[TR suivi] Aventures asiatiques, épisode 51 : Adlabs Imagica

J'avais jamais remarqué que l'entrée de Fuki Q Island c'était de Q de Quick xD

OMG mais TDS c'est vraiment le plus beau parc du monde  :love:
 
Episode 44 : Le Zoo de Tobu
Dernier jour à Tokyo, on dit au revoir à Stephen et je me lance tout seul dans la suite du périple plus orientée vers la campagne. Au Nord de Tokyo à Tobu, on trouve un zoo un peu particulier dans une petite ville à l'européenne. C'est encore une belle journée ensoleillée qui m'accompagne jusqu'au parc. Après 1 heure de métros divers (pas donné), on peut marcher directement 15 minutes vers le zoo, dans la campagne agréable.


Est-ce qu'il vous arrive parfois de vous imaginer un parc, et qu'il ne ressemble pas du tout à ce que vous aviez imaginé ? Moi oui, et là j'ai eu la sensation que le Zoo de Tobu ne ressemblait pas à l'idée que je m'en étais faite. C'est un zoo un peu artisanal, dont on dirait qu'il a "un charme d'antan". Certes, j'étais là un jour de semaine, ce qui n'aide clairement pas à avoir une analyse fiable sur le parc; mais clairement cet endroit semble un peu tomber en décrépitude. Son prix, 50€ pour un ticket qui inclut les attractions, n'aide clairement pas.

Toujours est-il que malgré le nombre de visiteurs s'élevant à 50 à tout casser, l'immense wooden Intamin Regina tournait dès qu'il y avait un guest dans le train. Les opérateurs ont même l'intelligence de n'ouvrir que le premier et le dernier rang !

Regina n'a pas le privilège de faire partie des Plug N plays Intamin malgré sa carrure, si bien qu'il ne se ride pas du tout comme T-Express.


C'est assez secouant sans être horrible. Disons que le problème majeur, c'est surtout l'absence de sensation : une première drop pas inclinée, des virages inutiles et lents, puis d'autres drops moyennes, ça vibre plus que ça ne baffe. On observe aussi qu'Intamin était vraiment dans sa période hélice car ce wooden comme les autres vieux woodens Intamin (Wite Cyclone par exemple) ne déroge pas à la règle.


La toute fin en revanche nous réserve une bonne série d'airtimes, un espèce de double up and down sorti de nulle part qui semble montrer le potentiel endormi d'Intamin.

C'est bête, mais malgré tout en voyant ce mastodonte, on peut pas s'empêcher que ça ferait un putain de RMC.

"Enjoy a strong sense of vibration", on se foutrait pas un peu de notre gueule là ?  :mdr:
Petit aparté sur les animaux du parc, qui encore une fois, font un peu mal au coeur.





Le deuxième crédit du parc, et l'objet de ma visite, c'est Kawasemi, le célèbre mega-lite japonais.


Inauguré en 2008, pour le coup Kawasemi n'en rate effectivement pas une avec ses airtimes au moindre endroit où on est susceptible d'en trouver.


La drop est rapide et douce, le virage est un peu intense, surtout sous la chaleur puis ensuite c'est l'enchaînement d'airtimes. Ils sont assez puissants sans pour autant surprendre comme sur T-Express ou quelques RMC.
A l'arrière, ça semble un peu moins intéressant puisque les air-times arrivent en fin de bosse : vraiment un coaster à faire à l'avant.


Les employés sont super sympas et n'arrêtent pas de me relancer immédiatement dès que j'arrive au quai sans attendre d'autres gens.


Kawasemi s'est aussi rendu célèbre en trustant les podiums un peu artisanaux de coasters, très bien classé pendant longtemps grâce à une poignée d'américains qui avaient pu le rider.  Le mega lite original serait meilleur que son homologue Piraten pourtant ouvert la même année. J'étais impatient de vérifier ça (bien que Captain Coaster m'avait déjà donné un semblant de réponse).
Kawasemi est un excellent coaster mais je n'ai senti aucune différence notable par rapport à son équivalent shanghaiais (si ce n'est qu'il est plus beau que le chinois), et ce contrairement au Mega Lite de HV Chengdu, qui est définitivement plus mou.

Voilà pour cette escale dans ce Zoo un peu spécial. Le parc semble un peu en déclin, mais comment s'en étonner ? On paye 50€ + 20€ d'aller retour de Tokyo pour faire ce parc avec ses attractions : c'est le prix d'une journée à Disney Tokyo, beaucoup plus accessible et d'une qualité clairement autre.

