News postée sur CoastersWorld.fr :
Il nous semble intéressant de lancer le débat sur ce genre de sujet. Voici le genre de questions que nous nous posons :
- Faut-il être suffisamment beau (ou en tout cas répondre à un critère spécifique de beauté) pour avoir le droit de faire des coasters ?
- Dans quelle mesure les opérateurs peuvent-ils juger de la déficience mentale d'un individu, sans aucune compétence médicale, par un simple regard ? Pensez-vous que cela relève du délit de faciès et de la discrimination ?
- Pensez-vous que ce genre de mesure peut être utile et efficace pour prévenir des accidents ?
- Pensez-vous que limiter l'âge à 50 ans pour accéder aux attractions sensationnelles (comme le fait Gardaland) est utile pour prévenir d'un accident ? Réalisable ?
On aimerait connaître vos avis sur tous ces sujets, suite à la mésaventure que nous avons vécue à Gardaland.
Vous le savez sûrement, Coasters World organise chaque année des meetings. Nous revenons tout juste de l'Upside Down Meeting 2010, qui nous a fait visiter Gardaland et Mirabilandia. Bonne humeur et sensations ont été au rendez-vous, mais ce n'est de pas cela dont je veux vous parler.
Nous avons eu un sérieux problème à Gardaland dont il nous semble important de discuter. En effet, une fois tous montés dans le looper Vekoma Magic Mountain, l'opérateur a regardé le visage de Nicolas, développeur d’applications informatiques dans une grande entreprise française et organisateur du meeting, et lui a demandé de sortir du wagon. Abasourdis, nous sommes tous allés voir de quoi il s'agissait.
L'opérateur nous a clairement dit en italien que Nicolas ne correspondait pas aux "exigences du parc", en nous brandissant le guide du parc réservé aux handicapés. Nous avons dû insister lourdement plusieurs minutes avant qu'il ne se décide à nous montrer du doigt sur le plan l’exigence concernée : "mental behavioral disability" (déficience mentale et comportementale) ! L'opérateur a donc jugé, sans aucune compétence médicale, et uniquement sur un critère physique, que Nicolas n'était "pas normal" ! Il a certes une cicatrice sur le visage, mais il est tout aussi normal que vous et moi ! Nous avons demandé à l'opérateur d'appeler son manager, qui n'est arrivé que parce que nous avons bloqué l'attraction en montant sur le quai...
La discussion a duré presque 2h avec ce manager, qui a finalement demandé un certificat de normalité à Nicolas... N'en n'ayant évidemment pas (!!), il l'a invité à aller voir le médecin du parc, qui pourra attester de sa normalité. C'est donc dans cette position très dégradante face aux autres membres du meeting que Nicolas est parti.
De retour une heure plus tard, on nous apprend que Nicolas est normal... Délit de faciès donc de la part de Gardaland ! D’autant plus que François, un autre membre qui nous accompagnait, et qui médicalement ne devrait pas faire d’attractions, n’a jamais été inquiété car son visage était bien plus passe-partout selon le personnel de Gardaland. En plus d’être discriminatoire, ce genre de mesures de précaution est inutile.
Nous sommes retournés à l'attraction, « certificat de normalité » (!!) en main. Quelle surprise lorsque Nicolas s'est fait encore sortir du siège par le même opérateur ! Le certificat délivré par le médecin, qui assure qu'il n'est plus sous la responsabilité du parc, ne vaut rien ! Pire, l'opérateur est d'une mauvaise foi confondante en revendiquant qu'il n'a jamais dit que Nicolas était un handicapé mental, mais qu'il l'a juste montré sur le plan !
Nous sommes donc partis de ce parc sans aucun geste commercial malgré les 4h perdues et sans la moindre excuse du personnel envers Nicolas, malgré notre insistance. Dans nos esprits, Gardaland restera un parc qui pratique le délit de faciès. La mauvaise foi de leurs opérateurs et de leurs managers ne les rattrapera pas.
Note : A sa demande, et pour éviter que la situation ne soit encore plus offensante, nous avons changé le prénom du concerné en "Nicolas".
Il nous semble intéressant de lancer le débat sur ce genre de sujet. Voici le genre de questions que nous nous posons :
- Faut-il être suffisamment beau (ou en tout cas répondre à un critère spécifique de beauté) pour avoir le droit de faire des coasters ?
- Dans quelle mesure les opérateurs peuvent-ils juger de la déficience mentale d'un individu, sans aucune compétence médicale, par un simple regard ? Pensez-vous que cela relève du délit de faciès et de la discrimination ?
- Pensez-vous que ce genre de mesure peut être utile et efficace pour prévenir des accidents ?
- Pensez-vous que limiter l'âge à 50 ans pour accéder aux attractions sensationnelles (comme le fait Gardaland) est utile pour prévenir d'un accident ? Réalisable ?
On aimerait connaître vos avis sur tous ces sujets, suite à la mésaventure que nous avons vécue à Gardaland.