TR : Port Aventura 2 et 3 juillet 2013

bandit a dit:
Ce n'est que partie remise !
:mrgreen:

Shambhala, Dragon Khan et Cie n'ont qu'à bien se tenir !

Coasterfan102 a dit:
Ton TR est vraiment classe ! Très belle écriture, soignée et fluide avec la pointe d'humour pour agrémenter le tout!
Pour ce qui est de DK, je suis dans l'ensemble assez d'accord avec toi. Par contre le Zero G Roll m'a plutôt plu personnellement. J'ai trouvé ça intense comme il faut sans pour autant être violent. Mais c'est vrai que les Corskrews sont surprenant en bien. Ils passent crème. Malgré tout, mon inversion préférée sur DK reste son magnifique Dive-loop.  :lol:

On attend la suite avec impatience! Et surtout ton avis sur Shambi aka machine à airtime.  8-)

Ben finalement on est quand même d'accord sur Dragon Khan ! Parce que je l'aime bien aussi, son Zero G Roll, même si il est un petit peu décevant ! Intense sans pour autant être violent, ça la résume parfaitement ! Après, la grosse boucle est tellement énorme, les corsckrews tellement surprenants et le Dive loop tellement jouissif que ce "retournement au sommet d'une bosse" ne peut pas faire le poids ! Du moins, c'est comme ça que je l'ai perçu...

Shambi arrive, patience :wink:
 
Ton TR est super, des détails mais pas trop non plus donc j'ai tout lu sans m'en rendre compte ^^ Et les photos sont superbes  :-o (et les petites légende en dessous sont pas mal aussi  :wink: )!
 
L'alpinisme est une pratique sportive de la haute montagne qui repose sur différentes techniques de progression.

Histoire de l'alpinisme :

L'ascension en haute montagne alpine a été depuis longtemps pratiquée, comme en témoigne Ötzi entre 3350 et 3100 av. J.-C. ou les habitants des Alpes, en particulier les chasseurs de chamois et les cristalliers. Bien qu'ils soient victimes d'ostracisme (c'était un sacrilège d'accéder à la haute montagne, lieu maudit)[réf. nécessaire], ce sont eux qui ont accompagné les topographes militaires sur les sommets au début du xixe siècle. Beaucoup de leurs premières ascensions n'ont sans doute pas été enregistrées, ce qui a laissé le champ libre aux touristes pour déclarer leurs premières dans le cadre d'un alpinisme sportif et médiatisé.
Empédocle au Ve siècle av. J.-C. ou l’empereur Hadrien au IIe siècle montent au sommet de l'Etna.
Dans une lettre à son ami Francesco Dionigi, Pétrarque prétendit avoir gravi le mont Ventoux le 26 avril 1336 accompagné de son frère et de deux serviteurs, « poussé seulement par le désir de visiter un lieu renommé pour son altitude ».
En 1492, le mont Aiguille a été gravi par Antoine de Ville sur ordre de Charles VIII de France. Parti avec dix hommes, il fait appel à un huissier pour notifier l’exploit. Il s'agit de la première ascension ayant eu recours à des techniques d'alpinisme.
En 1541, le naturaliste suisse Conrad Gessner écrit une lettre « Admiration pour la montagne » à son ami Jacques Vogel, dans laquelle il dit être décidé « chaque année à faire l'ascension de quelques montagnes » et qu'il tient parole.
Le 20 septembre 1770, les frères Deluc, savants genevois, atteignent...

Si ça vous intéresse vraiment de savoir ce que les frères Deluc atteignent, allez donc faire un tour sur Wikipédia, c'est un copier-coller. Si vous ne connaissez pas ces deux frangins, que vous n'avez rien lu de ce qui précède et que vous m'attribuez copieusement tous les noms d'oiseaux qui vous passent par la tête, vous pouvez dès à présent cesser vos élucubrations ornithologiques, ça va parler coaster dès les lignes qui vont suivre.









Grand comme neige

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SHAMBHALA



LE VOILA DONC !
Le très fameux, le très beau, le très gigantesque Shambhala !
Depuis le temps que j'attendais d'y poser mes fesses...
Allez, cessons ces futiles babillages, et - puisque nous l'avons déjà décrit visuellement dans le paragraphe consacré à son voisin -  passons d'entrée de jeu à la description point par point (ou plutôt bosse par bosse) de l'expérience formidable que ce grand huit délivre !

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Direction le 76ème ciel !

Nous voilà donc juste après notre tour de Dragon Khan, encore tout ébouriffés de la puissance de l'ancien, et prêts à dégainer nos express pour passer devant les petites 45 minutes d'attente qui précèdent le ride.
Nous nous asseyons donc au premier rang (seulement grâce aux express Gold : nous n'aurions pas pu tester le first row sinon... Je reviendrais là dessus plus tard) sur les sièges baquets B&M, nous rabaissons les lap bars (je laisse 5 petits cm pour profiter des airtimes... Mais pas plus, parce que ça paraît quand même bien haut ce truc!), et un premier constat s'impose : ben c'est confortable, tout simplement ! La liberté de mouvement est exceptionnelle, on se sent malgré tout très en sécurité, on est parfaitement calé au fond de son siège, en somme : rien à redire sur ce point !