 
Tous ces TR sont un régal, merci beaucoup  <3 Et toujours beaucoup de chance concernant la météo apparemment  :ange:

Même si je ne partage pas tous tes avis, tout cela me rappelle tellement de souvenirs  :love:
 
Vous pensiez être débarrassés de moi et de mes épisodes interminables ? Eh bien non, les aventures asiatiques continuent, j'étais juste très occupé (par d'autres coasters entre autres). Je m'étais arrêté à la visite du zoo de Tobu. Depuis, on a appris que le wooden Regina fermait ses portes, ce qui ne présage rien de bon pour le parc et qui supprime un vieux wooden au bon potentiel pour RMC (car je vois mal RMC débarquer dans le parc pour le moment). C'est le premier coaster que j'ai fait qui va être démoli!

Episode 45: Nagashima Spaland
Toujours dans ce même périple japonais, alors que mon copain est retourné aux US la veille, je suis seul pour me lancer dans Nagashima Spaland. Le hasard fait que ce TR tombe en même temps que celui de Flex, la comparaison sera intéressante. Le bus que j'ai pris est le même que lui, à la gare de Nagoya, rien de plus simple tant que vous avez de l'argent (pas donné comme d'hab au Japon).
En ce qui me concerne, le temps était plutôt gris mais aucune pluie n'avait été annoncée. En pleine semaine, comme Flex j'ai eu la chance de visiter un parc absolument vide vide vide.


L'euphorie a commencé à se faire sentir quand toutes les machines ont commencé à tourner tout en même temps (12 crédits tout de même, seul Jet Coaster, le vieux (?) Togo était en réhab). Je n'avais pas ressenti ça depuis Carowinds je crois : le dilemme de foncer sur les grosses machines tant qu'il n'y a personne ou de faire les crédits, vides de queue également). Assez fou de trouver ces parcs qui font tout tourner alors que le parc est vide en basse saison: un bon point pour Nagashima Spaland.

J'ai enchaîné les machines et ai pris le risque de garder Hakugei pour la fin.
Looping Star et Shuttle Loop les deux vieux Schwarzkopf sont restés extrêmement doux comme toujours avec le constructeur (Shuttle loop est peut être un poil moins doux que celui de Mexico).



De même, corkscrew n'a pas été une surprise et rejoint l'arrow de Carowinds dans la catégorie des pire coasters au monde encore debout.


Parmi les moultes vieilleries les indispensables Wild Mouse en duelling bien sûr ... (un seul côté ouvert)


... mais aussi cette bizarrerie de freefall Intamin 1ère génération, la première d'une longue série pour moi. Crédit, pas crédit ?



Toujours est-il que c'est bien flippant, comme engin de torture; la chute libre est impressionnante et offre un super airtime, tandis qu'on bascule précipitamment en position allongée avec la dose de G, étrange sensation.

Quant au bobkart, c'était aussi mon premier, et j'ai trouvé ça vaguement sympa à la manière d'un alpine. Rien à dire sur les kiddies (si ce n'est que l'un d'entre eux à un débit de B&M avec son train de 2 kilomètres  :mdr:)


On en voudrait cependant presque au parc de conserver certaines de ces vieilleries quand on a beaucoup plus intéressant à proposer.
J'ai inauguré pour la journée Ultra Twister qui a eu le chic d'ouvrir sous mon nez.


Bien sûr, Ultra Twister ça me parle complètement en bon gros fan de Roller Coaster Tycoon 2, on connaît tous ces étranges montagnes russes "pipeline" devenues au fil du temps une exclusivité japonaise qui se fait parfois désirer sans ouvrir.


Départ en arrière, lift vertical, changement de sens, cette usine à gaz avait déjà tout inventé et nous prouve que Gertslauer n'a rien inventé en matière d'enculage de mouche. Toujours est-il que la pipeline offre un superbe airtime sur la bosse et proposent des inversions mega smooth !

Au rayon des nouveautés, Arashi n'a effectivement pas volé sa réputation.


