Et voici le TR de ce qui fut en ce qui me concerne mon premier meeting CW, à savoir le
Vamos Meeting 2010, où nous partîmes 10 à Madrid et par un prompt renfort nous nous vîmes… euh… 4 en repartant de Barcelone.
Je précise quand même que la majorité des photos que j'utilise ne sont pas de moi, mais de Thibault. Merci à lui.
Dimanche 5 septembre, aéroport CDG.
Je sors de mon taxi et gagne le terminal low-coast. SMS de Fabien, envoyé du RER. Première grosse erreur du trip : avoir complètement oublié que Fabien venait à l’aéroport en transport en commun et ne pas lui avoir proposé de partager mon taxi. Bon ceci dit, on aura l’occasion d’en prendre d’autres dans le trip des taxis, on le verra plus tard, mais j’avoue avoir eu un peu honte en le saluant et en m’excusant. Lui a l’air de s’en foutre un peu, si on regarde bien dans ses yeux qui brillent on y voit Abismo dans l’un et Stunt Fall dans l’autre.
C’est donc avec Seb, Sylvain, Thibault, Jules, Olivier et Fabien que je connais les premiers sketches du trip, à savoir la facilité de Seb à se mettre à dos tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un employé sensé être à notre service, aussi bien à l’enregistrement qu’à bord de l’avion. Il faut dire que la chef de cabine était une vraie conasse, et que le gag du bagage de Jules ne l’a absolument pas fait rire, contrairement à l’atterrissage brutal sur la piste de Madrid, qui aura bien surpris les passagers et l’équipage. Explication officielle de l’incident : « c’est normal, le copilote est un débutant ».
On apprécie que cela soit précisé à la fin du vol, cela nous aura permis de ne pas trop flipper et de ronquer comme des petits vieux, en tout cas moi et Olivier quand nous n’étions pas réveillés par les rires hystériques de nos coéquipiers deux rangs derrière.
Arrivés à l’aéroport de Madrid, on a aussi eu droit au sketch de la zone des taxis. En effet vu l’effectif il nous fallait 2 voitures, mais personne ne voulait nous prendre. Le pauvre gars chargé de répartir les clients dans les taxis s’est même fait pourrir par 27 chauffeurs en colère pour des raisons qui nous ont échappé : ça braillait des noms d’oiseaux en espagnol, autant vous dire qu’on a vite changé notre fusil d’épaule avant de se retrouver dans une baston générale. Direction les navettes en minibus, afin de rejoindre tranquillement l’hôtel.
Tranquillement ? Non. Bien sûr. C’était compter sans un chauffeur psychopate. Notre premier thrill-ride du trip aura été bien plus tôt que prévu, sur les voies rapides madrilènes !
Arrivés à l’hôtel, on se pose un peu, on découvre le type de chambres plutôt standing et mine de rien je surveille un peu tout le monde du coin de l’œil : cafetière Nespresso et mini-bar en chambre, je n’oublie pas que c’est ma CB à moi qui est enregistrée à la réception !
On découvre le réglage de la climatisation, on la règle sur 16° pour rafraîchir un peu tout ça. Parce que je vous l’ai pas encore dit, mais à Madrid le premier jour, on a eu un soleil de plomb, sans trop de vent. Le vent, on l’aura plus tard.
Bon c’est pas tout ça mais on a un programme aujourd’hui.
On laisse Seb à l’hôtel, il nous rejoindra plus tard après avoir été cherché Gwen, Patrice et Gaga à l’aéroport, ce dernier ayant je crois un petit problème d’orientation dans les grosses infrastructures intermodales.
Bon cette fois c’est la bonne.
Sylvain, sort les billets d’entrée du sac à dos, c’est parti.
Parque de Attraciones de Madrid
C’est vers ce parc atypique que nous nous rendons en métro, et ce après un laborieux premier contact avec les distributeurs de tickets, avec des subtilités du genre 1 ticket 10 voyages c’est pas pareil que 10 tickets 1 voyage...