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L'entrée de la zone, superbe

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Le moins qu'on puisse dire, c'est que Shambhala ne fait pas dans le minimalisme


Allez zou, c'est parti, petit virage à droite, on a juste le temps de constater qu'on est dès la sortie de la gare à une certaine hauteur, que le train s'élève déjà et, ça y est, nous voilà dans le lift.
Un lift plutôt raide, d'ailleurs ! Grâce à (ou à cause de, c'est selon) l'inclinaison des sièges B&M, on a presque l'impression qu'on va glisser en arrière et tomber dans le vide. Je dois dire que c'est assez intimidant comme sensation... Heureusement, la montée se fait suffisamment rapidement pour qu'on ne soit pas dans l'inconfort, tout en laissant quand même le temps au passager d'admirer la vue sur le parc, splendide.

Mais c'est qu'on est haut, dites-moi.

Très haut.


On arrive à la grosse chute de 78m, le train ralentit pas mal - aux premiers rangs on commence à pendouiller dans le vide - l'appréhension est à son comble et SHLUUUUUURP ! Aspirés dans la descente ! Descente absolument parfaite, d'ailleurs : très raide, très haute et terriblement planante à tous les rangs (bien que ce soit évidemment plus puissant dans le fond du train), c'est jubilatoire ! On ne touche pas son siège avant la cassure, qui arrive presque au niveau du tunnel, c'est dire !

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Clac clac clac clac, ça c'est de la grimpette !

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De la grimpette bien faite !

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Ralentissement bien vicieux avant la plongée...

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C'est parti pour une minute de plaisir !

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SHAMBHALAAAAAAAA !

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Envoyez la descente de folie !

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Combien de personnes en train de prendre leur pied sur cette photo ? 32 vous dîtes ? J'en compte 60, cherchez encore !

Le creux qui suit est bien intense comme il faut, le headchopper est monstrueux (il m'a bien fallu deux ou trois tours pour arriver à y lever les bras), et nous voilà déjà à l'entrée de la première bosse, immense, qui délivre un airtime d'une longueur ahurissante (il approche les 7 secondes...), et nettement plus puissant que ce que j'imaginais !
Après cette deuxième descente d'une soixantaine de mètres, terrible, on arrive à la fameuse esperluette, aussi excellente à l'intérieur qu'elle est somptueuse de l'extérieur... On a une grosse dose de G à l'entrée, un joli ralentissement au sommet pour admirer la vue, et enfin un plongeon absolument jouissif au milieu des rails et des supports, très intense lui aussi !

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Après un headchopper du tonnerre et un creux plus intense qui prévu, airtime hyperjouissif en approche !

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7 secondes de vol à 60 mètres au dessus du sol !

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Et bien au dessus des arbres, aussi...

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En avant pour les spirales ascendante et descendante, réunie en une seule et même esperluette !

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Plongée entre rails et supports avec grosse dose de G à l'appui !

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L'esperluette a beau se situer à proximité des arbres...

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...ce n'est pas les cimes mais les cieux qu'elle défie !

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Giga bosse et esperluette au crépuscule

Ensuite : bunny hop. L'airtime le plus puissant du parcours, le plus court aussi (2 à 3 secondes), mais passé à une vitesse de folie, ce qui le rend divinement jubilatoire (le vent qui nous traverse le corps, cette sensation inouïe d’éjection, cette proximité avec le sol... C'est géant).

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La seconde descente de 60m et le bunny hop. Vous noterez la présence d'un trim brake, qui est presque autant sollicité que les sièges du grand huit, ce qui n'est pas énorme.

Troisième bosse, troisième airtime, largement au niveau de ses deux prédécesseurs.
En fait, il agit un peu comme un juste milieu entre la giga bosse qui délivre un floating plus long qu'un film de Claude Lanzmann et le bunny hop qui envoie sévère mais pas longtemps.
Ici, l'airtime est raisonnablement long (surtout dans les derniers rangs) ET intense. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, cet équilibre entre durée et puissance offre au minimum la même délectation que les deux extrêmes qui le précédaient. La vache, ce que c'est bon !

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La bosse équilibriste, qui jongle avec les anneaux rouges d'un vieux singe

La suite : un splash, effectué avec des jets d'eau plutôt qu'avec des pelles à l'arrière du train, ce qui fait que les passagers peuvent aussi en profiter. Et se prendre de l'eau à plus de 120km/h, c'est violent comme rafraîchissement !
Ce qui vient ensuite est moins phénoménal que cette première moitié incroyable, mais reste quand même d'un très haut niveau.
Quatrième bosse : un floating, similaire à l'airtime précédent en moins long. Toujours extrêmement plaisant !
Après cela, on a un creux raisonnablement intense passant au dessus de l'entrée du grand huit, très sympathique pour hurler le bonjour à qui passe par là.
Puis vient un autre floating, plus planant que les deux bosses précédentes, suivi des MCBR qui ne freinent pas, descente en demi-tour à gauche, autre floating, on remonte un petit peu et on a un dernier airtime, bref et puissant, avant d'être stoppés en douceur par les freins de fin de parcours.

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Voici 32 candidats pour une bonne gifle aqueuse !

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Quatrième bosse, quatrième airtime

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Des G et des gens

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Direction l'avant dernière bosse, pour toujours plus de douceur !

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Cinquième bosse, cinquième airtime : on ne s'en lasse pas !

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La dernière partie de Shambhala. Au programme : des freins qui ne freinent pas et l'airtime le plus paisible du parcours

Voilà.
Verdict sur Shambhala ? Je pense qu'il est inutile de vous faire un tableau : ce grand huit est une tuerie monumentale, un chef d’œuvre de jouissance sur rails, qui offre une sensation de douceur et de liberté inimaginable, tout en faisant preuve d'une puissance souvent surprenante !
Même ce finale à l'intensité décroissante – qui pourrait paraître décevant au premier regard – s'avère à posteriori parfaitement adéquat pour terminer en beauté un parcours aussi aérien que celui de Shambhala !
En définitive, c'est une merveille, qui - comble du bonheur - s'apprécie de plus en plus à mesure qu'on s'y habitue.