C'est peut être là l'un des trucs les plus violents que j'ai faits. Les retournements nombreux désorientent complètement, mais c'est surtout les moments de chutes que j'ai trouvé ... effrayants, du pur effroi, une sensation que je n'avais pas ressentie depuis longtemps ! C'est ultra bourrin et sec, je n'ai pas pu m'empêcher de me crisper, et ce côté chute libre sans contrôle, il me semble, empêche de trouver dans Arashi le même plaisir que sur les 4D traditionnels, qui eux auront plus tendance à donner l'illusion d'un manque de contrôle finalement assez relatif (tous les tours se ressemblent plus ou moins sur les 4D traditionnels).
A la limite si c'était que ça pourquoi pas.
Mais mon Dieu ce coaster c'est surtout un castrage absolu en bonne et due forme en moins d'1 minute ! Sérieux, il n'y a que moi ? J'ai quelques souvenirs amers sur certaines freefall et autres flyings, mais là c'est le ponpon, je crois que c'est la pire douleur, le pire lattage de co****es que je me suis pris dans ma jeune carrière ! Pas que je tienne spécialement à ma descendance, mais faudrait voir à ne pas me les arracher non plus ! Arashi, arracher ... C'était donc ça ..?


Sans transition, je n'avais pas le souvenir que le layout de Manta était si bon, c'est en tout cas ce que j'ai constaté en faisant Acrobat, le très bon flying B&M.



Mais comme Flex, je ne peux que regretter que ce flying soit posé là où il ne faut pas, à deux pas de coasters qui lui font une ombre phénoménale (quand on pense qu'on doit toujours faire la queue à Sea World ..).

Car en effet, Hakugei ne laisse clairement aucune chance à Acrobat.


Pour être tout à fait honnête avec vous, contrairement à Flex, le premier tour m'a laissé un peu déçu. Toujours très sensible aux préjugés sur les coasters, je suis quasi systématiquement déçu désormais par les coasters super attendus, c'est une chose à laquelle je me suis résolu maintenant, le mieux serait de ne rien savoir du coaster avant de le faire; ce n'est pas possible, tant pis.
Je ne saurais pas dire exactement ce qui ne me convient pas tout à fait sur ces RMC, peut être un mélange de "bon, ça commence à être toujours un peu la même chose", et une propension naturelle à préférer les longs floatings aux ejectors RMC; et les expériences intenses type launch/4D à la douceur RMC. Au fond, je n'ai pas trouvé non plus sur Hakugei ce moment mindfuck que j'ai pu ressentir sur le quadruple down de Lightning Rod. Enfin, je suis terriblement gêné par ces harnais vraiment bizarres que je trouve extrêmement douloureux (bizarrement ça dépend des tours, et peut être de ma position) sur les ejectors et surtout sur les airtimes avec changements de directions ... qui sont justement la spécialité de RMC.


Ce qui m'a bluffé en revanche, plus que les airtimes, ce sont les inversions exceptionnelles de Hakugei. Le zero g stall est dans la continuité des autres RMC, voire plus maîtrisé encore, un vrai plaisir. Mais c'est surtout le premier zero g roll qui est d'une fluidité exceptionnelle, du jamais vu je pense, totalement bien placé au milieu du parcours, totalement logique et sans aucun à-coup ou accroc, même minime, il est bluffant.


Après 3 tours de Hakugei, je n'avais rien à lui reprocher; après 10 j'ai même fini par vraiment l'aimer.
Car c'était en effet un autre grand jour pour Hakugei qui tournait à fond avec une queue qui ne dépassait jamais 1 train. Comme Flex, j'ai pu constater qu'on ne choisissait malheureusement pas sa place sur Hakugei, mais au grès d'une mésaventure. Par erreur, je suis parvenu à choisir le dernier rang sur mon premier tour (largement le meilleur rang), si bien que tout confiant, je m'y suis remis au 2ème tour.
Grossière erreur.
Je me suis pris un de ces abattages, au doux parfum de Happy Valley Chengdu (cf TR n°28)  :mdr: Ceux qui ont lu mes TR savent que je suis gentil, mais qu'il y a une chose que je déteste: c'est qu'on me parle comme à un chien (surtout dans un parc). Ça n'a pas raté, je me suis fritté avec les opérateurs, j'ai boudé 1 heure sur les autres crédits du parc et j'ai digéré  :rire:

Et le fameux crédit toujours manquant à l'appel c'est évidemment l'inratable Steel Dragon 2000. 2,5km de longueur à 97m ça ne passe évidemment pas inaperçu, et Nagashima se targue d'une surface assez grande pour avoir pu caler un tel monstre qu'on voit depuis partout dans le parc.


Croyez bien que d'en haut ça fait son petit effet, cette sensation de monter éternellement dans ce lift lent, confortablement assis dans les bizarroïdes trains deux places B&M !


