Lundi matin.
Si je n’avais pas déjà naturellement ouvert les yeux, c’est par les sonores imitations d’accents belges de la chambre d’à côté que j’aurai été reveillé !
Douche et petit-déjeuner de l’hôtel, rien de spécial, certains sont concentrés sur leur fromage blanc à la fraise, d’autres comme moi ne sont pas insensibles aux grandes tablées de jeunes joueurs de foot prêts pour l’entrainement et d’autres restent immobiles, la bouche entr’ouverte, à la vue d’un groupe de jeunes blondes.
Check-out, et hop, c’est reparti pour une petite demi-heure de route en direction de
Gardaland.
Gardaland, donc, le parc le plus fréquenté d’Italie, accueille en ce lundi un peu plus de monde que prévu dixit le personnel avec lequel Fran s’est entretenu. On arrive comme prévu pour l’ouverture, et nous nous dirigeons d’office vers Raptor car nous avons hâte de nous faire alpaguer par les griffes de la bête.
Raptor.
B&M signe un petit bijou avec ce prototype réussi et parfaitement digéré par le parc. Ne connaissant pas ce dernier avant cette visite, je ne sais pas à quoi ressemblait la zone avant mais l’intégration est parfaite.
Sans être aussi poussée, celle-ci rappelle Nemesis sur le principe, avec un ride assez bas dans lequel serpente la file d’attente. La bande-son est du même style également, la grande différence est que le ride est beaucoup plus silencieux que Nemesis.
La file d’attente, donc, qu’on aura pas trop testé car nous n’aurons pas attendu plus d’1/4 d’heure dans la journée pour rider Raptor. Et c’est pas plus mal car sous des grilles, en plein cagnard, je pense que cela doit être assez éprouvant.
Au bout de la file, 2 tourniquets dispatchent les riders sur 2 quais desservant les 2 côtés des trains.
Ceux-ci sont magnifiques, très imposants et mis en valeur dans cette gare béton/camouflage.
Le ride en lui-même surprend par sa force tranquille, sa douceur (on sent que ça vibre un peu mais ces vibrations ne sont pas gênantes) et la puissance qu’il envoie. Devant comme derrière, les sensations sont assez prononcées, et la théma, comme on s’y attendait, fournit de beaux foot-choppers (je me demande encore comment Clément est revenu avec 2 jambes !).
En ce qui concerne les harnais, très approchants des flyings, je n’ai personnellement pas eu à m’en plaindre, trouvant l’assise et le harnais très confortables sur tous mes rides, mais pour ceux qui ont les épaules plus hautes, la tension exercée sur les bretelles souples est apparemment assez forte pour gêner et faire un peu mal au niveau des clavicules.
On ne note pas particulièrement de différences au niveau confort/vibrations entre les places intérieures et extérieures, et le ride, bien qu’extremement différent bien entendu, est aussi intéressant que derrière.
Au niveau des sièges intérieurs, la petite barrière pour la jambe la plus près du rail n’est pas trop contraignante sauf au premier rang : on évitera si possible de s’asseoir à cette place car cette protection est plus enveloppante pour la jambe qui s’en trouve vraiment contrainte durant le ride (surtout pour moi qui ai tendance à faire systématiquement l’étoile de mer sur un coaster)
Le ride est lent donc, et c’est rigolo sur les dernières inversions, on pend comme un jambon à la abismo.
Le ride n’est pas long mais il n’est pas trop court, layout bien réparti. Cela se finit sur les freins ou l’attente est un peu longue avant le retour en gare. On en est pas à l’aberration d’Oblivion mais c’est un peu long quand même.
B&M avec ce Wing Walker a su prendre à rebours le concept en misant sur un parcours qui joue parfaitement avec ces positions de sièges, et pas simplement sur la vitesse (suivez mon regard). Une vraie réussite dont on ne se lasse pas !
On aime :lol: : la théma et l’intégration, le confort, les trains, les effets, le layout, la first drop, les inversions.
On aime pas
: attendre un peu longtemps sur les breaks finaux, la barrière pour la jambe au premier rang intérieur, la file d’attente qu’on imagine éprouvante en cas d’affluence.
Garda propose à côté de Raptor des rides plus qu’inégaux que la bonne grosse théma dont le parc semble capable n’arrive pas toujours à sauver.
Magic Mountain
Pas grand chose à dire sur ce double loop + corskrew, un classique vekoma des années 80’s. Pas de théma mais du sponsor Fanta, des rails fadasses, heureusement le parc a changé les trains il y a quelques années et c’est du harnais vekoma souple. Je connaissais pas et bien cela a le mérite d’éviter les baffes.
On aime
: les harnais souples qui évitent le pire
On aime pas
: On est quand même loin du meilleur.
