Pas question de rouvrir Aqualibi: «Ils veulent nous liquider à moindre frais»
WAVRE - Le climat s’est encore un peu détérioré entre les travailleurs et la direction de Walibi. Dans ces conditions, Aqualibi va rester fermé.
Une réunion entre syndicats et la direction de Walibi s’est tenue hier dans la matinée à propos du licenciement de 14 travailleurs. «Et cela s’est très mal passé, signale Paul Joly, délégué CSC. Il n’y a même quasi pas eu d’échange. C’est incroyable, ce qu’ils veulent, c’est juste nous liquider à moindre frais. C’est scandaleux.»
Paul Joly fait partie des 14 travailleurs que Walibi veut licencier: «J’ai commencé à travailler ici à 14 ans. Cela fait 36 ans et on n’a jamais rien eu à me reprocher. J’ai toujours été à l’heure et j’ai toujours fait mon travail. Et là, on veut me virer comme un malpropre. Madame Fabienne Guaglianone (NDLR: la directrice des ressources humaines qui participe aux négociations avec MM. Parent, directeur d’exploitation, et Duez du pole financier) veut même m’interdire l’entrée dans le parc.»
Outre Paul Joly, dans les 14 personnes concernées, figurent notamment deux autres délégués syndicaux, Alain Sablon et Junior Kalombo.
«Le plus grave, c’est que touts’est décidé sans la moindre concertation avec les syndicats, signale Serge Demanet, permanent à la CSC. On nous prend vraiment pour des abrutis alors qu’auparavant nous avons toujours participé à toutes les négociations et on a toujours réglé les différents problèmes. Dans les conditions actuelles, on n’acceptera aucun départ et on bloquera tout.»
L’accès du parc aux fournisseurs est ainsi bloqué et Aqualibi, qui devait ouvrir aujourd’hui, sera toujours inaccessible: « On tente de faire croire qu’il est fermé pour entretien mais non c’est nous qui l’avons fait fermer et je peux vous dire que personne ne pourra y rentrer demain (lisez aujourd’hui).»
Hier dans l’après-midi, Frans Dirix, secrétaire national de la CSC services et alimentation, a pris contact avec la direction «qui a juste dit qu’elle ne reviendrait pas en arrière.»
«Pour expliquer ces licenciements, on nous parle de raisons économiques et de l’avenir de la société alors que des intérimaires sont déjà prévus pour le mois de janvier. On parle aussi d’une nouvelle organisation de travail avec des mécaniciens qui vont être utilisés à d’autres tâches…»
Actuellement, La Compagnie des Alpes, propriétaire de Walibi, emploie une centaine de personnes sur son site de Wavre. Huit ouvriers et six employés sont visés par les licenciements.