De B&M, Steel Dragon a hérité sa douceur exceptionnelle de giga qui se compare sans honte à Fury 325 malgré son grand âge (bizarrement il y a quelques vibrations vers l'avant). La first drop n'a certes pas l'inclinaison du siècle mais reste magnifique. La bosse qui suit ne délivre malheureusement pas d'airtime à l'arrivée, mais un peu sur la descente. Ensuite, l'interminable hélice pourra aussi en décevoir certains en ce qu'elle ne provoque pas de voile mais une énorme poussée latérale en plein vent de vitesse.


Mais c'est la partie finale de Steel Dragon 2000 qui nous régale avec une succession de rien moins que 7 camelbacks avec gros airtime à la clé, comme on n'en voit malheureusement plus assez de nos jours. Au fond, j'ai l'impression que la simplicité s'est perdu chez B&M qui déçoit beaucoup en ce moment avec ses hypers (alors qu'on leur reproche de rester sur cette simplicité sur leurs autres modèles !) quand l'hyper qui me régale le plus sera celui qui se contente d'une succession interminable de super-bosses à airtime.
Bonne surprise donc !


La journée s'est terminée sur Hakugei puisque Steel Dragon n'a pas cessé d'avoir 30 minutes de queue. L'enchaînement d'Hakugei est au contraire des plus faciles puisqu'on peut même poser son sac dans le casier sans le récupérer. De l'ouverture à la fermeture du parc, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, et rares sont les parcs qui sont capables de ça avec 0 minute partout. Nagashima Spaland, in extremis, a réussi à se placer parmi les grands.

Comme pour me dire que cette journée se devait d'être (presque) parfaite, les nuages s'étaient retenus de bruiner jusqu'à la minute même de l'heure de fermeture du parc. Sorti du parc, je choppe même le bus qui semblait m'attendre et ferme les portes derrière moi.

Prochain arrêt : Parque Espana - Shima Spain Village.
 
Superbe TR !
Petite précision cependant : Steel Dragon n'est pas un B&M mais un Morgan. A la base il avait d'ailleurs es trains Morgan, mais ils ont remplacé ça en 2013 !
 
Je sais  :wink: Mais sa fluidité vient sans nulle doute en grande partie des nouveaux trains B&M, d'après ce que j'ai lu sur la version d'avant.

Merci de ta lecture !
 
Kalistos a dit:
Je sais :wink: Mais sa fluidité vient sans nulle doute en grande partie des nouveaux trains B&M, d'après ce que j'ai lu sur la version d'avant.

Ça c'est fort probable !

Je pensais que tu avais fait cette confusion puisque tu évoques l'évolution des layout d'hypers de B&M :wink:
 
Le hasard fait que nos deux TR tombent quasiment en même temps en effet (j'ai plus de retard que toi  :-D) et c'est super intéressant d'avoir ton point de vue et ton ressenti.

Je ne me souvenais pas que le corkscrew était si horrible mais je ne l'ai pas retesté cette année. Pas eu de problème non plus avec mes couilles dans le Free Spin  :mdr: Je pense qu'il faut peut être bien les caler au départ et ensuite ça roule. En revanche, et il n'y a que dans ce genre de coaster que je fais ça, je serre toujours mon harnais à fond ! D'une part parce que comme toi, je trouve la montagne russe flippante, et de deux, car celui de Over Texas m'a fait un peu mal en 2017, quand j'ai été projeté en avant dans le premier plongeon. J'ai eu un léger mal de côte pendant quelques jours ... donc depuis je me méfie et je serre toujours à fond le harnais, pour éviter d'avoir le corps qui flotte et qui vole.

Je suis d'accord avec la critique qui dit que les RMC, ça commence à être un peu toujours la même chose, j'espère qu'il créeront ou qu'ils oseront de nouveaux éléments ... mais en même temps, quand le layout est rempli à ce point d'éléments aussi géniaux, comment résister ?  :love: Quand on est dessus et qu'on prend un pied monstrueux, je pense qu'on ne réfléchit pas trop aux autres RMC, c'est plus une question qu'on se pose quand on est posé au calme ...

Merci pour ce récit et hâte de voir la suite et ce que tu as pensé de Pyrenees  :mrgreen:
 
Très bon TR pour une journée qui a dû être tout aussi bonne !

En ce qui concerne Arashi, tu pourrais le comparer avec un Zac Spin Intamin si tu en as déjà fait ?
 
Merci ! Malheureusement, j'ai pas fait de Zacspin (merci Magic Mountain) et donc aucun point de comparaison..
 
Ça fait toujours plaisir de lire des TR aussi détaillés !
Le 4D m'avait aussi laissé un souvenir douloureux à l'entre jambes, même si ce n'était pas aussi désagréable que toi visiblement.

