Presque 15 ans jour pour jour que je n’avais pas mis les pieds dans un Disney

Oui, même si le resort parisien n’est qu’à 2h20 de TGV depuis Angers, j’ai préféré le contourner pour privilégier pléthore d’autres destinations. Antoine en a profité pour y aller en plein JO : les parcs étaient vides. Belle opportunité qu’il a su saisir ! Qu’en est-il du parc tokyoïte ?
C’est à 5h du mat’ qu’on se lève, bien que l’on soit qu’à une petite heure de transport en commun du resort et avec un parc qui n’ouvre « qu’à » 9h. Sommes-nous si enthousiastes, pourtant pas disneyfans ? C’est que, ne l’oubliez pas : les japonais sont déterminés. Vous souvenez-vous des files d‘attente devant USJ ? Eh bien ici, c’est pareil
Après avoir déjeuné vite fait et pris la poudre d’escampette et SURTOUT, vérifié que la batterie de nos portables étaient pleines et prêtes à tenir la journée, nous prenons nos deux trains/métros, gravions les milles et un escaliers du métro…
…et arrivons aux alentours de 7h au resort, et c’est déjà bien plein. Nous avons visé pourtant une journée en pleine semaine et hors vacances scolaires / jours fériés. Je n’imagine pas le combo cumulé.
2h à attendre, il fait déjà 28 degrés, les gens sont plutôt calmes. La file formée commence à bouger aux alentours de 7h40. Ah ! Une ouverture anticipée comme à USJ ? Non, mais on est déjà fouillé pour mieux reformer plusieurs files devant les grilles.
Les gamins (oui on a croisé des gamins dans ce pays) jouent au maracas. Un vrai exercice de self-control

Nous n’avons pas de plan en particulier, mais on nous a fortement conseillé de commencer par Splash Mountain, qui culmine vite à 2h d’attente toute la journée. Kris s’échauffe à chopper le plus de fast-pass possible. En effet, le resort fêtant ses 40 ans, nous avons le droit à des fast-pass gratuits, en plus de ceux classiquement payants.
8h40, les grilles s’ouvrent. La foule s’y amasse



Antoine sera le guide dans le parc pour accéder le plus vite possible à notre 1ère attraction. Nous y sommes, officiellement dans le parc, nous pouvons gratter nos premiers fast-pass, et ce sera pour BTM à 11h40. Ah ouais, pas plus tôt ? Alors qu’on est quand même dans les 500 premiers à rentrer. Trop déter’ pour nous les japonais.
Nous découvrons la Mainstreet, couverte pour protéger les visiteurs du soleil et de la pluie ; dans les mêmes proportions qu’à USJ.
Sortis de là, nous y voyons au loin le château, moyennement grand. Un orchestre nous accueille


la magie de Disney imprègne déjà mon corps (non je déconne). Un des musiciens est même capable de faire coucou tout en jouant de la trompette, trop fort !
Nous ne tardons pas à nous diriger vers Splash Mountain

c’est qu’il est calé au fond du parc. Et là, c’est le drame : il est fermé

Arg. Notre plan tombe à l’eau et nous n’avons pas de plan de secours. Mais ce n’est pas le moment de ne pas avoir de plan B.
Cap de l’autre côté du parc, en ne passant pas très loin de la Belle et la Bête, où une immeeeeeeense file s’est formée, culminant déjà à 2h d’attente. Arg. Va falloir s’armer de patience pour la faire cette attraction, ou se délester de quelques euros.
Nous décidons alors d’aller gratter le 1er des deux crédits du parc (snif Space Mountain qui nous passe sous le nez à 2 mois près…), à savoir
Gadget’s Go Coaster. Situé dans une zone très peu fréquentée pour le moment, c’est l’opportunité de le créditer sans attendre. Un +1 sur un modèle Vekoma Junior Coaster 207m, bien empaqueté par les décorations, où l’on ne s’attardera pas plus que le temps nécessaire qu’il n’y faut.
Nous restons dans la zone pour tester le dark-ride
Roger Rabbit’s Car Toon Spin, aucune attente, une aubaine, ce sera le dernière fois que l’on n’attendra pas sans fast-pass. Nous passons vite-fait la file d’attente, qui est pourtant joliment décorée et truffée de références. La bande-son, plutôt forte, peut cependant vite casser les oreilles. Le dark-ride est dynamique, coloré, prenant, parfois psychédélique. Bref à l’image du film. Sympa à faire ! A voir quand il y a 1h30 d’attente.
Nous ressortons de l’attraction et, scrutant l’application, apprenons que Splash Mountain est désormais ouvert et culmine à déjà 1h. On ne tarde pas plus que ça, l’attente à
Splash Mountain colle bien avec notre fast pass à utiliser sur BTM. Nous retraversons le parc, qui s’est bien rempli, et faisons face à des files qui ne cessent d’être pleine. Les employés du parc n’arrêtent pas de les moduler afin qu’elles ne puissent pas déborder dans les allées. Ça c’est du boulot et du service rendu

