Le trip Jean-Monique
Il est de ces parcs qu’on a toujours dans un coin de la tête, et dont on attend la visite de pied ferme, un de ces jours. Ça fait depuis l’ouverture de Piraten que Djurs Sommerland me fait de l’oeil. Depuis 2008, donc. Et il me tardait vraiment de découvrir ce que le parc avait à proposer. C’était l’un de ceux que j’attendais le plus de ce trip. Et c’était aussi l’occasion de se purger de l’infamie de la veille, l’infernal BonBon-Land. Une chose était absolument sûre, de fait, c’est que cette journée ne pouvait qu'être meilleure.
Et ce n’est pas ce qui se profile derrière la végétation qui viendra me faire mentir !
On indgang, on indgang.
La comparaison n'est même plus de mise à peine l'entrée franchie. Le parc jouit d'un entretien au top, de décors très jolis, d'une intégration soignée, donnant d'emblée une image très positive au visiteur pressé d'en découdre avec les machines locales.
N’est-ce pas ?!
Nous laisserons le très appétissant Intamin chauffer comme il se doit avant de nous y frotter, et nous partirons de suite à l'assaut du crédit voisin, à savoir Skatteøen, un Water Coaster Mack. Pourvu d'un parcours presque deux fois plus court que celui de Poseidon, Skatteøen l'emporte haut la main sur son confrère allemand.
Mon petit doigt me dit que c’est par-là.
Mon petit doigt en sait des choses.
Plus qu’à poser son noble fessard.
La déco n'en fait pas des caisses, tout est à sa place, très joliment fait, et le grand-huit assure un confort digne de ce nom. Pas de vibrations intempestives, de la place pour les genoux, le minimum syndical est là. Si en plus on ajoute à ça un layout qui va droit à l'essentiel passé le lift, j'entends par là drop en spirale, helix, re drop avec petite bosse rigolotte pour final dans la flotte, alors on obtient un grand-huit qui s'affranchit de tout ce qui peut être pénible habituellement dans ce type de ride, à savoir les layouts à plusieurs lifts, les traversées de canaux interminables, et finalement le fait de passer plus de temps à attendre qu'il se passe quelque chose plutôt qu'à vivre quelque chose. Et, last but not least, ça mouille ! Un très bon début de visite, en somme !
Quelques mètres joliment décorés séparent la sortie de la station du lift.
Un layout sans fioriture, qui va droit à l’essentiel !
La minute arty du jour.
Quelque chose me dit que ça va rincer…
Presque…
Bingo !
Bon, et puisqu'on est à côté... On a du mal à refréner nos ardeurs. Alors on s'en va derechef à l'abordage du Megalite Intamin, à savoir Piraten ! Et puis, on a une bonne excuse, Julien veut fêter son 300ème dessus, nah !
Direction la suite du programme, et le moins qu'on puisse dire, c'est que le chemin qui y mène est plutôt réussi !
Pour notre défense, comment résister à un tel appel du pied (ou de la jambe de bois) ?!
Mais posez-moi ce cul dans l’train, qu’on en finisse !
Ah ! Bah quand même !
Petite bestiole sur le papier, hein ? 31 mètres de hauteur, 755 mètres de long, 85km/h... Ca ne semble pas si méchant que ça ! Oulalalala, moussaillons... Détrompez-vous... Le pirate va vous envoyer chercher de la crevette plus vite que vous ne le pensez ! Parce que là, boudiou de boudiou... Déjà, pas le temps de comprendre que vous êtes sortis de la gare, que vous avez grimpé les 31 mètres de la bête. Merci le lift à cable. Et là, c'est parti pour une virée de tous les diables. Drop, helix qui ratatine bien la figure, EGF turn dantesque, camelback en mode ejector, 3 autres EGF turns bien fendards, 2 bunny hops qui éjectent encore, et on fait demi-tour pour revenir chez mémé. Et ben bordel, quelle puissance derrière de si petites stats ! Piraten est indéniablement un ride qui met tout le monde d'accord. C'est si fluide (on est sur des skis), si nerveux (sans trop en faire), que ça en est jouissif. Et peu importe où vous vous situerez dans le train, les sensations seront bel et bien présentes; Peu importe l'heure à laquelle vous le riderez, il sera déjà bien nerveux à froid ! Une tuerie incontestable, ça valait bien toutes ces années d'attente ! Me voilà conquis !
Il est communément admis que si on monte…
C’est pour mieux redescendre !
Bah alors ? Ça tortille du croupion ?
Qui dit cheveux en l’air, dit Gs négatifs, on est d’accord !
Et dans le genre, Piraten est loin de se montrer radin !
Même le plus grand des blasés ne se lasserait pas de cet élément.