Et je vois que Hakugei à 1h ça a clairement été une exclu pour moi, entre Flex et toi c'était royal ! Le genre d'exclu dont on se passerait bien évidemment  :fou:
 
Episode 46 : Parque España - Shima Spain Village

On retourne cette fois-ci au rayon des trous perdus asiatiques avec Parque España situé sur la péninsule d'Ise qui abrite le célèbre sanctuaire d'Ise-Jingu qui justifiait le détour onéreux en dehors de l'épine dorsale Japonaise qu'est la ligne de Shinkansen. Si le sanctuaire n'est pas ce que j'y ai vu de plus marquant, Ise était une ville résidentielle très agréable à parcourir de nuit, accompagné par des vents chauds. C'est aussi là bas que j'ai testé un bain public japonais.

Atteindre le parc n'est pas chose aisée puisqu'il faut prendre un train qui passe à travers les montagnes (une partie du Japon à mon goût beaucoup plus marquante que les villes que j'avais faites jusqu'alors), puis un bus. Petit coup de stress à Shima avec l'impossibilité de retirer de l'argent dans les distributeurs qui n'acceptaient pas ma carte (forcément dans un village aussi paumé !).

Toujours est-il que j'ai fini par arriver dans ce nulle part.


Alors comment vous dire, se retrouver dans une réplique de village Espagnol au fin fond du Japon est une expérience déroutante.


Le fait est qu'on ne parle pas ici d'un land Espagnol ou autre mais d'un parc entièrement thématisé de A à Z sur le pays.




En fait, répliqué serait le mot le plus adéquat puisque le parc par endroit finit par ne plus ressembler à un parc mais à un véritable village à moitié abandonné. Parce que oui, on ne parle pas ici d'un parc bien riche mais d'un resort des années 90 probablement lentement bouffé par les grands acteur de l'industrie qui ont accaparé le pays à coup de milliards. Shima Spain village ne rivalise avec aucun d'eux et joue la carte de l'artisanal avec des attractions ultra vieillottes mais parfois originales, comme Batalia del Alcazar.


Ce shooter à moitié bizarre et malaisant de vieillesse se révèle assez sympa. Baladé par des véhicules qui tournent autour d'une grande salle cloisonnée, on tire sur des monstres mouvants, très robotiques. Le système de tir est très précis et la salle finale est super sympa, le tout sent vraiment le jeu vidéo des années 90/arcade. Score perso : 23 400.

Bien que l'on soit dimanche, il n'y avait personne dans ce ride à très bon débit, ni dans le prochain dont je vais vous parler, un ride sur Alice aux pays des merveilles dont j'ai oublié le nom.


Équipés d'une baguette magique, on se lance dans un walkthrough où on est censé activer des trucs, un peu comme avec les baguettes Harry Potter à Universal. Bien sûr, c'est un truc pour les enfants, expliqué en japonais, je vous laisse imaginer la situation à mourir de rire.


On se lance dans diverses étapes, telles qu'un labyrinthe de glaces, des écrans où on élimine des monstres avec notre baguette, ou bien on fait bouger des objets.




Mais le clou du spectacle restait à venir. A la fin, il faut suivre une employée dans une salle pour une épreuve où l'on tue un genre de boss en faisant un geste précis avec la baguette. Geste précis qui nous est expliqué par l'employée, en japonais évidemment.
Je vous laisse visualiser la scène : je suis là, tout seul avec l'employée, à me demander ce que je fous dans ce truc malaisant pour enfant, à l'autre bout du monde, à agiter ma baguette dans tous les sens en essayant de suivre ce que me dit l'employée pourtant ultra pro et motivée. Moment de solitude.

On ne ressort pas beaucoup plus convaincu du Dark Ride local qui nous présente des guirlandes de noël. Nutcracker (ça ne s'invente pas) diffuse tout de même la superbe bande son du fameux ballet. Malin.





A suggérer au parc Spirou peut être ?  :?

Une petite troupe de japonais et moi nous sommes aussi lancés dans un congélo à sculptures.


Avec 30°C et grand beau temps dehors, je vous laisse imaginer combien de temps a duré la visite du congélo.

Un autre dark ride en revanche tire son épingle du jeu de décors toujours un peu cheap mais plus aboutis et cohérents (que des décorations de Noël tout du moins).


Il s'agit de Don Quixotte Magical Flight, un dark ride qui utilise le même système de transport que Peter Pan à Disney.



Le tout est sympathique, sans trop de prétention, et placé dans une zone plutôt réussie, dans laquelle on trouve aussi un petit boat ride en extérieur.