Les bouteilles d’eau se vident mais des fontaines se trouvent dans les files.
Attraction iconique, c’est la dernière à avoir gardé sa thématisation originelle. Toute cette colline construite autour de la drop principale donne du cachet à l’attraction, c’est apaisant à regarder, et puis ce ciel bleu ! Nous finissons par rentrer dans la grotte, pour encore attendre un peu plus au frais, Mais quelle grotte ! Que c’est bien agencé, dans le moindre détail, c’est plaisant d’attendre dans ces conditions (même si c’est mieux de ne pas attendre ahah)
A 8 par bûche, nous sommes assignés aux derniers rangs. Et c’est parti pour un long parcours, dans la grotte mais aussi à l’extérieur, accompagnés par de multiples animatroniques et bandes-sons, mais aussi par 5 drops, de toutes tailles, dont la dernière qui nous a bien surprise ! Il y a toujours de quoi regarder durant le parcours, du sol au plafond. Un must-do à ne pas louper !
Évidemment que l’on regarde la photo on-ride, que l’on prend en photo (pour l’acheter plus tard… ce que l’on ne fera pas par oubli).
10h35, nous repartons en direction du far-west…
… car notre fast-pass pour
Big Thunder Mountain devient valide ! Byebye la file d’attente d’1h30 ! Nous passons outre tout cela pour n’attendre ne serait-ce que 5 minutes, et pour le 1er rang !! Dire que c’est mon premier BTM ! Et oui, je n’ai même pas le crédit de DLRP, vu qu’il culminait à une petite attente de 3h le jour où j’y étais.
Le parcours se veut sans trop de temps mort (on ne compte pas les trois lifts), ni vibrations inconfortables. La décoration et les faux rochers se tiennent bien. Le débit étant de mise ici, plusieurs trains sont simultanément sur le parcours, rendant le croisement des trains possible, ajoutant une interactivité à l’ensemble. Ça se ride sans soucis, et c’est également à ne pas louper !
Revenons un peu plus au centre du parc, nous commençons déjà à avoir faim alors qu’il est à peine 11h10. Mais vu que ça fait déjà plus de 6h que l’on est debout… Ceci explique cela ! Nous constatons à notre plus grand regret qu’It’s a Small World est fermé, ainsi que Hauted Mansion (fermé pour re-thématisation à l’occasion d’Halloween jusqu’au… 18 septembre inclus. On est le combien déjà ?).
Nous nous rabattons sur
Pirates of the Caribbean, 20 minutes d’attente qui passe très vite.
Devant ou derrière, qu’importe. Nous commençons notre épopée par passer devant le restaurant intérieur. Encore de quoi donner plus faim. Les salles et les scènes s’enchaînent où, comme dans Splash Mountain, il y a de quoi s‘émerveiller les yeux. Tout fonctionne bien : les animatroniques, les effets spéciaux, la musique. L’impression de hauteur y est. Une drop en milieu de parcours vient nous réveiller. POTC, c’est 30 minutes (oui, car le parcours dure quand même 10 minutes !) de notre temps précieusement utilisé.
11h40, la faim prend le dessus, nous repassons près du château pour aller manger au Tomorrowland Terrace, un fast-food frites-hamburger. Servi avec une vitesse identique que dans un restaurant classique. Le PA devrait en prendre de la graine ! Pour 8 euros, nous avons boisson-burger-frites, un tarif très abordable vis-à-vis du lieu dans lequel on est. Nous trouvons une place sur la terrasse et mangeons plus ou moins tranquillement, les corneilles n’étant pas farouches.
Ici aussi, ils vendent du pop-corn dans des boîtes thématisées. Une m‘a tapé à l’œil, obligée de repartir avec…
Et pour 13 balles ! Vous avez un fast-pass pour
Enchanted Tale of Beauty and the Beast, qui tournait à 2h d’attente le matin, 1h30 actuellement. Oui, on a craqué. Au prix où on a payé l’entrée (50 €), on se le permet. D’autant plus qu’on a réussi à dégoter d’autres fast-pass gratuits pour Winnie l’Ourson dans la soirée.
La zone dans laquelle se trouve l’attraction est travaillée : bâtiments, fontaines, végétations etc. On y retrouve beaucoup de traduction française (le conte se passant en France), à quelques traductions foireuses près !
Nous scannons nos fast-pass et switchons toute la file d’attente extérieure pour vite se retrouver dans le château, où nous avons encore un peu d’attente à faire. Ça nous permet de regarder les décors de la file, toujours avec ses petites erreurs de traduction. Ça prête à sourire

