Route vers Dollywood
Jeudi 24 août après-midi
Plusieurs heures de route nous attendent avant de rejoindre enfin Pigeon Forge, petite ville bien américaine au milieu des Great Smoky Mountains. On profite donc de ces beaux paysages, et des Américains qui ne savent décidément plus conduire dès que la route n’a plus 6 voies en ligne droite ! C’était à peine de la route de montagne, et qu’est ce qu’ils se trainaient !!
Bon, donc les Great Smoky Mountains, c’est ça :
Une fois arrivés dans notre petit nid douillet, en fait plutôt notre motel sans petit-déjeuner à 37€ la nuit à deux, on découvre les habitants du Tennessee… On est loin de Washington
: pas un Noir, que des vieux américains bien blancs et sûrement bien Trumpistes. D’ailleurs, pour l’anecdote, le vieux mec derrière le comptoir du motel a tiqué quand il a vu qu’on était deux mecs pour une chambre avec « only a kig size bed ! »
(imaginez l’accent de la campagne). Donc voilà, ville charmante, mais bon, vivement Dollywood, qui est à deux pas.
Dollywood
Vendredi 25 août
Nous arrivons sur les IMMENSES parkings de Dollywood, avant même l’ouverture du parc. Heureusement, il est suffisamment tôt pour se garer près de l’entrée et éviter les très pénibles trams à l’aller et au retour.
Devant l’entrée, le message est déjà clair et rajoute déjà un peu de pression à cette journée. Tous nos doigts sont croisés :
Le parc ouvre 30 minutes avant les attractions, sur une assez large zone, ce qui nous a permis de nous balader et de commencer à nous repérer dans les très jolies allées du parc. On a aussi un bon café américain, servi par une Américaine bien du Tennessee (un peu spéciale, mais super aimable !).
Ambiance
Quelques minutes avant l’ouverture, les écrans affichent les temps d’attente et là, le tant redouté « TC » apparaît en face de Lightning Rod.
Depuis des semaines, on allait de temps en temps consulter l’application de Dollywood (qui affiche les temps d’attente même en dehors du parc), et on a vite compris que TC (
Temporarily Closed) serait notre pire ennemi pour la journée ! On ne se laisse pas démonter et on veut quand même aller voir l’entrée de l’attraction.
Et là, on voit que quelques personnes sont déjà amassées et semblent attendre que ça ouvre quand même.
Bien nous a pris, car à peine 10 minutes plus tard, il ouvre. Et là, faut pas hésiter !
Toujours un peu stressés, on se jette sur le dernier rang du train, et on embarque. Ce sera le deuxième tour de la journée pour nous. Le premier train part devant nous et revient rapidement (un seul train sur le parcours). Les gens qui en sortent ont l’air totalement ravi !
Une fois embarqués dans le train, on se dit « Incroyable, ça y est, on est vraiment dans Lightning Rod ! ». Le train démarre. C’est parti ! En fait non : on s’arrête brutalement 1 mètre après. Les opérateurs viennent voir : le coaster est en panne.
Vous y avez cru ? Bah non !
Pas contents…
La manoeuvre de débarquement est super complexe et nécessite de brancher un appareil sur chacun des wagons pour libérer chaque rangée, une par une (pour rappel, on était au fond !
). Les opérateurs nous proposent de rester à la sortie, car il devrait redémarrer dans peu de temps. On le fait, bien entendu, surtout que la file a énormément grossi car ça fait 30 minutes que le train est bloqué en station…
SUITE au prochain épisode.
Roh on déconne.
Au final, après quelques manips obscures, c’est reparti et on embarque à nouveau. Toujours au dernier rang, évidemment ! Cette fois-ci, c’est la bonne.
Après un petit virage en sortie de station, même pas le temps d’atteindre le lift que le train accélère déjà ! Ce n’est pas vraiment puissant, mais cette accélération en pente est vraiment inédite et très fun ! Ca plante le décor sur ce qui va suivre et le parcours qu’on n’a toujours pas vu, car invisible depuis le parc. On ralentit au sommet : pas d’airtime, ce qui apparemment n’était pas le cas avec sa première version. Pas grave, on enchaîne avec le second camel back et sa first drop !
Ensuite, on prend le layout au ras du sol à toute blinde. Le train prend une vitesse folle, et ça ne ralentit jamais ! Au programme : des virages très inclinés, des bunny hops bien vicieux, des changements de direction bien violents… Bref, du très grand RMC, sans inversion.
Le fameux triple quad down ça donne à peu près ça : wow :fou woow
WOOW
WOW PUTAIN ! Ils sont dingues... Arrivée ensuite sur les freins, encore à une vitesse très élevée.
En résumé, c’est beaucoup de vitesse, très très fun (le quad down nous aura surpris à chaque tour de la journée !), un peu brutal : 45 secondes de pure folie. On en sort avec un énorme smile garanti !
Les trains sont très jolis
Petite anecdote : les Américains sont prompts à monter sur toutes sortes de coasters, à tout âge.. Pourtant, on aura entendu plusieurs fois sur Lightning Rod nos voisins dire "
I’m done with this one !".
En sortant, on n’avait qu’une seule envie, c’était de le refaire. Mais avec un seul train, la panne, et le fait que tout le monde fonce dedans, les écrans affichaient 1h d’attente.
Pas grave, on va faire le tour du parc !
C’est parti pour Mystery Mine ! C’est un autre gros morceau, à son échelle : on avait suivi sa construction à l’époque, aux débuts de Coasters World, et il était donc devenu mythique.