Si on m'avait dit que je trouverais la San Fermin au Japon je serais ptet venu plus tôt.

Voilà à peu près où se situe le niveau de ce vieux Parc pour le moment.
En matière de crédits, on trouve aussi l'une des montagnes russes les plus nulles au monde, Steampunk Coaster Iron Bull


Alors là encore c'est du lourd. Difficile de trouver plus ridicule que ce coaster indoor. Lancés par une drop absolument pourrie au milieu d'une décoration vieillissante, on a à peine le temps de faire quelques virages secouants que nous sommes arrêtés sur une plateforme. Au détour d'un "prêt, feu, go !", on s'attend à être launchés, mais non, ce top départ nous mène vers un autre lift. ¨Le parcours descend alors un peu et s'arrête, et c'est la fin. Je défie quiconque de me trouver un coaster avec un pire layout que celui-ci, vraiment, il est complètement random ...

Le mine train Gran Montserrat en revanche m'a surpris par sa vitesse exceptionnelle.


Sorti de chez Mack en 1994, c'est probablement le mine train le plus bourrin que j'ai jamais fait. Le train se lance à toute blinde dans les virages, c'est limite intense et surtout étonnamment fluide. Le tout interagit bien avec le vieux flume en dessous. Du très bon Mack avant l'heure.

Mais évidemment, l'ultime raison de visiter le parc, c'était Pyrénées le tout aussi vieux inverted B&M, sorti de nulle part, qui nous accueille dès l'entrée.



La bête est splendide. On est ici sur un inverted de 97, qui comme vous pouvez l'imaginer, ne fait pas dans la dentelle.
Le premier loop donne déjà le ton par son intensité; en fin de journée il m'envoyait systématiquement dans les choux. S'ensuit un excellent zero g roll en hauteur, puis un second loop moins intense que le premier et qui donne sur le cobra roll de l'entrée.



A ce moment là le train est à pleine vitesse et passe l'inversion sans se dispenser de petites baffes malencontreuses.


Une petite hélice très serrée, très intense, vient s'entortiller dans le loop pour nous mener vers les freins, désactivés. Nouvelle baffe.


Le layout se termine sur une partie à ras le sol, super originale, Oziris avant Oziris. Le train est encore à pleine vitesse, c'est original, c'est jouissif, sans doute le meilleur moment du ride.


Un airtime surprise termine le ride.  Il n'est bizarrement présent que si l'on est assis à gauche du train à cause d'un banking étrange.


Malgré les baffes, le coaster se fait et se refait sans problème afin d'en apprécier toute l'intensité. Sans atteindre le niveau de Phaéton, j'adore les inversions ultra bourrines de Pyrénées, qui a en revanche le chic d'offrir une fin plus légère. Le coaster offre vraiment deux faces en fonction de si l'on est assis à droite ou à gauche. Le côté gauche est le plus bourrin, mais aussi celui qui provoque le plus de baffes, notamment sur la plateforme de frein.

Je regrette une nouvelle fois que B&M se soit autant lissé et ne propose plus ces layouts old school qui faisaient clairement le charme de leurs inverted, qui d'ailleurs ne semblent plus se vendre. On a là pourtant une gamme de coasters exceptionnelle malgré son ancienneté. Un vrai mystère.

Pyrénées sauve clairement Parque Espana qui, lors de ma visite un dimanche ensoleillé, semblait bien mal en point. Le parc a son charme mais n'attire plus personne à cause de son isolement et de ses rides vieillots. Je ne sais pas exactement comment il survit, mais je ne suis pas certain de le voir tenir debout encore 10 ans. Avec son vieil Inverted blanc et son crédit pourri au milieu d'un parc immense, Parque Espana ne semble être rien moins que le Walygator japonais ...

 
C'est toujours aussi génial de pouvoir avoir des aperçus de parcs complètement inconnus comme ça. J'apprécie particulièrement ta proportion texte/photo qui est très lisible et explicite. Merci!
 
On sort actuellement de Parque Espana et j'ai exactement le même ressentit, le Walygator local, tout de même un peu mieux entretenu.

Même avis sur Pyrenee, quelques baffes mais une intensité incroyable  :love: j'ai retrouvé les sensations de Katun, ça fait du bien.

Sinon le Boat Ride extérieur était un ancien Dakride, copie de Pirate des Caraïbes locale. Ils ont tout simplement viré toute la partie intérieure et refait un peu l'extérieur  :scream:

Le trajet a été assez simple pour nous, de Nagoya, 1 train et 1 bus.
Et tu pouvais payer par carte là bas, pas de soucis.  :mrgreen:
 
Si j'ai la motive je ferais un TR détaillé.