Je ne cesserai de verser de superlatif sur la thématisation mais tout est réussi ! On attend l’attraction, réputée ! au tournant. En parlant de tourner, ça tourne, j’espère que ce sera modéré.
Tous les wagons fonctionnent via GPS. Nous pouvons être jusqu’à 8 personnes. Mis à l’arrière, nous ne sommes pas trop gênés par les japonaises devant. Le wagon part dans une fluidité de mouvement absolu. Nous rencontrons très vite les premiers animatroniques, aux mouvements humains quasi-parfait. Ça c’est de la technologie. S’en suit différentes salles (pour ne pas spoiler), toutes très bien orchestrées, apportant son lot d’émotions
Le tour dure bien 7 minutes, 7 minutes plongés dans ce conte si bien dépeint en attraction. Aucun regret d’avoir lâché 13 € de fast-pass pour la faire !
Une fois en intérieur, on retrouve des clins d’œil au hall de l’usine à cris d’enfants, toujours en parc à bœuf. Le concept de l’attraction est assez simple : pointer avec des lampes torches les casques bleus pour activer des effets spéciaux. On y retrouve beaucoup de références au film. Chercher les cibles nous force à regarder partout. Et du décor, il y en a ! Le tour dure le temps qu’il faut. Ce serait encore plus appréciable avec un peu moins d’attente.
Lilo et Stitch sont de sortis, ainsi que les soldats verts de ToyStory. Peut-on les prendre en photo ? Veulent-ils se battre ?
C’est aussi l’heure du goûter, on se prend des glaces Minnie & Mickey…
…puis filons à
Star Tour : The Adventures Continue. On disait quoi juste avant ?
J’ai l’amer souvenir d’être sortie de l’attraction parisienne au bord du vomi. Le sera-t-il tout autant ici ?
Après presque une heure d’attente là-ici, à faire rire les copains car ne connaissant (presque) aucune référence à Star Wars, nous voilà sommés de s’installer dans l’un des vaisseaux. Le tour commence à peine qu’Antoine s’exclame « j’ai eu le même film à Paris lol ». Pas moins de 30 secondes plus tard, je commence déjà à être sévèrement pas bien. J’essaie pourtant de m’immerger comme je peux dans le film avec les mouvements mais rien n’y fait, je vais dégueuler