Après 15 minutes d’attente, nous embarquons. La théma est très jolie. Par contre, le ride est extrêmement compact et ramassé sur lui-même, ce qui rend les transitions hasardeuse, et c’est très désagréables avec les harnais… La drop verticale (puisque c’est un Eurofighter) est faite dans le noir complet, c’est dommage. Pour le coup, on ne s’y attendait pas, mais ça nous a plutôt déçus… Ca reste malgré tout un modèle d’intégration !
Petite anecdote (encore
) : nous avons eu raison de le faire tout de suite car il a ensuite fermé vers Midi, et n’a jamais rouvert.
Nous filons vers Firechaser Express, dont nous n’avons entendu que du bien. Coup de bol, on avait fait une semaine avant son petit cousin européen : Pegase Express. Comme ça, c’est bien frais !
Il est encore une fois très bien situé, à flanc de colline. Et sa théma est rigolote : nous nous engageons comme pompiers, pour combattre les feux de forêt. C’est local…
C’est un bien joli family, avec quelques sensations sympas. Le show est bien meilleur que celui de Pégase Express, puisque les feux d’artifice explosent dans un joli effet pyrotechnique. Par contre, nous avons préféré la section en marche arrière de Pégase Express, plus fun et plus rapide que celle-ci.
Petite anecdote
: la gare du coaster est un terminus ! Le train entre en marche arrière d’un côté et…ressort du même côté en marche avant !
il est midi et les temps d’attente sont stabilisés. On fait donc un petit point : tout est à 5 minutes d’attente, sauf Lightning Rod qui reste à 1h… On se prend donc un
Time Saver, sans hésiter. On se fait confirmer par l’opératrice qu’il est bien illimité sur Lightning Rod également, et c’est parti !
Sur un site, un habitué conseillait d’aller manger les chicken sandwichs dans le land de Dolly : super conseil ! On n’a pas regretté, l’un des meilleurs repas faits dans un parc durant ce séjour ! Peu cher et excellent !
Il est temps d’aller tester le second wooden du parc : Thunderhead. Avant d’embarquer, un opérateur avec un fort accent de la campagne américaine tente de communiquer avec nous et nous raconte quelques blagues.
"Do you know which wood Thunderhead is made of ?" …… "Dolly wood !"
"Do you know which seat is the smoothest ?" …. "On the bench behind me !"
On vous les fait pas toutes, hein !
Bref, on embarque. Que dire, c’est un wooden sympathique mais qui accuse un peu son âge. La vitesse est sympa, mais clairement on a mieux à faire…
Alors forcément, il nous a pas marqués plus que ça. :roll:
En retournant à Lightning Rod, nous croisons Wild Eagle, le wing B&M dont nous ne voyons encore une fois rien du parcours.
C’est un très bon wing, pas exceptionnel mais mieux que bon. Il a deux éléments qui sortent de l’ordinaire : une drop en ligne droite, suivie directement d’un loop. Il est aérien, possède une bonne vitesse et propose de bons G. A la fin de la journée, la fatigue aidant, on avait de légers voiles gris. Bref, une super machine, qu’on aura faits plusieurs fois dans l’après-midi. Seul reproche, et toujours le même : ces foutus harnais vestes qui donnent des bleus aux clavicules.
Et en plus, son entrée est magnifique !
Entre quelques tours de Lightning Rod, on a trouvé le temps de faire le looper Arrow, qui est très impressionnant grâce à son immense loop. On n’est pas les derniers pour critiquer Arrow, et même ne pas rider leurs bouses.
Mais là, c’est une très bonne surprise ! La drop est intéressante, haute et bien inclinée. Le loop passe super bien, ainsi que le Sidewinder juste derrière. Et pis c’est le retour aux freins. C’est court, mais ça suffit.
On a pris un peu de temps pour faire les bûches, qui étaient sympas. C’est le même modèle que Splash Mountain, où on est assis à deux par rangée. On a aussi fait les balançoires S&S, encore une fois formidablement bien thématisées. Dropline, leur nouvelle tour de chute, étant tombée régulièrement en panne dans la journée, on a fait l’impasse dessus.
Petite pause fraîcheur
"
To preserve our family atmosphere, weapons and alcoholic beverages are prohibited on Dollywood property"
Pas grave, on prend notre litron de coca !
On finit tranquillement la journée sur Lightning Rod, jusqu’à 19h. Les opérateurs nous ont tellement vus au cours de la journée que l’un deux nous a lancé "
I don’t know how you guys don’t get sick !" Mais non, voyons, on va pas être malade dans un si bon coaster...
On quitte le parc à contrecoeur, car on serait bien restés quelques heures de plus ! Quelques achats de produits dérivés de Dolly, et on file !
En conclusion, Dollywood a mis la barre très très haut. C’est un parc
très bien thématisé, extrêmement cohérent dans lequel on se sent bien. Niveau coasters,
rien à jeter, que du bon. Même leur Arrow est ridable, c’est dire !
On y passe une
excellente journée, hors de tout. La nourriture est bonne, les opérateurs sont locaux et très
sympathiques. Il y a des boutiques artisanales (cuir, chapeaux de cow-boys handmade) un peu partout. On avait mis un point d’honneur à aller goûter leur fameux cinnamon bread fait sur place, mais on n’a pas eu le temps… Pas grave, il suffira d’y retourner ! Et on a déjà hâte !!!
On reprend la route, encore plus à l’ouest, vers le kentucky...