Les vacances marquent souvent pour moi un retour au bercail, dans la région lyonnaise. J’attendais particulièrement ces vacances pour aller tester, pour
CoastersWorld ce qui constitue LA nouveauté française de cette saison 2016 :
Timber à Walibi Rhône-Alpes.
Cela faisait des années que l’on attendait une grande nouveauté à Walibi Rhône-Alpes. Avouons-le, nous étions parfois désespérés de voir que le seul parc de la région (au bassin de visiteurs potentiels énorme !) avait du mal à trouver sa voie.
Certes, il y a eu le
rebranding de Walibi, salutaire pour le parc rhône-alpin : l’équipe dirigeante s’est saisie de cet univers pour redonner un coup de jeune au parc, alors en roue libre. Nouveaux décors, attractions revues, nouvelle entrée, nouvelle musique dans les allées… : tout le parc ou presque a été réaménagé suivant l’histoire des WAB et des Skunx. Nouveau cinéma 4D en 2011 ; repeinte du village et transformation de la Skunx Tower ; retour d’un flum avec la Bambooz’River en 2012 ; nouveau spectacle de plongeurs en 2013 ; le Boomerang change de couleurs et de trains pour devenir l’Eqwalizer en 2014 ; transformation du Tam Tam Tour en 2015… Bref, c’est l’ensemble du parc qui a été rénové depuis 2011. Quand on connait le parc, on sait que l’on revient de loin. C’était donc un beau premier pas.
Mais l’on attendait toujours
une grande nouveauté, de celles qui nous feraient dire que toutes ces rénovations ne sont pas que des soins palliatifs, que le parc est encore plein d’ambition. Enfin, la voici.
Nous n’aurions pas été nombreux à parier sur
un wooden coaster, il y a un an et demi. Et pourtant,, me voici sur le parking de Walibi (devenu gratuit, soit dit en passant !), avec en fond cette élégante silhouette de bois. Les premiers tests de la journée ont lieu : les trains sont silencieux. N’attendons plus : fonçons !
J’ai la chance d’être accueilli par
Pauline Gaillard, chargée de projets marketing du parc. C’est elle qui tient à me faire découvrir la zone
Explorer Adventure.
Oui : il faut bien parler ici de zone. Car si
initialement, seule l’implantation de Timber était prévue, le projet s’est enrichi petit à petit… jusqu’à former une vrai zone thématique. Mais j’y reviendrai un peu plus tard…
Pour être tout à fait honnête, je n’avais regardé qu’en coup de vent les quelques photos du chantier diffusées par le parc. En revanche, impossible de louper la publicité du parc et son fameux slogan
« ça va envoyer du bois », que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la région : Timber s’affiche partout.
C’est donc très curieux que j’approche de la zone, située juste derrière le Scratch. Dès
l’arche d’entrée, on tique. Oui, il y a eu du changement. Au pied de l’arche, une manivelle permet aux plus jeunes d’animer certains éléments de décors.
Sur la droite se dresse un nouveau point de restauration, thématisé : . Deux terrasses se dressent de part et d’autre de celui-ci. Même la nourriture servie est canadienne ! J’ai testé au cours de la journée un sandwich poulet mariné, cheddar, oignons revenus au sirop d'érable, une nourriture qui change de la nourriture classique de parcs : et c'était bon !
Encore quelques pas et là voilà : sur notre gauche se dresse la toute nouvelle zone. Un sifflement m’échappe. Pour la première fois dans l’histoire du parc, une vraie zone thématique se dresse devant moi.
Le Scratch (la Wild Maus du parc) a revêtu des façades en bois. Un petit rocher en béton projeté se dresse fièrement à l’entrée de la zone. Au milieu, un Barnyard de chez Zamperla,
Volt-o-Vent, s’intègre parfaitement à la zone. A côté,
un faux abreuvoir thématisé permet aux visiteurs de se rafraichir. En fond,
Timber s’impose, avec sa descente de 24 mètres.
Qu’en est-il du coaster lui-même ?
Quelques stats pour commencer :
17 mètres de haut,
446 mètres de long,
64 km/h, attraction accessible dès 1m20... Une attraction qui ne paye pas de mine par ses statistiques, mais ceux qui ont testé des woodens comme Twister à Gröna Lund, Wooden Warrior à Quassy ou El Toro à Freizeitpark Plohn savent qu'il ne faut pas se fier aux apparences, quand il s'agit d'un grand-huit en bois...
La zone est le repère de bûcherons qui essayent de débiter, ou "envoyer" du bois le plus vite possible. Pour cela, ils ont testé différentes machines :
la Scie-Lance, la Scie-Boulette : autant de machines étranges qui s'affichent avec humour dans la file d'attente de l'attraction. Mais la machine ultime, c'est
la SAW 7, machine à laquelle les visiteurs sont amenés à prendre place !
Des hauts-parleurs placés sur l’attraction délivrent la musique faite sur mesure par
IMAScore. Elle est (comme toutes les créations de la marque) discrète mais bien présente et apporte un gros plus à l’ambiance de la zone. Dans certains recoins de la zone (et un peu partout dans le parc, d’ailleurs), des
musiques pop classiques (que ce soit celles des WAB ou Skunx mais aussi d’autres musiques tel Call Me Maybe) sont revues en version instrumentale, avec une touche country pour ce qui est de la zone Explorer Adventure. Ca rend extrêmement bien, et l'on a envie de se poser sur une terrasse et de rester dans la zone, à contempler les visiteurs qui en arpentent les différents recoins...