C’est dingue que je sois aussi sensible dans un simple simulateur. Je n’ai pas le même effet dans les différents simulateurs du Futuro par exemple. Bref, pas pour moi.
Nous en profitons pour prendre un peu de répit : je vais chercher la boîte de pop-corn thématisée Monster Inc., Kris part à la recherche de peluches et autres souvenirs à acheter. Nous ferons de toutes manières un tour dans les boutiques de la Mainstreet avant de quitter le parc. Les boîtes de pop-corn sont tout aussi variées et jolies que celles à USJ, mais en moins chères !
Pas loin de 17h, le soleil commence déjà à se cacher, et la Parade du Jour se pavane non loin devant nous. Chars en tout genre déambulent, on se laisse prendre à les regarder et à s’évader aux sons des musiques. Deviendrais-je Disneyfan ? Non, il ne faut pas exagérer.
Dans le rayon des attractions peu soupçonnées qu’on fasse ça un jour, nous nous laissons tenter par
The Enchanted Tiki Room. On ne sait vraiment pas se qu’il s’y passe dedans ; simplement, c’est à l’effigie de Stitch. Une opératrice nous donne des traducteurs en anglais, le show étant totalement en japonais. La zone d’attente n’est pas une file d’attente en parc à bœufs. C’est agréable d’attendre sans être en tas humain non plus.
C’est donc un show d’animatroniques, mignon, la traduction n’est pas totalement calée sur les paroles mais au final, on ne les regarde pas tant que ça. La musique et les jeux de lumières suffisent. Ça reste essentiellement pour les enfants et l’attraction peut être dispensable si vous voulez faire autre chose.
Le soleil nous donne ses dernières lueurs de ce jour. Il n’y a pas trop de monde à
Western River Railroad, nous en profitons pour y faire un tour, voir le parc sous d’autres angles de vue. Le rail ne fait pas tout le tour du parc mais la longueur du tracé est louable.
On ressort de là et il fait nuit. Le parc est désormais illuminé par les lampes torches du land, les lampadaires, par les sourires et rires des enfants (oh c’est si beau ce que je dis), le château éclaire le centre du parc. La chaleur s’adoucit un peu mais reste toujours présente pour rendre agréable cette soirée.
Et qui dit nuit dit attraction à faire de nuit, comme
Jungle Cruise’s Wildlife Expedition. Un peu comme le principe de Jaws, mais version animaux de la terre – et sans le dialogue en anglais. A une vingtaine par bateau, nous nous aventurons dans la jungle où plusieurs animaux sauvages s’y cachent et peuvent nous attaquer à tout moment. L’ambiance est de mise, avec les jeux de lumière, de musique, de brume et l’enthousiasme de l’opératrice qui se prend bien au jeu. La durée de l’attraction (~ 7 min) est honnête.
Nous ressortons de l’attraction, une petite faim se fait ressentir ; hop, une connerie à aller acheter sur le pouce pour nous recaler l’estomac, car la journée n’est pas finie ! Après la
Parade de jour, celle
de Nuit ! Et nombreux sont les japonais déjà installés tout autour des allées où se pavaneront chars, princesses et princes et personnages en tout genre. On réussi à se trouver une place, debout, car on n’est pas du tout équipé pour rester assis par terre (comme dirait le chanteur) en tout confort et on a assez donné ce matin.
Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan, Toy Story, Aladin, Raiponse, La Belle et la Bête, j’en passe et des meilleurs, tous les chars ont un super travail de décoration et d’illumination tout en LED. Chaque cm² est éclairé. Tout est bien orchestré et se regarde sans ennui.
Et ça s’enchaîne si bien ! Nous avons encore 20 minutes à attendre avant de pouvoir utiliser notre prochain fast-pass, où nous passont bien un coup aux toilettes nous rafraîchir. Notre fast-pass gratuit arrive à son utilisation pour
Pooh’s Hunny Hunt (non, on n’a pas passé 20 minutes aux chiottes), l’attente classique n’est que de 30 minutes, mais ce sont 30 minutes de gagnées pour ensuite faire les boutiques.
Ce dark-ride plein de poésie, mêlant animatroniques et jeux d’écrans, nous ramène dans les aventures de l’ourson fana de miel

à tel point que nous nous déplaçons dans des pots de miel. Là aussi, c’est du haut niveau et on en ressort conquis, bien que ce dark-ride ne soit pas si récent que ça (24 ans !!). A ne pas louper !
Le temps tourne, les attractions commencent à fermer, il est temps d’aller dans les boutiques souvenirs, où je craque pour des chocolats à offrir et une chemise sur Monster Inc. Il est déjà 22h quand nous quittons le parc.
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Conclusion sur le parc : Belle (re)découverte du monde de Disney qui, malgré la foule, gère bien les débits. On n’a pas eu autant de contrôle de sécurité tirés par les cheveux que dans les autres parcs. Nous avons pu faire tout ce que nous voulions, hormis les 3 attractions iconiques fermées (que sont Hauted Mansion, It’s a Small World et Space Mountain) ; je ne cache pas que j’ai eu une légère amertume d’avoir loupé le dernier, un peu pour le +1 mais Space Mountain reste une attraction iconique de Disney. Si ces trois attractions étaient ouvertes, on aurait peut-être du peut-zapper une ou deux attraction(s) (ou prendre d’autres fast-pass payants) pour pouvoir les faire.
Le parc est très propre et bien agencé, on y circule assez facilement. Que dire des opérateurs et employés, tous plus souriants les uns que les autres. Ils doivent avoir des tendinites à force de faire « coucou ».
La nourriture est bonne (nous n’avons testé que le fast-food qui se mange bien, c’est sûr qu’un repas plus élaboré doit être encore meilleur !) et niveau prix, on reste sur des prix très abordables et non gonflés car « on est chez Disney ». Les souvenirs sont très variés et de qualité.
L’amplitude horaire (9h – 21h) est suffisante pour y aller une journée mais il faut être savamment organisé pour pouvoir tout caler ! Surtout, bien choisir ses jours de visite (en semaine et hors vacances scolaires/jours fériés) car là, ce n’est pas la même donne.
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Et maintenant, il faut rentrer. Braver la foule qui s’engouffre dans la gare, qui prend le train. Notre second train sera tout de suite plus vide, mais animé par un col blanc bourré faisant du pole dance à côté de moi. Passage express dans un Lawson pour prendre de quoi manger demain matin. Ce n’est pas le tout, mais la nuit va être courte ; on revient quasiment au même endroit demain : Tokyo DisneySea. Avec la même stratégie.