Entrée dans le parc, et forcément, la structure d’Abismo en impose, et le bruit provoqué par le ride est tout simplement indescriptible et fascinant. Il n’en faut pas plus pour pousser les petits jeunes impatients à s’y rendre immédiatement.
En ce qui me concerne je préfère attendre les autres. Sylvain, pas encore trop rassuré au pied du coaster, sortira aussi l’argument d’attendre les autres pour ne pas grimper de suite. On le refera plus tard dans la journée, plusieurs fois, quitte à subir le bruit du train qui passe à toute allure dans la gare avant de redescendre du lift.
Abismo
Petite vidéo offride avec à bord Titi, Olivier, Fabien et Jules, on les voit pas bien eux mais au moins on voit Abismo (et on l’entend !)
-> http://gallery.me.com/minijul#100574/trim.BhiACW&bgcolor=black
Alors, un des coasters emblématiques du trip, on en pense quoi ?
Le concept est vraiment intéressant, les trains sont confortables. La lourde et imposante lap-bar qui vient se refermer sur le bide compresse bien, un peu trop même, mais en même temps c’est pas plus mal car arrivé en haut du lift vertical, et lorsque l’on est dans l’inversion, on a vraiment bien le temps de voir le paysage à l’envers, et on intègre très bien le fait qu’on pende comme des jambons. La suite du ride est courte mais bien fichue : vitesse, pas de vibrations, très bon camelback, on repasse par la gare à toute berzingue et hop on se raccroche au lift qui nous redescend tranquillou. Pas de déception donc, les éléments intéressants du ride et la façon dont ils sont négociés par le train compensent le layout très court.
On aime : le lift vertical, l’inversion prise lentement, le reste du layout, la vitesse, le confort, et accessoirement le bruit fascinant.
On aime pas (mais c’est pas grâve) : le faible débit (1 train de 16), très court, l’à-coup lors de la dernière accroche au lift.
Difficile de se rappeler de l’ordre dans lequel nous avons découvert les attractions, le parc n’est pas géographiquement instinctif et surtout on a fait dans le désordre et en courant un peu.
En attendant Seb qui attend Gaël et Pat qui attendent Gwen qui attend sa valise sur le tapis roulant de l’aéroport, on se dit qu’on peut aller faire le petit dark-ride interactif collé au spinning, thématisé sur les araignées, autant vous dire qu’en arachnophobe compulsif cela m’a demandé un grand effort de prise sur moi.
Tiens, un bon spinning ! Mais si avant, on faisait le dark ride pourri caché dessous ?
Nous embarquons dans des wagons suspendus en essayant tant bien que mal de nous répartir entre les gros et les maigres pour que le bouzin puisse être un peu près droit et prenons en main les pistolets un peu vieillots qui projette une faible lumière rouge…
Nous pénétrons en fait sans le savoir dans un des Dark-ride interactifs les plus désuets qui soient.
C’est à dire qu’on y voit goutte, que ça marche pas, que les cibles se voient pas et ne changent pas de couleur, et que les araignées ne font pas peur, même à moi. De plus, le parcours fait un peu près 4 mètres de long. En gros on dirait du fait maison. Mon score a été de 30, minable, aussi minable en fait que l’attraction en elle-même. Le seul truc qui m’a fait sursauté est un coup d’air comprimé comme ceux des Palais du rire forains. Tout simplement grotesque.
On aime : c’est court.
On aime pas : ça marche pas, c’est cheap, ni fait ni à faire.
Bon, du coup c’est pas tout ça mais quitte à rester dans le coin des araignées, autant aller voir ce qui se passe du côté du spinning voisin, à bonne réputation, et sur lequel je fonde beaucoup d’espoirs depuis ma déception Sonic Spinball d’Alton.
Tarantula
Malgré des difficultés de répartition, une fois de plus, entre gros et maigres de l’effectif afin de permettre d’avoir un spinning qui tourne un peu quand même (on se souvient du premier tour avec le pauvre Fabien coinçé dans un wagon rempli de 3 grosses et qui n’a effectué aucune rotation du parcours), Tarantula a en ce qui me concerne tenu ses promesses.