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Ah qu'ils sont beaux tous les deux... Bienvenue au paradis du grand-huit sino-suisse !

Mais j'aimerais quand même nuancer un peu tout cela, car il y a quand même un petit truc enquiquinant à propos de l'hypercoaster B&M...
Ça concerne le first row, absolument INACCESSIBLE si l'on est titulaire d'un pass express simple ! En effet, ce rang est réservé aux détenteurs du pass Gold, ainsi qu'à ceux qui ont fait la longue file d'attente.
Un petit éclaircissement sur ce qu'est exactement le pass Gold s'impose : il s'agit d'un privilège pouvant s'ajouter à toutes les sortes de pass, permettant d'accéder une seule et unique fois aux premiers rangs de Dragon Khan, Furius Baco et Shambhala. Nous avions pris ce truc, et nous avions bien fait, car après l'avoir utilisé, nous ne pûmes plus UNE SEULE FOIS accéder au premier rang de Shambi. C'est une politique louable, en soi, car elle permet de « récompenser » ceux qui ont attendu plus longtemps. Mais, franchement, fermer de manière complète ce rang à des personnes qui ont payé plus cher... C'est pas génial. Ils pourraient au moins l'ouvrir de temps en temps, une fois sur six par exemple ! Histoire que les détenteurs d'express simples puissent profiter de ce positionnement formidable !
Après, c'est pas non plus dramatique  : toutes les places sont excellentes sur Shambhala, et l'arrière (accessible ultra facilement, car étrangement assez déserté) est largement au même niveau que l'avant : les airtimes y sont plus longs et les creux plus intenses.


Donc en ce qui concerne le grand huit en lui même, vraiment, je n'ai rien à redire à cette merveille qui fait valdinguer OzIris à la seconde place de mon classement, rien à dire sinon d'élogieuses et d'euphoriques louanges !
Et malgré cela, on ne l'aura fait que 13 fois. 3 le premier jour, 10 le second. Je crois qu'on l'aura enchaîné au maximum 4 fois. Voilà. Et il me manque déjà. Une tuerie, je vous dis.



instant solennel, parce qu'il le mérite




































Allez, retour au compte rendu de cette visite à Port Aventura. Petit saut dans le temps, après avoir enchaîné un doublon de tours de Shambhala on s'est donc dirigé vers Angkor, puis vers Tutuki Splash qu'on a fait deux fois d'affilée, et, finalement, nous nous décidâmes à affronter les cimes les plus vertigineuses du parc catalan... Prochaine étape :



Pie-Lone





 
En tous cas , on peut nettement comprendre que tu as apprécie ton Trip !

C'est un régale de te lire !

Bravo sur toute la ligne !

( Et je le dit encore ici , mais ta photo avec les Arbres et l'Esperluette ... SUPERBE  :mrgreen: )
 
Non seulement tu écrits bien, mais tu fais aussi de belles photos, et tu racontes bien. Tu fais du coashing pour rédiger des TR?  :evil:

Plus sérieusement, c'est vraiment agréable de te lire malgré la longueur des paragraphes. J'espère pouvoir aller à PA un jour moi aussi.  :lol:
 
Merci encore à tous pour vos commentaires !

Boub08 a dit:
Tu fais du coashing pour rédiger des TR?  :evil:

Non, mais d'ici 3 ans je commencerais à enseigner le français en lycée ou en collège, donc si jamais l'envie te prend de rejouer tes années "High school", tu peux considérer ça comme une certaine forme de coaching :-P
 
Toto662 a dit:
Non, mais d'ici 3 ans je commencerais à enseigner le français en lycée ou en collège, donc si jamais l'envie te prend de rejouer tes années "High school", tu peux considérer ça comme une certaine forme de coaching :-P

C'est donc pour ça que c'est si bien écrit et sans faute.  :roll: En tout cas, j'aurais aimé moi, un prof de français coaster fan.  :-P
 
Hein ? Que me dîtes-vous là, amigo ? Je n'ai pas encore parlé de la zone Mexico ?!
Palsembleu ! Ventrebleu ! Fromage bleu ! Qu'on m'apporte un clavier, mes doigts sont pris d'une furieuse envie de faire des claquettes !


Très jolie, cette zone Mexico, très jolie. Y'a pas à dire, le soin apporté aux bâtiments et à la végétation est très minutieux ! Et je ne parle pas de l'intégration des attractions... Entre Hurakan Condor (sans doute la plus belle chute libre au monde), Serpiente Emplumada et Yucatan, nos yeux ne savent plus ou aller !

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Un temple Maya. Comme vous pouvez le constater, la présence d'une brouette indique qu'il s'agit bien de vestiges, et non d'une reproduction d'époque.

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Ce restaurant est fermé, mais peut-on pour autant le considérer comme une ruine ?

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Encore de la végétation luxuriante. Et Hurakan Condor. Sisi, il est là. Qui eut cru qu'un pylône de 100m de haut puisse être aussi doué à cache-cache ?

