Petit retour sur Toutatis et sa zone, fait hier (mardi 11 Mars) sous un temps un peu gris.
Je dois avouer que dès l'annonce, j'ai trouvé le nom de
Festival Toutatis curieux, et même encore maintenant je cherche un peu l'intérêt, si ce n'est avoir l'opportunité de mettre des guirlandes, lampions et affichettes. Peut-être ont-ils cherché à faire une zone dans un esprit moins sérieux que si c'était simplement thématisé autour du dieu Gaulois ? Pourtant ça marche bien sur Oziris... Enfin soit, la zone est très sympa avec des touches d'humour qui font du Parc Astérix ce qu'il est. La Trace est quand même très présente, et malheureusement ça parasite un peu la lecture des lieux en faisant comme un "bruit de fond" avec tous ces poteaux. Bien sûr on garde en tête que la végétation va revenir.
Par contre, franche réussite dès qu'on tourne la tête vers le Tumulus de la gare, avec la statue imposante de Toutatis juste devant (il a une trop bonne bouille, j'adore). La perspective est très chouette.
Avant de passer au coaster, un point musique. Le parc ayant fait appel à
@Bribolet pour une composition spéciale, j'étais curieux d'entendre le rendu et notamment la restitution du son. Et... C'est assez inégal. La plupart des haut-parleurs manquent de pêche, car pas vraiment faits pour diffuser de la musique, ce qui donne un aspect musique de centre commercial. Toute l'extension de la file d'attente est dans un silence total. En gare, la musique est présente, par contre le bruit du dispatch (ou les bruits, il me semble en avoir entendu deux : un avec des basses et un sans) est tonitruant. J'aurais peut-être préféré un son moins bourrin mais plus intéressant (le "Aux suivants" d'Oziris me fume).
Bref, je suis assez dur, mais ça me fruste d'avoir de si belles musiques (car les compositions sont tops ! Merci et bravo Benjamin et tous les artistes qui ont collaborés) restituées de manière aussi sommaire. Clairement les parcs ne devraient pas considérer la musique comme un ajout à la dernière minute, et notamment au niveau de sa restitution. Car c'est bien beau de prendre de l'IMAscore ou fait des pistes orchestrales si c'est pour les diffuser sur des JBL semi-enterrées... Un petit tour au Puy du Fou pourrait faire prendre conscience à quel point ça joue grandement dans l'immersion et dans la qualité globale.
Retour au concret, avec justement les sculptures qui ornent la zone et la file. Elles sont toutes magnifiques et de bonne facture. Très beau boulot d'AAB. Pas grand chose à dire de plus sur la file, le fait qu'elle soit sur pilotis est plutôt sympa et les points de vue sur le coaster un peu timides mais suffisants.
Une fois en gare, trente-six milles bifurcations pour aller à différents endroits du train. Je ne sais pas si ça apporte grand chose, mais soit. Ceci étant dit, la gare est magnifique.
Il est temps de poser son sac dans... Non mais les chariots là, ça va pas. Déjà, arriver à baisser la lap-bar d'une main en tenant à bout de bras un sac de l'autre, quelle gymnastique ! Et puis en sortie, tout le monde qui fouille dans la pénombre (les petites loupiotes ne marchent pas tout le temps), c'est un gros bordel. Y'a de l'idée, mais ça reste à perfectionner. Ou reprendre le système d'Alpina Blitz qui marche à la perfection.
Une surprise à bord des trains, je ne sais pas si je suis le seul à avoir senti ça. Mais j'avais peur des trains bas, car sur Kondaa je trouvais la position un peu contraignante car on avait les genoux bloqués à >90°, et donc impossible de lever les pieds. Or ici sur Toutatis, aucun problème ! Les sièges sont-ils plus hauts de quelques centimètres ?
Bref, le confort est ultime et la machine prête à nous embarquer.
La pre-drop est ultra raide, premier launch très cool et première inversion qui met dans la ton. un hangtime pur et dur pour une belle entrée en matière. Les bosses qui suivent m'ont surprises, un peu plus intenses que ce que je pensais, mais la vraie intensité arrive avec le triple launch. Dès e premier passage, on sent bien que la machine ne va pas vouloir qu'on reste le cul posé là ! Il monte déjà assez haut sur le top-hat, ce qui est assez flippant en réalité. on se sent un peu vulnérables, et cette sensation continue lors du launch en arrière qui nous catapulte hors du siège.
La flèche est un pur délice. Je n'ai pas ressenti de sensation de chute particulière, mais c'est un magnifique moment suspendu avec une vue incroyable. Dernier launch et on arrive sur ce top-hat tant décrié.