On a fait escale en Corée à Séoul avant, et arpenté Fuji Q et et autres parcs pourris du Japon, et là on est sur la fin du voyage...encore Universal et des bricoles et on repart Mercredi  :-)

Hakugei est dans le haut du panier des RMC  :love:
 
Episode 47 : Himeji Central Park
Ultime étape japonaise, justifiée cette fois-ci par la visite du château d'Himeji, que vous avez juste au dessus, situé dans la même ville que le parc pourtant bien mal nommé Himeji Central Park. Le parc est en effet relativement loin de la ville, l'occasion de dévorer des yeux les collines verdoyantes mais surtout de se faire délester d'un petit 10€ aller-retour par le bus local (une constante au Japon décidément). Au fil de la route dans la pleine campagne japonaise, bien que l'on soit dans un bus de ville, on se demande où est-ce qu'on va attirer quand on finit par être accueillis par ... ça ?


Nice !
A peine arrivé que la nouvelle tombe, le seul et unique intérêt du parc, l'inverted B&M du coin, ne fonctionne pas. Nice ! Une autre constante en Asie. Je demande s'il va ouvrir dans la journée. Peut être. Ok je vais attendre devant l'entrée.
...
5 minutes après comme par hasard, il refonctionne  :rire:  Faut dire qu'à Himeji Central Park le moindre ticket d'entrée vendu semble une bénédiction tant le parc est vide. Bref, je salue l'effort. Après m'être délesté d'une 30aine d'euros, je rentre et tente de faire le bidule orange de l'entrée. "Non mais il faut acheter un ticket pour les attractions" En fait, on paye 30 euros pour avoir le droit d'accéder au parc, mais sans les attractions. J'avoue que j'en ai vu pas mal des scams, mais celui-là fallait oser quand même  :mrgreen:

Bien furieux, je lis des TR pour m'apercevoir que je n'étais pas le premier à me rendre compte de la supercherie EXACTEMENT de la même façon !
Au guichet, nouveau moment wtf, la fille me tend directement une tablette avec une occidentale en streaming qui me demande quel est le problème. Apparemment un service d'interprète en live sur tablette, okay pas mal, on fait le va-et-vient et je finis donc par apprendre qu'il faut repayer 25€ pour pouvoir faire les attractions. Comme au Zoo de Tobu et à Parque Espana, la belle arnaque. Et parce que j'imagine qu'attendre devant l'entrée que l'Inverted ouvre ce n'était pas assez clair comme signe que j'étais venu pour faire les attractions  :roll:

C'est donc après ce vol que je finis par pouvoir rider quelque chose.


Hurricane, un vieux Togo photogénique, passe étonnamment bien sur le loop. Son lift fait compétition à celui de Python à Efteling en terme de lenteur. Les corkscrews en revanche sont assez horribles. En fait, à ras le sol, on s'étonne de ce que le train parvienne miraculeusement à passer les inversions.



Le truc orange de l'entrée porte le doux nom de Camelback jetcoaster. Son lift ferait passer celui de Hurricane pour une fusée. Ici, c'est lift qu'on se demande si le train va passer ...


Naturellement, le layout est à mourir de rire. Il y a une looongue piste sans drop après le lift éternel, comme sur ton premier coaster sur RCT2  "oh, on peut créer des montagnes russes !". La drop ensuite ... "drop", limite plate. Virage antique avec un banking à 5°.

Non mais regardez-le !

Freinage avec des espèces de patines en fer sur les côtés qui se serrent. Qui a fait ça ? Meisho, ah oui ...

Autre oeuvre de Meisho, Labyrinth, un truc violet assez inqualifiable.

Remarque, l'un comme l'autre ont au moins le bon goût de ne pas être virulent.

On pouvait aussi se délecter des sensations sympathiques d'une autre free-fall first gen de chez Intamin.


Il n'y avait en revanche qu'un seul opérateur pour plusieurs attractions dont celle-ci, il a donc fallu alterner pour pouvoir faire la tour, et en même temps vu le monde ça se comprend. Remerciement tout de même à une colo d'américains, arrivés Dieu sait comment dans ce trou, et qui n'ont pas du manquer de contribuer à l'ouverture de Diavlo.


Car oui, Dieu merci, le bel Inverted noir au fond du parc tournait, et même très bien.