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Yucatan, un très joli music express

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Le même en plus près

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Hurakan Condor, Serpiente Emplumada, des palmiers et un rayon de soleil


Le seul problème de cette zone, en fait, c'est El Diablo. Je parlerais de l'attraction en elle même plus tard, ici le problème c'est qu'il fait tâche, le pauvre Tren de la mina. J'aime bien sa storyline, mais elle est presque plus liée à l'imaginaire du Western qu'à celui du Mexique de Port Aventura, tourné vers les vestiges Mayas. Le problème n'est pas un anachronisme (il est clairement question d'une époque révolue), mais simplement une sorte d'incompatibilité entre deux univers plus éloignés qu'on ne le pense.
Après, c'est vraiment un souci mineur, surtout que le grand huit Arrow se fait très discret à l'entrée de la zone, et qu'il est situé à cheval entre Mexico et Far West (il croise Silver River Flume plusieurs fois).
Voilà pour le contexte géographico-historique. Allez, on passe à la suite.



HURAKAN CONDOR

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Les voilà, nos cimes vertigineuses. Hurakan Condor, une free fall Intamin de 100m de haut, avec 3 modes de chute (sit-down, stand-up et stand-up tilt) et une théma du tonnerre (j'apprécie tout particulièrement la storyline). J'ai dû user intelligemment de la rhétorique pour convaincre un de mes amis de monter là dedans... Il n'était pas très motivé, à la base, ce qui peut aisément se comprendre.
En ce qui me concerne, j'étais impatient de m'essayer pour la première fois à la chute libre, d'autant plus que celle ci est singulièrement haute !


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Ah oui. Quand même.

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Toujours aussi précis, le trublion


A noter qu'il n'y avait qu'une seule nacelle ouverte, allez savoir pourquoi puisque le ciel était bien dégagé et qu'il n'y avait pas trop de vent. Du coup, je vous raconte pas le débit, y'avait pas tant de monde que ça et ça affichait quand même 1h d'attente... Et Hurakan Condor n'est plus pris dans l'offre express depuis déjà un certain temps. Youpi !
Heureusement, comme je suis un peu vil dans le fond, on a pris tous les 3 la single rider, plutôt efficace, et on a réussi à se caser ensemble malgré tout.
De la gruge ? Oui, ça résume bien l'idée... Mais subtile, la gruge, subtile :evil:

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Une seule nacelle fonctionne. Histoire que vous vous sentiez bien seuls, tout là haut

Nous sommes donc en définitive arrivés à la nacelle unique de la tour – tiens, c'est le mode tilt – on s'assied (enfin, vous me comprenez), on referme nos harnais, et zou, c'est parti !
Mazette... Cette sensation quand nos pieds quittent le sol... Terrifiant. Je ne pensais pas que la montée serait si douce, d'ailleurs : pas une seule vibration ! On a vraiment l'impression de n'être rattaché à rien !

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Là, c'est le moment où les pieds des passagers quittent le sol. Mais vu que ça se passe dans le bâtiment, ben vous ne verrez pas ce moment. La vie est cruelle, parfois.

Ça grimpe, ça grimpe, et ça grimpe encore. Ah, on sort du bâtiment. C'est haut bordel, c'est haut !
A ce moment là, la nacelle prend un peu plus de vitesse. On atteint assez rapidement le sommet, on s'y positionne douuuuuucement, très doucement - oh quelle belle vue sur Stampida - tilt (sympathique sensation!) - et El diablo, tiens, faudra qu'on pense à le faire celui là – photo - dommage qu'on ait pas vue sur ShambhalaaaaAAAAAAAAAAAH LA VACHE – chute (mais pas chut par contre, ah que non, pour ça on a bien crié comme il faut!).
Et freins. Sacrebleu, c'était intense... Mes jambes tremblaient encore 5 minute après être sorti.
Mais qu'est ce que c'était bon ! Vraiment, l'impression de chute est exceptionnelle ! La sensation d'être complètement lâché dans le vide, c'est juste... Fantastique ! Et ça faisait longtemps que je n'avais pas crié d'une VRAIE terreur dans une attraction ! C'est très court, mais ça envoie du lourd ! Dommage qu'il affichait encore 1h d'attente lorsqu'on en est sortis, j'aurais bien rempilé pour un autre tour (de tour, haha) !

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Déjà fini ? Peuh, c'était de la gnognotte. Non, mes jambes ne tremblent pas. Non, c'est faux. Effet d'optique, j'te dis.

On le refera le lendemain, alors que trois ou quatre nacelles étaient ouvertes (30 minutes d'attente, c'est raisonnable). Je tenais vraiment à essayer la nacelle assise, histoire de vérifier si ce qu'on disait à propos de son intensité (plus d'airtime et plus de puissance pendant le freinage) était avéré...
Ce tour fut au minimum aussi génial que le précédent. Il y a beaucoup moins d'appréhension dans la montée, la sensation de liberté est moins grande, mais c'est vrai que la chute en elle même est plus intense. Et, petite surprise, la photo est prise JUSTE APRES que l'on soit lâchés... Du coup, j'avais beau arborer un resplendissant sourire les pouces en l'air en attendant le flash, sur la photo on ne peut voir qu'une tronche ahurie du vilain tour (de tour, haha) qui vient de lui être joué. C'te fourberie.

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Héhéhé, z'avez vu comment je suis serein face au dieu Hurakan ? Je vais être tout beau pour la photo ! Allez les mecs, détendez vous et souriez en attendant le flaaaaaAAAAAAAAAAAAH LES SALAUUUUUDS !

Enfin voilà, en somme Hurakan Condor c'est le second coup de cœur de mon séjour à Port Aventura -derrière l'évident Shambhala - et c'est une pépite.

Allez, après ces émotions (très) fortes, il est temps pour nous de se diriger vers Penitence City et ses abords rocheux histoire de se rafraîchir un peu, avant de retourner au Mexique pour se faire un barbecue avec Indiana Jones.