Alors, j'adore les Top-Hats façon Anubis ou iSpeed, pris à pleine balle et avec un ejector de bout en bout. Ce n'est pas le cas ici, mais il ne faut pas le comparer à ça. Pour moi c'est plus un équivalent de celui d'RTH, en trois temps : la montée, le sommet, la descente. Il offre clairement une pause au sommet, toujours avec une superbe vue sur l'autor- sur Oziris. Quand à la descente, à l'arrière on sent peu les trims et la drop reste très satisfaisante. Mais la vraie surprise est à l'avant. Personnellement, et je sais que ce n'est pas l'avis de tous, j'ai trouvé ça inédit et plutôt génial d'être vraiment pendouillé là un instant, avant de bien ressentir les 101°.
La transition au pied du Top-Hat passe bien, pas ultra intense, puis vient le Zero-g Stall. J'en avais pas un souvenir impérissable sur Wildfire, le seul que j'ai pu faire avant, et... Malheureusement c'est un peu de la même trempe ici. C'est une belle inversion, mais je ne me suis pas senti flotter. A l'inverse du Double-Inverted Corner Stall d'Untamed ou la sensation de flottement est présente de bout en bout. Le retournement en sortie par contre est bien intense au dernier rang !
Une petite bosse anecdotique sur le virage, et vient un "gros" camel back, pas hyper haut mais avec vraiment un bel airtime, parfait. Le S-turn qui suit est un élément qui ne m'a pas fait grand impression. Dommage ne pas avoir quelques ajouts de théma par ici pour renforcer le côté slalom à ras-du-sol, c'est peut-être ça qui pêche. Le Wall Stall qui s'en suit, déjà je le trouve très beau de l'extérieur, et j'ai bien aimé de l'intérieur. Certes c'est du floating, mais ça change, et si ça ralenti le rythme, ça ne le casse pas. La transition en sortie est très belle.
L'espèce d'heartline roll/corkscrew qui suit peut surprendre celui qui ne connaît pas le layout tant elle arrive soudainement. La sensation est chouette mais très courte, je pense que de tourner dans le sens de l'inclinaison la rend moins percutante que si on avait tourné dans l'autre sens, comme Blue Fire. On aurait vraiment senti le tonneau, alors qu'ici c'est si bref. L'overbanked qui suit est sympa et les deux derniers airtimes bien secs. Je n'avais pas trop aimé la fin de Kondaa, mais là la séquence est plus courte et permet juste de conclure le tour parfaitement.
En somme, une très belle machine avec un rythme bien à elle : trois parties distinctes qui varient en intensité. Pour le comparer à Taron, RTH ou Helix, c'est coton. Il a ses moment, ses originalité... bref, il est complémentaire avec toutes les belles machines qu'on connaissait déjà. Un bon ajout pour le parc.
Et pour l'anecdote, j'ai voulu retenter un tout dernier tour à 19h00, heure de fermeture du parc. J'ai pu entrer dans la file uniquement car le gars avait du mal à fermer la porte, hehe. Mais arrivé dans la gare, paf, problème technique. L'aiguillage ne s'est pas réaligné correctement (j'ai partagé les photos du Discord avec des gens dans la file, c'était bien marrant). Mais malgré l'heure, ils se sont efforcés à remettre la machine en route. C'est admirable ! Presque 40 minutes plus tard cependant, ils ont fini par déclarer forfait... Mais là encore, ils ont dirigé la quarantaine de personnes présentes sur Oziris pour leur offrir un dernier tour, alors qu'il était fermé depuis une bonne heure ! Donc merci aux employés du Parc Astérix pour cette gestion qui essaye de faire le maximum pour ses visiteurs.
Dans la même veine, les annonces de fermeture d'extension de file sont bien vues : car fermer l'extension fait que les personnes suivantes vont stagner pendant un certain temps, le temps qu'elle se vide. Et le parc a mis en place des annonces sonores pour ne pas que les gens aient l'impression de ne plus bouger.
EDIT : Je me rends compte que je n'ai pas parlé de Gyrofolix. Et bien je dirais simplement que sa force est également son défaut : son placement en hauteur et excentré font que... bah flemme d'y monter. Maintenant peut-être que lors d'une journée plus calme j'irais y faire un tour, mais ça n'a pas été le cas hier.
Pour reprendre l'expression que j'ai lue d'un commentaire sur Captain Coaster : ce ride est une "masterclasse", avec tous les éléments qui plaisent, du vrombissement à la Taron qui avait tellement plu à l'équipe du parc lors de sa visite-prospection à Phanta et du mega-coaster "à la française" qui complète un paysage français timide qui ne comptait qu'Alpina Blitz. Stratégiquement, le PA a tapé dans le mille, comme pour Goudurix en 89 et Oziris en 2012.
Peut-être aussi que les anciens lap bar de TDZ renforçaient cette sensation, le décollement étant moins évident lorsqu'on est serré sur tout le bassin. Absolument aucune idée.
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) à la place de cet élément, car il génère des airtimes bien trop courts et secs. J'ai juste l'impression que ce double up a été mis pour faire gonfler les stats. 