Car pour moi qui n’ai en spinning Maurer que Crush, Sonic et Tarantula, j’ai eu avec le troisième ce que j’attendais du deuxième en connaissant le premier. Du fun, pas de freins, un layout original et dynamique et assez long.
On aime : parcours sympa, intégré au terrain, pas trop freiné et beaucoup moins répétitif que Sonic, théma minimum mais suffisante et cohérente.
On aime pas : les freins finaux et le guidage un peu sec du véhicule en fin de parcours, habituel sur les spinning Maurer. Et l’éternel débat dans la file d’attente : comment on place les gros et les maigres : alternés ou du même côté ?
Décidément ce petit parc réserve des surprises et comprend aussi une curiosité coasterienne, un inverted Intamin. Les inverted Intamin, on le sait, ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval. Tant mieux.
Tornado
On peut évoquer le débat sur l’aspect extérieur de l’engin, qui est après tout question de goût. Un rail intamin, la plupart d’entre nous trouve ça beau, mais en inverted, la structure du bazar forme un truc improbable. On pourrait penser que c’est une question d’habitude, mais quand même, l’intérieur des loops est quand même tout simplement indescriptible. Cependant les nouvelles couleurs (entièrement noir) lui vont plutôt bien. Mais en dehors de l’aspect, Vertigo a d’autres particularités, toutes discutables.
Car il faut quand même rappeler que le train (un seul en service d’ailleurs, le deuxième est stocké derrière avec 3 cm de poussière sur les harnais et des roues démontées posées sur les fauteuils) ne passe pas le 2e loop s’il n’est pas plein. Cela vous laisse imaginer le principal défaut du bazar : peu de vitesse, peu d’intensité.
En prime, malgré des hecto tonnes d’aciers utilisées dans la structure (genre avec tous les poteaux d’un loop tu construis un intimidator 305 entier) on subit quand même des vibrations et des baffes.
Les loops sont rigolos mais le parcours se finit dans une spirale prometteuse à l’œil nu mais sans aucun intérêt une fois dans le train qui arrive beaucoup trop lentement.
Un seul train en service, mais aussi un seul opérateur sur le quai pour le tourniquet, le placement et la vérif des harnais des 2 côtés. Le débit en prend un coup.
On notera aussi qu’on a le droit d’enlever ses tongs, mais pas ses baskets, l’opérateur est très catégorique là dessus et cela reste pour moi un mystère…
On aime : il n’y a pas beaucoup d’exemplaires d’inverted Intamin
On aime pas : baffes et vibrations, débit pourri, vitesse insuffisante, pas d’intensité, 1 seul opérateur à quai.
Chef ! Il nous reste des tubes, on en fait quoi ? Mets les en vrac dans le loop !
Chef ! J'ai démonté des roues, on en fait quoi ? Mets les sur le train qui sert pas !
Allez, maintenant on va se mouiller un peu, avec un petit flume qui, malgré sa taille, tient ses promesses et mouille bien. De toute façon, si vous n’êtes pas mouillés dans la drop, vous le serez par le petit rideau d’eau en sortie du tunnel à la fin du ride.
De même pour le raft, assez efficace même si j’en garde peu de souvenirs, effaçés sans doute par celui de Warner mais ça c’est pour plus tard.
Que faire d’autre dans ce parc ?
On peut, quand on a faim, et sur une excellente idée de Gaël, se rappeler des bons souvenirs de cantine du lycée en mangeant au buffet pour 12,90€ avec au choix frites froides, poulpes au mazout, nuggets en plastique, crème dessert douteuse et eau payante en sus.
On peut aussi se féliciter que le StarFlyer ne fonctionne plus dès le milieu d’après midi, parce que secrètement on savait qu’on aurait jamais les couilles de le faire.
On peut éviter quelques LadyThings, notamment un monorail suspendu en faisant la sourde oreille lorsque Gwen dit que ça a l’air bien.
On peut regarder avec envie des morveux faire +1 dans les kiddies interdits aux adultes.
On peut chercher Jules qui est surement en train de mitrailler 50 mètres derrière.
On peut aussi consommer la première des 457 glaces au café du trip, en prenant des poses sensuelles et convaincantes.
