Les frères Le Douarin commencent à connaître la chambre commerciale de Metz. Le parc Walygator placé en redressement judiciaire le 21 novembre, les deux propriétaires sont revenus, hier, devant le tribunal. « Il s’agit d’une démarche purement administrative, des papiers à livrer », indique Didier Le Douarin avant l’audience. Les magistrats attendaient effectivement des documents concernant l’assurance du parc d’attractions. Il faut croire que la situation a été régularisée puisqu’un nouvel examen de la situation financière a été programmé pour le 23 janvier 2013.
En attendant, Didier Le Douarin se montre plutôt confiant. Conscient des difficultés, mais confiant. « On a hâte d’être le 29 mars », affirme-t-il, brandissant avec espoir la date d’ouverture de la saison 2013. Il ne pipe toutefois pas mot sur les solutions miracles envisagées pour relancer un parc qui a accumulé des millions d’euros de passif ces deux dernières années à cause, notamment, de mauvaises conditions climatiques. « Cela ne regarde que nous », lance-t-il à des médias en quête de réponses.
Qui a posté cette annonce ?
Il cultive également le secret lorsqu’on évoque une annonce, parue le 30 novembre sur un site internet dédié aux fusions-acquisitions et à la reprise d’entreprise. Celle-ci concerne un parc d’attractions du nord-est de la France placé en redressement judiciaire. En vente, Walygator ? « Nous ne sommes pas les auteurs de l’annonce », tonne Didier Le Douarin, qui affirme que chaque entreprise en redressement judiciaire est automatiquement mise en vente. C’est un raccourci, la mise en vente d’une société en redressement judiciaire ne pouvant se faire qu’avec l’accord du mandataire judiciaire. Or, dans le cas du parc de Maizières-lès-Metz, cette possibilité n’est pas à l’ordre du jour, d’après plusieurs sources judiciaires.
Bref, personne n’est officiellement en mesure de dire qui a posté cette annonce. Curieux puisqu’une autre concerne le Cotton-Club. Le cabaret de Saint-Julien-lès-Metz, propriété des Le Douarin, est lui aussi en redressement judiciaire. On n’en saura pas plus.
Le patron du parc se montre, en tout cas, « très déterminé à poursuivre l’aventure avec mon frère. Walygator n’est pas à vendre et on veut faire prospérer le site et les emplois. »
Le parc d’attractions de Moselle emploie une quarantaine de personnes à l’année et environ 250 saisonniers.