Enfin ! Merci !
Depuis quand on peut regretter qu'un top hat soit pas conçu pour faire l'effet d'un camelback ?
Si je comprends bien, l'idée est de se faire scier les jambes, pleine bourre à 45 mètres ? Envoyer des gamins de 1m30 dans l'espace ?
TTD ne le faisait pas. Stealth ne le fait pas.
Le seul truc qui procurait cette sensation était formule 1 au PSP et ce n'était pas un top hat avec une vitesse pas aussi élevée en entrée.
Sympa et impressionnant 1 fois, 2 fois mais surement vite une horreur après.
Pouvait on imaginer le PA, qui nous sort un projet largement au dessus de ce l'on a pu voir en France depuis Oz (tient, le même parc
) faire un truc "hardcore" ?
Ce coaster dans sa configuration est pour le PA, pour le public du PA et avouons le aussi, pour les coasters fans.
J'ai vraiment du mal à croire que vous puissiez vous focaliser sur 4 lamelles de féraille alors que le reste du layout est axé sur le même niveau de sensation. Ca me termine
Oui c'est curieux cette focalisation sur le top hat par simple manque d'airtime. Ça n'est pas le premier top hat Intamin à manquer un peu d'ejector... globalement, la manière dont ils sont dessinés (et la longueur des trains utilisés) a toujours donné un airtime en deux parties chez Intamin : au début pour l'avant du train, à la fin pour l'arrière.
De toute façon l'intérêt de ces éléments - chez Intamin - n'a jamais vraiment résidé en l'airtime seul. C'est leur verticalité qui les rendait intéressants, et dans cette optique une moitié d'airtime pouvait suffire à mettre en exergue cette caractéristique.
Le constructeur qui a vraiment réussi à faire des top hat bien focalisés sur l'airtime, c'est Gerstlauer (avec des trains plus courts et un shaping un peu différent, le train commençant à vriller plutôt vers la fin de la "bosse").
Mais pour revenir à Toutatis, dites-moi si je me trompe (je ne l'ai pas encore fait), mais j'ai envie de formuler une hypothèse : le vrai problème de ce choix (car, rappelons-le une pénultième fois : c'est un CHOIX) ce ne serait pas d'avoir mal interprété l'intérêt du pendouillage dans le vide avant la drop d'une dive machine ?
L'expérience d'une montagne russe, ça se divise en 2 parties : l'
avant, le
pendant (on peut éventuellement rajouter une 3eme partie avec l'euphorie de l'après, mais c'est un moment plus subjectif sur lequel les créateurs d'un ride ont peu d'influence).
- L'avant, c'est l'anticipation. Ce sont des effets de mise en scène (dans la zone), d'attente (le lift, le pré-launch, etc) qui permettent de faire monter l'excitation en stimulant l'imaginaire du passager. C'est une entrée progressive dans une autre conception de l'espace (grâce à - par exemple - la lente prise de hauteur d'un lift).
- Le pendant, c'est évidemment le cœur de l'expérience : la brièveté de celle-ci doit être masquée par un renvoi perpétuel au présent le plus immédiat. Le rythme, la puissance, l'effet de surprise sont autant d'éléments qui doivent nous empêcher le plus possible d'anticiper au long terme pour maintenir l'euphorie du moment (c'est aussi pour ça qu'on se sent vivant dans un grand-huit : on est dans un rapport dynamique et immédiat au monde).
Vous ne commencez pas à voir le problème ? Le pendouillage dans le vide au début d'une dive, ça appartient à l'avant... à l'anticipation... et c'est pour ça que c'est génial, d'ailleurs : le brusque décrochage - associé à un airtime instantané - occasionne sans doute ce qui constitue l'entrée la plus soudaine (un peu comme un launch) ET la plus spectaculaire (la vue, sivouplé !) dans l'expérience d'une montagne russe. De l'anticipation, on passe au présent immédiat. C'est la transition sèche d'une expérience à l'autre qui rend ces drops si réussies (et qui constitue le seul intérêt intrinsèque des dives), et non pas le "pendouillage" en lui-même, déconnecté de tout contexte !
Et du coup, qu'est-ce que ça fait sur Toutatis ? Ben ça met de l'attente en plein milieu du parcours, et ça réinitialise l'euphorie. Ça fait retomber le soufflé, si vous préférez, en juxtaposant deux "entrées" dans l'expérience grand-huistique (un launch, une drop), la seconde annulant les effets de la 1ère (je parle bien sûr de ses effets sur
le reste du parcours, en tant que conditionnement à cette sensibilité au présent, en tant qu'entrée dans une continuité euphorique).
En outre, la drop d'une dive, c'est un décrochage (pas un frein) : donc on a un beau jerk lors de celui-ci, qui marque bien la chute en elle-même. Sur Toutatis (là encore dites moi si je me fourvoie) on a un frein magnétique, donc adieu le sentiment de décrochage ! C'est quelque chose de plus progressif, non ? (d'ailleurs le train avance distinctement, tandis que sur une dive il est presque arrêté)
Bref, je vérifierai cela le 27 avril, mais là, à vue d’œil et à vous lire, je ne crois pas que le problème de ce top hat (s'il a un problème, ce qui reste largement discutable et discuté) c'est un manque d'airtime, mais plutôt un manque de pertinence rythmique.