Dans le prochain épisode :





Argent rivière canal

Les grandes gorges véloces

Indiana Jones et le temple du péril
 
J'ai jamais autant ri en lisant un TR xD Les légendes des photos sont juste énorme  :mrgreen:
 
Je dois dire que ça faisait un beau moment que je n'avais pas lu de si gros paragraphes en entier, et j'ai énormément apprécié!

Ta touche d'humour répartie un peu partout rend le TR très plaisant à lire et par moment on se tape quelques barres de rire (peut-être à l'image de celles que tu as pu avoir là bas!) .

On ajoute à ça une rédaction vraiment bien et des photos magnifiques et voilà un très très bon trip, un de meilleurs que j'ai pu lire !

J'attend la suite avec impatience  :wink:
 
No-Limits a dit:
Ta touche d'humour répartie un peu partout rend le TR très plaisant à lire et par moment on se tape quelques barres de rire (peut-être à l'image de celles que tu as pu avoir là bas!) .

Elise a dit:
J'ai jamais autant ri en lisant un TR xD Les légendes des photos sont juste énorme  :mrgreen:

... Ah ? Oh, ben ça par exemple, je suis bien heureux que mon humour fasse rire ! :rire:

Merci encore à vous de suivre ce trip ! L'avant-dernière ration d'attractions est en cours de rédaction !
 
Encore une fois, très bon chapitre de ton TR. Par contre je me pose une question? Quelle est la différence entre le mode stand-up et stand-up tilt?
 
Le mode stand up tilt c'est quand les nacelles s'inclinent légèrement (20 degrés je crois) avant la chute. C'est rigolo mais faut pas avoir le vertige  :-D
 
Parler de Silver River Flume et Grand Canyon Rapids (car c'est bien d'eux qu'il s'agit. Je le précise pour les malheureux qui pestent bien fort en cherchant vainement sur internet des attractions portant les jolis noms de « Argent Rivière Canal » ou « Indiana Jones et le barbecue maudit ») est une bonne occasion pour revenir sur la zone Far West, évoquée brièvement lors du paragraphe consacré à Stampida, mais pas plus développée.
Comblons dès à présent cette lacune.
"Let's go."

La zone en question met en scène une ville fictive du nom de Penitence City, avec saloon, banque, et tout ce qui faut pour faire vivre un tel lieu.
Ne passons pas par quatre chemins : globalement c'est une zone que je trouve très réussie. Non seulement y'a la bonne dose de déco, mais en plus de ça chaque attraction est intégrée de très belle manière. J'ai été tout particulièrement séduit par les deux grand huit en bois qui s'entrecroisent : Stampida et Tomahawk.
A première vue, il ne s'agit que de deux wooden classiques très peu décorés (à part un tantinet dans leur files d'attentes), qui ne comptent que sur leur structures imposantes pour se donner une prestance.
Cet à priori n'est pas faux, mais certaines caractéristiques font que Stampida et Tomahawk ne se donnent pas seulement une « prestance » avec leur structures. Il se trouve que les trois parcours sont, dans un premier lieu, très compact, et, dans un second lieu, toujours en hauteur. Ce qui fait que le « vrai » sol n'est jamais aperçu pendant le tour, et qu'on a vraiment l'impression d'une cavalcade sur une étendue de bois, dans un autre monde. Une thématisation aussi solide avec aussi peu de béton sculpté, c'est vraiment quelque chose de sympa !
J'ai oublié de parler de cette impression dans mon paragraphe sur Stampida, mais ça faisait indéniablement partie des points forts du grand huit.

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"This is the West, sir. When the legend becomes fact, print the legend"

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Un carrousel sans roues ni sel (ce qui n'est pas le cas du grand huit derrière...)

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AH ! Trouvé Hurakan Condor en train de pousser des gens dans le vide ! C'est toi qui comptes !

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Stampida et Tomahawk, presque indissociables l'un de l'autre

Tant qu'on y est, j'aimerais élargir ce point sur la manière dont Port Aventura utilise l'imaginaire des visiteurs pour appliquer une bonne thématisation à ses montagnes russes : Shambhala, en soi, ne représente pas quelque chose d'aussi concret qu'une fusée envoyée dans l'espace, ou qu'un train en expédition sur l'Everest. Si on distingue vaguement des montagnes dans les énormes bosses de l'hypercoaster, il est censé être avant tout une représentation d'un mythe, d'une légende. Quelque chose d'à la fois gigantesque et gracile. Il s'agit là de traduire quelque chose d'impalpable en une expérience sensationnelle (et ça s'applique aussi à Dragon Khan). La transition entre légende et vécu se fait grâce à l'imagination du visiteur : je trouve que c'est une très belle idée, ça !
Voilà, c'était une grosse digression mais je trouvais intéressant de l'évoquer... Il est temps de clore ce sujet, avant que je parte dans d'autres directions ! Allez, c'est parti :



SILVER RIVER FLUME

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Alors ça, c'est un flume, c'est encore du Mack (comme pour Angkor ? Cool!), et comme vous pourrez le constater, j'ai pas pris beaucoup de photos de ce truc.
Ben c'est parce qu'il n'y avait pas grand chose à prendre, en fait. Car à part la gare qui est sympathique (enfin... Ça reste une pauvre bâtisse en bois sur laquelle on a cloué un écriteau rouillé qui affiche « Silver River Flume ». Pas de quoi en faire un fromage), la déco de cette attraction est à proprement parler inexistante. Et c'est bien dommage, parce qu'en soi le parcours est long et plutôt cool, en dépit de quelques passages inintéressants (l'interminable et mollasson passage en hauteur autour des arbres) et une descente finale pas très humide.
Donc rien à voir avec Angkor, en fait. Il a quand même le mérite de croiser un formidable grand huit... Haha.
Et en plus les files sont TOUJOURS remplies.
Vive les pass express !

