Il est bien calme ce topic, on va essayer de le réveiller en passant aux choses sérieuses ! C'est parti donc pour mon avis détaillé de Skyscream (j'en connais un qui doit bien rigoler) !
Les cheveux dans le vent
Le beauuuu +1 !
Ouais, ben il avait tellement les cheveux dans le vent qu'il était fermé Skyscream. Donc on ravale notre +1, et on va voir du côté du StarFlyer. Apparemment c'est rigolo ces machins !
Ouuuuuuuuh la belle inversion que c'est nous qu'on va pas aller dedans !
Les chevaux dans le rang
FERMÉ.
Ok… Allons voir du côté du bidule Gerst… Ah, fermé aussi (
les chauds vieux dans le paon ?).
http://www.youtube.com/watch?v=yGE4akh7kgg
Reste quoi ? Reste quand même Anubis, sur laquelle je ne vais pas m'attarder, puisqu'il s'agit d'une free fall Intamin assez simple, mais as usual redoutablement efficace. Excellent airtime au sommet, la nacelle ne cesse d'accélérer jusqu'au freins, et bonne dose de G positifs à l'arrivée. Une très bonne machine, au débit tout à fait convenable (enfin de bonnes opérations !).
Pour une fois, Intamin était la valeur sûre du jour !
Pas une attraction ouverte sur cette image...
Et voilà ! C'est tout ce qu'on a fait durant notre journée à Holiday Park ! 3 pauvres attractions, et le reste de la journée sur Expedition GeForce (on peut difficilement se plaindre de ce dernier, ceci dit).
Allez, haut les cœurs, parce que c'est à partir de ces frugales descriptions et de cette rachitique visite qu'on va devoir établir
LE BILAN
Comme d'habitude, le parc va passer à la moulinette du traditionnel plan en 3 parties :
1. Les points forts et les points faibles du parc
2. Un classement à titre indicatif de ses attractions.
3. Un bilan global de ce que j'ai retenu de l'expérience offerte par Holiday Park, comparaisons à d'autre parcs à l'appui.
Points forts :
- EGF
- Les aménagements : très boisé, et joliment aménagé dans sa globalité, c'est un véritable plaisir de se balader dans Holiday Park. La zone autour d'Expedition GeForce est particulièrement charmante, malgré ses affreuses bâtisses en métal.
- EGF ?
- EGF !
- L'entretien : les allées sont propres, l'herbe bien coupée, les attractions sont en bon état.
- GFE
- Les attractions : l'offre n'est pas énorme mais globalement nous a semblé de qualité (même si on en a pu tester qu'une infime partie).
- eugéaiife…
Points faibles :
- Les opérations. Entre le flume qui remplissait qu'à moitié ses rondins et EGF à un train avec un dispatch interminable, on a eu de quoi râler. Heureusement, du côté de la free fall ça s'activait pas mal. On va dire qu'on est tombé sur une mauvaise journée...
- La nourriture. Chère et franchement pas terrible.
Top attractions :
1. EGF
2. Anubis
3. Wickie splash
4. La Wild Mouse
Top grands-huit :
1. EGF
2. Wild Mouse (LOL)
Bilan global : Holiday Park est quand même un drôle d'endroit. Pas que le parc soit désagréable, loin s'en faut, mais on a quand même l'étrange impression d'avoir l'énorme noyau qu'est EGF, et puis le parc tout autour. Peut être cette impres…
BOING TAC
CHAPITRE ∞ : L'esprit de la forêt
Expedition GeForce… Ce nom seul fait frémir les coeurs des coasterfans du monde entier. Peu de grands-huit peuvent se targuer d'avoir réputation aussi unanimement légendaire qu'EGF (en fait, à part El Toro, je vois pas trop).
D'où vient-donc cet amour déraisonné pour ce monstre ? Évidemment, on est tentés de répondre par l'orgie d'airtimes qu'il délivre. Pourtant, si on y regarde de plus près, on se rend bien compte que ça ne suffit pas. Le Goliath hollandais, le Bizarro/Superman de SFNE ont aussi du bon gros camelback à revendre, et ils sont loin d'avoir la réputation du megacoaster allemand.
Pour essayer de comprendre l'expérience formidable qu'EGF offre, il va falloir se pencher de plus près sur ce qu'est exactement cette machine…
Approchons nous du monstre, histoire d'en savoir plus...
Donc EGF, qu'est-ce que c'est ? Le cœur d'un parc, d'abord. Situé en plein milieu d'Holiday Park, il semble être le noyau originel de ce lieu, autour duquel gravitent les autres attractions, annexes et dépendantes.
Car l'impression qui se dégage en présence d'EGF, c'est bien qu'il s'agit d'un monstre sauvage, autonome, sans aucune attache logique ni thématique au parc. EGF, c'est une expédition dans le dehors, dans une sorte d'absolu du grand-huit.