Oui, vous vous posez la même question que moi à l’heure actuelle…
C’est qui ceux-là ?!
Oui, Piraten, c’est mortel, mais on reviendra plus tard, c’est pas comme s’il restait des choses à découvrir !
Prenons tout de même un instant pour la photo de Julien, qui fête sur Piraten son 300ème crédit !
Alors la suite c'est quoi ? Un polyp ? Bof.
Un hara-kiri ? Bof.
Bof aussi, mais on s'en rapproche, géographiquement et thématiquement !
Alors, oui, le prochain, il ne trompera personne. Il s'agit du dernier né de Djurs, ouvert en 2015 : Vilde Honsejagt. "La chasse sauvage" dans le texte. Bon, là, elle n'a de sauvage que le nom, puisqu'il s'agit d'un Zierer Force Two, comme il en pousse une bonne floppée en Europe ces dernières années. Crédite et puis s'en va. Bon allez, pour dire quelque chose, quand même, puisqu'ils ont là aussi fait l'effort de décorer le tout, c'est mignon tout plein. Et petite pensée pour l'opérateur fou furieux qui jouait son rôle de fermier dégénéré à merveille, en gare, au grand damne de sa pauvre collègue toute calme qui lui faisait face.
On revient à des choses plus terre-à-terre.
Cette hélix sera-t-elle plus fournie en G que celle de Piraten ? Probablement !
Bah c’est tout meugnon !
Attention à ne pas se faire pondre sur le coin du bec.
Après, la storyline, c’est quand même un renard qui veut déchiqueter des poules. C’est tout de suite moins meugnon !
Ce ne sera pas le +1 le plus épique de la journée, mais il a le mérite d’exister !
On va éviter de sauter là-dessus si on ne veut pas envoyer les gamins dans l'espace.
Et, une partie de mini-golf plus tard...
Il est temps pour nous de nous attaquer à un autre crédit fort alléchant du parc. Je veux bien sûr parler de Juvelen, un launch familial des suisses d'Intamin, qui n'a peut-être de familial que l'appellation. Parce que la bête envoie pas mal de steak pour une attraction de cette catégorie !
Juvelen que voilà !
Vous prenez place à bord de quads qui vous serviront à fuir un temple maya, en mode Indiana Jones, parce que vous, oui vous, scélérats, avez touché un bijou sacré, ce qui aura pour effet de déclencher la colère intarissable de la divinité occupant les lieux. D'où le nom de l'attraction, Juvelen signifiant Bijou. Bon, c'est pas cool les gars, rendez le boui-boui. Mais pas avant qu'on ait pu tâter ce layout aussi intéressant que surprenant.
Ça a l’air hostile par ici…
Pas que ça nous dérange, au contraire, on embarque de ce pas !
Non, la pause caca, ce sera pour plus tard. Place au crédit je vous prie.
Si la première partie est plutôt tranquille, après un launch au sein du temple n'augurant rien de particulièrement velu, la chose se corse dès la seconde propulsion passée. Le layout reste intrinsèquement le même, c'est-à-dire proche du sol et faisant s'enchaîner des changements de direction en veux-tu en-voilà. Mais à une allure assez folle qui rend la chose vraiment très amusante, et qui dénote complètement avec ce qu'on pourrait attendre d'un grand-huit "familial". Là, ça boost, ça balance, ça surprend, et c'est vraiment au-delà de nos espérances ! Petit bémol pour les deux dernières bosses, un brin faiblarde. Je ne demandais pas d'ejector, mais un floating plus prononcé aurait été le bienvenu.
En avant pour l’expédition ! G Force ? Pas tout à fait, mais ça envoie quand même pas mal !
Ah tiens donc ! Voilà que monsieur va faire son timide derrière les arbres ! C’est malin, comment je fais mes photos moi ?
Ne te cache pas, on t’a vu !
En route pour le second launch, cramponnez-vous jeunes intrépides !
Un petit temple, une petite cascade… On aime faire les choses convenablement à Djurs Sommerland.
Finissons-en là pour les crédits, avec le dernier du parc, répondant au nom de Thor's Hammer, un Bobsled Gerstlauer au parcours identique au G'sengte Sau de Tripsdrill.
Mh… Un gros marteau, ça doit être par ici.
Salut toi.
Lagertha en mode « pas contente ».
Et Ragnar en mode, euh…
Bon bah Thor en mode « faites pas chier », voilà.
Alors, qu’est-ce que ça vaut cette histoire ?
Ça vaut que c’est le genre de bécane toujours sympa qu'on est content de trouver sur son chemin. C'est pas le ride du siècle, y a pas de quoi se taper le cul par terre, mais c'est l'assurance de bien se marrer sur l'ensemble du layout. On est sur de la petite drop en spirale, des virages à plus de 180°, des bunny-hops qui font des guilis là où j'pense... Et puis c'est vraiment smooth. Bref, on est dans le fun, et c'est ce qu'on veut !