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Silver River Flume ? Mais elle est où la silver river ? Moi tout ce que je vois ici, c'est de la ferraille et canal moche."Ferraille canal moche", ça sonne bien, non ?

On ne l'aura fait qu'une fois.
Allez, attraction aquatique suivante, espérons qu'elle sera plus satisfaisante :



GRAND CANYON RAPIDS

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Alors ça, c'est un raft ride, c'est de l'Intamin (comme pour Tutuki Splash ? Cool!), et c'est joli (comme pour Tutuki Splash ? Cool!) mais c'est pas très humide (comme pour Tutu... Euh). Pour faire simple : le canal est tumultueux, mais il est rare que plus de la moitié des passagers soit éclaboussée pendant le ride (pronostic établi sur notre propre expérience ainsi que sur l'observation assidue des gens sortant de l'attraction).
Enfin, ça reste un raft sympathique grâce à une déco canyon particulièrement immersive.

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Grand Canyon ? C'est bon, ça il y a.

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Rapids ?... Mouais. Bon. Pas très rapides les rapides, mais allez on accepte, parce qu'on est sympas

On ne l'a aussi fait qu'une fois.
Après s'être frotté à ces deux machines un peu décevantes et finalement pas si humides que ça, nous nous décidâmes quand même à aller sécher dans ce qu'on appelle communément :


LA ROTISSOIRE GEANTE

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Templo del Fuego

J'avais eu pas mal de bons échos de ce Walkthrough. Ils se sont tous confirmés.
Les non-hispanophones ne comprendront pas nécessairement tout ce que dit le personnage, mais le scénario est tellement simplissime que ça se suit sans aucun problème. En ce qui concerne le reste... Ben c'est spectaculaire, et surtout très bien orchestré : les effets (pyrotechniques ou non) sont variés et tous très réussis, l'acteur est vraiment à fond dedans (du surjeu cartoonesque dans la plus belle tradition du genre) et le show n'est ni trop long ni trop court.
Et ça crame bien comme il faut, en effet.
Une attraction somme toute bien sympathique, donc.

Ainsi, après s'être fait rôtir bien comme il se doit, nous fîmes le point sur ce qui nous restait à faire (parmi les choses qui nous intéressaient un minimum, évidemment).
Deux grand huits, et un flat ride vert dont j'avais entendu du bien.
Or, le hasard faisant bien les choses, nous nous aperçûmes qu'un des deux crédits se situait dans la zone Mexico, zone dans laquelle nous étions alors.
Voyons voir de qui il s'agit !

Ah, c'est lui.
...
Eh bien les amis, on dirait qu'il est temps pour moi de décocher ma première flèche !


Dans le prochain épisode, on va parler de trois muchachos :


EL LIFTO,
EL VIBRO,
Y EL GUSANO
 
EL DIABLO
Tren de la mina

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Fallait bien que ça arrive.
El Diablo, c'est comme son nom l'indique un train de la mine, c'est signé Arrow Dynamics, et ça se traîne depuis toujours une sale réputation de grand huit pourri. Inutile de dire qu'il ne l'a pas volée sa réputation.
Il n'y a pas de gros souci de confort dans ce machin (on est même plutôt bien assis), c'est juste que... Franchement, pourquoi ? Pourquoi ce truc existe-t-il ?
Allez, je pensais ne pas le faire pour préserver vos âmes, mais je vais quand même vous décrire le parcours étape par étape. En route mauvaise troupe !
Nous voilà assis, lap bar rabaissée, prêt à partir pour 3 minutes de... chose.
Le train démarre, accélère bien gentiment, micro descente, hop, virage à gau... Eeeeeeh une seconde là. Attendez, « hop » c'est quoi ? C'est pas un airtime quand même ?
Si. Un tout petit, hein, et seulement au fond du train, mais on ne va pas rechigner ! Qui sait, El Diablo va peut être nous surprendre ?
Virage à gauche, donc, on revient ensuite sur une ligne droite, BANG premier cahot, on se remet à tourner sur la gauche et on arrive au lift. Clac clac clac, ça monte pendant une bonne trentaine de secondes, ensuite ça redescends un peu pour la pré drop (comment ça pré-drop ? Y'a pas de drop ! Mais y'a pas de pré non plus, on est dans un parc d'attractions pas dans une installation agricole), ça tourne encore à gauche, retour à la ligne droite et BANG deuxième cahot, et on se remet à tourner à gauche parce que c'est TRES AMUSANT DE TOURNER A GAUCHE OUIIIII, retour à la ligne droite BANG troisième cahot, ensuite on redescend un peu et on tourne à droite. Quel événement ! A droite mes amis, à DROITE ! Ce grand-huit est vraiment une tuerie... Je veux dire, Shambhala y'a les airtimes de folie, la vitesse et tout et tout, mais EST CE QU'IL TOURNE A DROITE ?
Donc El Diablo tourne à droite, passe une bosse sans airtime et retourne à gauche (il aime bien la gauche, le petit bougre). Pas d'à-coup ? Cool !
Retour à la ligne droite, BANG. Et merde. Ça freine, et nous voilà repartis pour trente secondes de grimpette.

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Trop cool, un autre lift !