EGF, c'est aussi une forêt. Dans laquelle on se balade, avec des rails orange qui passent entre les arbres, au dessus de nos têtes. Surréaliste balade, où l'espace vert est transfiguré par ces courbes qui ne semblent appartenir à aucun milieu connu.
EGF ensuite, c'est une station : dépouillée, limite moche, sans aucune théma, sans aucune personnalité. Des musiques commerciales passent en boucle, comme pour combler un vide… Ah, le monde terrestre paraît bien fade, lorsque l'on est aux froids portillons d'EGF !
Car EGF n'a pas besoin de théma pour le soutenir. Fier, sans attaches. Sans esbroufe, il se donne pour ce qu'il est : un parcours presque parfait, puissant ce qu'il faut, gorgé d'airtimes phénoménaux.
Un grand-huit qui se donne uniquement pour ses sensations, posté dans une forêt.
Les sensations, les cimes, et rien d'autre.
Ces rails qui transpercent le feuillage tels d'immobiles et hiératiques rayons de soleil
ont vraiment quelque chose de poétique...
Et de temps en temps, un train passe au dessus de nos têtes ! On a pas encore posé nos fesses sur les chaises de
camping Intamin que c'est déjà le bonheur !
La station. Moins thématisée tu meurs.
Une descente ahurissante, plongée étourdissante dans une mer de feuilles vertes, avant de brusquement retrouver le sens du parcours au détour d'une vrille impeccablement shapée.
Puis un creux puissant, au ras du sol. Et une bosse énorme, avec un airtime énorme juste au dessus des arbres. La viscéralité du terrain célébrée par le G positif, puis l'extase de l'airtime et du céleste. Ça commence bien.
La seconde bosse oublie déjà cette tension ciel/terre. Elle se situe au niveau des cimes (dans un entre-deux, donc, il n'y a proximité ni avec le sol ni avec les cieux), comporte un headchopper, et les deux creux qui l'entourent ne descendent guère plus bas que les troncs des arbres. Des forces d'opposition (entre G négatif et G positif, entre communion avec les nuages et communion avec le terrain) qui régissent un grand-huit, il ne reste plus que les sensations.
La starlette de la région !
Un peu de ciel et un airtime...
"Quelle belle bosse !"
Tiens, je n'avais pas parlé de ce virage.
Plus joli off ride qu'onride, il a tout de même le mérite d'être très aérien.
Intamin aussi sait faire de jolies courbes...
Et le truc formidable, le truc plutôt dingue avec EGF, c'est que celui-ci va aller jusqu'à délaisser ces sensations pures après cette surpuissante première partie, pour se balader tranquillement entre les arbres, dans un entre-deux euphorisant, avant de récupérer petit à petit le bouillonnement des forces G, avec cet EGF turn orgasmique et ces 4 bosses formidables (qui comprennent un headchopper pas piqué des hannetons). Petit à petit, après l'expérience des arbres transfigurés en grand-huit, nous retrouvons le sol, la terre, et notre condition d'êtres humains, tiraillés entre l'empyrée inatteignable et l'organique le plus viscéral.
Un virage tout en douceur, très aérien pour simplement côtoyer les cimes. Brillante rupture de ton !
Quelques autres virages et un EGF turn fou furieux plus loins : deuxième overbanked turn, toujours très aérien.
Et c'est parti pour l'incroyable finale d'EGF...
Une série de quatre bosses aux airtimes tous plus jouissifs les uns que les autres.
Le tout toujours en rasant les feuillages...
Et en passant au dessus des allées. C'est qu'il faut bien revenir au plancher des vaches un jour !
Hop, un petit rayon de soleil comme métaphore du tiraillement ciel/terre.
Voilà ce qu'est EGF. Un grand-huit qui ne choisit pas entre la terre et le ciel.
Un effleurement de l'état extatique dans lequel cet équilibre harmonieux entre deux mondes (l'un fantasmé, l'autre vécu) peut nous laisser.
Un aller-retour au pays des cimes.
Un putain de chef d’œuvre, quoi.
BOING TAC
… sion vient elle du fait que notre journée fut quasi-exclusivement passée sur EGF. Peut être.
Ce qui est sûr du moins, c'est qu'Holiday Park a passé de nombreuses années à baser sa promo presque entièrement sur la qualité de son grand-huit phare, le transformant en véritable star, et que ce Star system est encore largement perceptible aujourd'hui. Il faut voir tous les accessoires, gadgets et autres goodies qu'ils proposent à la sortie du monstre… Ça ressemble plus à un bric-à-brac de fanboys qu'à une véritable boutique de parc ! Ce qui n'était pas pour nous déplaire…
Peut être Holiday Park est-il en train de changer (avec l'ajout récent de Skyscream et de sa zone Maya l'abeille, notamment). Peut être est-il en train de devenir un vrai parc.
Mais – par un fâcheux concours de circonstances – il nous est apparu ce jour là comme il l'était jadis : un simple prétexte au « meilleur grand-huit au monde ».
FIN DU LIVRE 3