Après avoir fait venir l'opérateur le plus gentil du monde (c'est aussi ça le Japon), on se met à apprécier l'omniprésente intensité de Diavlo au doux souvenir du Batman de 6Flags Magic Mountain et son écrasante chaleur. Car oui, ici, le vice n'a malheureusement pas été poussé au point d'avoir un layout original au fin fond du Japon comme à Shima; Diavlo n'étant rien moins que l'un des 10 Batman parsemés dans le monde



Qu'à cela ne tienne, le layout est toujours aussi bon, même s'il ne fait qu'enchaîner des inversions et qu'il lui manque le côté bizarroïde de Pyrénées, on apprécie ici le contraste entre le magnifique bruit B&M oldschool et le calme et la beauté de sa situation. Parce que oui, le parc est au beau milieu des montagnes et de la verdure et on ne peut pas s'empêcher de penser qu'il aurait pu être le Dollywood du Japon ...


Il n'y a rien à faire dans le parc que d'enchaîner tranquillement les tours de Diavlo. Je ne peux m'empêcher de remarquer quelques secousses au premier rang. En le refaisant encore et encore, en  se faisant renverser subitement par la magic touch B&M dans les inversions, je ne peux m'empêcher de penser que décidément, ces vieux Inverted B&M, c'est comme les grands crûs, ça a beau vieillir, ça s'apprécie toujours au milieu des RMC et autres. Les vieux Inverted B&M, c'est un peu les darons, les vénérables, les "les vrais savent"  des coasters. Tristesse de les voir disparaître, j'espère un retour en force, pourvu que Gröna Lund ne foire pas son coup.


Au bout d'un moment, il est devenu obligatoire de retirer ses chaussures, allez savoir pourquoi. Il était temps pour moi de quitter le parc. Mais avant ça, vu le prix du billet un petit test aléatoire de deux "labyrinthes" du parc, made in Japan (et je parle pas du Meisho pourri de toute à l'heure).

Le premier était un palais des glaces PsYcHoLoGiQuE VoUs N'eN rEsSoRtIrEz PaS iNdEMnE$$. Au fil du parcours désorientant et "psychédélique" on vous fait un test de personnalité, truc psychologique je sais pas quoi, enfin j'imagine puisque tout était en japonais.

Enfin, Shoking Horror Museum est un labyrinthe dans le noir avec une lampe torche, où il faut appuyer sur 10 boutons plus ou moins piégés (et surtout cassés) pour pouvoir sortir.

Bref, le bilan pour Himeji n'est pas glorieux. A presque 70€ la journée, on a le droit a un catalogue daté d'attractions plus ou moins en état. Et pourtant au milieu de tout ça, on ne sait comment, un bon petit Inverted B&M est apparu. Pour combien de temps encore une fois ? Difficile à dire, tant la survie du parc jusqu'à maintenant semble déjà plus improbable encore que celle de Parque Espana.

Et c'est finalement un peu le même cas pour tous ces vieux parcs japonais paumés, moroses, vieux et hors de prix Tobu Zoo, Parque Espana, Himeji Central, et sans doute d'autres, au choix d'attraction plus ou moins heureux, sauvés par un hit sorti de nulle part. Ils sont tous mangés par les grands distributeurs que sont Universal et Disney, qui coûtent littéralement le même prix, accessibles en métro à proximité d'une grande ville. Fuji-Q et Nagashima semblent, seuls, avoir tiré leur épingle du jeu tandis que les autres semblent se diriger vers la ruine.

Quant au Japon, ce fut une très bonne expérience, mais essentiellement à la campagne : à Shima, Ise ou Nara surtout, plus qu'à Tokyo ou Osaka, ces grandes qui villes qui finissent toutes par se ressembler. Le combo, c'était de caser tous les parcs principaux sans négliger les espaces culturels en 15 jours, et c'est clairement un pari réussi. Mais surtout, le magic trick c'était de choisir ce mois de Juin pourtant sensément pluvieux et qui m'a aligné 15 jours de beau temps absolu (je ne peux pas croire à une coincidence), des parcs vides, des hotels tout aussi vides et à prix cassés et peu de monde dans les lieux sacrés et culturels. Clairement une période que je choisirai pour un prochain voyage sans parc au Japon, sur les routes de pélerinage et des Alpes Japonaises  :wink:

Prochaine étapes : les parcs du retour en Chine.

 
Kalistos a dit:
Il y a une looongue piste sans drop après le lift éternel, comme sur ton premier coaster sur RCT2  "oh, on peut créer des montagnes russes !"

Bordel c'est exactement ce que j'ai pensé en voyant la première photo  :mdr: