux sont bourrés de G+. Vous en voulez encore ? Second launch bien plus impressionnant que le premier. On arrive au sommet du parcours avant de replonger une succession de virages pris encore plus vite que dans la première partie. Gros éjector au moment de la plongée dans la cabane ! Le meilleur airtime du parcours qui en compte pourtant de nombreux.
Les trains Intamin sont parfaits, on y est bien maintenu, sans trop l’être en même temps pour profiter des Gs. Leur aspect esthétique reste selon moi discutable mais bon … Je chipotte !
Les derniers camelbacks trimés préparent déjà à la fin du ride, et tout s’arrête. Quelle puissance ! Taron, ce n’est pas la hauteur, mais la vitesse, la nervosité. L’intensité du parcours et sa longueur m’ont coupé le souffle. Pour la première fois, je suis arrivé sur les freins comme « fatigué », contrairement à un BF ou un Sista où on arrive sur les freins avec cette sensation de ne pas en avoir eu assez. Il faut dire que je n’ai pas l’habitude de faire de telles bestioles et que c’était mon premier Intamin.
Taron prend directement la première place de mon TOP 10 devant BF et AB. Pas difficile avec de tels arguments.
En tout cas ce jour là, la nouvelle machine semble avoir fort impressionné le groupe CW, heureux de retrouver Intamin à son haut niveau. On ne manquera pas d’y repasser !
Le chemin vers la zone mexicaine permet d’admirer un peu Taron et sa zone. On se rend compte à quel point le travail accompli est phénoménale. En ce qui concerne la zone Klugheim, un chef d’œuvre pour certains, une petite déception pour d’autres. A mon goût, la zone manque cruellement de couleurs et de végétation, ce qui rend le tout un peu triste. Certaines allées un peu trop étroites rendent parfois la circulation difficile en cas d’affluence.
Sinon c’est l’heure du casse-croûte. Encore ??? Oui car la première restauration n’était destinée qu’aux quelques affamés qui voulaient combler une dent creuse.
Tout le monde se regroupe donc dans la magnifique zone chinoise pour déguster la spécialité locale : Le menu Cury-Wurst bière ! (N’oublions pas que malgré les décors, nous sommes en Allemagne)
Pas mauvais du tout pour un parc d’attraction.
Une fois tout le monde restauré, nous repartons vers de nouvelles aventures, ou presque… Retour vers Taron dont la file diminue quelque peu pendant l’après-midi.
Après quoi changement d’univers. Après l’époque médiévale, le Far West. Direction :
Colorado Adventure :
Friand de trains de mine, j’attendais avec impatience celui-ci. Je n’ai pas été déçu.
Le parcours est assez long, ça secoue sans être violent, les descentes sont sympathiques, ainsi que les nombreuses plongées dans les tunnels avec head-chopper à la clé. C’est dynamique, on ne s’ennuie pas et on rigole.
Tout ce qui faut pour faire un bon train de mine. On regrettera juste la partie hangar, qui fait vraiment tâche dans le parcours, qui compote pourtant quelques endroits très jolis.
La Team CW prend maintenant la direction de River Quest. Entre temps, BenJ et Nairolf sont passés faire un petit coucou aux gens de l’accueil et on réussit à ramener un précieux butin : quelques 300 pass coupe-files.
Le premier bénéficiaire sera River Quest justement.
River – Quest :
Nous avons là aussi une des attractions emblématiques de Phantasialand. En cette chaude journée, c’est bondé forcément. Heureusement, les pass coupe-files vont nous donner un petit coup de main.
Le raft en lui-même est très sympathique, et original. Je n’en avais jamais fait de tel. Côté mouille, c’est quit ou double. Soit on n’est pas mouillé, soit on l’est complètement. A vous de bien choisir votre place :p .
Mystery Castle
Mystery Castle n’était pas l’attraction la plus attendue du meeting, ni la plus sensationnelle. Mais restera certainement dans les mémoires comme un des moments majeurs dans ce meeting. Un délire comme seul CW sait en offrir.
Pour ceux qui veulent découvrir ou se remémorer ce moment, ça se passe par ici (attention par contre, ça spoile le show de l’attraction):
http://www.youtube.com/watch?v=PvDQmylvbM8&t=34s
Sinon pour la tour en elle-même, fabriquée par une filiale d’Intamin, elle ne présente rien de bien extraordinaire. Les programmes sont plutôt courts, et les chutes peu sensationnelles.
Talocan
J’ai redouté le jour où ma route croiserait un Top Spin Huss. Et bien voilà, j’y suis. Rien que de regarder tourner la machine me rend malade.
Quelques membres de CW s’y engouffrent pendant que d’autres choisissent de profiter du spectacle.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que celui qui vient chercher des sensations fortes en a pour son grade. C’est vraiment une attraction très variée, et très intense. On va alterner des passages lents à ras du sol, avec la tête en bas et la nacelle verrouillée, avec au contraire des rotations très rapides et ultra-intense. A la fin, j’étais content que ça s’arrête.
Mais c’est indubitablement une machine extraordinaire. Peu de parcs on le courage de s’offrir une telle machine de guerre, c’est fort dommage. En plus, celui-ci est vraiment magnifique.
Bon, et bien bon an mal an, on commence à avoir fait le tour. C’est ici que les membres se séparent, pour finir la journée tranquillement chacun de son côté. Nous, on refera du Colorado Adventure, de la Mini-freefall, du black Maba, et du Taron bien sûr.
La journée se termine doucement, et la troupe de Coasters World se retrouve une dernière fois sur le parking. L’heure du bilan a sonné :
Phantasialand est tout simplement le meilleur parc que j’ai pu faire jusqu’ici. Une thématisation magnifique, et des attractions extraordinaires. Le cocktail idéal, le mélange parfait. Le niveau est bien supérieur à ce que l’on peut trouver ailleurs en Europe, même dans les plus grands parcs. Je comprends pourquoi on ne peut s’empêcher de retourner de revenir une fois qu’on l’a découvert.
Tout n’est pas parfait bien sûr. Mais quand on voit le travail réalisé, on ne peut s’empêcher de penser que ce parc est capable de tout. Je ne vais pas vous décrire pendant 107 ans ce que j’ai aimé, car la liste est trop longue. Si vous n’êtes pas encore allé y faire un tour, réservez votre billet sans plus attendre et allez vérifier par vous-même.
Car s’il y a bien un parc capable d’exhausser les rêves les plus fous d’un coasterfan, c’est celui-ci.
Il est maintenant l’heure de dire au revoir à tout ce joyeux petit monde. Pendant cette journée, certaines amitiés se sont créées, d’autre se sont renforcées. Comme toujours, on s’est bien marré.
C’est ce qui fait la saveur si particulière d’un meeting CW : cette cohésion entre des gens unis autour d’une même passion, cette bonne humeur partagée qui nous emmène l’espace d’une journée loin de notre quotidien.
On est à la fois tristes de partir, et heureux de savoir que dans quelques mois, on recommencera. Merci de m’avoir lu, et à bientôt les gars !
PS : je remets le lien vers l’album photo du meeting. Avec un peu de chance, vous y trouverez votre tête !
https://www.flickr.com/photos/151027015@N04/albums/72157678103946351