La file d’attente est très symphatique, ombragée par plusieurs endroits, passe
sous la structure et est composée de
plusieurs petites scènes humoristiques mettant en scène les différentes machines testées avant que la « Saw 7 », dans laquelle nous allons embarquer, soit retenue.
C’est à bord de trains
Timberliner que nous prenons place.
L’opération de l’attraction est très efficace pour le moment, et les deux trains étaient de sortie dès le matin le jour de ma visite !
Les harnais sont très agréables, contrairement à ce que je craignais. Vient le lift, qui accélère sur la fin, ce qui fait que le train a déjà une bonne vitesse au moment d’entamer la descente.
La first drop est bien dosée en sensations, et procure un bon premier airtime en fond de train. mais c’est ensuite que vient à mon sens le plus réjouissant : les turns s’enchaînent, sans répis. Aucun temps mort, aucune perte de vitesse. Nous sommes happés dans les virages, le tout avec une fluidité étonnante. C’est
nerveux, rapide. Le
virage montant incliné est particulièrement jouissif, tout comme
la grosse bosse précédant la dernière série de petits airtimes. Si vous ne fermez pas votre lap-bar à fond, vous verrez que vous ne passez pas beaucoup de temps les fesses sur votre siège...
Les visiteurs lambdas ne s’y trompent pas : tout le monde sort conquis de l’attraction, parents comme enfants. Et c’est là, de mon point de vue, toute la réussite de l’attraction :
sensationnelle onride, elle n’est
pas trop impressionnante de l’extérieur et ne rebute pas les enfants téméraires (accessible dès 1m..) C’est donc une expérience
qui se vit en famille… et promet quelques moments décoiffants aux visiteurs rhonalpins, peu habitués à ce genre de sensations ! Tout le monde se laisse surprendre par la rapidité et la puissance de l’attraction.
En bref, il vous faut aller découvrir Timber par vous-même ! C’est un vrai plaisir à faire,
et à refaire. J’ai ma préférence, évidemment, pour l’arrière du train. On est emportés dès la descente et la suite n’est qu’une succession d’airtimes plus surprenants les uns que les autres !
La
Compagnie des Alpes, longtemps décriée par les passionnés de parcs, nous montre une fois de plus qu’avec du budget, elle est capable de faire sortir de terre des zones thématiques complètes, très mignonnes, cohérentes, faites avec goût, et remplies de ces touches d’humour qui font, depuis OzIris, l'identité des réalisations du groupe. Des affiches graphiques (qui font un peu penser à celles qu'on trouve sous le porche d'entrée de Main Street à Disneyland Paris) aux poubelles, en passant par la déco des toilettes, rien n'a été délaissé. Et c'est sur ce genre de petits détails aussi, que l'adhésion des visiteurs à l'atmosphère se fait.
Objectivement, rien ne dénote dans cette zone. Par le détail apporté, ça m’a un peu fait penser à la zone
Wicky the Ride de Plopsaland de Panne.
Le parc a mis la barre très haute, avec cette nouveauté. Il va falloir désormais arriver
à réitérer cet exploit d’intégration et à l’appliquer sur tout le parc. Le défi est rude, mais atteignable, comme en ont conscience les équipes dirigeantes du parc. Vous découvrirez en effet
dans l’interview que j’ai réalisée avec le directeur du parc (interview qui sera publiée prochainement
) que c’est une équipe
passionnée, lucide et au courant de l’actualité du marché des parcs à thème qui est aux commandes. Pour la petite anecdote, la table basse de la salle d’attente des bureaux de la direction ne comporte qu’une chose… des magazines
Fun World. :)
Vous verrez dans l’interview que le parc ne manque pas de projets et d’ambition. Et ça, ça fait plaisir.
Cette nouvelle zone marque le début d’un plan d’investissement de
30 millions d’euros sur
10 ans (maximum). On ne peut que se réjouir de cette volonté d’investissement régulier et de qualité pour le parc.
J’aimerais terminer mon article par un petit mot sur l’
Eqwalizer, autre nouveauté « majeure » depuis ma dernière visite. Adieu à l’ancien (et classique…) Boomerang : le track a été repeint et les trains revus. Fini les harnais, bonjour
aux trains Sunkid, avec laps-bars et son embarqué. C’est peu dire que ça change l’expérience… On en aurait presque oublié, avec les vieux harnais, à quel point le Boomerang est un coaster intense !
La liberté de mouvement permise par les nouveaux trains redonne tout son sens à l'expérience : ça devient presque un plaisir (si si !) de rider l’attraction. Une amélioration très intelligente, donc beaucoup de parcs devraient s’inspirer. `
Mention spéciale enfin aux plongeurs de
Sokol et à leur spectacle :
Les Plongeurs de l'Extrême, qui a lieu deux fois par jour au fond du parc. C’est assez impressionnant et à ne pas manquer, si vous passez à Walibi…
Après cette journée découverte, il est temps de se rediriger vers le parking….
« TIIIIIIMBER ! ». À peine sorti, le wooden coaster nous rappelle déjà à lui. Le sourire aux lèvres, on lui accorde un dernier coup d’oeil et l’on se dit, qu'enfin, l'on a de quoi être optimiste face aux ambitions réelles mais réalistes du parc. Et ça, c’est un sentiment très agréable.
Merci aux équipes du parc, notamment à
Pauline Gaillard et
Luc de Roo pour leur accueil et leur disponibilité tout au cours de la matinée !
Ne restez pas loin du forum, nous publierons d'ici quelques jours
l'interview que j'ai réalisée avec Luc De Roo : vous aurez la réponse à toutes vos questions... et quelque chose me dit que vous aurez même quelques pistes sur la prochaine grosse attraction possible du parc !