Sequoia Adventure
Coincé entre les inversions de Magic Mountain, on a cet étrange coaster, intriguant.
Le débit est lamentable mais le concept est rigolo, même si on est plus proche du flat que du coaster.
En gros on a la tête en bas la moitié du parcours, ça fait son petit effet, c’est surtout très amusant et ça a le mérite d’être original.
Après, le confort n’est pas spécialement au rendez-vous, c’est pas spécialement beau et le débit est lamentable.
Etrange tout simplement.
On aime
: c’est rigolo et original
On aime pas
: le mauvais débit, et le concept est un peu limité.
Mamutt
Le parc propose un récent Mine Train Vekoma, qui a le mérite, sur le papier, de proposer une théma Préhistoire, ça change un peu de la théma western sur ce type de ride.
Pas grand chose à dire sur le layout, sans grande surprise dans la première partie, on récupère un peu de dynamique et d’éléments de théma sympas sur la fin. Parcours inégal donc, tout comme la théma avec une gare en tole !
On aime
: la dernière partie du ride
On aime pas
: théma radine, première partie un peu plan-plan.
Blue Tornado
On m’avait dit que ce SLC était un des moins pires.
Et bien je suis terrifié à l’idée de grimper sur un pire, justement, tellement je suis sorti outré de cette bouse.
Une caricature de vekoma : ça bourrine dans des trains inconfortables, on se prend des baffes en veux-tu en voilà, accessoirement on comprend rien à ce qu’il se passe, seule l’hélice finale fait un petit effort pour nous faire plaisir mais c’est trop tard : on en veut plus de ce coaster radin !
On aime
: l’espace vert au pied du ride est joli
On aime pas
: les trains, le ride, les baffes.
Fuga di Atlantide
Intamin nous fait embarquer sur des bateaux équipés de coques plastiques pour ce water bénéficiant d’une lourde théma salvatrice. Les 2 drops sont un peu pétard mouillé (enfin plutôt sec pour le coup puisque ça ne mouille pas), et l’on s’ennuie un peu gentiment entre les 2.
On aime
: la théma imposante (laide peut-être, mais imposante quand même)
On aime pas
: que c’est plan-plan tout ça…
L’anecdote sur ce ride
: spontanément, quand on s’ennuie dans une barque, on se met tous à chanter Small World.
i Corsari, l’inévitable dark-ride pirates, tire son épingle du jeu en proposant un parcours original sans se baser sur une foule d’animatronics mal entretenus mais sur des ambiances et des effets. On ne cherche pas la story line mais on ne s’ennuie pas trop en se promenant dans la brume des sous-bois ou même sous l’eau. Là aussi, et c’est bien symptomatique du parc, le ride conjugue bonne idées bien réalisées et effets ratés grotesques. Etrange, jusqu’à la calamiteuse sortie en théma escalator/éclairage au tube fluo.
La Free Fall dont je ne sais plus le nom, malgré une thema un peu cheap à la Eurosat (genre espace des années 80), a su se faire remarquer car bien punchy, à faire donc.
La mad-house, cachée dans le fameux arbre à boules oranges, a une théma un peu orientée vers les enfants, et cela explique peut être le programme un peu trop gentillet au niveau du ride, dommage.
Voilà pour Gardaland, une journée bien remplie donc.
J’avais tellement lu que ce parc se faisait en une journée que je ne m’attendais pas à voir un parc si grand. Capable du meilleur en théma avec quelques façades d’attractions monumentales et des zones très belles et très thématisées, le parc propose aussi des endroits un peu fouillis.
Mais surtout, on reproche à Garda une qualité bien trop relative au niveau des attractions, la plupart mine de rien vieillissantes. Une offre inégale, donc, et qui n’arrive pas à lutter dans l’inévitable comparaison avec Mirabilandia. Raptor en rajoute une couche, bien sûr, en mettant la barre très haut pour les nouveautés à venir.
Gardaland, au final :
On aime
: la théma à certains endroits, Raptor.
On aime pas
: beaucoup d'attractions vieillissantes, qualité inégale, offre coasters insuffisante en dehors de Raptor
Des conseils si on veut y aller ?
- Comme tous les parcs, prendre ses billets à l'avance sur le net : économie + pas d'attente aux caisses.
- Rider Raptor, Raptor, penser à Raptor, faire Raptor et ne pas oublier Raptor.
- Pour la bouffe le parc propose plusieurs baraques à frites avec hot-dogs, sandwiches et même kebabs, ça va à peu près.
- Même en famille, le rapport qualité/quantité/prix me parait hasardeux pour 2 jours. Une journée sans trop d'affluence permet d'avoir une approche suffisante du parc.