Clac clac clac.. On arrive en haut, et rebelote : pas de pré, pas de drop, mais une pré-drop, un virage à gauche (pour changer) tellement bien incliné qu'on y pendouille bêtement, retour à la ligne droite (BANG, je crois que vous avez compris l'idée), freins, virage à droite (BANG), re-retour à la ligne droite (BANG), freins et re-lift.
La grosse marrade.

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Même ma focale a compris qu'une plante verte toute bête a plus d'intérêt que cette absurdité

Et ça reclac clac clac, on arrive en haut et devinez quoi ? REBELOTE ! Pas de pré, pas de drop mais une pré-drop, virage à DROITE (sisi, je vous jure) qui descend gentiment, retour à la ligne droite dans un tunnel (BANG), re-virage à droite (BANG), re-retour à la ligne droite (passé à une vitesse ridicule, mais BANG quand même), re-re-virage à droite (BANG), re-re-retour à la ligne droite (BANG), freins, fini.

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Allez les gars, c'est bientôt fini !

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Voici le début de la fin. Et un rocher plus faux que nature.

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Et voilà la fin de la fin. Enfin !

Bon...
Je veux pas être désobligeant...
Mais quand même, il les accumule !
Non seulement le parcours est composé dans sa grande majorité de LIFTS, mais même ce qu'il y a entre ces LIFTS n'a aucun intérêt, et – histoire de bien finir le travail comme il faut – ça tape dans tous les sens (vous avez compté les BANG ? Il y en a 12) !
Ah, et comme si ça ne suffisait pas, El Diablo est aussi très avare en décors.
En fait, quand ils ont fait les plans de ce grand huit, ils ont pris tout ce qui fait la base d'une montagne russe (des sensations et/ou de beaux décors, un semblant de parcours...) et ils l'ont enlevé. Ils ont juste laissé les bankings surréalistes et les transitions hasardeuses. Douze coups Un coup de génie !

Verdict sur El Diablo ? Je vais vous dire : ce truc est pourri à un niveau tellement absurde qu'il en devient drôle, donc faites le quand même une fois pour rigoler un peu, mais assurez-vous d'avoir activé votre second degré.
Après, si vous voulez un verdict un peu plus pragmatique sur la bestiole, ben c'est une bouse et puis voilà !

Suivant !


FURIUS BACO
Les vendangeurs de l'extrème

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Troisième coaster à problème après Stampida et El Diablo : le fameux wing rider Intamin et ses vibrations.
Après s'être remis de l'étrange expérience qui venait de nous arriver, on se dirige donc vers la zone méditerranéenne du parc, ou se trouve Furius Baco.
J'ai pas eu l'occasion d'en parler, mais cette zone est très jolie. Elle permet d'entrer en douceur dans l'univers dépaysant de Port Aventura.
Par contre ça sentait les égouts quand on y étais... Pas très agréable, ça.
Le grand huit, quant à lui, se fond merveilleusement dans le paysage. Son dernier virage fait une courbe gracieuse au dessus de l'eau, et le choix des couleurs (bleu pour les rails, beige pour les supports) est très pertinent. Je ne parle pas des trains en eux-mêmes, qui sont une vraie réussite d'un point de vue intégration. La gare, qui représente une installation viticole, est aussi très jolie, et la storyline est une des plus explicite du parc.

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Ces rails s'intègrent merveilleusement dans le paysage méditerranéen

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Méditerranée et grand huit suisse, faits pour être réunis sous le soleil depuis toujours !

Le parcours, maintenant !
Premier rang, au centre gauche pour ma part ! Hum, c'est moins confortable que du B&M... Je ne suis pas trop fan de ces harnais (je commence à comprendre leur appellation « guillotine »), ni de ces appuie-têtes bizarroïdes. M'enfin, on fera avec...
Le train s'avance, s'incline légèrement vers le haut, et le pré-show commence. Mouais, un peu miteuse la mise en bouche... Les seuls écrans qui fonctionnaient n'était pas très propres, le singe animatronique est plutôt laid, et il n'y a strictement AUCUNE immersion, aucune ambiance d'installée. Mais ça a le mérite d'expliquer assez clairement la storyline...
Allez, le lancement ne va pas tarder. Le train recule un peu, petite appréhension bien agréable, les barrettes magnétiques (ou je ne sais quoi) s'abaissent, un lièvre passe sous les rails (savoureuse apparition surréaliste), j'ai à peine le temps de m'en émerveiller que VLAN ! Catapulte !
La vache, c'est que ça arrache bien comme il faut ce truc ! Heureusement que j'avais la tête bien calée sur mon siège, sinon j'étais sûr d'y scotcher ma cervelle ! Ça me change de Rock'n Roller coaster et Space Mountain, qu'est ce que c'est bon !
La suite : mini descente avec un sympathique ejector, et on arrive au slalom.
Au programme donc : quelque changements de directions bien pêchus, et des virages allègrement fournis en G. Le tout au ras du sol et à toute vitesse. Inutile de vous dire que c'est très intense.

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Imaginez un slalom, collez-y des rails comme ceux-là, et vous aurez une idée de la première partie de Furius Baco.

Après être passés au dessus de la catapulte, on redescend vers les vignes pour l'unique inversion de Furius Baco, un inline twist absolument terrible. C'est plus un hangtime, à ce niveau là, c'est un airtime inversé ! On a l'impression que le train veut se débarrasser de nous pendant toute la (longue) durée de la figure, c'est monstrueux (après, c'est le ressenti que l'on a au côté gauche du train... Je doute que ce soit aussi le cas à droite) !
Après cela on a un demi tour sur la gauche au dessus de l'eau, toujours très bien fourni en G, et on arrive à la zone de freins.

