Accolé au parc actuel, près du théâtre de Plopsaland (inauguré il y a un an), un bâtiment au bardage bleu est déjà visible depuis la route : les travaux de ce gigantesque chantier à 16 millions d’euros ont débuté le 23 septembre. Le complexe aquatique, déployé sur 4 000 m2, proposera tout ce que l’on peut imaginer de mieux dans le genre. La liste des réjouissances est longue : une piscine à vagues de 250 m2, au-dessus de laquelle un rideau de pluie de 50 m2 simulera, quatre fois par jour, un véritable orage ; un bateau de Vikings armé de quatre canons à eau à actionner par les nageurs ; une rivière sauvage proposant deux itinéraires différents à travers une grotte mystérieuse ; une zone de jeux, « Vicville », avec deux toboggans ; deux piscines peu profondes pour les plus petits ; deux bains à bulles ; une « cinégrotte », dans laquelle seront projetées sur écran les aventures de Vic et de ses amis ; une piscine extérieure avec un banc à bulles, entourée d’une pelouse avec aire de jeux pour les enfants ; un sauna, d’une capacité de douze personnes ; un espace restauration. « Ce qui est très novateur, ce sont les trois toboggans qui sortent à l’extérieur du bâtiment », assure fièrement Steve Van den Kerkhof, le PDG du groupe. Le Superloop, à 19 mètres de haut, est en effet composé d’une plateforme de lancement, sorte de capsule vitrée dans laquelle rentre le nageur. Une trappe sous ses pieds s’ouvre d’un coup, le faisant disparaître à la verticale dans le tube. Sensations assurées ! Le X-Tube, à 15 mètres, est un toboggan sur lequel on glisse sur un pneu, seul ou à deux, tandis que le Blackhole, à 11 mètres, a la particularité d’enregistrer la vitesse à laquelle on glisse sur les rythmes de la musique que l’on choisit soi-même…
Une piscine municipale supplémentaire
Pour les décors, pas d’à-peu-près chez nos voisins belges : la conception artistique a été confiée à Piet de Koninck, designer « maison ». « L’atmosphère conviviale » qu’il a imaginée repose sur un parti pris audacieux : le décor évoquera « le dégel d’un paysage enneigé au coucher du soleil ». Mais pas de panique, les frileux, la température ambiante affichera 31ºC… Une scénographie lumineuse assurera l’éclairage, démarquant ainsi le lieu des autres centres aquatiques et leur classique ambiance subtropicale.
Le groupe Plopsa a travaillé avec la ville de La Panne pour la construction de l’une des piscines du complexe, un bassin de 25 mètres sur 8. « La ville avait le projet de se doter d’une nouvelle piscine, explique Samia Moujane, attachée de presse du groupe. Il a été convenu que celle-ci serait intégrée au complexe aquatique. La ville apportera chaque année une participation financière et l’exploitation sera assurée par Plopsaland. » Dans cet accord, la ville se garde le droit de fixer les tarifs d’entrée pour les habitants de la commune. « Des tarifs démocratiques », précise la bourgmestre, Ann Vanheste.
En 2000, quand Méli Park est devenu Plopsaland, la fréquentation annuelle culminait à 400 000 visiteurs. L’année dernière, le parc a enregistré 1,250 million d’entrées et le nouveau projet fait espérer aux dirigeants du groupe un passage à 1,5 million en 2015, à 1,75 million en 2017, pour franchir le cap des 2 millions en 2020. Car d’ici là, un hôtel quatre étoiles de 82 chambres complétera l’offre de Plopsaland (les travaux débuteront en avril 2015).