On peut aussi se faire quelques FlatRides RCT3, et du coup avoir de bonnes surprises.
Certains, comme Seb, sont fans des Top Spin et les rident systématiquement, en ce qui me concerne je ne cours pas après les flats et j’ai donc préféré boire un peu d’Aquarius en le regardant tenir ses lunettes de soleil durant tout le tour.
Mais quand toute la fine équipe décide d’embarquer à bord de
la Maquina, la troublante machine Huss voisine, je suis le groupe et me prend, avec joie, une surprenante dose de Gs dans ce flat couillu et intense que je vous conseille bien évidemment de visiter avant le repas. On aura aussi testé
Tifon, le méga disk’o Zamperla, plutôt sympathique.
Mais c’est pas tout ça, certains dans le groupe repoussent l’instant mais n’y échapperons pas. Le parc propose aussi une petite free-fall Intamin, un petit échauffement avant Hurakan Condor en quelque sorte.
La Lanzadera
Bon, en ce qui me concerne je suis douillet et trouillard, mais les tours de chute ne me font pas flipper. J’ai déjà Hurakan Condor dans les pattes (avril) donc je ne sais trop quoi dire de cette tour de chute : en gros, c’est Hurakan en plus petit sans temple autour, et uniquement en sit down. Heu… Ca vous va ? Bien mais pas marquant.
Bon, et là vous me dites, il reste un +1 !
Comment oublier le petit dernier du parc, une relocalisation récente, la Wild Mouse Mack venue tout droit de Bobbejaanland.
Vertigo
Alors là je sais pas trop quoi dire, si ce n’est que je n’ai pas beaucoup de souvenir de ce coaster. Il ne m’a pas marqué. Doit-on en déduire qu’il n’est ni bon ni mauvais ? Allez, on va le placer entre le ZigZag et Matterohrn Blitz. Avec Titi on s’est quand même bien marré dedans mais on se serait marré pareil au café du coin.
On aime : les Wild Mouse c’est toujours rigolo, et on préfère Mack à Zamperla
On aime pas : le débit, et les freins finaux.
Il y a beaucoup d’attractions que nous n’avons pas fait dans ce parc, notamment le boat ride bien pourri, concurrent direct du TamTam Tour. Titi en est encore tout triste.
Bon alors, ce parc, on en dit quoi à la fin de la journée ?
Difficile d’avoir un avis global sur ce parc, en effet la journée a été un peu décousue et on est allé un peu dans tous les sens, de plus nous ne sommes pas rentrés par l’entrée principale mais par l’entrée secondaire, au fond (station de métro voisine). Mais en gros, ce parc n’est pas un parc à thèmes mais un parc d’attractions. Dans cette catégorie il tire son épingle du jeu grâce à sa situation géographique, sa végétation, ses nombreuses cascades et fontaines, ses allées agréables à parcourir.
Le catalogue d’attractions reste intéressant pour une journée variée : Abismo, un inverted, une wild mouse, un spinning, des kiddies, des flats pas trop pourris et à l’esthétique soignée. On regrettera peut être l’organisation du parc un peu radicale. Une zone complètement enfants, une zone avec les thrill rides, une zone je sais pas quoi d’autre…
On aime : le rapport qualité-prix global, la variété et l’originalité des coasters pour un parc en centre-ville, la verdure, la théma pas toujours poussée mais souvent soignée et suffisante
On aime pas : opés pas nombreux et pas super aimables, la répartition géographique des zones un peu segmentante, l’offre restauration chère et pas terrible.
Quels conseils on pourrait donner à quelqu'un intéressé par ce parc ?
Ceux que l'on peut lire partout à son sujet : accessible très facilement en métro, une journée suffit, prendre son billet à l'avance pour être tranquille, porter des tongs si on veut rider Tornado pieds nus.
Journée bien remplie donc, et retour en métro à l’hôtel pour que tout le monde puisse récupérer sa chambre et se rafraîchir un peu.
Car personne n’imagine l’improbable soirée dans le centre de Madrid, ou nous avons décidé de nous rendre pour manger…
…A suivre…