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L'inline twist au ras des vignes, qui simule astucieusement une manière express de faire les vendanges

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Est-ce cette poubelle qui est assortie à Furius Baco, ou le contraire ? Cette question est tordue à s'en retourner l'esprit.

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Le virage final au dessus de l'eau

Ben mon vieux, c'est quand même sacrément intense comme machine ! C'est très court, mais on n'a aucun répit durant toute la durée du tour ! Et cette vitesse, cette vitesse ! Mazette, c'est de la folie ! Et je n'ai pas noté de vibration particulièrement incommodante. Du moins, au rang ou j'étais...
Parce qu'un de mes amis n'a pas eu exactement la même expérience que nous. Il était assis à une extrémité, et apparemment il était secoué dans tous les sens ! Pourtant nous n'étions qu'au premier rang...
Allez, de toute façon je comptais bien le tenter à ses sièges « problématiques », ce Furius Vibro. Donc c'est parti, je rempile pour un second tour (seul, par contre. Mes deux amis sont plus sains d'esprit que moi !) !
Idéalement j'aurais apprécié essayer le fond du train, mais les opérateurs n'étaient pas de cet avis. Second rang, donc... Tant pis. Ou tant mieux. J'arrive quand même à choper l'extrémité gauche.

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BLEUUUUAAARF ce freinage ! Bien puissant comme il faut ! Allez, on remet ça !

Me revoilà dans une assise Intamin, le train s'avance sur la catapulte, pré-show, LAUNCH toujours aussi puissant, AIRTIME toujours aussi sympa, et on arrive au slalom – là ou c'est censé commencer à vibrer.
Alors ? Ben ça vibre ! Et pas qu'un peu... On se croirait montés sur des marteaux piqueurs ! Mes vertèbres crient à l'infamie !
D'autant plus que ces fichus changements de directions sont CARRÉMENT plus corsés à ces places. C'en est presque désagréable ! Par contre, la proximité avec le sol est accrue, et ça c'est sympa. Et je ne parle pas de l'inversion... Elle est encore plus folle qu'avant !
Verdict sur ce tour : PLUS JAMAIS AUX EXTRÉMITÉS. Et c'est dommage, parce que certains passages sont carrément plus jouissifs à ces places !
Comme Stampida, Furius Baco a de très sérieux problèmes de trains... Ce serait bien de régler ça, histoire que l'offre grand huit de Port Aventura devienne (encore plus) incontournable !
En dépit de ce défaut évident, j'apprécie quand même ce prototype aux rangées intérieures, pour sa catapulte, son inversion, et cette sensation de vitesse complètement folle.
Je l'aurais fait deux fois, et mes amis une seule. Contrairement à Shambhala, c'est un grand huit assez épuisant, qui ne se refait pas en boucle facilement.

Après ces deux tours de Furius Baco, nous nous décidâmes à aller tester le dernier truc qui nous intéressait, un flat ride signé Schwarzkopf (mon premier, tiens !), dont j'avais entendu pas mal de bons échos (du style « bonne surprise ! »). Allons sans plus attendre tâter du ver de terre emplumé :



SERPIENTE EMPLUMADA

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Pas grand chose à dire sur cette pieuvre superbement thématisée... C'est beau, c'est sympa, les sensations sont bonnes sans être extrêmes (on a le droit à quelques airtimes sympathiques), on perds gentiment nos repères, et voilà. C'est un peu trop long, ils auraient gagné à raccourcir le tour (ça finit par devenir un peu monotone...), mais globalement c'est pas trop mal. Vu que l'attente y est toujours quasi-nulle, je ne peux que vous conseiller d'y faire un saut, entre deux tours de Shambhala.


Voilà, Serpiente Emplumada c'était le dernier truc inédit qu'on a fait à Port Aventura. Ensuite, on s'est dirigé vers la Chine où on a enchaîné nos trois dernières fois sur l'hypercoaster B&M (trop triste...), après quoi on s'en est allés tranquillement vers l'hôtel pour plier bagage et, finalement, prendre le train direction Barcelone ou ne nous attendait pas (eh non !) le bus qui devait nous ramener à la maison.

Dans le prochain et dernier épisode :

Port Aventura, à la hauteur de nos attentes ? Bilan sur un gros parc catalan.
 
Encore un très bon chapitre de ce TR. La description du train de mine m'a littéralement plié.  :-D
 
J'ai adoré ton TR, merci !

Je compte aller là-bas en 2016 (nouveauté oblige^^) pour enfin tester ce parc, j'avais déjà très envie d'y aller, encore plus maintenant^^

Mais El Diablo qui me semblait d'un intérêt moyen déjà a encore baissé dans mon estime du coup  :-D Ca doit être dans le genre de l'Anaconda à Waly au niveau intérêt  :rire:
 
Rem10 a dit:
J'ai adoré ton TR, merci !

Je compte aller là-bas en 2016 (nouveauté oblige^^) pour enfin tester ce parc, j'avais déjà très envie d'y aller, encore plus maintenant^^

Mais El Diablo qui me semblait d'un intérêt moyen déjà a encore baissé dans mon estime du coup  :-D Ca doit être dans le genre de l'Anaconda à Waly au niveau intérêt  :rire:

En 2016 ?! Tu vas patienter DEUX ANS avant de tester Shambhala ? C'est bien courageux :-o
En ce qui concerne Anaconda : je ne suis pas allé à Walygator donc dis-moi si je me trompe, mais il me semble que ce wooden est encore plus pauvre qu'El Diablo d'un point de vue théma, non ? :-D
Après, concernant le parcours ça doit en effet être du même acabit... Un truc pourri, quoi !