Valhalla rising.
Valhalla still rising.
Petite balade bucolique, à la cool, tel la mésange volant de branche en branche.
Euh, soit, mais le gros dindon pourrait-il baisser son t-shirt siouplait ??
Vous ferez gaffe, y a un boulon qu’a sauté.
Watch your head!
Quelques helix après les bunny-hops, et on rentre à la maison !
On continue à jouer les vikings ? Non ?
Pourtant ça a l'air fun.
"Monsieur Cannibale... Je ne veux pas mourir..." (chanson populaire)[/i]
God bless Denmark.
Petite pause basket pour se rendre compte qu'on n'avait pas avec nous les deux futures stars de la NBA.
La maintenance est tellement nickelle à Djurs qu'ils arrivent même à faire fonctionner leur Topple Tower !
Chose assez rare pour être soulignée !
Chose assez rare pour être soulignée !
"Tu fais ça en France y a 35 morts et incendie général", le retour.
Et si on continuait à faire notre marché, nous ?
Rayon attractions aquatiques, on aura droit à un Flume et un Raft tous deux signés Interlink, et datant des années 90. Là, par contre, c'est un RAS absolu. Dommage, parce que la météo du jour nous donne la preuve que, même au Danemark, le thermomètre peut dépasser les 20°. Rendez-vous compte ! Ah, et on me signale dans l'oreillette un mini-flume de 3 mètres de hauteur. Ok. Next.
Ceci dit, y a quand même la petite théma dans la file du raft.
Et c’est fort plaisant.
Bon, après, le raft en lui-même…
Pas grand chose à signaler.
Tout comme le flume, mais il permet de prendre des arcs-en-ciel en photo, rendez-vous compte…
Derrière ces murs se cache la nouveauté 2017.
Dont voici déjà toutes les infos !
Et en complément, c'est cadeau !
Et puis on s'est aussi dit que quand même, fallait assurer le minimum syndical de cringe dans cette visite, alors on s'est lancés dans la file de Jungle Safari, un Boat Ride également fourni par Interlink, en 1994. Pas sûr qu'il y ait eu beaucoup de choses retapées depuis le ride original, parce qu'on reste sur un truc un brin daté et creepy, avec un côté Jungle Cruise du pauvre assez appuyé. Pas la plus grande réussite de Djurs Sommerland, en somme !
Beau rafiot.
Je me sens un tantinet observé.
Bah oui, mais qui l’a laissé piloter celui-là ?!
Mec, j’suis pas sûr, mais j’crois qu’il y a un énorme rhino derrière toi…
Plus vrais que nature.
Du jetski avec un croco, pourquoi pas. J’essaierai pas en vrai.
Hey toi !
Je crois que je préfère faire un tour de Wave Swinger, c'est moins creepy.
Ou alors, autant aller faire les singes dans cette aire de jeux.
Ok, bon, après, c'est peut-être nous qui allons être creepy.
On aura pas eu le temps de s'attaquer au parc aquatique, qui fermait très tôt qui plus est. Oui, parce que Djurs dispose d'un parc aquatique, tout à fait. Et qui n'a pas l'air dégueu, soit dit en passant ! M'enfin, on était probablement trop absorbés par notre partie totalement épique de mini-golf. Quoi, vous attendez un avis sur Djurs Sommerland ? Vous n'avez pas encore compris ?! On vient de visiter le meilleur parc du Danemark, et vous n'avez pas encore saisi à quel point c'était bien ?! Mais qu'est-ce qu'on va faire de vous, franchement... Djurs, c'est le pied. C'est charmant, les opérations sont nickelles, les attractions de très bonne facture, y a une des meilleures montagnes-russes européennes, l'entretien est irréprochable... Ca y est, vous commencez à piger que c'est un incontournable en Europe ? Ah, bah il vous en a fallu du temps ! Après la nouvelle montagne-russe, je verrai bien un bon gros Dark Ride s'ajouter à l'offre de Djurs. Je sais que c'est vraiment casse-gueule, à moins d'avoir un énorme budget, de se lancer dans un tel chantier. Les DR sont certainement parmi les attractions les plus délicates à concevoir si on veut obtenir un résultat qui tire son épingle du jeu. Mais je les en sens absolument capables. Allez, on enchaîne avec quelques derniers tours de Piraten, et on se retrouve demain pour de nouvelles aventures !
T’as vraiment cru qu’on allait partir sans te dire au revoir ?
C'est mal nous connaître...
À ciao bonsoir Djurs Sommerland. Mais on se reverra dans quelques temps, c'est promis.